1er tour
16e de finale


MONTPELLIER - STADE DE REIMS : 3-1

Diané 37e pour REIMS
Lafourcade 46e, Atik 55e, Cissé 80e pour MONTPELLIER


13 buts, ça porte bonheur ou pas ?

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Ce n'était pas un objectif prioritaire, mais tout de même… On aurait aimé que la Mosson ne soit pas synonyme de nouvelle moisson de buts et de quasi humiliation en seconde période
Il aura suffi que Montpellier se mette à jouer pour que les Rémois explosent. C'est extrêmement préoccupant à la veille d'un match aussi crucial que le Reims-Guingamp de ce samedi 13 novembre.

13 buts encaissés en quatre matches contre deux marqués (un sur penalty, un sur une bourde). Mieux vaut en sourire, sinon on en viendrait à dire des choses désagréables.

 

Laurent Pionnier (Montpellier) :

sa bourde nous a permis de rêver.

 

Un coup de froid vécu à chaud

- Premier quart d'heure sans grands frissons à Montpellier. Innovation ce soir : Christophe Delmotte évolue en défense centrale devant Grégory Legrand, préféré une nouvelle fois à Arnaud Balijon.

- Première demi-heure sans plus d'engagement... On attend toujours que ce Montpellier-Reims se débride.

- 37e - 1-0 pour Reims Sur un corner, Diané exploite une bourde du gardien montpelliérain Pionnier - qui relâche le ballon devant lui - pour ouvrir le score.

- Reims vire en tête à la mi-temps, face à une équipe héraultaise qui n'a rien d'héroïque ce soir. Si le groupe de Jean-François Domergue poursuit sa sieste en seconde période, les Champenois signeront peut-être l'une des surprises de la soirée. A suivre... Et même si ça tourne mal, en attendant... savourons ! Mener au score à la mi-temps n'est pas si fréquent cette saison.

 



- 46e - 1-1 C'est reparti à la Mosson... et mieux valait savourer cette mi-temps, car les choses n'ont pas traîné. Sur un coup-franc frappé par Lafourcade, Legrand est trompé par un faux-rebond. Tout est à refaire.
- 50e - Montpellier a haussé le ton depuis la reprise et cela se traduit par quelques attaques tranchantes. A la 50e, Legrand gagne un face à face contre Cissé.
- 55e - 2-1 But d'Atik. Attaque côté gauche de Lafourcade qui repique au centre et passe en retrait. Cissé s'efface et Atik, placé en embuscade, fusille Legrand comme à la parade. Avec 12 buts en quatre matches, la défense rémoise devra peut-être être rebaptisée la défonce rémoise.
- 58e - Walter expulsé après un tacle sévère (deuxième carton jaune). Les Rémois jouent à dix.
- 65e - Même s'ils n'y croient plus vraiment, les Rémois ne renoncent pas.Attention à ne pas laisser trop de forces dans la bataille car le staff guingampais, intelligemment, a choisi de laisser certains de ses titulaires sur le banc demain, contre Istres.
- 70e - il reste une vingtaine de minutes à jouer et Ladislas Lozano range ses affaires en remplaçant Haddadou et Petitjean. Visiblement, on pense maintenant au championnat sur le banc rémois.
- 75e - Tacle par derrière de Barbier sur Lafourcade. Bonnin de jardin sort un deuxième carton rouge. Reims terminera à neuf.
- 80e - 3-1 Frappe de Cissé légèrement détournée par Delmotte. Legrand ramasse le cuir au fond de ses filets. Et ça fait 13 en quatre matches...

- Côté terrain, ça tourne l'humiliation. Le maillot rémois est vraiment en train de se décolorer et les amoureux du club peuvent être tristes ce soir.



Legrand
Stéphanopoli Barbier Delmotte Leroy
Haddadou Walter Boutal Petitjean
Diané Viale

 

"Samedi, au public de faire le boulot !"

Louis NICOLLIN : "On s'est fait ch... 45 minutes" - « En première mi-temps, on s'est fait ch. L'entraîneur a dû pousser un cri. Maintenant, nous pouvons respirer. Soyons contents d'être qualifiés pour les 8e de finale. Cela ne nous est pas arrivé depuis 5 ans. Reste à ne pas perdre à Sedan et nous aurons passé une bonne semaine.»
Ladislas LOZANO : "On a bien résisté pendant 45 minutes" - « Je n'ai rien à reprocher aux joueurs. L'équipe a magnifiquement suivi le plan de jeu en première mi-temps. Ensuite, nous payons une faute d'attention. Nous sommes cueillis à froid et le deuxième but arrive trop vite. Je regrette les exclusions car à onze contre onze, il y avait encore un beau challenge à relever. Mon équipe été défaite les armes à la main.»
Christophe WALTER : "Juste un petit détail rectifier" - «Mon exclusion n'arrange pas les choses. J'ai mis l'équipe encore plus en difficulté. Nous étions bien rentrés dans le match. Les consignes étaient appliquées. Il a suffi de perdre un duel pour que tout s'enchaîne contre nous. Il nous faut rectifier ces petits détails.»
Christophe DELMOTTE : "Je me suis fait avoir" - «Je suis fautif sur le premier but. Je me suis fait avoir. A un partout, cela restait possible mais le deuxième but et l'exclusion tue quasiment le match. Il faut essayer d'inverser la tendance avec une grosse échéance samedi contre Guingamp.»
Fabrice HARVEY : "Au public de jouer" - «Le résultat est très malheureux car nous avons joué une bonne 1ère mi-temps. Mais notre véritable match de coupe c'est samedi contre Guingamp. Les garçons sont prêts à redresser la barre mais ils ont besoin de tous leurs supporters. Ils ont besoin de sentir le public derrière eux.»
Recueillis par Ph. L. (extrait de L'union du 10-11-04)

 

 

 

 


MONTPELLIER - STADE DE REIMS


La Mosson sera-t-elle bonne ?

 

 


Montpellier, qui ne tournait pas rond en début de saison, s'est refait une santé lors de sa venue à Reims (0-2), le 25 septembre dernier.

Depuis, les Héraultais sont redevenus maîtres sur leurs terres et se sont même relancés dans la course à l'accession. Ils ne pointent plus qu'à un tout petit point de Sedan, actuel troisième.

Les joueurs de Jean-François Domergue aborderont donc ce 16ème de finale de Coupe de la Ligue l'esprit libre. Par rapport à la première manche disputée en championnat, la pression a changé de camp. Pour Reims, l'important c'est la réception de Guingamp samedi prochain. Pour Montpellier, c'est d'avoir un bon rendement, en profitant de la Mosson pour récolter un peu de blé (333.000 euros au vainqueur).

Mais, comme dit le proverbe, "Il ne faut pas vendre la charrue avant d'avoir tué les bœufs". Avec une équipe aussi fantasque que le Stade de Reims, rien n'est joué. Rendez-vous mardi à 19h pour suivre la rencontre.

 

 

"Montpellier peut lorgner vers le haut" - Vainqueurs vendredi (1-0 contre Brest) de leur troisième rencontre de la saison à domicile (le bilan à la Mosson est désormais de 3 succès, 2 nuls et 3 défaites), les joueurs de Jean-François Domergue sont incontestablement sur la bonne voie. Pas forcément celle qui mènera directement à l'élite du football français en mai prochain, mais en tout cas celle qui permet aujourd'hui au président Nicollin de se montrer souriant et décontracté dans les vestiaires de la Mosson.


L'équipe a pris le pas sur les individualités
Il faut dire que le jeu héraultais a changé. Moins direct, plus réfléchi, moins individualiste, plus homogène.
Pas étonnant dès lors que le MHSC, qui fêtera le 28 novembre prochain, contre Châteauroux et en grandes pompes, son trentième anniversaire, soit désormais à portée de fusil du quatuor de tête.
Alors évidemment, il reste désormais à conserver ce rythme de prétendant en emmagasinant le maximum de points à domicile et rester solide et solidaire à l'extérieur.
Nantie depuis vendredi de 22 points, la formation languedocienne doit encore disputer quatre rencontres de championnat d'ici la trêve. Si l'on considère qu'un matelas de 60 points est indispensable pour espérer jouer les cadors en fin de saison, on en déduit fort logiquement que trente points à la fin des matches aller constitueraient un pas supplémentaire vers le bonheur. Surtout après un début de saison pour le moins catastrophique.
Lors des quatre prochaines rencontres, donc, les équipiers de Bruno Carotti se déplaceront à Sedan et Dijon et accueilleront successivement Châteauroux et Laval à la Mosson. Autant dire que les huit points nécessaires à la feuille de route idéale du MHSC sont parfaitement envisageables.
Montpellier va mieux, c'est incontestable. Aussi, et si le championnat reste et doit rester l'objectif prioritaire, le club peut désormais se tourner sereinement vers un 16e de finale de la coupe de la Ligue, mardi face à Reims, que l'on qualifiera d'important... surtout financièrement. Jean-Michel IZOIRD



Une rencontre arbitrée
par Bonnin de jardin



Mauvais souvenir
Le dernier Reims-Montpellier
25 septembre 2004


 

 


Le temps de la revanche ?.

L'histoire, dit-on, bégaie. Celle du foot repasse parfois les plats. Il faut croire que Loulou Nicollin a plus d'influence qu'il n'ose l'avouer. Indisponible le 25 septembre dernier lors du fameux Reims-Montpellier qui fait encore causer dans les chaumières champenoises, le sort lui ressert cette affiche sur un plateau.
Loulou, fan éternel du Stade de Reims, pourra revoir les couleurs rouge et blanc qui ont bercé sa jeunesse sportive, et nul doute, quel que soit le résultat de ce deuxième affrontement entre collègues de Ligue 2, il offrira le champagne à ses hôtes.
Comme dirait l'autre, c'est bien après le match que l'on sait si le tirage avait été bon. Mais diable, pourquoi tirer Montpellier parmi les 31 autres candidats affichés, dont 20 de Ligue 1 ?


Alors, Vincent...
Préposé à cette mission, l'intendant stadiste, Vincent Dos Santos, s'est fait chahuter par la troupe, hier lors de la deuxième séance d'entraînement de la journée. « Il n'y a pas de recette miracle », argumente-t-il. « La meilleure recette c'est de se qualifier ».
Montpellier, c'est vrai, ce n'est pas bandant. Mais les Rémois se consolent en se disant que ça aurait pu être pire. Un déplacement à Dijon, à Brest ou à Clermont par exemple. « En plus, ça nous coûte cher », poursuit Dos Santos, « comme à Nancy, la part de recette sera maigre. »


Un peu dépité, Ladislas Lozano reconnaît que « c'est notre dixième tirage consécutif à l'extérieur. Eh bien, on ira à Montpellier pour jouer notre chance à fond ».
Avec une petite arrière-pensée de revanche ? « Cette équipe a mis un terme à une très longue série d'invincibilité à domicile, mais la Coupe est une autre épreuve. Nous tenterons de lui poser des problèmes. Sportivement, nous avons nos chances ».
En atteignant ce stade des 16es pour la première fois depuis la mise en place de cette formule, Reims a passé un obstacle sur lequel il se heurtait régulièrement. Une raison suffisante pour ne pas en rester là. « C'est désolant d'effectuer encore un long déplacement », avoue « Ladis », « mais nous devons nous adapter aux exigences de la compétition ».


Le président Jean-Pierre Caillot, fait dans l'ironie : « C'est un tirage conforme à ce que nous souhaitions. C'est-à-dire à l'extérieur, chez un adversaire de notre niveau. » Plus sérieusement, il affirme que « le coup est jouable. Besançon, réduit à dix, a bien poussé Montpellier en prolongation. Il est vrai que l'on souhaitait recevoir, surtout pour notre public. Mais si on veut aller au Stade de France, il faut passer par là ».


Domergue : « Appréciable »
Plus au sud, Jean-François Domergue, le responsable technique héraultais savoure discrètement : « C'est appréciable de jouer chez soi. Cela nous évite une fatigue supplémentaire car nous recevons Brest le vendredi précédant. J'ai découvert un Reims performant contre Dijon et Nancy. Il faudra oublier notre résultat en championnat. La Coupe est un match particulier ».
En 1998, la commission de sécurité n'ayant pas homologué Delaune, l'ordre 32e de finale de Coupe de France a été inversé et le Stade fut contraint d'aller affronter Montpellier à La Mosson. Avec à la clé une cuisante défaite (3-0). L'histoire, dit-on, bégaie parfois.
Gérard Kancel