ANGERS - REIMS : 3 - 1

Auriac 37e, 94e, Efoulou 45e pour Angers
Didot 34e pour Reims
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Vu d'Angers
Angers choisit la formule offensive - Pas de round d'observation, ni de jambes lourdes, les Angevins ont réussi leur entame à l'image d'un bon Olivier Auriac, auteur de la première frappe du match, repoussée par Liebus (6'). Dans la foulée, c'est Ayité qui s'illustre en créant le décalage d'une talonnade en direction de Ben Khalfallah. Le Franco-tunisien sert immédiatement Efoulou dans la profondeur, mais Liebus avait anticipé (10'). On prend les mêmes, et on recommence quelques minutes plus tard. Ayité et Ben Khalfallah combinent côté droit, ils mettent la défense rémoise au supplice, mais le centre en retrait d'Ayité ne trouve pas preneur (14').
Cela chauffe sur le but champenois et les interventions des défenseurs sont de plus en plus difficiles. Ielsch, d'abord, reprend Efoulou d'une manière peu académique dans la surface (20'), mais Monsieur Chat ne bronche pas. Ensuite, c'est sur un coup franc de Brunel et envoyé juste au-dessus par Efoulou, que Didier Tholo se fait une peur bleue. Et à mesure que la domination angevine s'accentue, l'entraîneur de Reims devient de plus en plus pâle. Il sue même à grosses gouttes lorsque sur un corner, l'un de ses défenseurs semble dégager de la main (27'). L'arbitre, lui, ne s'affole toujours pas.
Plus réactif que Monsieur Chat, le gardien rémois est très sollicité. Et il brille, ce Liebus, notamment sur une reprise de Brunel qu'il repousse d'un arrêt réflexe (29'). Les Champenois peuvent d'ailleurs remercier leur gardien, auteur d'un nouvel arrêt décisif sur un tir de Stephan quelques instants plus tard (34'). Car c'est sur la contre-attaque consécutive à cette frappe que Fortes, côté droit, donne le ballon à Kermorgant dont le centre longe le but avant d'être repris au deuxième poteau par un Didot plus prompt que tous les Angevins, Padovani y compris (34').

Réaction d'orgueil
Surpris au plus fort de leur domination, les Angevins auraient pu baisser la tête... Ils ont préféré bomber le torse. Et de quelle manière ! Quelques secondes seulement après l'ouverture du score, Brunel déborde côté droit, glisse en retrait pour Efoulou qui remise sur Auriac. Seul à quelques centimètres du but, l'Angevin n'a plus qu'à pousser le ballon d'un plat du pied pour marquer (37').
L'égalisation est méritée et le second but ne va pas tarder. Ayité d'abord s'illustre dans la surface, mais son tir ne trouve pas le cadre, contré. Et sur le corner qui suit, Ben Khalfallah dépose le ballon sur la tête d'Efoulou au deuxième poteau (45'+1). Et de deux ! Le Sco s'est fait peur mais rentre au vestiaire avec un avantage logique. Reste à le défendre, et si possible en gardant l'emprise sur le jeu, ce que font plutôt bien les Angevins en seconde période, aidés il est vrai par l'exclusion logique de Ielsch (56').
Une frayeur sur un centre du très bon Fortes (55'), une autre sur un coup franc de Gragnic repoussé par Padovani (67'), mais globalement le Sco est un ton au-dessus. Brunel est même à deux doigts d'inscrire un troisième but sur la seule sortie manquée de Liebus. Le capitaine angevin tente le lob, mais Darbier sauve sur sa ligne (76'). Qu'importe, Auriac se charge d'alourdir la note dans les arrêts de jeu (94'). Angers a réussi son entrée en matière avec trois buts et trois points.


Une tactique hyper offensive
Avec trois milieux offensifs et une pointe, le Sco a montré de belles choses en attaque. Au coup d'envoi de la saison, vendredi, Fabrice Do Marcolino et sa quarantaine de buts lors des trois dernières saisons n'était même pas sur la feuille de match. Blessé. Pas de Sergé Deblé non plus. L'Ivoirien, international espoir, joue avec la réserve ce week-end. Remplaçant, le milieu Charles Diers, 26 réalisations en trois saisons, n'a joué quant à lui qu'une poignée de minutes, après avoir assisté à la domination du Sco sur le banc... Ce trio ferait sans doute envie à bon nombre d'entraîneurs, pourtant, lors de la victoire 3-1 d'Angers face à Reims, il faisait à peine partie du casting.
La vedette sur les bords de Maine, c'est Ben Khalfallah, fidèle au poste sur son côté droit.

ANGERS - REIMS : 3-1 (2-1) - Arbitre : M. Chat. 7 059 spectateurs.
BUTS. Angers : Auriac (37', 94'), Efoulou (45'+1). Reims : Didot (34').

AVERTISSEMENTS. Angers : Ahou (39'), Stephan (49'). Reims : Liebus (37'). Kermorgant (39'), Tacalfred (43').
EXPULSION. Reims : Ielsch (56').
ANGERS : Padovani - Fall, Couturier, Kouassi, Ahou (Djellabi, 54') - Stephan, Auriac - Ben Khalfallah, Ayité (Diers, 84'), Brunel (Leray, 91') - Efoulou. Entraîneur : Jean-Louis Garcia.
REIMS : Liebus - Tacalfred, Barbier, Martinez, Ielsch - Fortes, Gragnic, Gamiette, Didot (N'Zigou, 65') - Kermorgant (Baldé, 80'), Pollet (Moimbe, 58'). Entraîneur : Didfier Tholot.


Liébus sort des clous
Battu sur le terrain d'Angers vendredi (3-1, 1ere journée de L2), le Stade de Reims a terminé la rencontre à dix après l'expulsion de Ielsch peu avant l'heure de jeu. « A chaque fois qu'on joue ici, on est gentils et on se fait marcher dessus » lâche Johan Liébus. « A chaque fois qu'on vient ici, ils font la même chose, provoquent et se prennent pour d'autres. Il se passera des choses au retour. Ils vont voir ce que c'est que le Stade de Reims. Il y en a vraiment marre, s'énerve le gardien de but rémois Johan Liébus. A chaque fois qu'on joue ici, on est gentils et on se fait marcher dessus. Maintenant c'est fini. Leurs supporters ont été exécrables. Les joueurs n'ont pas arrêté de provoquer. J'appelle d'ailleurs tous nos supporters à leur mettre la misère à Delaune, à leur montrer qui on est, qu'on est chez nous, qu'on est fier d'être à Reims. On verra au retour. Ils vont voir ce que c'est d'être en colère. »
Ouest-France
Le discours est populiste, mais en contradiction avec la politique de lutte contre la violence dans le stades prônée par la Ligue.

 


Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL

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