STADE DE REIMS - LE MANS : 0-1

Matsui 92e


Reims se fait hara-kiri


La fièvre jaune
Matsui est visiblement populaire au Japon. Depuis le match Reims-Le Mans, VDT est envahi par les supporters japonais, au rythme de plusieurs centaines de visiteurs par jour. Enfin, par nuit... (438 dans la nuit du 20 janvier) Heureusement qu'il a marqué. Imaginez leur déception s'il était resté muet. Merci qui ?
http://neutral-age.net/mt/ Un autre forum Encore un autre Mon lien préféré



Fatigué, mais aussi trop frileux en seconde période, le Stade s'est finalement fait hara-kiri en allégeant sa défense en toute fin de rencontre. L'occasion était trop belle pour le Japonais Matsui qui s'en est allé crucifier Greg Legrand dans le temps additionnel, en empruntant l'autoroute ouverte côté droit.


 

Il ne reste plus qu'une poignée de secondes à jouer dans les arrêts de jeu. Mise en péril à plusieurs reprises depuis la sortie du latéral droit Miguel Comminges au profit d'un milieu défensif, l'improbable Christophe Walter, la défense rémoise, usée jusqu'à la corde, s'achemine difficilement vers un partage des points quand le remuant Japonais Matsui cloue tout le monde sur place pour s'en aller crucifier Greg Legrand.

Verni sur un essai de Liabeuf, impérial sur un tir à bout portant de Boutabout, Greg le Millionnaire, cette fois, ne pourra rien. Les Manceaux viennent de plier le match..

Mathématiquement, ce revers sera sans grande conséquence après la victoire de mardi dernier à Laval. Somme toute, le Stade n'a même fait que gaspiller un petit point à l'extérieur. Car, avec sa défense à cinq, son attaque peau de chagrin, sa frilosité et son refus du jeu, en seconde période Reims n'avait vraiment rien d'une équipe évoluant à domicile. Seule la première demi-heure fut agréable à suivre.



La faute à la fatigue ? Sans doute mais pas seulement, car les Stadistes n'avaient pas joué autrement un mois plus tôt contre Amiens pour un 0-0 de légende.

Conclusion : par ces temps de grands froids, autant rester au chaud chez soi. A Delaune, il n'y a plus rien à voir et, pour tout vous dire, on commence même à s'y ennuyer ferme. Pour un peu, on se croirait à Niort..
Rendez-nous le Stade de Reims !


Lozano : "Y'a pas photo" - "C'est une déception. Un tel scénario est un immense bonheur pour les vainqueurs et une immense cruauté pour ceux qui le subissent. Le sort a choisi son camp, mais il faut admettre qu'au vu de la deuxième mi-temps, il n'y avait pas photo. Un nul aurait pu, aurait dû être un bon point pour nous, ce qui me fait dire que nous avons perdu un point dans la poursuite et la concrétisation de notre objectif "
Hantz : "C'est clair !" - "Après Amiens et Créteil, on s'inscrit dans une série positive. Il est clair que c'est un match référence. L'état d'esprit a été remarquable, on y a cru jusqu'au bout".
Extrait de L'union du 15-01-05

 

 

"Nous voilà assassinés..."

REIMS (de notre envoyé spécial). Alors que les deux tribunes encore debout du stade Auguste-Delaune se vident à vue d'oeil, les Manceaux n'en finissent pas de se congratuler au centre du terrain déserté par des Rémois dépités.

Dans une ambiance fortement refroidie dans les arrêts de jeu sur ce poteau rentrant de l'opportuniste Matsui, les Manceaux ont chaud au coeur. « On a vraiment trouvé un état d'esprit conquérant, se réjouit aussitôt le président Legarda. But à la 87e face à Créteil, but dans les arrêts de jeu ici à Reims. Une équipe est en train de naître ».

Pas de triomphalisme déplacé non plus dans la voix de Frédéric Hantz. Juste le sentiment du devoir accompli. « Il est clair que c'est un match référence pour nous. Même très tardif, ce succès me paraît logique au regard de notre deuxième mi-temps. Tout en gardant notre état d'esprit conquérant de Créteil, nous avons su y ajouter une récupération collective du ballon. Même s'il reste encore du travail, notamment dans l'animation offensive, où il nous faut gagner en précision et en percussion, on ne peut que se féliciter de la progression collective dans le jeu et l'état d'esprit ». La victoire avec la manière en somme. Le Mans n'ayant vraiment pas volé son deuxième succès consécutif en championnat.

 

"De la désillusion, de la cruauté..."

Fin de série en revanche pour les Rémois, dont la première apparition collective à domicile se termine en queue de poisson. « Une cruelle désillusion, ne cache pas Ladislas Lozano. Une certaine cruauté même. Nous voilà assassinés dans les dernières secondes. Cela ne nous était pas arrivé depuis fort longtemps ».

La déception passée, l'ancien héros calaisien (ça commence à dater) retrouve son fair-play légendaire. « Sur la deuxième mi-temps, il n'y a pas photo. Un nul nous aurait déjà été profitable. On jouait ce soir notre troisième match en six jours. Ce n'est pas une excuse. Juste un début d'explication. On se doit de l'assumer. Le Mans ayant affiché plus de fraîcheur et de maîtrise technique sur la fin ».

Sur ce début d'année, Le Mans se comporte enfin comme un vrai postulant. Si en plus, la perle rare offensive pouvait poser valises et crampons prochainement, les rêves les plus fous seraient de nouveau d'actualité sur les bords de Sarthe... Philippe PANIGHINI

 



Points de vue
.

Même si la défaite rémoise est très largement due à la fatigue et sans doute un peu moins au coaching, ces deux extraits du forum sont intéressants à double titre. D'une part, ils livrent un avis pertinent et éclairé sur les joueurs comme sur les choix tactiques et, d'autre part, proviennent de deux générations de supporters du Stade de Reims, un étudiant bac -1 et un universitaire, ce qui offre des perspectives et des angles de vue très différents.

"Hyper frileux"
"Bonne première mi-temps avec beaucoup d'envie et de jeu. Malheureusement on a l'impression que l'équipe s'est grillée, car on était complètement à la rue en deuxième mi-temps.
On pourra noter aussi le coaching hyper frileux de notre ami Ladislas Lozano qui, non content d'aligner déjà sept joueurs à vocation défensive au coup d'envoi, remplace Dossevi pas très inspiré il est vrai) par Boutal.
On a trouvé la bonne tactique avec cette défense à 5, mais à l'extérieur. On se doit d'être plus offensif à domicile, car ça fait tout de même deux matchs qu'on a pas marqué à Delaune !
Côté joueurs, j'ai été étonné par Blayac, qui a été très bon, il prenait tout de la tête et était très motivé. Fatigué en deuxième période par contre. La défense a globalement été solide, sauf dans cette foutue dernière minute... En milieu de terrain, la paire Didot-Cazarelly m'a bien plus. Diané a été combattif mais pas en réussite. Boutal et Dossevi n'étaient pas dans un grand soir... "


"Désastreux"

"On pouvait se demander qui l'emporterait ce soir entre :
- un entraîneur de CFA ayant fait un beau parcours en Coupe de France (Hantz).
- un entraîneur de CFA ayant fait un beau parcours en Coupe de France (Lozano).
Eh bien on a la réponse, le meilleur c'est Hantz...
La défaite de ce soir est imputable à 100 % au coaching, particulièrement désastreux. Certains pensent que Dossevi a été inefficace en première période, mais c'est oublier les très gros problèmes qu'il a posés, offensivement et défensivement, à tout le flanc droit manceau. En tout cas, à 0-0 à domicile, remplacer un ailier par un milieu défensif (Dossevi par Boutal) à la mi-temps, c'est une insulte au public rémois, déjà peu gâté cette année.
D'autant que c'est Didot qui a hérité du poste de milieu gauche qu'il affectionne mais où, il faut le dire, il n'a jamais convaincu (alors qu'en milieu défensif il est très bon).
Par moments, la deuxième mi-temps fut grotesque, Reims laissant le ballon au Mans en jouant avec le seul Blayac en pointe (pas le Rémois le plus rapide en plus). Pour couronner le tout, Comminges qui pour une fois tenait bien son couloir fut remplacé et la défense prit l'eau sur son côté.
On peut se demander aussi ce que faisaient deux milieux défensifs sur le banc, à domicile, alors que Hebbar, Haddadou et Ribas étaient écartés et que Viale et Petitjean l'étaient presque...
Pendant ce temps, Le Mans gérait bien son match et Hantz faisait rentrer des joueurs offensifs pour nous donner le coup de grâce : Comisetti, Lucau, Peyrelade !
Bref, si la victoire du Mans est chanceuse, elle est méritée car le coach, lui, a tout fait pour que ses joueurs gagnent ce match."

 

Cédric Liabeuf a pu mesurer combien il restait populaire à Reims. La banderole "Cedriiiic !" était de retour dans les travées de Delaune et, à la fin du match, les supporters de la tribune sud ont réservé une ovation à notre fameux ex-ailier gauche, qui relève de blessure et évoluait donc en deçà de son niveau lors de cette rencontre. Ce qui n'a malheureusement rien changé…


"Chaud au coeur" - « Frédéric Hantz veut me remettre dans le droit chemin. C'est une évidence, il me fait confiance. J'aurais tant aimé marquer ce soir, mais je suis satisfait de ma prestation. Nous n'avons pas perdu beaucoup de ballons et notre défense a fait preuve de solidité. Si le match a été agréable, c'est parce qu'on a essayé de jouer. L'idéal pour nous est de réaliser une bonne série et tout redeviendra possible. Ca m'a fait chaud au cœur de revenir à Reims » (extrait de L'Union du 17-01-05).

 


STADE DE REIMS - LE MANS


Opération
commando

 


Reims affronte ce soir un club convalescent qui vient de s'offrir un remède de cheval en la personne d'un nouvel entraîneur réputé pour être une main de fer dans un gant d'acier. Un coach qui ne fait pas de sentiment.

A peine avait-il pris ses fonctions que Hantz (dit "Schpountz") écartait du groupe la bagatelle de sept joueurs (D'Amico, Molefe, Eggen, Freitas, Kébé, Yenga et Pinault) et sélectionnait un commando de 21 hommes (dont Cédric Liabeuf) chargé de remplir une seule et unique mission : faire remonter le club en L1.

Désormais, au Mans c'est "marche ou crève". L'équipe ne vient pas faire du tourisme en Champagne, ni même partager les points de l'amitié. C'est la guerre qu'elle nous promet, mais nous ne risquons rien puisque Delaune est déjà un champ de ruines.

 

"Les bonnes séries adverses, ça m'inspire" - Pour avoir fait tourner son magnétoscope, Frédéric Hantz ne mésestime surtout pas la qualité de l'hôte du soir. «Reims a tout de l'équipe athlétique. Elle allie engagement et technique. Sur le papier, elle s'avère très complète avec des attaquants de percussion (Diané, Dossevi), des milieux très actifs (Cazarelly, Boutal), sans oublier le coup de patte de Delmotte... Pour moi, c'est la meilleure équipe que je vais affronter à la tête du Mans». Mais l'ancien Briviste est un homme de tacles. «Les bonnes séries adverses, ça m'inspire..., relève-t-il malicieusement. On y va pour faire un coup. Cela dit, un bon résultat passe automatiquement par une récupération collective du ballon».
Domaine jugé encore insuffisant en début de semaine. « J'ai trouvé que Créteil a remonté quelques ballons trop facilement. Globalement, on a trop pensé notre jeu. On ne l'a pas assez joué. On manque encore d'automatismes dans différents domaines. Il faut nous laisser du temps du temps».

 

Solidarité Asie

 

 

 

Laval... de travers (2)

Lozano en retartine une petite couche

 

C'est bien normal et c'était même attendu. A 24 heures du Mans et fort d'une belle victoire à Laval dont on espère confirmation vendredi soir (et ce sera difficile !), Ladislas Lozano en remet une petite couche contre les supporters et les installations du club. Cette fois, il ne s'épanche plus localement mais devant les journalistes manceaux de Ouest-France.
Personnage digne de Pagnol revisité par la Vierge de Fatima, Sancho Pança et les Tontons Flingueurs, l'Ibère est toujours aussi rude. Mais qu'est-ce qu'on s'ennuierait s'il n'était pas là ! On en serait quasiment réduits à parler football, ce qui serait nettement moins drôle, convenez-en. Il y a les forums pour ça.



Extraits


Après plus d'un mois calamiteux en octobre-novembre et une crise ouverte Lozano-supporters, Reims a su rebondir en retrouvant assise défensive et sérénité. Dans la lignée d'une fin d'année plus conquérante, Reims a débuté 2005 avec un large sourire. Un billet pour les 16es de la coupe de France suivi d'un probant succès à Laval. Attention, équipe en forme ascendante...
A plus d'un titre, Reims a vu double à Laval mardi soir. Succès 2-1 grâce à Didot et Dossevi. Deuxième succès 2005 après "le traquenard évité avec sérieux et professionnalisme" à Schiltigheim (0-2) en 32es de finale de coupe de France. Et enfin deuxième succès à l'extérieur du présent exercice après Niort (0-1) fin novembre.
Passés maîtres dans l'art de faire déjouer l'adversaire, les Champenois restent, championnat et coupe confondus, sur huit matchs sans défaite. Dont six en déplacement...
Et dire que la bande à Lozano flirtait dangereusement avec la zone rouge de relégation au soir d'un 3e revers consécutif à Nancy début novembre 2004.
Les clés du renouveau ? "L'adhésion à une remise en cause collective après un mois et demi difficile, où nous avons perdu deux fois chez nous après plus d'un an d'invincibilité à Delaune. Période, où nous avons également encaissé 13 buts. Une triste première dans ma carrière sur le banc".
Une partie du public rémois tente même de déclencher le fameux siège éjectable. Mais l'ancien héros calaisien n'est pas homme à se dérober. "On m'a insulté, menacé. Mais j'ai pris le taureau par les cornes en allant au-devant de ses supporters. J'ai menacé de démissionner le jour même. Cela en a refroidi plus d'un".
La confiance du président (1) aidant, Lozano calme les ardeurs et remobilise ses troupes au prix d'une assise défensive retrouvée. Avec l'option d'une défense à cinq.

Cazarelly en renfort
Jackpot immédiat avec plus de 540 minutes de cages inviolées. Sur penalty qui plus est. Transformé par Zoko. Provoqué par... Cazarelly. Le premier renfort du mercato en provenance d'Amiens, où Alex Dupont ne lui faisait quitter que trop rarement son survêtement. Dambury toujours éloigné des terrains à cause de son genou, le staff rémois a donc suppléé le Guyanais dans l'entre-jeu avec "un joueur de caractère intéressant pour renforcer notre milieu défensif".

Une bonne nouvelle de plus pour Lozano, tout heureux de cette reprise 2005 en fanfare. "N'en déplaise à mon ami Denis Troch, notre succès me paraît amplement mérité. Tant au niveau du plan de jeu, de l'animation que de la percussion par rapport à la défense adverse".
Le champion de National sortant a semble-t-il trouvé la bonne carburation après avoir longtemps balbutié son football. "Tout le mérite en revient aux joueurs. Lesquels ne disposent pas encore des conditions idéales à l'entraînement, où on change sans cesse de terrain et en match, où Auguste-Delaune est actuellement en ruines". Ruines, dont émerge match après match une équipe rémoise de plus en plus pétillante... Philippe PANIGHINI

(1) qui lui a tout de même demandé à plusieurs reprises d'éviter les déclarations tapageuses à l'encontree des supporters.


Sondage express à la demande de L.L.
La position de VDT reste volontairement neutre pour ne pas vous influencer.
Il ne reste plus qu'à souhaitez que votre réponse aille dans le bon sens.