LOUHANS - STADE DE REIMS : 3 - 0
Samedi 30 août 2003 - 6e journée de National - Arbitre : Claude Medam
RODRIGUES, 13e - VAUGEOIS, 22e - MOBATI, 57e
Le
Stade humilié
Chronique
d'un naufrage
Louhans était au bord de la faillite collective avant ce match,
mais c’est la défense rémoise qui a été mise en liquidation.
Les Rémois ont été humiliés par les Bressans et ce n’est, somme toute, qu’une demi surprise en regard des craintes entrevues la semaine dernière face à la modeste formation de Sannois.
Alors que le Stade avait correctement négocié son début de
match, un simple corner aura suffi à le déstabiliser et à
gripper une mécanique que le mécano de service a encore dû
rafistoler à la hâte après moins d’une demi-heure de
jeu. En effet, comme à Cannes 15 jours plus tôt, Ladislas Lozano
a dû corriger ses choix de départ après avoir mesuré
qu’ils n’étaient pas judicieux, Moukila et Oliveras remplaçant
poste pour poste Diané et Lefort.
Pas de prise de risque (4-5-1), ni
de défense à trois, cette fois. Pourtant, et c'est bien le plus
inquiétant, le Stade encaisse beaucoup trop de buts (7 lors des deux derniers
déplacements) pour pouvoir prétendre effectuer un parcours de futur
promu. Il vient d’ailleurs de glisser à la 4ème place…
à un tout petit point devant Sète qui entame sa troisième
saison en National et n’entend pas faire de la figuration à Delaune,
vendredi prochain. On se souvient qu’il y a deux ans, alors qu’ils
venaient tout juste d’accéder à ce niveau, les Héraultais
(souvent à l’aise à l’extérieur) avaient posé
de gros problèmes aux Champenois. Qu’en sera-t-il cette fois ?
Autre point noir de la soirée, le Stade a perdu Olivier Tingry, sorti sur
blessure. Hubert Charpentier sera donc sur le banc lors du prochain match. Pourvu
qu’Arnaud Balijon ne se blesse pas à son tour ! Sinon, le staff rémois
pourrait amèrement regretter de ne pas avoir tiré les leçons
de la saison passée, en faisant l'impasse sur le renforcement de ce poste
capital.
Un peu sévère.. - Voici un mail qui résume bien vos réactions. "Je pense en effet qu'il serait grand temps de recruter un gardien de but possédant une grande experience à ce poste. Il nous manque aussi un bon milieu de terrain capable de poser le jeu et de distribuer de bons ballons. Il nous manque aussi deux arriéres pour contrer les débordements sur les ailes. Il y a beaucoup de chômeurs, une réflexion s'impose si nous voulons terminer dans les trois premiers."
On vous parle de gardiens et vous nous répondez latéraux et milieux de terrain. A vous entendre, il faudrait changer la moitié de l'équipe. Il est vrai que le Stade déçoit match après match, mais il est tout de même un peu tôt pour condamner un groupe qui semblait compétitif sur le papier.
Tirer la sonnette d'alarme
Emmanuel BIBAULT
Tingry à l'image du Stade : un genou à terre
01-09-03 - "On aurait pu en mettre cinq". "Sans doute un 'jour sans' pour Reims". Ces quelques réflexions entendues à la sortie du Stade de Louhans ont dû faire mal aux courageux supporters qui avaient parcouru 400 km pour voir leurs favoris. Elles ne reflètent pourtant que la triste vérité. Samedi soir, au stade du Bram, Reims a été laminé par une équipe bourguignonne survoltée, dans un match très bien arbitré par M. Médam.
Mais, au-delà de la qualité et de la volonté adverses, c'est avant tout l'équipe rémoise qui s'est battue elle-même en bafouant et bafouillant son football. Après 13 minutes de jeu fluide, elle céda à la première difficulté, sous la forme d'un corner sur lequel le marquage fut inexistant. Puis elle concéda deux buts calqués l'un sur l'autre.
La défense est bien entendu la première à être montrée du doigt après cette déroute. Le corner amenant le premier but, ainsi que les deux dernières réalisations bressanes sont partis de débordements adverses très mal maîtrisés. Cela fut d'ailleurs une constante pendant une grande partie du match : les ailiers louhannais firent à nos trois latéraux ce qu'Amara Diané avait infligé au défenseur de Sannois : un vrai supplice. Comme, de plus, en l'absence d'Ongoly, l'équipe fut dominée dans les airs, le résultat s'explique facilement.
Bien évidemment, dans le système préconisé à juste titre par Ladislas Lozano, la tâche d'éviter les buts n'incombe pas qu'à la défense. Les attaquants, en n'arrivant pas à conserver le ballon, et les milieux, pas assez agressifs excepté François, ont également leur part dans cet échec.
Il est donc nécessaire de "tirer la sonnette d'alarme". Certes, avec une moyenne de 2 points par match, le Stade de Reims est toujours dans les temps. Pas question de paniquer, mais la victoire chanceuse contre Sannois avait déjà montré que l'équipe traverse une mauvaise passe, malgré d'évidentes qualités.
Ladislas Lozano, qui propose des entraînements remarquables à ses joueurs, doit maintenant s'atteler à trouver une solution à ces problèmes défensifs (8 buts encaissés au total, et en 3 matches). L'expérience d'Arnaud, encore héroïque samedi, devrait pouvoir s'allier avec celle de Louiron (82 matches en L2), qui pourrait redonner un peu de sérénité dans le couloir droit. Mais l'on attend surtout de retrouver le bloc compact qui avait pressé Pau pendant 90 minutes. Pau, une équipe qui avait semblé un peu timorée alors qu'elle devance aujourd'hui les Rémois, après cette unique défaite. Comme quoi tout va très vite en football. D'où la nécessité de se ressaisir au plus vite.
AVANT-MATCH
Louhans au bord de la faillite collective
photo allez-brest.com
Cinq matches pour trois défaites (dont deux à domicile !), un nul, une victoire, 4 buts marqués, 8 buts encaissés. Louhans a vraiment de quoi se faire du souci. D'autant qu'avec un maigre capital de 4 points, il se retrouve désormais enlisé dans les bas-fonds du classement.
Mais attention ! Un match contre Louhans est toujours synonyne d'engagement et de péripéties, comme en témoignent les trois dernières rencontres en date. A vos protège-tibias ! Lire
"Les Bressans ne sont visiblement
pas au mieux"
29-08-03
- Reims ! A lui seul, l'évocation du nom fait singulièrement
frissonner les puristes, les amateurs du beau jeu, mais aussi les supporters de
cette formidable armada champenoise qui planait sur le toit de l'Europe avec un
certain Real Madrid.
Comment oublier les noms de Raymond Kopa, Dominique Colonna,
Robert Jonquet, Armand Penverne, Just Fontaine, Roger Piantoni, Marcel Wendling,
Giraudot, Zimny, et autres consorts(**).
Club au prestige reconnu de tous, le Stade de Reims a réussi malgré
tout un retour spectaculaire sur la scène nationale depuis plusieurs saisons.
Aujourd'hui, sous la férule de Ladislas Lozano qui fut voici deux saisons
le coach le plus emblématique dans l'Hexagone avec la formidable épopée
de Calais en Coupe de France, le club champenois est en train de retrouver une
âme.
Ce n'est d'ailleurs point le fait du hasard si l'on retrouve aujourd'hui
les Rémois à la deuxième place au classement à trois
longueurs du Stade Brestois leader invaincu après 5 rencontres. Au sein
de cette formation champenoise , laquelle a assurément fière allure,
les anciens bressans Stéphane Laquait et David François se régalent.
David François : "avoir l'esprit guerrier"
« Nous sommes dans le bon wagon indique David, et dire que l'effectif a
été remodelé sur la base de 50 % . Bien sûr, nous avons
eu la chance de prendre le départ qu'il fallait (4 victoires pour une seule
défaite) et, forcément, nous sommes sur de bons rails. A Louhans,
il faudra être costaud, il conviendra d'être très fort physiquement
si nous voulons l'emporter. Certes, çà ne sera pas chose facile
face à une formation bressane qui n'est pas du tout à sa place dans
le championnat. Toutefois, poursuit l'ancien attaquant bressan, Reims est doté
d'un véritable style de jeu, il y a, croyez-moi, une marque de fabrique
maison. Et l'on sait fort bien que dans cette compétition, on doit véritablement
se surpasser, on doit avoir l'esprit guerrier pour concrétiser l'objectif
tant convoité»
Bien sûr, côté bressan, on
ne peut tenir un langage identique, encore que Sylvain Matrisciano attend le réveil
des troupes. « Reims dit-il a d'autres moyens, d'autres ambitions que nous.
Mais cette fois, j'exigerai de la rigueur. Nous nous devons ( enfin) de pouvoir
rentrer dans ce championnat version 2003-2004 ».
Infirmerie
pleine à Louhans
Pour ce 4e rendez-vous de la saison à
domicile, Fabrice Garin, qui ressent une douleur au pubis, est incertain , Gilles
Fabien insuffisamment remis de sa blessure à la hanche, Cyril Arbaud qui
souffre encore des séquelles du choc avec le gardien ajaccien Stojanovic,
sans oublier Mangara, N'Dzana, Tall qui constituent encore le lot des blessés
de longue date et, comble de déveine Romain Frosssard exclu lors du précédent
week-end au Creusot feront défaut. Voilà qui fera sans doute un
peu, beaucoup pour prétendre faire l'exploit. Michel
Sylvain
(**) ndlr : Boniface ? Pickeu ?
Les faiblesses à exploiter
2-0. Dur...dur comme le fit remarquer dimanche matin le capitaine Jérôme Erceau, au terme d'un long périple à Brest accompli en autocar ( 950 km).
«Deux coups de pied arrêtés, deux buts. Une fois de plus, nous
avons failli au marquage, dans le placement et sur la concentration. Sur le premier
but, le ballon est très tendu avec le gardien placé au milieu de
la cage. Sur le second, là encore, sur un corner, Cédric ( Klein)
boxe le ballon droit devant lui, alors que Synaeghel en embuscade a la chance
de voir revenir le ballon sur sa tête, ce qui lui permet de le catapulter
dans le but vide »
Une fois de plus, Louhans-Cuiseaux a failli en défense,
une fois de plus, l'adversaire opportuniste à souhaits tire profit des
énormes bévues commises par une formation, qui, de toute évidence,
manque de confiance, de sérénité, d'aplomb, mais aussi de
réussite.
«Au départ explique Jérôme Erceau,
nous nous sommes appliqués à bien défendre, nous étions
bien en place et si d'aventure nous étions arrivés à la mi-temps
sur un score vierge, je me suis dit qu'il y aurait sûrement quelques possibilités
de contres à exploiter par la suite, mais, bien évidemment, tout
en restant très vigilants. Or, le deuxième but encaissé à
la 49e minute a complètement changé la donne de la partie.»
En vérité, cette 3e défaite de la saison pose maintenant
avec acuité la cohésion, cette homogénéité,
ce ciment qui se doivent véritablement de prendre au plus vite, faute de
quoi, l'avenir du CSLC dans un championnat d'élite pourrait-il être
vraiment mis sur la sellette ? Pourtant, et Jérôme Erceau l'affirme
sans ambages « la valeur intrinsèque du groupe ne saurait être
mise en cause de quelque manière que ce soit. Néanmoins, je pense
que chacun devra désormais se responsabiliser au plus vite et savoir gommer
ses erreurs particulièrement préjudiciables. Avant la venue du Stade
de Reims, tout le monde devra faire son auto-critique, tout le monde devra être
solidaire, et d'ajouter sur un ton nullement enclin à la complaisance:
Je ne suis pas venu à Louhans pour jouer le maintien en National ».
Michel Sylvain
Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL |