> Froger et Caillot devant leurs juges

En juin 2008, Thierry Froger, l'entraîneur du Stade de Reims, est limogé alors qu'il a encore un an de contrat. Le club, au mépris de la législation sur les Contrats à Durée Déterminée (CDD) refuse de payer les 12 mois restants.
Jean-Pierre Caillot pérore. Thierry Froger saisit les Prud'hommes. En septembre 2008, le Stade découvre qu'il n'est pas au-dessus des lois et paye. Thierry Froger retire sa plainte.

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CRAZY FROG dit "l'Expat"

ARRIVÉE : SAISON 2005-2006 (Ligue 2)
ENTRAÎNEUR
LIMOGÉ EN JUIN 2008

Il a dit
 


"Je voudrais entraîner une équipe anglaise"
14 septembre 2007


A la tête du Stade de Reims depuis deux saisons, Thierry Froger fait le point sur le début de championnat des Rouge et Blanc, son métier d’entraîneur et ses rêves d’Angleterre.

 

Actuellement 9ème avec un bilan équilibré (3 victoires pour 3 défaites), le Stade de Reims se cherche encore. Rencontre avec l’entraîneur des Rouges et Blanc, lucide, qui admet que le niveau de jeu de son équipe est encore trop moyen, tout en rappelant les objectifs du club et sa passion pour son métier d’entraîneur.

 

Quelle analyse faites-vous de ce début de saison ?
Pour le moment, c’est un lancement de saison moyen. L’équipe se met doucement en place après un été agité par de nombreux mouvements de joueurs, souvent tardifs, comme ce fut le cas par exemple avec la signature le 31 août dernier de Nabil Taider. Lors de nos matches à l’extérieur, nous avons été très moyens et même mauvais comme à Nantes. Maintenant, nous avons gagné 3 rencontres même si la manière n’y était pas toujours. Ce qui est paradoxal, c’est notre défaite contre Dijon qui fut sans doute notre meilleur match. Je suis conscient que l’équipe doit encore beaucoup s’améliorer et ce, dans tous les domaines.

Après ces 6 premières journées de L2, pouvez-vous nous rappeler l’objectif du club ?
Il n’a pas changé. L’objectif du Stade de Reims est de progresser à tous les niveaux sans se poser de limite. Nous devons bien sûr monter dans la hiérarchie de la L2, mais aussi poursuivre la construction des structures du club. Concrètement, nous visons la première moitié de tableau, et si possible une place la plus proche possible des meilleures équipes du championnat.

La première moitié de tableau de la L2 peut sembler timide aux yeux de certains supporters…

Je comprends, mais souvenons nous d’où vient le Stade de Reims ! Il y a encore 4 ans le club était en National. Nous enchaînons seulement notre 4e saison en Ligue 2. Nous n’avons toujours pas de stade, ni de terrain d’entraînement ou de centre de formation correspondant à une équipe de haut niveau. Dans tous ces domaines, les dirigeants ont accompli un grand travail mais qui n’est pas encore terminé. Aujourd’hui, le Stade de Reims ne possède pas encore toutes les armes pour viser la L1. Maintenant, si devions jouer l’accession cette année, il est évident que nous la jouerions à fond.

Considérez-vous avoir aujourd’hui les moyens de remplir les objectifs fixés par le club ?
Nous avons un effectif plus complet que la saison dernière et nous devons par conséquent viser plus haut. Chaque saison qui passe apporte aussi aux joueurs et au club de l’expérience. Maintenant, il faut prouver notre progression sur le terrain et en dehors, au niveau des structures du club.

Vous avez resigné un contrat de deux ans avec le Stade. Qu’est-ce que cela signifie pour vous ?

Le président a pensé que je pouvais encore faire progresser le club et comme je le pense aussi, il était logique que je poursuive mon travail. C’est bien de travailler avec la confiance de son président.

Vous restez souvent longtemps dans les clubs où vous signez. Pourquoi alors avoir quitté Lille en septembre 1998 après une seule saison ?
En fait, je venais d’être élu meilleur entraîneur de L2 avec Le Mans quand Lille m’a recruté. Lors de ma première saison avec Lille, tout allait très bien et le club a fini 4ème du championnat, manquant de peu la montée en L1. Malheureusement, le début de la seconde saison a été très mauvais et j’ai été pris en grippe par des supporters, dont l’un m’a agressé physiquement. Cette histoire n’a pas fait beaucoup de bruit à l’époque. C’était juste après la Coupe du Monde en France et il ne fallait pas associer la fête du football avec ce genre d’histoire. Je ne pouvais plus dans ces conditions rester à Lille.

Quels sont vos objectifs personnels ?
Vous savez, j’ai été un joueur moyen avec quelques qualités, mais j’ai surtout beaucoup travaillé. J’ai stoppé ma carrière de joueur très tôt (à 27 ans) car je sentais que je ne pouvais pas mieux faire. En revanche, je savais depuis longtemps que je voulais devenir entraîneur pour voir comment se passait la vie d’un club. J’ai d’ailleurs passé mon premier diplôme d’entraîneur à 19 ans. C’est une fonction qui m’a toujours attiré, où je sentais que je pouvais m’épanouir. Aujourd’hui, mes objectifs sont très simples, je veux vivre des émotions à travers mon métier.

Donc votre seul objectif personnel, c’est le plaisir d’entraîner ?

Exactement. Je ne suis pas un carriériste. Je n’ai pas spécialement le désir d’entraîner une équipe de L1 par exemple. L’argent n’est pas essentiel. Mon souhait, c’est de faire de ma vie des moments d’émotions. Je veux juste bien faire mon boulot et quand j’ai l’impression que je ne peux plus aider le club, je pars tout simplement. Et puis quand je vois le nombre d’entraîneurs qui sont au chômage, je me dis que j’ai déjà de la chance de pouvoir exercer le métier que j’aime.

Mais mis à part le simple plaisir d’exercer votre métier, vous devez bien avoir un rêve ?
Non je ne crois pas… enfin, il y a bien quelque chose que j’aimerais essayer au cours de ma carrière. Je souhaiterais entraîner une équipe anglaise pour partager cette passion et cette ferveur qui réunit les joueurs et les supporters autour de leur club. En fait, à l’âge de 12 ans, j’ai vécu ma plus belle expérience de football. J’étais en Angleterre, hébergé par mon correspondant à Manchester. J’ai eu la chance qu’il m’emmène assister au derby Manchester United contre Manchester City. Ce match fut pour moi une expérience presque indéfinissable. Il y avait une telle ferveur dans le stade. L’émotion fut énorme ! C’est cette ambiance typiquement anglaise que j’aimerais découvrir un jour de l’intérieur.

Julien Debant

 

 
 

CRAZY FROG dit "Mégatifs"

ARRIVÉE : SAISON 2005-2006 (Ligue 2)
ENTRAÎNEUR

On en parle
 

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Thierry Froger prolonge
8 mai 2007


Comme prévu, Thierry Froger restera à Reims deux années supplémentaires pour lui permettre de poursuivre sereinement son travail de restructuration. Toute autre décision aurait constitué une surprise.


L'accord avait été conclu il y a déjà quelques semaines, "en début d'année je crois", tente de se souvenir Thierry Froger. L'entraîneur en chef du Stade de Reims poursuivra son oeuvre à la tête des Rouge et Blanc pendant encore deux saisons. Ce n'est pas une surprise, juste une confirmation.
"Je souhaitais sincèrement continuer ici" explique l'ancien Gueugnonnais, "et comme mes dirigeants semblent satisfaits de mon boulot, on poursuivra l'aventure".
Les négociations ont paru interminables : "Non, avec le président, nous discutons beaucoup de l'actualité de l'équipe, mais aussi de son avenir. Il connaît mes exigences, mais je sais aussi qu'il se démène pour nous doter de structures performantes".
Thierry Froger, sans être directement concerné par l'évolution du cub, se sent davantage "intégré par ses projets". "On ressent cette attente perpétuelle de la part des supporters, une impatience légitime qu'il faut savoir gérer".


Jean-Pierre Caillot, lui a-t-il fixé des objectifs précis pour la saison prochaine ? "C'est le côté ambigu de ma fonction", explique-t-il, "il faut travailler avec les structures existantes tout en essayant de fixer la barre toujours un peu plus haut".
Il sait aussi que l'argent demeure le nerf de la guerre et qu'il en faut pour attirer les bons joueurs. "L'objectif est de faire progresser le club. L'idéal serait d'approcher progressivement les trois premières placers", précisant toutefois "que rien ne nous interdit de monter".
Thierry Froger a déjà son idée sur le prochain groupe : "Celui de cette année a été bien ciblé. Sur la saison entière, l'équipe a manqué de confiance, donc de constance, mais par séquences elle a tteint un très bon niveau".
Il repartira avec le même encadrement, à l''exception de Jean-Luc Aubert, l'entraîneur des gardiens de but, qui cèdera sa place à Olivier Tingry.
Gérard Kancel


HUMEUR

Froger incontesté
(bilan)
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Chronique de Paolo 92

 

 
 

 

THIERRY FROGER dit "Crazy Frog"


ARRIVÉE : SAISON 2005-2006 (Ligue 2)
ENTRAÎNEUR

 

L'entraîneur 5

23 mai 2005

Le vendredi 20 mai 2005, Thierry Froger, l'entraîneur gueugnonnais s'est engagé
pour trois ans (2+1) en faveur du Stade de Reims.




« Je suis là pour servir »

23 mai 2005

 

Thierry Froger, pourquoi avoir choisi le Stade de Reims ?
« Essentiellement pour le projet sportif. On m'a demandé de participer activement à la restructuration du club et cela me plaît. A Reims, l'investissement peut être rentable. Je vais collaborer avec des gens qui souhaitaient ma venue depuis deux ans ».

Une décision difficile à prendre ?

« Non, à partir du moment où ce fut une démarche personnelle. Mes dirigeants l'ont compris et on se quitte en bons termes, qui plus est, sur une victoire à domicile ».

Le Stade de Reims n'est pas un club facile à diriger, que pensez-vous lui apporter ?
« Je suis là pour servir le club et pas autre chose. Je pense lui apporter mon expérience de la Ligue 2, un championnat qui exige de la régularité. Je souhaite m'engager à fond dans le travail quotidien et ainsi réussir une osmose entre tous les composants du club. Au départ, ce sera à moi de provoquer l'envie de réussir ».

Votre venue était-elle conditionnée au maintien du Stade en L2 ?

« Pas du tout. Je m'étais déjà engagé avant le dénouement du championnat. Même en National, je serais venu, même si le travail aurait été différent dans un championnat que je ne connais pas ».
A propos du recrutement, et comme toujours, je désire collaborer avec des joueurs rompus à la Ligue 2, de bons professionnels qui ne rechignent pas au travail ».
Recueilli par G.K.


(*) Thierry Froger arrive avec un adjoint, Eric Garcin (40 ans), ancien pro à Toulouse, Nîmes, Le Mans et ex-coach-adjoint d'Alain Michel et Dominique Cuperly à Grenoble, et avec qui il avait travaillé au Mans de janvier 1994 à juin 1997.

 



Les sujets de disserts de Crazy Frog
 
 


JUBILÉ 2007

 

Debout, c'est le printemps…


21-03-2007 - Que ce 21 mars est une date agréable pour tout le monde, même si les modifications climatiques de ces dernières années dérèglent un peu les rappels visuels que pouvait nous envoyer la nature.
Alors quand, sur la branche le bourgeon devient fleur, je ne peux que m'incliner devant cette transformation et perdre la raison le temps d'un moment.

Ces dernières décennies, le 21 mars a vu naître de grandes personnalités et de grands champions, mais je me devais de n'en sélectionner que deux pour aller à l'essentiel :
- Le premier, malheureusement déjà parti, est l'un des plus célèbres Brésiliens (je ne parle de notre nouveau joueur latéral droit) à savoir Ayrton Senna, né le 21 mars 1960.
- Le second est naturellement le coach préféré des supporters rémois, à savoir Thierry Froger, né le 21 mars 1963.

Si les deux ont (ou avaient) un fort caractère, souvent ombrageux quand les événements ne sont (ou n'étaient) pas favorables, la similitude entre les personnages s'arrête très rapidement.
Comment faire une comparaison entre un spécialiste de la pôle position et un technicien du banc d'essai ? Et si, dans le Dakar, les voitures et les camions sont réunis, il est à mon avis préférable de faire un remake de la fable de la Fontaine "Le lièvre et la Tortue".
Et si, comme dans la fable, la saison du Stade de Reims avait commencé en trombe, c'était sans compter qu'au moment de l'hiver la tortue s'enfouit et hiberne et ne se réveille qu'à l'approche du printemps.

Et pour elle, il reste beaucoup de chemin à faire pour atteindre l'arrivée initialement fixée à 50, mais que tout le monde espère au minimum à 43 (comme sa pointure) voire à 44 (comme son âge) pour passer l'été tranquille.

Naturellement, Jean-Pierre Caillot n'a pas du tout apprécié que les joueurs n'aient réservé qu'une "sale défaite" pour fêter l'événement au lieu du feu d'artifice prévu que seuls les Ultrem ont assuré contre Châteauroux.
Mais, je tiens à rassurer les supporters : le réveil a bien sonné et certains signes ne trompent pas.
Après avoir écarté quelques joueurs au jeu soporifique depuis plusieurs semaines, le coach rémois s'est impliqué à Tours et a fait preuve d'un dynamisme intéressant en se levant quand même trois fois de son banc pendant la rencontre (bien aidé, il est vrai, par un Tourangeau lors de sa dernière lévitation).
On peut écrire maintenant qu'il a enfin récupéré de sa course frénétique lors de la victoire à Rennes.

Espérons que la météo reste clémente …

Pour les banlieusards, le printemps n'est vraiment au rendez-vous que lorsqu'ils sont réveillés pour la première fois par une tondeuse.
Thierry, rassurez moi : Avez vous pris rendez-vous chez le coiffeur ?

Bon Anniversaire Thierry !

Paolo92


 
 


 JUBILÉ 2008

Y'a plus de saisons !
Une chronique de Paolo 92



Thierry et son tee-shirt
prémonitoire.

En ces jours qui précédent le vendredi 21 mars, j'aurais pu prendre exemple sur le président Caillot et ressortir une formule bateau ou une phrase culte pour souhaiter un bon anniversaire à mon coach préféré.


J'avais fait preuve de paresse l'an dernier, avec un titre "Debout, c'est le printemps" qui associait le réveil de la nature à celui (espéré) de l'entraîneur des Rouge et Blanc.

Cette année bissextile avance au 20 mars l'arrivée du printemps, et ne me laisse le choix que de trouver un parallèle audacieux entre la commémoration du Vendredi Saint et l'anniversaire de notre coach .
Cette superposition laissait assurément entrevoir une possibilité d'exprimer la Passion des supporters envers un entraîneur qui les a pourtant laissés souvent sur leur faim. Malheureusement, quand on évoque les vendredis rémois de Coach Thierry, ils sont incontestablement plus proches dans la performance du New-York Stock Exchange que de la Chapelle Sixtine.


 


Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL

Le Webzine du Stade de Reims