NANCY - STADE DE REIMS : 2-2 (3 tab à 5)

Puygrenier 7e, Fayolle 66e pour NANCY
Arnaud 45e, Hebbar 70e pour REIMS  


Reims qualifié aux tirs au but

Les tireurs rémois : Arnaud - Didot - Leroy - Stéphanopoli - Barbier
REIMS
5 - NANCY 3

Quelle dure soirée, mais quel superbe dénouement sous la forme d'un tir pleine lucarne d'Alexandre Barbier. Un tir au but qui a eu le don d'envoyer Reims en 16e de finale de la Coupe de la Ligue… et bien plus que ça sans doute. Car cette première victoire depuis le 20 août va lisser bien des problèmes.
Première conséquence : le moral des joueurs va évidemment virer au beau fixe et, vendredi prochain contre Troyes, l'équipe abordera le second derby champenois avec un moral d'acier. Ca tombe bien, car le Stade a besoin de points en championnat.
Deuxième conséquence, avec cette qualification plutôt inespérée, Ladislas Lozano va se refaire une virginité. Un peu décrié depuis quelques semaines, le coach va pouvoir faire taire ses détracteurs en leur précisant sans doute que seuls les résultats comptent cette saison. Et que la qualité du jeu et le spectacle viennent juste après. Autrement dit, il va de nouveau pouvoir travailler sereinement.
Troisième conséquence et non des moindres : cette qualification s'accompagne d'un petit pactole, dont on sait qu'il était l'une des clés susceptibles de faciliter l'arrivée d'un renfort de qualité. Cette fois, c'est à Jean-Pierre Caillot de jouer, en prenant garde à ne pas décevoir les supporters et à respecter une certaine forme d'éthique, dont s'est toujours prévalu le Stade de Reims. Et dont lui même se veut le chantre.
On le voit. Dans le monde du football, la roue tourne vite. Le mot d'ordre de ce mois d'octobre 2004 restera "Tous derrière !", mais n'aura pas forcément le même sens demain.
Cette embellie annoncée, le Stade la doit sans doute à l'entraîneur lorrain. Pablo Correa a en effet commis une grave erreur en sous-estimant son adversaire, lui faisant même l'affront d'aligner une équipe dans laquelle ne figuraient que trois titulaires habituels.
C'est vrai, Reims à souffert et ses supporters avec lui. Il n'y a pas toujours eu la manière et l'équipe a été largement dominée. Mais qu'importe ! La magie de la Coupe a le don de faire taire les analystes. Dans quelques heures, nous savourerons le tirage au sort des 16èmes. Qui y croyait ce vendredi matin ?

 

 

A Marcel-Picot, Reims a signé la surprise de la soirée face à Nancy. Tout avait pourtant bien débuté pour l'actuel leader de Ligue 2. Dès la 7ème minute, Puygrenier donnait l'avantage à l'ASNL mais juste avant la pause, Denis Arnaud répliquait en faveur du Stade de Reims (1-1, 45e).

uteur d'un doublé contre Niort la semaine passée, Bertrand Fayolle pensait être de nouveau décisif quand il redonnait l'avantage à Nancy d'une belle tête (2-1, 66e). C'était sans compter sur l'adresse d'Hebbar, qui trouvait la lucarne lorraine quelques instants plus tard (2-2, 72e) et poussait Nancy à la prolongation durant laquelle le tableau d'affichage n'évoluait guère.

Tout se réglait par la séance des tirs au but. Arnaud, Didot, Leroy, Stephanopoli et Barbier réalisaient un sans-faute côté rémois tandis que l'échec de Berenguer était fatal à Nancy malgré les réussites de Celdran, Lécluse et Fayolle


Le tirage au sort des 16èmes de finale (9 et 10 novembre) aura lieu lundi 11 octobre à 12h30 au siège de Bouygues Telecom
Dijon et Reims rejoignent Clermont, Créteil, Laval, Le Mans, Brest, Le Havre, Guingamp, Montpellier, Sedan, Troyes. Les vingt clubs de Ligue 1 effectuent leur entrée en lice.

 

NANCY - STADE DE REIMS

Nancy sans ses cadres

Nancy ne présentera pas son équipe type contre Reims. C'est une chance à saisir… Mais que l'on ne compte pas sur les Nancéiens pour jouer en dilettante. Picot veut faire la fête ce soir. La preuve : les 7.000 abonnés du club sont tout simplement invités. Joli cadeau.

 

 

Kroupi, le Terminator, ne sera pas là. Dufresne, Diakhaté, Zerka et Curbelo non plus. Ils sont blessés. Mais ce ne seront pas les seuls titulaires nancéiens à suivre le match depuis les tribunes de Marcel-Picot. Biancalani, Gavanon, Moreau seront en leur compagnie.
Pablo Correa a en effet décidé de profiter de cette rencontre de Coupe de la Ligue pour donner du temps de jeu à certains joueurs. Exit les cadres, place aux remplaçants et aux jeunes du centre de formation. Deux d'entre eux devraient d'ailleurs figurer sur la feuille de match.
"La richesse de notre effectif nous offre cette possibilité, affirme l'entraîneur lorrain. Notre objectif est toujours le même, gagner, et je n'ai aucun doute sur la valeur de l'équipe qui affrontera Reims."
Dans ce contexte, la seule certitude concernant le onze de départ est la titularisation d'Olivier Sorin dans les buts nancéiens. Pour le reste, le groupe comprendra Bracigliano, Sorin, Chrétien, Lecluse, Tournut, Sapina, Brison, Puygrenier, Berenguer, Duchemin, Doumeng, Celdran, Diagouraga, Fayolle, Rambo & Hamdani.


Une lueur d'espoir côté rémois

 

C'est évidemment une chance à saisir pour les Rémois (avec Boutal mais sans Dossevi et Ongoly en sélection) dont on ne donnait pas cher de la peau jusqu'à présent. Espoir tout relatif cependant, car Pablo Correa n'a rien de suicidaire. Il a pris sa décision en toute connaissance de cause, après avoir supervisé l'équipe de Lozano lundi à Dijon.
"Cette opposition a confirmé que cette équipe, comme celle de Dijon, a désormais dépassé le cap de l'euphorie du démarrage pour entrer dans le "dur" de son quotidien, affirme-t-il. Elle subit une baisse de régime, les joueurs ne vivent plus dans la joie qui était la leur au départ".
Correa est également persuadé que Ladislas Lozano a dévoilé une carte probable du dispositif qu'il entend mettre en place à Nancy. En substance, plaisante t-il, "Tous... derrière !". Mais "chaque match offre un scénario différent" précise-t-il. "Les Rémois auront-ils le même comportement chez nous ? Possible, car l'aspect couperet du match peut inciter à un regain d'allant".
Réponse ce soir, avant un nouveau rendez-vous en championnat le vendredi 5 novembre à 20h45, devant les caméras d'Eurosport cette fois.



Cloet se lâche - "Pour le Stade de Reims, ce match ne diffère pas vraiment de ceux que nous disputons cette saison. Nous arrivons sur la pelouse d'un prétendant à la L1 tandis que nous ne sommes candidats qu'au maintien : il est clair que nous ne serons pas favoris, il serait prétentieux de prétendre autre chose. Certes, l'équipe champenoise n'a plus la forme qui était la sienne au début du championnat. Peut-être est-ce dû au fait qu'on nous prend davantage au sérieux, dorénavant. En outre, il y a aussi une question de réadaptation au milieu de la L2. Il faut savoir que nous avons déjà réussi l'exploit très rare de rebondir directement de National en L2, conformément à nos ambitions. Il a été dit que notre équipe avait joué frileux à Dijon ? On laisse les appréciations aux observateurs, nous, on s'adapte aux paramètres. On a une équipe avec un style de jeu, je ne vois pas pourquoi on en changerait. Le rôle des professionnels que nous sommes, c'est de gagner les challenges fixés ».

Pour ceux qui l'ignoreraient encore, l'infiniment discret Jean-Claude Cloet est le bras droit de Ladislas Lozano.

 

 

 

Ils ont oublié leur passé

 

PIANTONI NE NIE PLUS

"J'ai serré la main du président lors de l'enterrement d'un copain. Mais je ne connais plus grand monde là-bas"

 

"Je ne voudrais pas que ça se sache trop en Champagne " sourit-il, " mais oui, je soutiendrai l'AS Nancy-Lorraine ". Il ne change pas, Roger Piantoni, dont la gentillesse le ferait presque s'excuser de choisir ses couleurs, à l'heure de classer ses favoris en prélude de ce Nancy-Reims de vendredi qui pourrait le contraindre à des préférences écartelées.

"Nancy c'est mon club. C'est ici que j'ai démarré chez les professionnels en arrivant de Piennes. Ici aussi que je vis, que j'ai mes racines ". Ici, enfin, que le club a choisi de lui renvoyer le rarissime honneur d'une tribune à son nom, de son vivant, dans la partie du stade Picot tournée vers Saint-Max. Quand bien même c'est "en Jacquet" que, le soir de match, le fabuleux joueur des sixties retrouve sa place " sympathiquement réservée par l'ASNL " sourit-il. Encore une marque d'affection locale.
Au registre affectif, on l'aura compris, fut-elle longue (de 57 à 64) la parenthèse de Roger Piantoni sous le célèbre maillot rouge aux bras blancs se situe ailleurs. "C'était différent. Je suis arrivé de Piennes à Nancy à l'âge de 18 ans. J'ai été adopté tout de suite grâce à mon jeu. J'y ai nourri de fortes amitiés dans et en dehors du football. Reims, je suis content d'avoir participé à l'aventure sportive, pour le palmarès que le club champenois m'a offert. En revanche, c'est vrai que du côté des liens, on vivait presque en autarcie, avec les autres joueurs. C'est différent, j'y suis arrivé plus tard dans mon parcours, et je n'avais plus le même statut qu'à 18 ans, où il est facile de se créer des liens. Enfin, la ville rémoise était beaucoup moins populaire qu'aujourd'hui. Il y avait le champagne, la proximité de Paris. C'était plus guindé".
Aujourd'hui ? "J'ai serré la main du président lors de l'enterrement d'un copain. Mais je ne connais plus grand monde là-bas". Et puis, rouge et blanc, ce sont aussi les couleurs de Nancy, non ? Antoine PETRY

 

 

BRISON LA GLACE

"Reims, c'est ma ville mais je n'ai jamais été un grand supporter"

Originaire de Reims où il a vécu toute son enfance, Jonathan Brison n'a jamais porté le maillot du stade de Reims mais évoluait dans le club rival de Tinqueux. "Je me rendais de temps en temps au stade Auguste-Delaune mais je n'ai jamais été un grand supporter de Reims, avoue le milieu nancéien. C'est tout de même un match particulier car Reims reste ma ville. A sa décharge, il convient de préciser que Brison est originaire de Soissons. Cela suffit-il à excuser sa conduite ?



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Les deux dernières rencontres
26 octobre 2002
28 mars 2003





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