RETOUR A VU DES TRIBUNES
Samedi 6 septembre 2003
Deux têtes, trois points
Une « soufflante », une « engueulade » : bref, en termes
crus, Ladislas Lozano a fait vibrer les murs du vestiaire stadiste au lendemain
de la défaite (la détresse ?) de Louhans-Cuiseaux. 3-0 dans la
musette et le Stade, favori désigné à l'accession, qui
se met à douter.
Avec deux matches en quatre jours, ce Reims ambitieux quoique défaillant,
avait une double opportunité de se racheter. Surtout hier soir, à
domicile, là où il n'avait cédé aucun point en trois
sorties.
Tout aurait pu se remettre en place d'entrée lorsque Boutal, profitant
d'une passe hasardeuse de Chalier, déviée par Kharrazi, était
persuadé d'avoir marqué en devançant La Bruna pris à
contre-pied. L'attaquant local héritait simplement d'un carton jaune
et Sète d'un coup franc (2e).
Diané à point nommé
Face aux « zèbres » héraultais cantonnés dans
leur camp, les Stadistes n'avaient d'autres choix que de foncer dans le tas.
Au risque de s'enliser dans une défense compacte, mais encore suffisamment
lucide en ce début de partie pour préserver l'essentiel.
Obnibulés par leur désir de transpercer le mur visiteur, les Rouge
et Blanc en oubliaient presque d'assurer leur propre couverture. Longtemps fixé
seul en tête de ligne, le rapide N'Dri recevait plus souvent le soutien
du dynamique Chavas, bien alimenté par le clairvoyant Fidani.
C'est d'ailleurs sur un débordement côté gauche de ce même
Chavas Ð prêté par Toulouse Ð que Sète allait ouvrir
la marque. Le centre, légèrement contré de ce dernier,
atterrissait sur le pied droit de Fidani lequel trompait facilement un Balijon
médusé (32e).
Signé Monsieur Claude
Ce deuxième but encaissé à Delaune depuis l'ouverture des
hostilités, allait, heureusement pour des Stadistes décidés
mais brouillons, être suivi par une deuxième réalisation
personnelle de Diané. L'attaquant venu de Roye, se trouvait au bon endroit
pour reprendre de la tête un centre de Petitjean (45e).
Lozano et ses « boys » semblaient soulagés en regagnant les
vestiaires. Le plus dur était-il fait ?
Un coup franc dévié de Laquait remettait d'entrée la pression
dans le camp sètois (47e). L'entame stadiste semblait d'ailleurs bien
plus convaincante avec un Diané libéré. Sur un centre du
buteur rémois, Petitjean récupérait la balle, centrait
à son tour pour Dambury dont le tir des 20 mètres était
légèrement dévié en corner (57e).
La menace se précisait. Pourtant, les Héraultais parvenaient encore
à contenir les assauts un tantinet désordonnés des Champenois.
Tout le monde s'y employait : François (remplaçant de Diané),
Dambury, Moukila. Mais Sète, présentant la meilleure défense
du National, faisait honneur à son statut.
Alors que tout semblait réglé pour un contrat à l'amiable,
sur un corner de Laquait, Dambury allait placé un coup de « boule
» qui faisait mouche (87e).
C'en était fini de la vaillante résistance des Sètois.
A bout de force, Reims décrochait un quatrième succès en
quatre matches à la maison, retrouvant un peu de bonheur après
le raté de Louhans. Juste le temps de savourer et Valenciennes, défait
à Brest montre déjà ses crocs. Plaisir éphémère.
Gérard KANCEL
"Vu des Tribunes" : l'actu du Stade - Rédaction-conception : Michel HAMEL