STADE DE REIMS - BREST : 0-0

 


C'est ça un Fest-Noz ?


A force de se craindre, Reims et Brest ont fini par se neutraliser, se paralyser, s'annihiler. Même l'expulsion de Boussad Houche - pour charges répétées sur ses vis-à-vis - est intervenue trop tardivement pour influer véritablement sur le cours de la rencontre. Peu de spectacle donc. Les Bretons ont terminé le match en jouant à la passe à dix alors qu'ils étaient en supériorité numérique.
C'est tout dire ! Le seul enseignement de la soirée pourrait être que Reims n'est plus dans la course à la montée. Mais, là encore, c'est une non information.

 

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photo brest.est.la.free.fr


Ce qu'en pense Jean-Pierre Cailot



Première période : cherche espaces désespérément


Le direct
 Après avoir laissé planer le suspense sur ses intentions durant quelques heures, Ladislas Lozano a finalement opté pour la même statégie de jeu que contre les Havrais, il y a quinze jours : un 4-3-3 pouvant se transformer en 5-2-3 ou 3-5-2, Cazarelly et Didot ayant notamment pour mission de coulisser sur les ailes selon les circonstances de jeu.

Côté brestois, l'équipe évolue en 4-3-3, Maspimby, Malm et Fortuné occupant le front de l'attaque.

- 7e Début de match rugueux entre les deux équipes. Diané hérite d'un carton jaune pour avoir omis de mettre le frein à main lors d'un face à face avec Heurtebis, le gardien breton.

- 15e - Le match se déroule essentiellement en milieu de terrain. Pas d'occasion franche en ce premier quart d'heure.

- 17e - Le premier corner est brestois, à la suite d'une incursion de Fortuné. Sans danger pour Legrand qui capte le ballon sur la redoutable tête de l'attaquant breton. Attention ! Le Stade... brestois semble monter en puissance après un premier quart d'heure d'observation.
- 20e - En dépit du potentiel offensif affiché par les deux équipes, c'est un match fermé qui est proposé. Dans la configuration actuelle, seul un coup de pied arrêté ou un exploit personnel pourrait débloquer la situation.
- 28e - Reims aurait pu ouvrir le score à la suite d'une erreur d'Oliveira, le défenseur central breton. Blayac s'infiltre sur le côté droit et centre. Oliveira récupère et met en retrait trop mollement pour son gardien. Dossevi intercepte et frappe, mais Heurtebis est à la parade.
- 34e - Reprise de Sylvain Didot à la suite d'un corner. Le ballon passe largement au-dessus de la transversale.
- 40e - A l'image de Christophe Delmotte, qui surveille Robert Malm (buteur régulier sur la pelouse de Delaune) comme le lait sur le feu, les deux équipes sont trop méfiantes pour chercher à offrir du spectacle. Depuis quelques minutes, les Rémois placent cependant de petites banderilles : frappe lourde de Dossevi sur un coup-franc aux 30 mètres de Didot, tête de Blayac. Mais rien de très percutant.
- 43e - Diané file au but. Bourgis est contraint à la faute pour le stopper dans sa course. Carton jaune. Le coup-franc ne donne rien.
- Mi-temps à l'issue d'un sixième corner rémois, suivi d'une passe en retrait illicite à Heurtebis que l'arbitre, Saïd Ennjimi, ne sanctionne pas.

 

Le geste technique de la semaine

Le Bouboussage
Houche - Une technique mûrement réfléchie pour destabiliser les attaquants :
celle de "la sangsue",
plus communément appelée "T'as pas cent balles ?" ou "L'emmerdeur patenté".

 

Seconde période : t'Houche pas à mon pote !

 

- 45e - C'est reparti. Reims a légèrement dominé les débats en première période, mais les Brestois jouent bien trop regroupés pour pouvoir être mis en danger. Il reste 45 minutes pour prendre à défaut les "rois du nul". Jusqu'à présent, ce Reims-Brest n'a rien d'un Fest-Noz. Ca ne saurait durer...

- 48e - Les Rémois ont repris le collier avec fermeté en ce début de seconde période. C'est tout d'abord un corner de Didot (qui ne donne rien) puis une passe en retrait de Diané pour Hebbar, idéalement placé, qui dévisse complètement sa frappe. Le ballon se perd dans les nuages. Les corbeaux n'ont pas dû apprécier qu'on ait autorisé la chasse de nuit sans les consulter..

- 50e - Coup-franc indirect aux 20 mètres pour les Rémois. Mais, nous ne sommes pas les rois des coups de pied arrêtés. Heurtebis capte le ballon sans trop de difficultés.
- 55e - Ca semble enfin s'animer un peu sur la pelouse de Delaune. Voilà qui est prometteur. D'autant que l'arrière-garde brestoise montre certains signes de fébrilité. Mais attention aux contre meurtriers dont rêvent les Bretons.

- 58e - Diané part en dribble et passe en revue la défense brestoise pour servir Dossevi. Mais "l'Artiste" ne parvient pas à attraper le cadre.

- 63e - L'attaque rémoise commence à bousculer son adversaire. La défense aussi d'ailleurs...

Massot, poussé à la faute par Diané, écope d'un carton jaune. Mais en face, Houche bouscule et re-bouscule Malm et Fortuné qu'il ne parvient pas à maîtriser. Un carton jaune partout... plus une mise en garde complémentaire pour l'ancien Ardennais.

Petit événement à Delaune : l'entrée en jeu de Kata, la recrue portugaise, qui dispute son premier match avec Brest. Gare (à la...) !

- 67e - Blayac est remplacé par Viale. Autrement dit, jeu dans les pieds pour la suite.

- 73e - Tête en cloche de Maspimby. Legrand regarde le ballon qui gravite délicatement dans l'air et... s'écrase sur la transversale.

- 74e - Revoilà Boussad Houche contre Malm ! Et revoilà Malm par terre sous les yeux de l'arbitre qui siffle mais ne porte pas la main à la poche. Sur le coup-franc, Barbier (qui s'était fait discret jusque là) gêne la sortie de Legrand, mais Hebbar parvient à dégager en catastrophe.

- 77e - Petitjean remplace Dossevi. Marseille (!) remplace Hebbar. C'est le tout premier match en L2 pour le jeune Rémois. Etait-ce vraiment le bon moment ? Réponse dans quelques minutes.

- 84e - Houche exclu ! Nouvelle faute, sur Massot cette fois, et l'arbitre sort un second carton jaune au nez de l'ancien Ardennais. Sans commentaire, tant c'était écrit depuis un bon moment. Choix de l'entraîneur : Houche ne jouera pas à Nice. Mais, dans l'immédiat, Reims évolue à 10 et Boutal a glissé en défense.

- 87e : Malm met la pression sur ce qu'il reste de la défense rémoise.

- 89e : corner rémois mal tiré et... contre-attaque brestoise. Fortuné s'échappe et prend 10 mètres à Marseille. Au final, Didot se jette dans les pieds de Robert Malm qui allait dynamiter Legrand à bout portant.

- Temps additionnel : Brest monopolise le ballon et, visiblement, attend le coup de sifflet final. Consigne de l'entraîneur brestois dont on ne peut que se satisfaire compte tenu des circonstances.


Legrand
Cazarelly Barbier Houche Delmotte
Boutal (c) Hebbar (Marseille 77e) Didot
Dossevi (Petitjean 77e) Blayac (Viale 67e) Diané

 

 

Le 12e match nul


L'alignement de trois joueurs offensifs dans chaque équipe - Maspimby, Fortuné et Malm d'un côté, Dossévi, Blayac et Diané de l'autre - laissait présager pas mal d'animation et de prises de risques. Pourtant, les occasions furent rares dans la première demi-heure, où le souci de bien construire ses actions, si ce n'est de ne pas trop se découvrir, prit le pas sur une volonté d'attaquer à tout va.


Heurtebis trois fois décisif
Si Maspimby et Fortuné poussèrent loin leur percussion en deux ou trois circonstances, Legrand ne connut pas de véritable menace.
A l'inverse d'Heurtebis qui dut sortir le grand jeu en trois circonstances. La première lorsqu'il réussit à repousser du poing un ballon centré par Dossévi et convoité par Diané (17 e ). La seconde quand il parvint, suite à un centre de Blayac à repousser par deux fois des essais rapprochés de Dossévi (27 e ). Puis à nouveau, dix minutes plus tard, quand il sortit de sa lucarne un ballon frappé puissamment par Cazarelly sur un lointain coup franc (37 e ).
Brest avait donc bien tenu le choc jusque-là grâce à des parades déterminantes de son gardien. Mais sans doute également grâce au bon travail de harcèlement mené par Maspimby sur Didot, en position de latéral gauche et qui ne put donc servir de rampe de lancement à ses partenaires.


Maspimby touche du bois
Même si une frappe de Dossévi (bien captée par Heurtebis) et un tir dans le petit filet du même joueur semblaient annoncer une suite ardente sur le plan offensif de la part des Rémois, les Brestois se mirent à contrôler de mieux en mieux cette rencontre. La rentrée en jeu de Kata, à la place de Gautier, permettait de soulager et d'augmenter les ressources physiques du milieu brestois qui contenait plus efficacement les assauts de son vis-à-vis champenois. Et un gros frisson passa dans l'assistance lorsque sur un centre de Fortuné, une reprise de la tête en déséquilibre de Maspimby fut renvoyée par la transversale de Legrand (73 e ).
Cette grosse menace et l'absence d'éclaircie dans le jeu rémois incitèrent Ladislas Lozano à faire entrer en jeu Petitjean et Marseille. Mais cette fraîcheur nouvelle fut contrecarrée dix minutes plus tard par une faute de Houche sur Massot qui entraîna un second carton jaune, puis le rouge pour le défenseur central rémois. Cela rendit les Brestois encore un peu plus audacieux, mais sans connaître davantage de réussite. Il est vrai qu'à la 90 e minute sur un centre de Fortuné, Malm rata son contrôle à quelques mètres du but et fut contré par Didot. Sur ce coup-là Reims avait, malgré la température très frisquette de cette soirée, eu très chaud. Yvon Joncour

 

Billong : rien ne va plus ! Dans une interview accordée à "Breizh Football Pro", Silas Billong se plaint de ne plus jouer. Sa mise à l'écart ne tiendraient pas, selon lui, à des "raisons objectives". Toujours est-il que le défenseur brestois se montre particulièrement dur avec ses dirigeants, lesquels envisagent d'avoir une sérieuse discussion avec lui. Depuis quelque temps, l'ancien rémois est écarté du groupe. Il évolue avec la DH. A Reims, Silas Billong n'a jamais eu la réputation d'être particulièrement "convivial". C'est d'ailleurs l'une des raisons de son départ.

 


Ca n'avait pas été rappelé, mais Olivier Guégan, qui évoluait vendredi soir avec Brest, a joué à Reims durant la saison 2000-2001 (National). Il fait même partie des héros qui, avec David Ducourtioux, ont éliminé Bastia en huitième de finale de la Coupe de france. Il est au centre sur cette photo désormais légendaire.


 


chanson pour le Tial
breizsupporter historique

 


STADE DE REIMS - BREST



Depuis la reprise
Brest ce n'est plus du tonnerre

Rust y croit

 

Vendredi, face à Créteil, les Bretons ont mis fin à une série de cinq matches sans victoire qui avait bien failli leur valoir le surnom de "rois du nul". Il n'en demeure pas moins que, depuis la reprise, Brest ce n'est plus du tonnerre. Aux Rémois d'en profiter avant que les Armoricains ne repartent dans le bon sens. Ce qui ne devrait pas tarder.

 



Sylvain Didot : "A Reims, je touche un peu à tout".


Le bel Armoricain
Son portrait


Ce vendredi, ce sera un match particulier pour Sylvain Didot. Le milieu de terrain récupérateur va retrouver une équipe dont il a porté les couleurs pendant trois ans et dont il redoute le potentiel offensif. L'occasion de revenir avec lui sur sa carrière et d'évoquer son plaisir de porter les couleurs rémoises.


Le match aller. « C'était mon retour à Francis-Le Blé, deux ans après mon départ de Brest. J'en garde un très bon souvenir. J'ai été super bien accueilli par le public. Pour ce qui est du match en lui-même, forcément, la déception prime. On avait produit beaucoup d'efforts pour revenir à 2-2 et puis on s'est fait piéger en fin de match sur deux erreurs grossières (NDLR : Brest s'est finalement imposé 4-2). »

Les années brestoises. « Je suis arrivé à Brest pendant l'été 1998, en provenance de Pontivy. A l'époque, le Stade évoluait en CFA mais était très ambitieux. Les dirigeants voulaient que le club remonte rapidement. De mon côté, je sentais que ma progression devait passer par Brest. Et puis, c'était très bien car c'était à côté de chez moi. Les deux années en CFA se sont bien passées. La première saison en National également, d'ailleurs on a manqué la montée en L 2 à très peu de chose. J'en garde quelques regrets, car j'aurais bien voulu y évoluer avec Brest. En revanche, l'année suivante a été très difficile car on a lutté toute la saison pour le maintien. Et puis, à titre personnel, j'ai contracté une entorse au gros orteil qui m'a tenu éloigné des terrains deux mois. Mais je ne regrette pas cette dernière saison : jouer le maintien, ça forge le caractère. »

La découverte de la L1. « L'été 2002, j'ai débarqué à Toulouse, l'année où le club allait réintégrer l'élite. J'ai passé deux bonnes saisons. Mais il a tout le temps fallu que je m'accroche pour avoir ma place dans l'équipe. Au final, je suis très content de mon bilan : j'aurais tout de même pris part à 25 matches en Ligue 1. Par la suite, les dirigeants voulaient monter une très grosse équipe pour les années à venir et je sentais bien que je n'avais plus ma place. J'avais 29 ans et je voulais jouer.»

Reims : les joies du buteur. « Je voulais me rapprocher de la Bretagne, j'ai opté pour Reims (rires). Ça se passe très bien. J'ai signé pour trois ans et je compte aller au bout de mon contrat. On a bien démarré la saison, puis on a connu un trou en novembre. Depuis janvier, on est mieux. L'ambition du club est le maintien, en attendant mieux la saison prochaine. Et puis ici, je touche un peu à tout. Milieu défensif gauche ou axial, j'ai également dépanné comme latéral gauche la dernière journée. Et je marque des buts : deux en quatre matches (voir par ailleurs), soit autant que les deux dernières saisons réunies (rires) !

Le match de ce vendredi. « Ça va être très difficile d'autant que Brest s'est sérieusement renforcé avec Malm, Kata et De Carvalho. C'est du solide ! Avec tous les attaquants qu'ils ont, ils peuvent aller gagner n'importe où. Ils devraient jouer les trouble-fête pour la suite de la saison. En tout cas, ce devrait un match ouvert vendredi : Reims joue tous ses matches à domicile pour gagner.» Recueilli par Rémi TIRET



Des absents à Reims - En plus de Theddy Ongoly, blessé, Ladislas Lozano devra se passer des défenseurs Denis Arnaud, suspendu, Jean-Marie Stephanopoli et Ludovic Leroy (côte fracturée). Boussad Houche devrait faire son retour dans le groupe.

Le groupe Brestois : Chauray, Heurtebis, Bourgis, Morestin, Oliveira, Forest, Massot, Guegan, Kata, Grondin, Gautier, Maspimby, Fortuné, Dja Djédjé, Dissa, Malm. Basile De Carvalho n'est pas qualifié.


Albert Rust pour la gagne - «Nous voulons confirmer nos deux derniers matches à l'extérieur, dont nous avons à chaque fois ramené un point (Niort et Clermont), alors que l'on restait sur trois défaites en déplacement avant cela (Montpellier, Troyes et Lorient). L'objectif est aussi de continuer à engranger les points.» (Ouest-France)

 

 

 

Heurtebis : "Le contenu est bon, mais…"


Après une première partie de championnat prometteuse, Brest a-t-il revu ses ambitions à la hausse ?
Même si nous avons réalisé une entame de saison qui a été plutôt réussie, nous n'avons pas changé d'objectif ! Une fois notre maintien acquis, nous pourrons revoir nos ambitions à la hausse, pas avant.
Cependant, il faut être lucide : la Ligue 2 est un championnat extrêmement serré où tout le monde a sa carte à jouer. C'est dans cet état d'esprit que nous devons être afin d'engranger les points. Nous sommes conscients que tout peut aller très vite dans un sens comme dans l'autre. Il s'agit d'un championnat à l'usure. Si une équipe veut être bien placée, elle doit faire des séries.

Malgré un classement honorable, vous semblez marquer le pas en ce début d'année 2005.

Il est vrai que nous éprouvons quelques difficultés à nous imposer. Cependant, cela se joue souvent sur des détails. Je le répète, le contenu est bon, il nous faut maintenant le démontrer au niveau comptable. Je ne suis pas inquiet sur le fond. Nous avons réalisé des prestations dont le contenu était bon, seul le résultat nous a fait défaut.
(source : USCL)

 

"Après le creux de la vague enduré ces derniers temps, on espère que ce n'est pas au sommet d'une vaguelette qu'est arrivé le navire Brestois, mais bien sur la pente ascendante d'une lame de fond !" Elberre
Paroles de vieux loup de mer saisies sur le site allez-brest.com



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