REIMS - MONTPELLIER : 2 - 1

Fauré 3e, Feret 6e pour Reims
Montano 48e pour Montpellier

Rien ne sert de courir...




C
ueillis à froid par un doublé de la paire magique Fauré-Feret, les Montpelliérains n'ont jamais pu recoller au score en dépit d'une seconde période particulièrement engagée. Morale de l'histoire : rien ne sert de courir, il faut marquer à point.


Vu du Sud


Montpellier cueilli à froid - Montpellier pouvait faire un grand pas vers le podium en s'imposant à Reims. Mais il était dit que le MHSC vivrait une semaine chaotique. Après les démêlées judiciaires de Rolland Courbis et le verdict dans le procès des transferts de l'OM, les Héraultais se sont inclinés (2-1), hier soir à Delaune.
La faute à une entame de match cauchemardesque. En moins de huit minutes, les hommes de Rolland Courbis encaissent deux buts et se voient refuser un pénalty évident sur Montano. Il y a mieux pour venir chercher un résultat à Reims. Dès la troisième minutes, Cédric Fauré, remarquablement lancé par Nabil Taider, trompe une défense héraultaise apathique (1-0, 3e).
Montpellier réagit par un slalom de Montano balancé dans la surface par Inthassane. M. Cotrel ne bronche pas (6e). Dans la continuité de l'action, Jonathan Assous déborde sur le côté gauche, centre vers la tête de Julien Féret qui devance Jourdren et inscrit le but du KO (2-0, 7e). Un KO également pour le buteur Rémois qui a rencontré les poings du gardien international Espoir et qui doit laisser sa place à Kermorgan.
La tête dans le sac, Montpellier tente vainement de poser le jeu, mais souffre d'un manque de rapidité dans les transmissions. Seul Delaye, sur coup-franc, fera passer un frisson à la cinquantaine d'Ultras Héraultais ayant fait ce long déplacement (36e). Reims, de son côté laisse volontiers le ballon aux visiteurs et patientent jusqu'à la pause (2-0, 45e).

 Mathieu Inthasane révélation de la soirée.
Dès le retour des vestiaires, Montpellier passe incontestablement la vitesse supérieure. L'entrée de Camara y est pour beaucoup. Il récupère un ballon dans sa moitié de terrain et lance Montano qui ne manque pas son duel face à Inthassane (2-1, 48e).
La rencontre est totalement relancée. Montpellier n'est pas loin d'égaliser un quart d'heure plus tard, mais le coup-franc de Lamine Sakho heurte le montant Champenois (63e). Malgré tout, les occasions Héraultaises se font de moins en moins nombreuses. Les partenaires du remuant Grégory Lacombe, peinent de plus en plus à s'approcher des cages d'Inthassane, si ce n'est sur coups de pieds arrêtés.
C'est le moment choisi par l'ancien Ajaccien pour réveiller les ardeurs montpelliéraines d'une frappe puissante qui oblige le portier Rémois à se détendre (69e). Le dernier rempart local s'avère être l'homme de cette deuxième mi-temps, pour sa première rencontre en L2. Il est suppléé, sur le corner, par la tête de Giraudon qui sauve sur sa ligne la reprise de Camara. Mais il se montre une nouvelle fois déterminant sur une lourde frappe de Camara, une fois de plus, qu'il détourne des poings (79e).
Ce sera la dernière occasion franche pour les hommes du président Nicollin qui ont, certes, été dominateurs dans le jeu, mais qui ont hypothéqué une bonne partie de leur chance en moins de dix minutes. A la grande colère de Jourdren, expulsé en rentrant aux vestiaires après avoir contesté avec trop de véhémences, les décisions du corps arbitral. Une réaction est attendue, dès vendredi prochain à la Mosson, pour la réception de Clermont afin de relancer une machine.
Alexandre MASS


L'essentiel


Mauvaise nouvelle pour Reims : Johann Liébus ne peut tenir sa place. La cage rémoise sera gardée par Mathieu Inthasane. Le gardien titulaire rémois souffre en effet d'une douleur à la main depuis dimanche dernier. Il s'était blessé à l'entraînement en voulant stopper une frappe de boeuf de Kermorgant, sur le banc ce soir.
La composition : Inthasane - Truchet, Cherfa, Barbier, Giraudon - Assous, Tourenne, Bladé Taïder - Feret, Fauré. Tingry a pris place sur le banc en tant que deuxième gardien.

3e 1-0 Fauré - C'est parti très vite à Delaune où Cédric Fauré n'a pas refusé l'offrande qui lui a été faite d'entrée par la défense héraultaise. Lancé dans l'axe par une combinaison Feret-Taïder, le goleador, du gauche, expédie le ballon sous la barre.
6e - 2-0 Feret - Assous, côté gauche, expédie un ballon millimétré. Feret coupe la trajectoire et trompe le gardien héraultais de la tête. Mais la doublette historique rémoise (Fauré, Feret) n'aura pas pu briller longtemps : Feret, qui a violemment heurté Jourdren sur l'action, s'est fracturé la machoire et doit céder sa place à Kermorgant.

24e - Le Colombien Victor Montano oublie de mettre le frein à main et explose le genou de Barbier. Carton jaune mais, surtout, évacuation du capitaine rémois sur une civière. Barbier peut cependant reprendre sa place après une longue séance de soins.
30e - Match très animé à Delaune où Montpellier, cueilli à froid, donne hardiment la réplique aux Rémois, sous la houlette de Montano. Mais, les Rouge & Blanc ne s'en laissent pas compter et Mathieu Inthasane surprend agréablement dans les cages. Conséquence : pas d'occasion franche côté héraultais.

42e - Barbier est finalement contraint de céder sa place à Liron. Thierry froger sera amené à improviser son coaching ce soir car il n'a déjà plus qu'un seul remplaçant disponible. Peu auparavant, sur un débordement de Delaye, Sakho avait mis le feu dans la défense rémoise.
Mi-temps sur une nouvelle intervention pleine d'audace d'Inthasane dans les pieds de Sakho.

45e - Courbis abat clairement son jeu d'entrée de seconde période. Le milieu de terrain Aït-Alia (un ex-Rémois du temps du National) est resté au vestiaire, tandis que Souleymane Camara est entré en jeu pour épauler les attaquants. Autrement dit, ce sera du "tout attaque".
48e 2-1 Montano - La stratégie mise en place par Rolland Courbis n'a pas tardé à se traduire au tableau d'affichage. Sakho pour Camara qui sert Montano, décalé dans la surface. De l'extérieur du droit, le meneur héraultais bat imparablement Inthasane.
52e - Au 20 mètres, à la réception d'un corner, Assous expédie un boulet que Jourdren, le jeune gardien international français, parvient à détourner en corner d'une magnifique claquette.
61e - Coup-franc aux 18 mètres, légèrement côté droit. Sakho expédie le ballon sur le... poteau d'Inthasane. Thierry Froger resserre sa garde.
72e - Ca chauffe pour les Rémois. Tout d'abird sur une frappe sèche de Lacombe boxée par Inthasane, puis sur le corner... sauvé sur la ligne. La fin de match s'annonce musclée.
74e - Courbis abat une nouvelle carte offensive en sortant Sakho au profit de Aït Fana.
80e - Le jeu s'est durci et les Héraultais sont particulièrement pressants en cette fin de rencontre et, pour son baptème du feu, Inthasane n'est pas à la fête. Il doit multiplier les interventions décisives pour préserver les trois points glanés en tout début de rencontre, avant que les joueurs montpelliérains ne reprennent leurs esprits.
90e - Tous les Montpelliérains se lancent à l'assaut des buts rémois. Mais, les Rémois, soutenus par le public, tiennent
Le match se termine dans la confusion. Jourdren, le gardien héraultais, est expulsé au coup de sifflet final, alors qu'il s'apprêtait à rejoindre les...vestiaires.
Morale de l'histoire : rien de sert de courir, il faut marquer à point.


Reims – Montpellier 2-1
Invaincu à domicile, Reims voulait poursuivre dans cette voie en recevant des Héraultais en grande forme. Le duo Fauré-Feret frappait d'entrée. Lancé en profondeur, Fauré trompait Jourdren de près (1-0, 3e). De la tête, Feret inscrivait son premier but cette saison (2-0, 6e). Au retour des vestiaires, Montpellier revenait au score par le Colombien Montaño (2-1, 49e). Un coup franc de Sakho flirtait avec le poteau de Inthassane (62e). Pour sa première titularisation en professionnel, Inthassane réalisait des prouesses et Reims remportait les trois points. Les Rémois prennent la onzième place tandis que Montpellier recule à la sixième place.
>> Consulter la feuille de match

 



Feret en miettes -
Presque 7 minutes de jeu. Reims, euphorique, pousse à la faute un Montpellier surpris. Assous trouve la tête de Féret qui devance Joudren. 2-0, Delaune exulte. Fauré se jette dans les bras de Féret resté au sol. « Féret, Féret », hurle Delaune.
Ce n'est pas du "chiqué". Touché au visage, l'attaquant stadiste regagne les vestiaires. Un hématome se forme à l'intérieur de sa bouche. Par précaution, il est conduit à l'hôpital où est décelée une triple fracture de la mâchoire. « Son indisponibilité sera de l'ordre de 2 à 3 mois », explique-t-on dans l'entourage médical du club.
Victime d'un choc avec le remuant Montano, Alexandre Barbier, sorti à la 42e minute, souffre du genou : « Au niveau de la rotule », a précisé Thierry Froger, « on espère que les ligaments ne sont pas touchés. Il passera des examens lundi ».
 


REIMS - MONTPELLIER

La partie n'est pas finie pour Courbis



La cour d'appel d'Aix-en-Provence a condamné ce mercredi l'ancien entraîneur de l'Olympique de Marseille Rolland Courbis à deux ans de prison ferme (1 an ferme + 1 an de sursis révoqué), tandis que l'actionnaire majoritaire de l'OM, Robert Louis-Dreyfus, a été condamné à dix mois avec sursis. Tous les deux écopent par ailleurs de 200.000 euros d'amende chacun dans le cadre du procès des comptes du club phocéen.


"S'il faut dormir en prison..."
- Condamné à deux ans ferme, l'entraîneur du MHSC va se pourvoir en cassation "stratégique".
Après le jugement de la cour d'appel, avez-vous pris une décision ?
Oui nous allons nous pourvoir en cassation. Nous devons analyser avec précision ce qui s'est passé mercredi avant d'envisager la suite.
Vous n'allez donc pas aller voir le juge d'application des peines de Montpellier ?
Si, si ! Mes avocats vont le consulter. Il s'agit d'une cassation dite "stratégique", nous permettant d'abord de souffler un peu, ensuite de voir avec le juge si un aménagement est envisageable.
C'est-à-dire ?
Il est trop tôt pour le dire. Mes avocats vont essayer de proposer un aménagement qui ne serait pas préjudiciable au club de Montpellier. Je pourrais éventuellement débuter ma punition au mois de janvier et s'il faut aller dormir le soir en prison, je le ferai.
Je pense avoir suffisamment de caractère pour entraîner une équipe sans être perturbé et sans transmettre la perturbation à mon groupe. Ce serait donc une solution envisageable mais c'est au juge d'application des peines de se prononcer, pas à moi.
Mercredi, il y a quand même eu des bonnes nouvelles ?
Oui, la première satisfaction provient du fait qu'on ait pu reconnaître que je n'avais volé personne et que j'avais bien mérité l'argent que j'ai gagné. Pour ma famille et pour moi, il s'agit d'un point très important.

Maintenant, un an ferme plus un an de révocation de sursis pour une affaire qui remonte à 19 ans en arrière, je dois avouer que cela fait peut-être un peu trop. Mais je n'ai pas à juger de la lenteur de la justice. Juste à m'adapter à la situation.
L'autre bonne nouvelle, c'est la levée de la peine des cinq ans d'interdiction d'entraîner ?
En effet, et je suis soulagé de pouvoir continuer à exercer ma profession. Mais franchement, passer de cinq ans d'interdiction à zéro, je ne trouve pas cela très sérieux.
Y a-t-il d'autres choses qui vous chagrinent dans ce dossier ?
Evidemment. Je constate, entre autres, que les joueurs continuent à ne pas intéresser la justice. Un transfert de joueurs, ce n'est peut-être finalement qu'un transfert de meubles ou de voitures aux yeux de la justice. Mais bon, je ne vais pas faire de crise de jalousie inutile. Je constate simplement que certains ne sont pas là pour trouver les irrégularités mais pour trouver des irrégularités uniquement chez certains individus.
Vous allez donc être officiellement domicilié à Montpellier ?
Je le suis déjà et oui je vais l'être plus officiellement encore.
En restant vivre à l'hôtel ?

(Souriant) Mais un hôtel, c'est un domicile ! Et le mien est un sacré domicile. Avec une multitude de chambres d'amis, une piscine et un service exceptionnel.
Vous avez parlé à vos joueurs ?
Oui, jeudi matin. Je leur ai expliqué car il était important qu'ils sachent ce qui se passe.
Vous ont-ils semblé perturbés ?
Non. Et j'espère qu'ils vont le prouver sur le terrain à Reims.

Jean-Michel IZOIRD



Les peines prononcées en appel sont inférieures à celles en première instance quand Courbis avait été condamné à trois ans et demi ferme et "RLD" à trois ans avec sursis. Le 20 juin dernier, l'avocat général avait réclamé la confirmation de ces deux peines.
La cour n'ayant pas délivré de mandat de dépôt ou interdit à Courbis d'exercer toute activité liée au football, il pourra continuer pour l'heure à entraîner le club de Montpellier en L2. "Je suis satisfait d'avoir été entendu partiellement", a commenté l'ex-entraîneur de l'OM, se disant "content de pouvoir continuer à exercer (son) métier". S'agissant d'un éventuel pourvoi en cassation, il a indiqué qu'il allait "y réfléchir". "Très franchement, c'est plutôt une bonne décision. On lui a renouvelé sa confiance", a commenté son avocat, Me Frédéric Monneret.
Au côté des huit autres prévenus, Courbis et Louis-Dreyfus se voyaient reprocher plus de 22 millions d'euros de détournements commis entre 1997 et 1999 à l'occasion de 15 transferts présumés frauduleux, ayant donné lieu aux versements de primes occultes à des agents de joueurs, des intermédiaires du foot et des joueurs. (AFP - 17-10-2007)


Le procès en appel - En juin, lors du procès en appel des "Comptes de l'OM" (période 1997-1999), l'ancien entraîneur marseillais avait tenté de minimiser ses responsabilités sur les fraudes avérées, mais sans occulter sa participation à différentes négociations. "Je suis peut-être coupable d'abus de bien sociaux mais à l'époque je ne savais pas ce que c'était", avait-il notamment lâché.
A l'issue de ce jugement en appel, par rapport au procés initial, rien n'a vraiment changé. Les réquisitions de l'avocat général ont en effet été identiques à celles du premier jugement, en mars 2006. Les deux hommes au centre de l'affaire, Robert-Louis Dreyfus et Rolland Courbis étaient toujours dans une situation aussi inconfortable. Le président marseillais de l'époque risquait trois ans d'emprisonnement avec sursis et 375 000 euros d'amende. L'ex-entraîneur, lui, risquait deux ans de prison, la révocation partielle de sursis pour dix-huit mois, l'interdiction d'exercer toute activité liée au football pendant cinq ans et la même amende que RLD.
La taxctique de Rolland Courbis avait été de faire profil bas au cours de ses passages à la barre. "Je n'ai pas seulement reconnu mes responsabilités, mais, surtout, je les ai comprises [...] Je fais la promesse de ne pas vous décevoir au cas où vous me permettriez de travailler", avait-il notamment déclaré en juin dernier dans les colonnes de L'Equipe, à l'adresse des juges.
Ses trois avocats, pour leur part, avaient essayé tant bien que mal de convaincre les jurés de la bonne foi de Rolland Courbis, ou du moins, de sa "pas si mauvaise foi que ça"... Le rôle d'homme orchestre joué par l'ancien entraîneur phocéen avait ainsi été balayé d'un revers par l'un des avocats de la défense. "Il ne suffit pas de mettre des saucisses dans la bouillabaisse pour faire de l'OM le Bayern du Sud (en référence à la volonté affichée par RLD lors de son arrivée au club en 1996). Le management a été complètement défaillant. Courbis était responsable du terrain et n'avait pas la possibilité de s'acheter une gomme ou un stylo." (NB : on se croirait au Stade version JPC, tel que le décrivait Pierre Menes).
Sa responsabilité avérée dans le transfert de Rojas Mendoza n'aurait alors été qu'une simple exception. Quant aux primes de départ versées aux joueurs, "elles existaient bien avant son arrivée sur le banc de l'OM" selon les avocats.
Finalement, en juin le principal chantier des défenseurs fut de persuader la Cour de ne pas révoquer partiellement le sursis de dix-huit mois dont bénéficiait Rolland Courbis. Car, dans ce cas, jugé coupable de complicité d'abus de biens sociaux, complicité de recel d'abus de biens sociaux et faux, l'actuel entraîneur de Montpellier aurait pu séjourner jusqu'à quarante-deux mois en prison.

 


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