LA RENTRÉE 2007

 

Féret absent, Tourenne perplexe
25-06-2007


Le Stade de Reims qui avait toujours connu des rentrées paisibles, se retrouve en cet été frisquet avec deux cas épineux à résoudre. « On s’en serait bien passé », avoue Jean-Pierre Caillot.

 

UN HUISSIER POUR FÉRET

Comme on le pressentait, Julien Féret ne s’est pas présenté hier matin au centre d’entraînement. Une absence sans motif que les dirigeants se sont empressés de faire constater par un huissier. Ce nouvel épisode du feuilleton stadiste de l’intersaison, n’a guère été apprécié par le staff technique et a jeté le trouble dans le vestiaire.
« À partir du moment où Julien a décidé de partir, pour moi, le dossier sportif est clos. Comme il n’est pas transféré, il est donc encore sous contrat. En fait, il se pénalise doublement : il commet une faute professionnelle et il perturbe sa préparation ».
Jean-Pierre Caillot a tenu à rappeler que le joueur, sans doute mal conseillé, « se mettait dans une position périlleuse », reconnaissant toutefois que « sur le plan affectif, la situation est très difficile à vivre, car on l’aime bien ».
Hier, la situation n’avait pas évolué : « Nous disposons de trois propositions fermes émanant de clubs de Ligue 1. Des propositions supérieures à celle de Strasbourg. Le joueur s’obstine à faire le choix de Strasbourg, ce n’est pas le nôtre ».
Et de poursuivre : « Si le joueur semble si important pour le Racing, on a du mal à croire que ses dirigeants ne fassent pas l’effort exigé pour nous convaincre ». Strasbourg qui propose 1,6 million d’euros à régler sur 4 ans, soit 400.000 euros annuels, souhaite-t-il vraiment le joueur ? Hier, Jean-Marc Furlan a précisé qu’il « cherchait un leader d’attaque et Féret ne rentre pas dans ce cadre. Ca ne fait qu’une saison qu’il évolue à ce poste ». Une argumentation qui peut faire réfléchir son président.


SOLUTION EN VUE POUR TOURENNE ?
Le cas Tourenne, parce qu’inattendu, exige aussi un traitement rapide. Hier matin, le joueur qui souhaite une prolongation de son contrat qui expire en juin 2008 et une revalorisation de son salaire, s’est entretenu quelques minutes avec son président. « C’est le statu quo », a expliqué Carl, "le problème est sur la table, à eux de le résoudre"

L’offre nantaise n’étant pas encore précise, le joueur n’a pas abandonné l’idée de demeurer stadiste.
D’autant que son président souhaite le conserver : « C’est un cadre de l’équipe, nous tenons à lui ». Pour Thierry Froger, « c’est positif que certains joueurs soient sollicités. Cela signifie que nous avons fait du bon travail ». L’entraîneur se réjouit aussi que presque tous les joueurs libérés aient trouvé un nouveau club
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G.K.

 

Kermorgant droit devant - Pour un peu, il n’aurait pas été dépaysé. Hier, les bourrasques balayant les Thiolettes auraient pu lui rappeler sa Bretagne natale. Plus que cet élément climatique, c’est sur le vent de fraîcheur soufflant sur le groupe que l’ancien Grenoblois s’attardait.
Yann, quelles sont vos premières impressions ?
« Elles sont déjà bonnes même si nous ne sommes pas encore dans le vif du sujet. Nous sommes partis pour en baver. Course, exercices de renforcements… Il y a des moments difficiles à passer mais si le travail est bien fait, cela nous servira pour la suite. »
Quelles sont vos ambitions ?
« Collectivement, on doit sentir une progression dans les résultats. A titre individuel, j’espère jouer un maximum de matches et prendre du plaisir. J’ai envie d’être influent sur le jeu, de franchir un cap sur la lancée de la fin de saison dernière. »
Vous aviez terminé en trombe (six de ses dix buts de la 31e à la 36e journée). Cela a dû attiser les convoitises…
« Oui mais j’avais passé un accord avec le président et je n’ai pas vu de raison de revenir dessus. C’est une question de confiance. »
Vous allez être associé à Cédric Fauré. Comment va fonctionner votre duo ?
« J’aime bien décrocher, être un neuf et demi. Comme Julien Féret même si nous n’avons pas les mêmes caractéristiques. J’aurais d’ailleurs bien aimé jouer avec lui. On se connaît depuis la fac de sports, à Rennes. »
Recueilli par Ph.L.
Yann KERMORGANT (1,84 m, 84 kg) né le 8/11/1981, à Vannes (56) - 2002-2003 : Vannes (CFA, 19

 

Barbier, le taulier - Avec Olivier Tingry, désormais dans le staff technique et occasionnellement gardien en CFA2 en cas de nécessité impérieuse, Alexandre Barbier est le « vétéran » du groupe.
Le capitaine vit sa 5e rentrée en Rouge et Blanc. La moins paisible peut-être car l’effectif n’est pas complet. « Il manque quatre ou cinq joueurs confirmés. C’est compliqué individuellement et surtout collectivement. Mais, j’ai connu pire à Créteil. On avait repris à 18 pour se retrouver ensuite avec 34 pros… »
En attendant donc que se débloquent les dossiers des hommes qui « apporteront de la concurrence indispensable pour faire progresser le club », dixit Barbier qui évoque déjà l’objectif : « Terminer dans la première moitié du club. On doit être dans les dix meilleurs de la L2. »
Cela passe par un bon démarrage, peut-être déjà par une perf chez les Canaris, le 27 juillet.
Ce n’est pas utopique selon Barbier. « Jouer une équipe reléguée, à huis clos en plus, c’est spécial. C’est dommage dans le plus beau stade de L2. Mais, ce sera compliqué aussi pour Nantes qui aurait sans doute voulu disputer son premier match devant ses supporters. Ce peut donc être bénéfique pour nous. »
Rien de tel qu’un résultat loin de Delaune, là où le Stade a tant fauté la saison passée, pour lancer l’aventure.
Ph.L.

 

 
 

 

Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims depuis 1998 - Rédaction-conception : Michel HAMEL

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