24-06-2009

POKER MENTEUR AU STADE DE REIMS   -   La suite




PIERRE MÉNÈS :

"Caillot ment comme
un arracheur de dents..."

 

Franche, directe, sortie du cœur. Voilà une formule de Pierre Ménès comme on les aime. Et la suite n'est pas piquée des hannetons… L'ancien Directeur de la Communication du Stade de Reims répond point par point aux allégations de Jean-Pierre Caillot, le président du moment.

- Gérard Kancel : "Jean-Pierre Caillot, à lire votre ancien collaborateur, si le Stade en est là aujourd'hui, c'est à cause de votre radinerie".
- Jean-Pierre Caillot : "Je m'étouffe. Pierre Menès a-t-il oublié le montant de son salaire et de ses demandes de remboursement de frais ?"

 

Jean-Pierre Caillot n'a pas été le seul à s'étouffer. A la lecture de cet échange entre notre président de club favori et un "collègue (de l'Union) jamais de mon côté" (sic), Pierre Ménès a fait exploser son potentiomètre.

"Puisque l'on veut parler chiffres, sachez que mon salaire mensuel était de 6.000 euros, lance l'ancien Directeur de la Communication du Stade de Reims. J'invite Jean-Pierre Caillot a publier mes notes de frais, s'il ose. Ainsi, chacun pourra juger sur pièces. Et, pour faire bonne mesure, je l'invite à les comparer avec celles d'Olivier Létang et Fabrice Harvey sur la même période.
Et d'ajouter : "La saison où j'étais à Reims, j'ai aussi fait 59.000 km avec ma voiture personnelle".

"Sébastien Heitzmann, sacrifié sur l'autel de la pingrerie"
Pierre Ménès revient également sur "L'affaire Heitzmann", dont il réaffirme qu'il a bien été sacrifié sur l'autel de la pingrerie lors du mercato d'hiver 2005. D'un côté, en effet, son départ rapportait 100.000 euros. De l'autre, il affaiblissait suffisamment l'équipe (alors 7ème) pour que le club puisse faire l'économie des primes dues en cas de classement dans la première moitié du championnat.
Pierre Ménès admet que Jean-Pierre Caillot dit vrai sur un point : Heitzmann avait un réel problème relationnel avec Thierry Froger et le staff. "En revanche, précise-t-il, Fabrice Harvey s'est montré moins délicat lorsqu'il m'a érigé en bouc-émissaire, faisant croire au joueur qu'il devait quitter le club à ma demande."

"Caillot n'y connaît rien au foot"

Les violentes attaques de Jean-Pierre Caillot dans la presse régionale ont été motivées par une petite phrase assassine de Pierre Ménès. Il l'a réédite et… en démontre le bien-fondé.

"Quand je dis que Jean-Pierre Caillot n'y connaît rien au foot, j'ai tout de même quelques bonnes raisons de le penser", affirme-t-il. (1)
Deux simples exemples :
- en 2006 quand je lui ai parlé de Salim Arrache, à l'époque en L2 à Strasbourg (adversaire du Stade), il est tombé des nues. Il n'en avait jamais entendu parler.
- quand je lui ai présenté Jérôme Lemoigne, alors milieu de terrain du Sporting Toulon, le club a considéré "qu'il n'avait pas le niveau L2". Résultat, la saison suivante il évoluait en L1 avec Sedan.
Il ne semble d'ailleurs pas mieux éclairé aujourd'hui, puisqu'il considère la descente en National comme un simple "accident".

 

"Oui, Karembeu voulait venir à Reims"
Et les joueurs recrutés par Pierre Ménès ? Justement, le chroniqueur de RTL "tient" à en parler.

Le Suédois Jon Lundblad tout d'abord. Mal utilisé dans le jeu, cet attaquant de type britannique n'a jamais eu réellement sa chance.
"Ce n'était pas un Ouzbèque, lance Pierre Ménès. Il faisait partie de l'écurie IMG McCormack, la plus grosse société d'agents au monde. En France, il était représenté par Patrick M'Boma et Bruno Satin. Côté salaire, c'était plutôt un bon rapport qualité/prix : 8.000 euros la première année 10.000 la deuxième… à condition de bien l'utiliser.
Ce que Jean-Pierre Caillot oublie aussi de dire, c'est que Lundblad est resté une semaine à l'essai à Reims et qu'il a disputé un match amical complet avec la réserve à Troyes. Ca permettait de le juger, me semble-t-il. Je note qu'avec les bouts de matches qu'il a disputés il a marqué deux buts, dont un de la tête à Steve Mandanda
."

Pour ce qui est du Marseillais José Delfim, comment aurait-il pu coûter "autant en salaire que l'ensemble de l'effectif" puisqu'il était en fin de contrat, et n'a d'ailleurs jamais retrouvé de club de très haut niveau ensuite.

Enfin, Christian Karembeu. "C'est vrai, je l'ai proposé au club. Et pour cause ! Il souhaitait se rapprocher de Paris pour des raisons familiales et, surtout, ne faisait absolument pas une affaire d'argent de sa venue à Reims.
Mais Jean-Pierre Caillot a eu peur que les projecteurs médiatiques soient braqués sur le club. Qu'il ne fasse trop de lumière."


Quant à l'affaire des Brésiliens
qui selon Jean-Pierre Caillot "avaient tout juste le niveau DH", Pierre Ménès s'en est déjà expliqué dans une interview donnée à VDT en septembre 2006.
"L'un d'eux, Luiz Pinheiro dit Paquito, a évolué ensuite à Lucerne qui, semble-t-il, vaut tout de même mieux qu'une DH.
Les deux autres, André et Rubio, ont débarqués en plein hiver, en provenance de Salvador de Baya où il faisait 40°. Ils n'ont pas réussi à s'adapter mais, au total, ils n'auront coûté au club que 5 jours dans un hôtel deux étoiles de Tinqueux, et un billet retour Paris-Sao Paulo. L'aller avait même été pris en charge par l'agent de Juhnino, José Fuentes, qui les avait recommandés."

 

Pierre Ménès balaie très rapidement les autres points, car il s'en est déjà expliqué très précisément sur VDT. Le sponsor, c'était Coca Cola. Pierre Ménès avait reçu l'accord le jour même de son limogeage et, par voie de conséquence, la marque n'a pas souhaité donner suite aux relances d'Olivier Létang.
Quant au Centre de formation, il a fait l'objet d'une convention établie par l'étude de Me Ecolivet, un avocat parisien. Le club a simplement fait marche arrière au dernier moment, car l'investisseur, en contrepartie de son financement, exigeait de percevoir 30% sur les ventes de joueurs issus du centre. Mais, ça "Jean-Pierre Caillot le savait depuis le début".
>>> L'interview de 2006

On le voit. Le temps passe, mais les coulisses du club sont toujours aussi frémissantes. Les prochains épisodes s'annoncent d'ailleurs tout aussi passionnants mais, promis, ces pages s'écriront sans Pierre Ménès.
"C'est la dernière fois que je m'exprime sur le Stade de Reims, affirme-t-il. Je n'y ai plus d'attaches particulières, à l'exception de Julien Ieslch et Alexandre Barbier et, pour moi, la page est définitivement tournée."
Faute d'exposition médiatique, le Stade va, de toute façon, retrouver ses vrais amis : ceux du championnat de National, au premier rang desquels Firmin Miquel, Lieutenant de réserve de son état et président du club de Luzenac (632 habitants). Sûr qu'ils poseront moins de problèmes...
Propos recueillis par Michel HAMEL


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(1) Je me suis laissé dire qu'il n'était pas le seul à s'être forgé cette opinion. Mais, - vous me connaissez - je ne suis pas du genre à balancer des noms d'anciens internationaux français en pâture aux supporters.


 
 

 
POKER MENTEUR

CAILLOT-MENÈS :
Qui est le plus gros bluffeur ? *



Au bon temps des agapes... quand JPC soignait encore sa ligne (de conduite).

Dans une interview publiée le vendredi 19 juin 2009, L'union avait donné la parole à deux anciens du Stade de Reims, dont Pierre Menès. Ce dernier avait notamment souligné, en substance, que Jean-Pierre Caillot était un brave gars un peu pingre ayant pour principal défaut de ne rien connaître au foot. La remarque n'a pas eu l'heur de plaire à l'intéressé...
Il faut cependant reconnaître que l'éphémère directeur de la communication du Stade de Reims a au moins eu le mérite de ne pas mâcher ses mots, contrairement à Christophe Chenut, devenu un adepte invétéré de la langue de bois depuis qu'il a abandonné Reims au profit du PSG.



22-06-2009 - Accusés de "pingrerie" par Pierre Menès, les dirigeants stadistes règlent définitivement leurs comptes avec l'ancien journaliste qu'ils regrettent avoir engagé.
"Le Stade de Reims me fait penser à un mauvais film de Chabrol avec des notables qui font leur popote dans leur coin". Pierre Menès, ancien responsable de la communication et du développement au Stade de Reims, ne fait jamais dans la demi-mesure. Forcé de prendre du champ avec l'équipe rémoise, il n'a jamais raté une occasion pour asséner ses vérités sur la structure rouge et blanc.
Dans le supplément de l'union "Le sport de haut niveau régional dans l'impasse" publié vendredi 19 juin 2009, l'ancien journaliste s'est une nouvelle fois lâché, ne retenant pas ses coups à l'encontre des dirigeants en place. "Trop c'est trop", a rétorqué cette fois Jean-Pierre Caillot. Le président stadiste saisit la balle au bond pour répondre à ce qu'il considère comme de la "calomnie".

Jean-Pierre Caillot, à lire votre ancien collaborateur, si le Stade en est là aujourd'hui, c'est à cause de votre radinerie.

Je m'étouffe. Pierre Menès a-t-il oublié le montant de son salaire et de ses demandes de remboursement de frais ?

Aujourd'hui, il ne vous ménage pas. Regrettez-vous l'avoir embauché ?
Je crois qu'il a beaucoup intrigué pour se faire recruter et je reconnais m'être fait sans doute avoir. Il a su séduire avec des politiques, un ministre, un footballeur pro, son ancien employeur. On lui a offert un bon salaire mais qu'a-t-il apporté véritablement ?

Reprenons. Il vous a fait miroiter l'arrivée de gros sponsors nationaux.
Son contrat le prévoyait en effet, via ses appuis politiques. Ils sont où ? Que de promesses. C'est comme le mystérieux investisseur du futur centre de formation. Évidemment, nous nous sommes intéressés à ce projet. Tout ce qu'on a gagné, c'est… une perte de temps. Demandez au maire de Warmeriville !

Selon lui, vous ne souhaitez pas que le club joue les premiers rôles pour ne pas avoir à payer des primes aux joueurs.
C'est insensé ! Même le plus radin des dirigeants comprend très vite que si le club monte en L1, avec 20 millions d'euros de droits TV, ça vaut évidemment le coup d'investir dans des joueurs et dans des primes, sans pour autant faire n'importe quoi. Les primes, on les fixe en début de saison et personne ne peut imaginer que des joueurs aient volontairement choisi de ne pas atteindre leur objectif pour se priver de revenus.

Il cite la vente de Sébastien Heitzmann à Amiens, vous faisant passer pour des opportunistes.
C'est encore du n'importe quoi. On s'est séparés d'Heitzmann parce que le staff technique nous l'avait demandé afin de préserver la cohésion du vestiaire. C'est ça la réalité, et rien d'autre.

Au bout du compte, que retenez-vous du passage de Pierre Menès au Stade de Reims ?
À son arrivée, il nous a promis monts et merveilles. Il disait connaître tous les joueurs et posséder un très gros carnet d'adresses et des gens importants qui allaient l'aider. Il nous avait proposé un joueur de Marseille, José Delfim, qui coûtait autant en salaire que l'ensemble de l'effectif. Il nous a même avancé le nom de Karembeu… En fait, il nous a amené le Suédois Jon Lundblad grâce à ses relations privilégiées avec son agent. Et je vous fais grâce des deux Brésiliens qu'il a fait venir et, de l'avis général, avaient à peine le niveau DH.


On vous sent affecté…
D'une façon générale, j'en ai marre qu'on nous salisse quotidiennement. Après l'accident de la relégation, nous nous retroussons les manches pour boucler un budget, construire une équipe pour remonter rapidement. Nous tentons aussi de tirer les leçons de nos erreurs. C'est un peu fatigant de se faire tirer dessus continuellement ».
Recueilli par Gérard KANCEL
* Qui est le plus gros bluffeur, sachant que Pierre menès a légèrement maigri, et que jean-Pierre Caillot a beaucoup grossi ces derniers temps.


Ce qu'a dit Pierre Menès
"Jean-Pierre Caillot, c'est le premier responsable en tant que président. Ce n'est pas un mauvais mec, c'est même un gentil monsieur mais il rate le choix de l'entraîneur et ceux du recrutement en début de saison… En fait, il ne comprend rien au football et écoute les mauvaises personnes au club, ceux qui font n'importe quoi depuis des années et que je n'ai même pas envie de nommer.
L'échec de Reims, ce n'est pas une histoire de moyens financiers, mais un problème de radinerie des dirigeants qui ne veulent pas changer leur méthode. Quand vous perdez Féret et Fauré et que vous compensez ces départs par des gamins prêtés… Cela illustre vraiment la pingrerie des dirigeants qui ne veulent pas dépenser d'argent sauf à réagir dans un vent de panique… On ne peut pas dire que le club soit bien géré car il faut savoir les dépenser, ses sous. Et bien. Pas en prenant Arrache à 27.000 euros par mois !.
J'ai compris que le Stade n'arriverait à rien le jour où, fin janvier 2006, on a vendu Sébastien Heitzmann (9 buts sur les 20 inscrits par Reims à ce moment-là) pour 100 000 euros, alors que nous étions 7e au classement, sur une dynamique. Caillot ne voulait pas que nous soyons dans les 10 premiers car cela « aurait coûté trop cher en primes à verser aux joueurs » selon ses propos alors que sportivement, nous avions largement les moyens de finir dans la première moitié.
Là, il a cassé cette dynamique car quand tu fais une c
onnerie pareille la justice divine te tombe dessus ensuite…"

 
 

 

Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL

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