Dimanche 25 avril 2004
Ain de plus, deux de moins...
Il
s'en est fallu de quelques minutes Ð les 90 jouées mardi entre Brest
et Ajaccio (victoire bretonne 1-0) Ð que ce match, hier en fin d'après-midi,
ne soit un duel des extrêmes.
Relancé par son succès sur Dijon (2-0), le Stade se présentait
avec le statut de favori, un standing mis à mal par le mal classé,
dans la « charrette » depuis la 15e journée, qui vendait
chèrement sa peau, à l'image d'une frappe dangereuse de Berraud
dès la 1re.
Sans cesse encouragés par leur coach, l'ex-Stadiste Didier Christophe,
les Rhonalpins prenaient le dessus sur des Champenois maladroits dans la construction.
Le jeu était plus fluide côté local avec des mouvements
impulsés par Berraud, le maître à jouer des Bleu et Blanc,
auteur de douze passes décisives depuis août.
Ladislas Lozano eut tôt fait, d'ailleurs, de constater la grande liberté
laissée au capitaine. Il sortait Oliveras pour Doukantie afin de stabiliser
son entre-jeu (27e).
Boutal force 6
L'ancien Strasbourgeois s'illustrait sept minutes plus tard sur un service de
Haddadou mais sa reprise filait hors du cadre.
Reims était incontestablement plus consistant. Le danger se rapprochait
sur un coup de tête de Barbier (44e). La troisième était
la bonne pour les Rouge et Blanc. Dans le temps additionnel, Ribas obtenait
un coup franc. Il le frappait dans le mur mais sa seconde chance trouvait Boutal
esseulé au point de penalty (45e + 1). Le capitaine marnais ouvrait le
score (son 6e but de la saison) malgré De Cicco.
Péno manqué
Plus mauvaise défense à domicile, le FCBP payait son manque d'expérience,
face au Stade, pas malheureux au regard d'un premier acte partiellement maîtrisé
seulement.
Il avait rapidement l'occasion de breaker puisque l'arbitre accordait logiquement
un penalty pour une faute (tirage de maillot) de Tonnetot sur Dossevi. Lozano
désignait Dambury pour exécuter la sentence mais il frappait au-dessus
(48e).
Encore à dix
Plus entreprenant, le Stade se procurait une opportunité par Laquait
(55e) mais le combat changeait d'âme avec l'exclusion de Louiron (56e).
Reims était en infériorité numérique, une semaine
après Dijon.
La sanction tombée, les coaches changeaient leurs plans de jeu : plus
offensif dans la Bresse avec l'entrée de Mélo et, à l'inverse,
plus prudent côté visiteur avec l'appel à Létang.
Le gaucher prenait le flanc gauche de la défense alors que Comminges
glissait à droite. Ce n'était pas la seule modification apportée
puisque Barbier, blessé, devait céder sa place à Houche,
associé à Dambury dans un axe new-look.
Inédit mais tout de suite soumis à l'épreuve du feu car
le « dix » champardennais était sur le gril dans une fin
de match débridée. Durand se montrait dangereux (74e) mais les
Champenois s'en sortaient. Comme ils repoussaient, par Dambury, un essai trop
mou de Mélo (84e).
Sans génie mais avec une volonté et un engagement qu'on ne lui
connaissait hors de ses bases, Reims semblait en mesure d'accrocher un succès
qui le rapprochait de la L2. Vrai jusqu'à la 91e et une énième
poussée. Le corner de Berraud était repris par Tonnetot au second
poteau.
Le FCBP qui avait encaissé
sept buts après la 85e et concédé ainsi six points, inversait
les rôles aux dépens d'héroïques rémois qui
mettent fin à une série de trois défaites à l'extérieur.
Mais qu'il y avait la place pour deux points de plus.
Philippe LAUNAY