REIMS - STRASBOURG

L'entrée en lice du FC Fernandez décalée

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M A T C H      R E P O R T É   A U   2 3   J A N V I E R
08-01-08 - Malgré un léger redoux dans la journée de mercredi, qui a fait disparaître la couche de gel blanc en surface, le terrain d'Auguste-Delaune est bel et bien attaqué en profondeur par le froid, ce qui a conduit au report de la rencontre contre Strasbourg. La Ville de Reims, qui vient d'investir des dizaines de millions d'euros dans la rénovation de Delaune, voyait d'ailleurs d'un mauvais oeil la tenue de ce match, susceptible d'abîmer la pelouse. Reims-Strasbourg se déroulera le vendredi 23 janvier prochain. L'entrée en piste de Luis fernandez avec le Stade de Reims aura donc lieu à Ajaccio le vendredi 16 janvier.

06-01-08 -
Luis Fernandez pourrait ne pas connaître sa première soirée sur le banc de touche rémois cette semaine. La pelouse du Stade Auguste Delaune est en effet gelée sur 15 centimètres et les conditions climatiques ne devraient pas s'améliorer avant la fin de la semaine. Vendredi soir, la température prévue pourrait même être de moins 6°C. Le terrain a été recouvert d'une bâche permettant de protéger la pelouse, mais la tenue du match demeure incertaine. D'autant que Reims et Strasbourg ne sont plus engagés en Coupe de France, ce qui facilite un éventuel report.

>>> Aux p'tits soins pour la pelouse du Stade (l'union)

 


Fernandez : "On a tous la pression"-
La reprise du Racing, vendredi prochain, se révélera passionnante à plus d'un titre. En visite dans l'antre de la lanterne rouge rémoise, les joueurs du Racing trouveront sur le banc d'en face l'inénarrable Luis Fernandez, qui reprend du service à la faveur d'un improbable défi.

 

C'est la sensation du mercato hivernal dans l'Hexagone et elle ne concerne pas un joueur mais un homme du banc. Luis Fernandez, membre du carré magique de l'équipe de France dans les années 80, technicien au parcours cahoteux et surprenant depuis, star des antennes de RMC, déboule à Reims pour tenter de maintenir le mythique Stade en L 2. Loin de se démonter devant l'ampleur de la tâche, il exprime sa confiance habituelle à travers son verbe original. Entretien.
- Vous êtes aux manettes du Stade de Reims depuis la nouvelle année. Quel est votre regard sur le groupe dont vous héritez ?
- Vous savez, quand vous arrivez dans un club qui est dernier, vous ne vous attendez pas à une folle ambiance. Les joueurs sont dans une situation qui n'a rien d'évident et je viens avec ma passion et ma détermination. Ce n'est pas un groupe joyeux, il est peut-être un peu démobilisé, j'ai trouvé des garçons affectés. Mais je suis là pour changer les choses.
- Vous avez manifesté votre foi dans sa capacité à s'en sortir, donc à se maintenir. Quels sont les éléments qui vous poussent à y croire ?
- C'est un vrai beau challenge. Il y a trois ans, le président m'avait contacté pour reprendre son équipe. Cela n'avait pas été possible pour des raisons personnelles, liées à la famille de ma femme. Mais j'ai depuis travaillé en Espagne pour relever ce type de challenge (ndlr : il a notamment préservé la place de l'Espanyol Barcelone, dans une situation assez similaire en Liga ces dernières saisons). Et je me dis que c'est également possible dans un club avec un grand passé.

"Le Racing est un club de L1"
- Admettez tout de même que vous vous êtes trouvé loin de la L 2. Ne s'agit-il pas d'une lacune ?

- Tout d'abord, je vous rappellerai que j'ai commencé avec l'AS Cannes à cet échelon. Fondamentalement, ce championnat n'a pas changé depuis.
Tous les mardis, dans mon émission (Luis Attaque sur RMC), on passe deux heures à échanger avec les entraîneurs et les joueurs de L 2, on lui rend hommage, on s'y intéresse, on regarde, on observe. C'est un championnat qui demande un état d'esprit particulier, de la volonté, de l'engagement. C'est très différent de la L 1 et cela demande un niveau athlétique irréprochable.
- Dans ce cadre, que vous inspire la perspective de croiser la route des Strasbourgeois dans quelques jours, pour votre première ?
- Tout d'abord que je préférerais être sur le banc de Strasbourg que de Reims. Le Racing est un club de L 1. Ensuite, il y a des hauts et des bas. Mais cela n'empêche pas de le considérer comme l'un des phares de l'Est, notamment avec son palmarès et son titre de champion de France sous l'ère Gress.
Le Racing fait partie des favoris, comme Metz, Lens et Montpellier. Mais Boulogne et Angers sont là. Et ils montrent qu'on se retrouve dans un championnat ouvert où les gros ne dominent pas aussi facilement qu'ils aimeraient les petits, où personne n'est à l'abri d'une mauvaise surprise.

"Les acteurs, ce sont les joueurs"
(ndlr vdt : prononcer "jouor")

- Le Stade de Reims vit une mauvaise surprise depuis août. Ressentez-vous de la pression devant l'ampleur de la tâche et en particulier pour le match de vendredi ?
- La pression, je ne sais pas ce que c'est. Ou alors on a tous la pression. J'ai entraîné en haut, j'ai entraîné en bas. Moi, ce que je souhaite, c'est tout mettre en oeuvre pour que les joueurs donnent tout ce qu'ils ont et sortent du terrain la tête haute.
Je viens avec de l'envie, mais après, les acteurs, ce sont les joueurs. Je vais tenter de leur amener mon expérience, penser à des tactiques et des stratégies qui leur permettent de réussir.
Et ça ne changera pas grand-chose à mon quotidien depuis des années. Tous les soirs, on essaye de faire la meilleure audience à la radio, on essaye d'être bon à l'antenne et de satisfaire les auditeurs, comme sur le banc, on essaye de faire plaisir aux supporteurs et à l'entourage du club. Et dans les deux cas, on s'appuie sur une équipe. En fait, oui, c'est ça, on a tous la pression.

F.N. - 05-01-09

 

Jean-Marc Furlan : "Fernandez, c'est un showman"
02-01-09 -
Reims-Strasbourg, c'est déjà parti ! En Alsace, le groupe de Jean-Marc Furlan a retrouvé le chemin de l'entraînement dans un froid glacial. Cette question ne manque pas de turlupiner dirigeants et staff technique alsaciens. Le Racing, qui s'est consacré essentiellement à un programme physique cette semaine, sera peut-être contraint de se replier sur des terrains d'accueil pour basculer vers ses entraînements avec ballon. Un recours est envisagé du côté d'Ittenheim, qui dispose d'un terrain synthétique.

Contrairement à Reims, pas de nouvelle tête pour la reprise, mais le staff a identifié une priorité avec l'attaquant Mickaël Poté (Clermont). L'affaire est cependant loin d'être conclue.

Hors de ces considérations purement internes, la préoccupation principale est évidemment la signature de Luis Fernandez à Reims, prochaine destination du Racing. Aux yeux de Jean-Marc Furlan, le coach alsacien, l'arrivée de Fernandez donne une autre saveur à ce rendez-vous dans l'antre de la lanterne rouge de L 2.
« C'est un showman, convient Jean-Marc Furlan à propos de son homologue rémois. On ne va plus jouer contre le Stade de Reims, mais plutôt contre le FC Fernandez. Il va assurément remplir le stade. Mais ça va donner de la force à mes joueurs, cela va complètement changer l'approche du match et imposera de se méfier du fameux choc psychologique. »


 

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DESPERATE HOUSEWIVES

Ce n'est pas la semaine d'Olivier Létang


09-01-09 - Mis en cause par l’ancien Strasbourgeois Jean-Christophe Devaux dans L'Alsace, le directeur général du Stade de Reims, Olivier Létang, a souhaité lui répondre ce vendredi dans les colonnes du quotidien du Haut-Rhin.

09-01-09 - "Après le départ de Didier Tholot (l’entraîneur évincé fin décembre) avec lequel j’ai toujours entretenu des rapports corrects, les langues se sont déliées", déclarait "Jeannot" Devaux mercredi. "Ce n’est pas lui qui m’a mis de côté, mais le directeur sportif Olivier Létang. Et je crains que ce monsieur ne tente de convaincre Luis Fernandez d’en faire autant."
Arguant avoir "horreur des mensonges et de l’injustice", le DG rémois dément être à l’origine de l’éviction de l’ex-Racingman. "Contrairement à ce que Jean-Christophe Devaux affirme dans l’article, nous, dirigeants, avons un profond respect pour le métier d’entraîneur et n’intervenons jamais dans la composition d’équipe. Fleury Di Nallo, l’agent de Samy Yachir (Ndlr : lui aussi ancien Strasbourgeois passé par Reims la saison passée), m’a dit un jour : 'Je ne connais aucun entraîneur qui se prive d’un joueur dont il pense qu’il peut lui faire gagner un match.' Je suis d’accord avec ça. Je n’ai pas pour habitude de répondre ainsi et la polémique ne m’intéresse pas. Mais il fallait que ce soit dit."
Comme il l’affirmait déjà dans l’interview, Jean-Christophe Devaux maintient et assume ses propos.

(L'Alsace)

Rappelons que jeudi Olivier Létang a également été mis en cause par Christine Michel, Maire-adjointe de Reims en charge des sports, en direct sur France 3 Champagne-Ardenne, pour avoir fait chauffer la pelouse du stade Auguste-Delaune à grand renfort de générateurs à air chaud d'un débit de 12.500m3 chacun et tournant 24 heures sur 24. Une véritable gabegie énergétique et 17.000 euros dépensés en purte perte.

Si l'on ajoute à cela les difficultés enregistrées pour le prêt de Sankharé... dans lequel le DG du Stade est également en cause pour avoir ignoré la règle des quotas de joueurs prêtés, le tableau noir est complet.

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POURQUOI DEVAUX FAIT-IL LA TÊTE ? - L'interview intégrale

Vous ne jouez pas avec Reims. On dit que Didier Tholot vous avait écarté…

C’est ce qu’on m’a longtemps fait croire aussi. Mais tout finit par se savoir. Après le départ de Tholot avec lequel j’ai toujours entretenu des rapports corrects, les langues se sont déliées. Ce n’est pas lui qui m’a mis de côté, mais le directeur sportif Olivier Létang. Et je crains que ce monsieur ne tente de convaincre Luis Fernandez d’en faire autant.

Que s’est-il passé pour que vous soyez ainsi en guerre avec lui ?
Je n’en sais rien, c’est ça le pire. Vous me connaissez, je ne suis pas le genre de joueur et d’homme à semer le désordre. Peut-être est-ce d’ailleurs pour cela qu’il s’en prend à moi. Le révéler va peut-être me coûter cher. Mais j’assume. Je n’ai rien à cacher, ni à perdre.

N’y a-t-il vraiment rien d’autre ?
Cet été, j’aurais pu partir. J’ai d’abord fait un essai positif au Maccabi Haïfa en Israël, mais ça ne s’est pas fait. J’ignore encore pourquoi. Ensuite, le club chypriote de Famagouste (Ndlr : qui vient d’être éliminé en Ligue des Champions) m’a contacté. J’ai demandé à Reims, qui ne comptait plus sur moi, le versement de 50 % de ma dernière année de contrat. Les dirigeants ne m’en ont proposé que 30. J’ai refusé. Ils ont tenté de me faire craquer. Mais j’en ai vu d’autres et je n’ai pas cédé. A la fin du mercato, Reims m’a proposé 70 %. Mais c’était trop tard. Famagouste avait enrôlé un autre défenseur.

Du coup, alors que vous aviez disputé 19 matches en 2007-2008, vous n’avez pas joué cette saison ?
Si, une dizaine de fois avec la réserve qui a longtemps été en tête en CFA 2. Certains pros ont refusé d’y évoluer. Pas moi. Je suis toujours dans l’esprit et j’avais besoin de garder le rythme. Je m’entraîne avec le groupe pro sans jamais figurer sur la feuille de match. Dans mon comportement, je reste exemplaire.

Avez-vous discuté avec Luis Fernandez depuis son arrivée ?
Lundi, un quart d’heure en tête à tête. Je lui ai dit qu’il ne devait pas tenir compte des fausses informations qu’on avait éventuellement pu lui donner à mon sujet et lui ai demandé de ne me juger que sur le terrain. Je me tiens à sa disposition. Je peux faire partie des guerriers dont il aura besoin. Physiquement, je me sens bien et je pense pouvoir apporter quelque chose. J’ai déjà vécu des situations analogues. J’ai dit à Luis qu’il serait bête de se priver d’un joueur de mon expérience. J’ai toujours fonctionné à la confiance d’un entraîneur. S’il me l’accorde, je la lui rendrai..


08-01-09


>>La version soft de Devaux, c'est pour L'union

Ce n'est pas la semaine d'Olivier Létang

 
 


Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL

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