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BEAUVAIS - STADE DE REIMS : 0-2

Samedi 8 mai 2004 - 36e journée du National - Arbitre : Franck Guillon

Diané 40e & 76e pour REIMS

Thil 91e pour BEAUVAIS

 

L'AVANT-MATCH

"On monte" à Beauvais
Un Picard, sinon rien !

"On monte" à Beauvais. Depuis une semaine, la phrase est sur toutes les lèvres. Pour autant, n'allez pas croire que les supporters vendent la peau de l'ours... Bien trop superstitieux pour cela, ils s'apprêtent seulement à envahir les travées de stade Pierre-Brisson. Trois autocars prendront la route de l'Oise, mais aussi une kyrielle de voitures particulières.

 

Accessoirement - il est vrai - si le Stade l'emportait la cause serait entendue. Il ne resterait plus qu'à fêter la montée le vendredi suivant, contre Angoulême... avec tifos mais sans fumis. National, Ligue 2 ou plus si affinités, le staff directionnel rémois se montrera désormais intraitable et Jacques Fillols a les pleins pouvoirs pour régler la question. Qu'on se le dise !

 

 

Montage réalisé par Vincent Lapauw

à partir de l'affiche du film "Razorback"

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La victoire ou le naufrage

 

L'heure est extrêmement grave pour l'ASBO. En cas de défaite contre Reims, le club pourrait être, dès ce soir, relégué en CFA.

 

Il suffit de passer devant le stade Pierre-Brisson, de jeter un regard sur cette enceinte de 10 000 places pour se rendre compte à quel point une relégation de Beauvais en CFA constituerait un désastre.
Il y a deux ans, les supporters rêvaient d'une montée en Ligue 1. En quelques mois, pourtant, l'histoire s'est emballée.
Aujourd'hui, elle bafouille. Car si Beauvais s'incline ce soir, contre Reims, il ne restera alors plus rien de ce club que l'Oise chérissait tant. Oubliées ces dix-huit années de professionnalisme. Depuis hier matin, les joueurs ont déserté le stade Pierre-Brisson pour se mettre en vert du côté de Chaumont.
« Nous tentons le tout pour le tout », lâche Arnaud Dos Santos. Celui qui, un soir de juin 1985, avait emmené le club en Ligue 2, sait que l'ASBO est peut-être en train de vivre ses dernières heures. En s'inclinant lourdement à Brest le week-end dernier, l'équipe a encore un peu plus aggravé son cas, même si le mal était, de toute façon, déjà fait. Car cela fait maintenant un bon mois et demi que la formation beauvaisienne n'a pas gagné. Presque trois mois même qu'elle ne s'est plus imposée à domicile. Comment, dans un tel contexte, l'équipe va-t-elle pouvoir s'imposer, ce soir, contre une équipe qui joue tout simplement la montée en Ligue 2 ?
« Il est certain que si nous montrons aussi peu d'envie que lors des trois derniers matchs, si nous restons dans ce même état d'esprit, il ne faudra pas se faire d'illusions », reconnaît Arnaud Dos Santos. L'entraîneur sait aussi que, mathématiquement, Beauvais n'est plus maître de la situation. « Non seulement, il nous faut gagner ce match, mais espérer que les équipes devant nous ne s'imposent pas. C'est vrai, cela fait beaucoup. »
Malgré tout, les joueurs se jetteront dans cette bataille qui, en cas de défaite, sera leur dernière. « Nous nous devons d'avoir de l'orgueil, martèle Dos Santos. Il est hors de question que les joueurs rentrent sur la pelouse en donnant l'impression d'être des moutons allant à l'abattoir ! » L'entraîneur beauvaisien rameute ses joueurs. Mais ont-ils encore les moyens, physiques et mentaux, d'éviter à l'AS Beauvais d'être, dès ce soir, rayée de la carte du football professionnel ?

08-05-04

Sandrine Lefèvre

 

 

Le blues des supporters

«Les joueurs se rendent-ils compte que l'on est en train de se tuer pour eux ? » Grégory est inquiet. Cet étudiant, membre des Red North, un groupe de supporters de l'ASBO, ne manque pas un match. Il était à Brest, samedi dernier, à Valenciennes quinze jours plus tôt et sera à Pierre-Brisson demain soir pour le match de la dernière chance.
« La plupart des membres de notre groupe sont étudiants. La semaine, nous nous serrons la ceinture, nous économisons sur notre argent de poche pour pouvoir aller au match le samedi. Nous nous sacrifions pour le club et quand nous voyons comment nous sommes récompensés... »

Presque entassés dans une vieille voiture, les courageux supporters arpentent les routes de France. Angoulême, Louhans, Valenciennes, Brest et Cherbourg vendredi prochain, «et ce même si, à ce moment-là, Beauvais est condamné». Mais Grégory, comme tous les supporters, quel que soit leur groupe d'appartenance, refuse d'envisager le pire.

«On n'ose pas y croire, lâche-t-il. Bien sûr qu'on pense à ce qu'on pourrait devenir la saison prochaine, mais tant qu'il y a un petit espoir... Seulement, j'ai l'impression que nous sommes désormais les seuls à y croire. Quand je les vois jouer, je n'ai pas l'impression que les joueurs y croient.»

 

Les Red North à Reims en novembre dernier

Demain soir, les Red North devraient s'habiller en noir et déployer une banderole en signe de deuil. « Histoire d'exprimer tout notre mécontentement ». Les Maxi-fans, autres supporters de l'ASBO, se montrent un peu plus mesurés. Eux aussi savent toutefois que Beauvais aura du mal à garder sa place en National.

«Tant que, mathématiquement, cela restera possible, on va y croire, martèle Jérôme. Il reste trois matchs et il faudra décrocher trois victoires. Ce sera difficile mais pas impossible.»

«Je pense qu'il est déjà trop tard, avoue cette supportrice. Après la victoire à Cannes, nous y avons pourtant tous cru. Et dire qu'il y a deux ans et demi nous étions aux portes de la Ligue 1. Ce n'est pas possible. Il faut vraiment que le club s'en sorte !»

Les supporters ont le blues. Les joueurs qui se sont mis au vert à partir de ce vendredi matin sont, de toute façon, les seuls à pouvoir inverser la tendance. Mais en cas de défaite contre Reims, le sort de l'ASBO sera définitivement scellé.

Sandrine LEFEVRE

(extraits du Parisien - 07-05-04)

 

 

D'autres supporters qui ont le blues, ce sont ceux de Cannes. Ils viennent de faire perdre deux points à leur équipe - l'éliminant du même coup de la course à l'accession -, à cause d'incidents (jets de fumigènes et bouteilles) survenus lors de Cannes-Dijon. Le club azuréen était sous le coup d'un sursis

 

 

A l'impossible, nul n'est tenu

Les Beauvaisiens sont désormais dans l'obligation de remporter leurs trois derniers matchs. Samedi dernier, les images étaient terriblement contrastées. La joie pour Brest. La détresse pour Beauvais. Les paroles prononcées par Arnaud Dos Santos, il y a tout juste un mois à Louhans-Cuiseaux, résonnent alors de plus belle.
Ce soir-là, après avoir par deux fois menés au score, les joueurs oisiens avaient fini par bêtement concédé le match nul chez une équipe alors candidate à la relégation. Presque dépité, l'entraîneur avait alors lâché : "On saura à la fin de la saison si nous avons ou non perdu deux points."
Aujourd'hui, Arnaud Dos Santos sait. Ce 3 avril, en Saône-et-Loire, les Beauvaisiens ont peut-être même perdu plus que deux points. Car depuis, ils enchaînent les revers. Quatre matchs, autant de défaites et les espoirs de maintien se sont désormais quasiment tous envolés. Il faudrait désormais un peu plus encore qu'un miracle pour éviter à Beauvais une chute en CFA.
A trois journées de la fin, l'équipe compte cinq points de retard sur le premier non relégable, Wasquehal. Un fossé à ce stade de la compétition, même si les deux formations devront encore s'affronter lors de l'ultime journée.
Samedi, Reims, actuel leader du National, pourrait même venir porter le coup de grâce. " Si nous perdons ce match, ce sera terminé ", reconnaît Arnaud Dos Santos.
Comment pourrait-il seulement en être autrement ? Comment cette équipe beauvaisienne, complètement dépassée lors de ses trois dernières sorties, pourrait elle s'imposer face à la meilleure formation de ce championnat ? " Avant les matches, on essaie de mettre des choses en place et sur le terrain, on ne les applique pas ", se désole Julien Cordonnier, le capitaine beauvaisien.
Les jours passent, les rencontres se succèdent et le CFA apparaît de plus en plus comme une évidence. Certains joueurs beauvaisiens, pourtant, croient encore que la situation va finir par s'arranger. Ils sont malheureusement bien les seuls.

Sandrine LEFEVRE

(extraits du Parisien)

CANNES -
LOUHANS
1-1
SANNOIS -
ROMORANTIN
1-1
DIJON -
TOURS
2-1
ANGOULEME -
BREST 1-2

 


Feuille de match

 

 

Les absents - Stéphane Laquait et William Louiron sont suspendus. Toujours tracassé par ses adducteurs, Vincent Doukantie est forfait. Quant à Alexandre Barbier, souffrant lui aussi des adducteurs, il a été ménagé durant la semaine. Ladislas Lozano pense pouvoir l'incorporer dans le groupe. (L'Union - 07-05-04)

 

Communication - Mercredi soir, dans l'émission d'Emmanuel Chain sur Canal +, Renaud Dutreil a apporté son soutien à Monaco... et au Stade de Reims. Renaud Dutreil, ex-député UMP de l'Aisne et actuel ministre de la Fonction publique aurait, dit-on avec insistance, l'intention de briguer la mairie de Reims. Lors de Reims-Dijon, il était présent dans les tribunes de Delaune aux côtés de Jean-Louis Schneiter et Monique Nassau, très détendue ce jour là. Lire

 

 

Simple quidam ?!



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Un simple quidam en compagnie de son fils au centre de cette photo ? Cette fois, les paparazzi de VDT n'ont pas été à la hauteur. Fatigue de fin de saison, sans doute. En réalité, l'homme au pull vert qui est en grande conversation avec Jean-Pierre Caillot n'est autre que Yves Morel, notre supporter du bout du monde, venu tout droit de La Réunion pour assister à Reims-Nîmes. Un saut de puce de 9.500 km. Rien de moins ! Imaginez un peu : 190 millions d'allumettes mises bout à bout. Le compte est bon, vous pouvez vérifier...

A vrai dire, Yves Morel ne s'est pas rendu spécialement en métropole, comme il l'avait fait en début de saison à l'occasion de Reims-Sannois. Il partait tout bonnement en vacances à... Hong-Kong et a profité de l'occasion pour faire le détours par Reims. Ce n'est pas le trajet le plus direct, je vous l'accorde.

Quand à son fils présumé, là encore... grave erreur puisqu'il s'agit du fils aîné de Christophe Chenut, le Président qui délègue.

 

 

Cherchez l'intrus !

VDT du 01-05-2004

Les soirs de match, il se passe toujours quelque chose d'incongru à Delaune. Sur cette photo prise à contrejour que voit-on ?

- En arrière plan, le Président Christophe Chenut que l'on reconnaît à son brushing, en grande conversation avec Matthias Verschave, ex-attaquant Rémois et actuel blessé Nîmois, écarté des terrains en raison d'une double fracture de la clavicule.

- Au centre, un quidam (en compagnie de son fils) qui essaie sans doute de dénicher une invitation pour le prochain barbecue organisé avec les joueurs. Selon mes sources, vous seriez d'ailleurs nombreux à solliciter JPC pour le barbecue de fin de saison. Je vous précise donc que c'est de l'humour. Faut pas rêver les gars ! Oncle Picsou s'est réincarné...

- A droite, la victime du quidam : le Président délégué Jean-Pierre Caillot. Il a momentanément rangé le "barreau de chaise" qu'il exhibait quelques minutes plus tôt, hors du champ des photographes... et qu'il s'apprête à rallumer au coup d'envoi, histoire d'empester ses voisins en tribune officielle.

- Au premier rang, un supporter doté d'une écharpe Rouge & Blanche non réglementaire. Si l'on y regarde de plus près, elle est en effet aux couleurs de l'AS Nancy-Lorraine et celui qui la porte est un membre des Red Sharks.

Cherchez l'intrus...

 

 

 

 

 

Les Reims-Beauvais

Fabrice Grange

 

24-07-02 (prépa)
Beauvais-Reims 3-0
11-09-02 (L2)
Reims-Beauvais 0-0
04-02-03 (L2)
Beauvais-Reims 1-0
29-11-03 (National)
Reims-Beauvais 1-0

 

En avril 2000 (National), Reims menait 2-0 à Beauvais (doublé d'Emmanuel Coquelet) avant de s'incliner 3-2.

En juillet dernier (match de prépa à Delaune), Reims et Beauvais n'ont pu se départager : 0-0

 

 

"Vu des Tribunes" : l'actu du Stade - Rédaction-conception : Michel HAMEL