Stade de Reims - Vu des tribunes (VDT)

La montée victorieuse des marches sera pour les Bretons. A Cannes, Reims a déçu ses supporters parce qu'il s'est battu lui-même après avoir dominé les débats.

Ayant hérité d'une défense amoindrie par les blessures, Ladislas Lozano s'était mis en demeure d'élaborer une alchimie à la Goavec, en faisant évoluer plusieurs joueurs contre nature. Pari perdu ! Les lignes arrières ont implosé. Pointant du doigt les défenseurs, les supporters présents sur La Croisette sont unanimes : "Reims n'aurait jamais dû perdre cette rencontre !"

- Première grosse surprise : plus de 200 supporters rémois venus de la Marne, de l'Aisne et des Ardennes (essentiellement des vacanciers) sont à Pierre-de-Coubertin.

- Deuxième surprise : Arnaud Balijon garde la cage rémoise en lieu et place d'Olivier Tingry

- Troisième surprise : Dambury joue en défense centrale et Ongoly en latéral droit

Une frappe pleine lucarne de Petitjean (14e) contre une reprise de volée de Zoko sur l'engagement (16e)... Le score de parité enregistré à la mi-temps reflète très exactement la physionomie de cette rencontre sans aucun temps mort. Au plan physique, c'est jusqu'à présent le match "le plus accompli" des Rémois, signe que la préparation physique commence à porter ses fruits. Très en vue dans cette rencontre, Boutal et Moukila donnent le frisson à l'arrière-garde cannoise. En revanche, côté défense rémoise, le dispositif - plus expérimental que novateur - mis en place par Ladislas Lozano n'a pas résisté à l'épreuve des faits. Régulièrement pris de vitesse dans son couloir droit, Theddy Ongoly a réintégré sa place de prédilection en défense centrale, tandis que Dambury a glissé sur l'aile, une position où il a des difficultés à trouver ses marques.

Quasi traduction de ce commentaire avec les deux buts inscrits par Cannes sur coups-francs, dès la reprise de la seconde mi-temps. Ribas a une grosse part de responsabilité sur le premier coup-franc et Theddy Ongoly sur le second. Un Theddy Ongoly "à la limite du rouge" qui a été remplacé par Freddy Lefort juste après le troisième but cannois.

Ladislas Lozano - « C'était Noël avant l'heure. Arnaud Ribas tente un geste déplacé dans ses 20 mètres. On ne cherche pas un petit pont à cet endroit. La sanction est tombée : coup franc, carton et un but qui nous a complètement déstabilisés et a entraîné le troisième avec une erreur grossière dans l'axe défensif ».

A 3-1, l'heure n'était plus à l'improvisation en défense. Il était temps de passer à l'attaque !

Mais, tandis que Reims brillait devant, notamment grâce à Diané (à l'origine des deux derniers buts rémois) sa défense pointait aux abonnés absents. Le quatrième but a ainsi été "offert" aux Cannois par Arnaud qui a tardé à couper la trajectoire d'un ballon... et se l'est fait subtiliser. Le défenseur central stadiste, à la peine lors des 20 dernières minutes, n'a pas tenu la distance physiquement. Inquitétant le jour où, justement, l'on vante les mérites de la préparation physique sur le reste de l'équipe.

" Honorez nos couleurs ! ". Les supporters Rouges et Blancs réclament des comptes. Mais c'est de Cannois dont il s'agit. Même si c'est parfois dans la douleur, les Rouges et Blancs de Champagne, à l'inverse, sont en passe de " redonner cette dignité au maillot " que réclamaient les Ultrem lors du match d'ouverture de la saison.
Entre une équipe cannoise qui n'a engrangé qu'un seul petit point mais s'est déplacée deux fois chez des grosses cylindrées pré-supposées, et une équipe rémoise qui a fait le plein contre des formations de second rang, les 90 minutes à venir s'annoncent riches d'enseignements.
Bousculée voilà 10 jours par les promus de Raon, la formation rémoise parviendra-t-elle à endiguer les assauts d'un onze cannois condamné à gagner pour ne pas être irrémédiablement distancé au classement par l'un de ses rivaux. Sera-t-elle aussi réaliste que dans les Vosges ? Ce déplacement sur la Croisette va enfin permettre d'y voir plus clair sur le potentiel réel du groupe rémois.

Trop récente, trop jeune...
Contrairement à leurs homologues champenois, les Cannois " savent qu'ils ne devront pas calculer, mais gagner ". A ce petit jeu, les Azuréens se veulent " raisonnablement " optimistes, à l'image d'Olivier Agostie, webmaster du site de l'AS Cannes.
Comment explique-t-il ce début de saison calamiteux ? " Nous avons joué deux matches à l'extérieur contre deux prétendants (Valenciennes et Brest). Nous avons fini deux fois à 10... L'équipe est toute récente, il n'y a pas d'automatisme, il faut du temps. ".

Et d'avouer : " Notre point fort, c'est la fraîcheur de nos jeunes joueurs. Nous avons une équipe vraiment jeune. C'est d'ailleurs aussi son... point faible ! " M.H.

Blessé à la cheville depuis plusieurs semaines, William Louiron reprenait la compétitition ce week-end avec la B. En l'absence de Comminges, blessé à son tour samedi, il pourrait être du voyage à Cannes. Quant à Haddadou, victime d'une déchirure aux adducteurs lors de Reims-Libourne, il est condamné au repos complet durant un mois. Il fera peut-être son retour à l'occasion du match de Coupe de la Ligue contre Sedan.

Reims(B) bat Auxerre (C) 1-0 (1-0) - Les Rémois ont présenté une équipe très jeune, encadrée toutefois par les plus expérimentés Jezierski, Ribas, Louiron, Charpentier et Elouaari. Les Rémois ont eu du mérite face à une équipe décevante, car multipliant les fautes dès que les stadistes s'approchaient du but. C'est Rodrigue Ramirez, l'ancien Messin formé à Châlons, qui a marqué le but de la victoire sur un centre de Ribas, virevoltant sur son aile.

En attaque, l'attraction était constituée par Bikai (ex-Lucé), qui, s'il n'a pas marqué, a séduit le public par ses raids pleins de puissance. Coachée autant par la voix de Franck Triqueneaux que par celle de Ladislas Lozano, la réserve stadiste n'a rien lâché, à l'image d'un William Louiron encore juste physiquement mais qui donna tout, et prit beaucoup de coups, dont un mauvais geste d'un Auxerrois. Son retour contre Sannois-Saint-Gratien serait le bienvenu, à moins qu'il ne parte dès demain à Cannes avec l'équipe première, puisque Miguel Comminges est sorti de l'entraînement samedi matin en boîtant très bas. Un nouveau coup dur pour la défense.

Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL