NANTES - REIMS : 5 - 0

Goussé 8e, 52e, 56e
Bagayoko 16e, 91e


H U M I L I É S  !


Une équipe dépassée dans tous les compartiments du jeu et incapable de construire ne serait-ce qu'une seule action collective. Les joueurs alignés sur la pelouse de la Beaujoire ont donné une bien triste image du Stade de Reims. Les Stadistes de JPC (Je Prends une Claque) auront tout intérêt à ne pas tendre l'autre joue contre la modeste équipe de Libourne, sous peine de se préparer des lendemains qui déchantent.


Der Zakarian (entraîneur de Nantes) :
"Je crois que le stade était un peu trop grand pour les Rémois"


Nantes - Reims : 5-0. Les Canaris se sont facilement imposés.Ils ont toutefois conscience que tout ne sera pas toujours aussi simple.

Le public nantais semble déjà avoir tranché. Entre s'ennuyer à crever en L1 ou se divertir d'un spectacle vivant en L2, sa préférence s'est entendue. Son équipe saura-t-elle justifier, tout au long de la saison, l'enthousiasme soulevé hier soir ? Il est bien évidemment trop tôt pour le savoir.

Nantes a en tout cas déployé une qualité de jeu au-delà de la moyenne présumée de cette division souvent caricaturée sous des traits laborieux. Si les 27 362 spectateurs ont osé la ola, c'est en effet parce que leur équipe, non contente d'inscrire cinq buts, a multiplié les enchaînements au sol et les courses tous azimuts. « On a fait un très bon match, se réjouissait Michel Der Zakarian. Une très bonne entame de match. Et derrière on a été lucides. On a su jouer très simplement. » L'entraîneur nantais, comme tout le monde, relevait bien évidemment la performance de ses deux attaquants, Nicolas Goussé et Mamadou Bagayoko, auteurs des cinq buts : « Ils ont été très très bons, tous les deux en se montrant complémentaires dans le mouvement. »
Eh oui, du mouvement, il y en aura eu. Mais peut-être aussi parce qu'il en manquait singulièrement dans cette équipe rémoise « bricolée », de l'aveu même de son coach, Thierry Froger.
« Je crois que ce soir, le stade était un peu trop grand pour les Rémois », soulignait d'ailleurs Michel Der Zakarian. Ce qui l'invitait d'ailleurs fort lucidement à relativiser la valeur de cette première victoire : « Il reste 37 journées. Ce championnat, on le sait, est très long et difficile. Il y aura des matches plus compliqués. Il faudra parfois mettre le bleu de chauffe, dans des stades plus petits, avec un public contre nous. »

Une prudence qui trouvait de l'écho dans les propos de Thierry Froger : « L'adversaire était trop fort pour nous. Mais, s'il n'y aura pas que des équipes comme Nantes à affronter pour nous, il n'y aura pas non plus pour eux, que des équipes comme la nôtre en face. Il y en aura d'autres pour leur mener la vie dure. »
Personne n'avait toutefois envie de faire la fine bouche, à la Beaujoire hier soir. Le dernier du championnat de Ligue 1, se présentera à Châteauroux, vendredi prochain, dans une position de leader qui réjouit tout le monde. Luc Dayan et Xavier Gravelaine, qui, même s'ils sont appelés à disparaître du paysage, pourront toujours se dire qu'ils ont mis le club sur les bons rails.
Le nouveau propriétaire, Waldemar Kita, représenté hier par son conseiller sportif Claude Robin, arrivera en effet avec le sourire. On saura dans les jours prochains si les impétrants décident ou non de faire confiance à Michel Der Zakarian. Celui-ci confiait « n'avoir pensé qu'à préparer au mieux le match » au cours d'un week-end particulièrement bousculé en coulisse. Mais son équipe lui a assuré, si son avenir est en balance, une bonne publicité.
Dans tous les cas de figure, la saison du grand favori de ce championnat est bien née.

Pierre-Yves ANSQUER



L ' e s s e n t i e l


2e - Goussé intercepte une mauvaise relance de la défense rémoise et lance Capoue sur le côté gauche de la surface. Le tir croisé du milieu nantais passe devant le but de Liébus sans que Bagayoko ne puisse toucher le ballon.
8e : 1-0 - A la suite d'un tir contré, Bagayoko récupère le ballon à gauche de la surface et centre à ras de terre pour Goussé au point de penalty qui ouvre le score d'un tacle au premier poteau.
16e : 2-0 - Centre de Da Rocha de la droite, Bagayoko saute plus haut que tout le monde et d’une tête lobée place le ballon dans la lucarne gauche de Liébus.
36e - Montée de Thomas dans son couloir droit qui centre en retrait pour Goussé. La reprise instantanée de l’ancien Troyen est repoussé par Liébus.
52e : 3-0 - Bagayoko est fauché par Liron dans la surface. M.Fraise siffle un penalty transformé par Goussé qui prend Liébus à contre-pied.
56e : 4-0 - Superbe transversale de Guillon pour Bagayoko côté droit qui centre dans la surface. Goussé réussit le triplé en plaçant une tête lobée.
91e : 5-0 - Bien servi par Maréval aux abords de la surface rémoise, Bagayoko se joue de Liron et trompe Liébus d'une frappe croisée du gauche.

"Difficile de ressortir un joueur du Stade de Reims au sein de cette faillite collective. Malgré les quatre buts encaissés, le gardien Liébus n’a pas grand-chose à se reprocher tant il a été abandonné par une défense aux abois." (sport365).


 


NANTES - REIMS

Nantes change de mains

L'arrivée d'investisseurs extérieurs est désormais un classique pour les clubs qui visent le haut niveau. Après l'échec de Dassault, Nantes vient d'être repris par un homme d'affaires polonais, Waldemar Kita. Montant estimé de la transaction : 10 millions d'euros. Un grand nettoyage est sur le point d'être opéré au sein du staff nantais. Luc Dayan et Xavier Gravelaine vont en faire les frais. Les réactions

29-07-2007 - Cette fois, c'est certain, le FC Nantes va à nouveau changer de mains. L'accord entre Waldemar Kita et ses conseils est intervenu vendredi soir à Paris au siège de Natixis, la banque d'affaires du Groupe Dassault. Il était près de minuit, et, après en être passé par tous les états, l'ex-président de Lausanne, déjà candidat à la reprise du FCN en 1998, pouvait pousser un ouf de soulagement.
Le communiqué officiel, lui, n'est tombé que le lendemain, samedi. Depuis son lieu de vacances, c'est Rudi Roussillon lui-même qui s'est occupé du retrait médiatique de l'avionneur, débarqué par inadvertance dans le milieu du football en mars 2004, en rachetant la Socpresse, propriétaire du FC Nantes depuis juin 2000.

Serge Dassault : « Débarrassé de ce club ! »
La plume de l'ancien président, pour le coup, aura été trempée dans le laconisme d'usage dans les affaires (1) . Plus soft évidemment, que cet élan de triomphalisme un peu déplacé de Serge Dassault, joint par téléphone en fin d'après-midi : « Ouais, c'est fini, c'est fait ! Débarrassé de ce club ! »
Selon des sources proches du dossier, l'affaire se serait conclue à hauteur de 10 millions d'euros. Mais cette somme ne suffit évidemment pas à résumer un deal qui recouvre forcément des garanties de passif et autres clauses essentielles. Une nouvelle ère va donc s'ouvrir, très probablement vendredi, officiellement. Car d'ici-là, le FC Nantes va vivre une période tampon où les grandes décisions vont être gelées, le temps de procéder à toutes les démarches administratives et réunions de présentation diverses.

Waldemar Kita, qui a touché 145 millions d'euros de la vente de sa société, Corneal, va notamment aller à la rencontre de la LFP pour apporter les garanties financières. À Nantes, l'homme d'affaire devrait apporter 95 % du capital.
Il aura donc, bien évidemment, les pleins pouvoirs et ne devrait pas se priver d'en profiter. Pour l'heure, son plan d'action est toutefois tenu secret. Tout comme l'organigramme qu'il souhaite mettre en place. Organigramme qu'il chapeautera, en tant que président, avec Alain Florès dans un rôle de directeur général. Pour le reste, « par respect des personnes en place », rien ne sera communiqué avant une semaine.

Si Luc Dayan, dont l'intérim aura été de courte durée (il a été nommé le 18 juin par le conseil d'administration), va bien évidemment disparaître du paysage, Xavier Gravelaine, bien que fraîchement engagé en CDI, sans période d'essai, ne devrait pas non plus faire de vieux os dans la maison jaune. Non seulement parce qu'il est proche de Michel Moulin, qui défendait un dossier de reprise concurrent, mais aussi parce qu'il a jusqu'alors mis en place une politique sportive dont l'équipe Kita ne partage pas les options.

Quant à l'entraîneur, Michel Der Zakarian, rien en permet aujourd'hui d'affirmer qu'il sera débarqué ou, au contraire, confirmé. Quoi qu'il en soit, la formation, marotte de Kita, ce président titulaire d'un DEPF (diplôme d'entraîneur professionnel de football), devrait être revalorisée.
Par ailleurs, la nouvelle direction devrait s'attaquer au redimensionnement de l'entreprise FC Nantes dans sa globalité. L'audit mené dans le cadre des négociations, autant que le bon sens, ont semble-t-il convaincu les repreneurs que la maison jaune ne pourrait pas continuer, en Ligue 2, à vivre sur un train de ligue des champions.
Le FC Nantes était à reprendre. Il est maintenant à repriser.

Pierre-Yves ANSQUER et Christophe DELACROIX

(1) Le Groupe Socpresse a reçu une offre ferme de M. Waldemar Kita en vue de reprendre le FC Nantes et a accepté, sur cette base, d'entrer en négociations exclusives avec lui. Le projet de cession sera discuté dans les prochains jours et fera l'objet des présentations requises, notamment auprès de la Ville de Nantes, de la Ligue Nationale de football et des instances représentatives du personnel.

 

Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL

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