NÎMES - REIMS : 2 - 2

Mandanne 15e, 69e pour Reims
Kébé 67e, 90e pour Nîmes

Les Crocos ont sauvé leur peau
au raccroc



Le résumé vidéo décalé de Paolo 92
La rencontre derrière les buts
SOS CROCO


A quelques secondes de la fin de la rencontre, Reims réalisait une excellente opération. En s'imposant sur la pelouse de Nîmes, il écartait un adversaire direct pour le maintien et se hissait même d'un cran au classement. Mais, pour la première fois de la saison, les Crocos sont parvenus à sauver leur peau dans le temps additionnel.
Tout est à refaire ou presque car, élément positif non négligeable, à la faveur de ce petit point les Rémois recollent au groupetto des relégables.

 



N
îmes ne sauve que les apparences - Par le jeu proposé plus que par le résultat, les Nîmois avaient trouvé dans le derby de la semaine dernière à Montpellier (1-1) des raisons de croire à des jours meilleurs. La venue de Reims, compagnon d'infortune dans les profondeurs de cette Ligue 2, devait être l'occasion d'enchaîner une victoire après un nul. Tu parles...

Après avoir pourtant joué plus d'une mi-temps en supériorité numérique, à la suite de l'expulsion de Liron juste avant la pause, les Nîmois n'ont pu faire mieux que match nul face à Reims, chez eux où ils n'ont toujours pas gagné, ni jamais mené au score.
Contraints même de courir deux fois après, les hommes de Jean-Luc Vannuchi ont, certes, eu les ressources pour revenir au score à chaque fois par Kébé et sauver ainsi les apparences. Accordons-leur ça. Aujourd'hui, avec une lanterne qui vire à l'écarlate, ces qualités morales ressemblent toutefois à un leurre qui ne doit pas masquer les nombreuses lacunes vues hier.
Quand ils ont égalisé la première fois au beau milieu du second acte, les Gardois, sans être géniaux, avaient fait une bonne partie du boulot. En infériorité numérique et avec encore près de 22 minutes à jouer, jamais les Rémois, qui n'ont pourtant pas les plus fines gâchettes du championnat, n'auraient dû revenir dans cette partie. Sauf qu'Ajaccio l'avait déjà fait il y a quelque semaines. Hier, c'est Mandanne, déjà responsable de l'ouverture du score, qui a parfaitement profité des largesses d'une défense qui ne l'a pas attaqué sur son second but. Dans l'axe, mais plus encore sur les côtés, l'arrière-garde nîmoise est retombée dans ses éternels travers.
Durant cette rencontre, jamais Malm et ses partenaires ne sont réellement parvenus à mettre du rythme. Ils ont perdu de surcroît beaucoup trop de ballons sur un terrain certes indigne d'un match de Ligue 2, mais qui était le même pour les deux formations, même si l'on dit que dans ces cas-là, l'équipe qui doit faire le jeu est plus handicapée.
Plus ennuyeux encore, jamais lors du premier acte ils n'ont donné l'impression de jouer leur survie. « On a manqué l'entame. Tout ce qu'on avait prévu n'a pas fonctionné. On a aussi péché au niveau du combat. Dans ce domaine, on n'était pas dans le coup », constate Jean-Luc Vannuchi. Pourquoi ? « Peut-être parce que les joueurs se mettent une pression excessive quand ils sont à la maison », avance-t-il, ajoutant même : « En tout cas, ces derniers temps, c'est plus facile pour l'équipe de jouer loin des Costières. »
Aveu d'impuissance : les Crocos ne se sont approchés des buts d'Agassa, lors des quarante-cinq premières minutes, qu'exclusivement sur des coups de pied arrêtés ; des longs coups francs de Martin en l'occurrence, que le portier champenois a le plus souvent bien maîtrisés.
Son supplément d'âme, le onze gardois, pas verni non plus quand Bayod a trouvé le poteau sur un service de Martin (65e), l'a donc trouvé après le repos, à un de plus. Après quatorze journées dont sept matchs à la maison où ils n'ont jamais mené au score, les Nîmois ne sont toujours pas parvenus à enchaîner une victoire après un nul. Ce sont des statistiques qui ne pardonnent pas quand plus d'un tiers de la saison s'est écoulé.
Avec cinq points de retard sur le premier relégable, Jean-Luc Vannuchi veut néanmoins y croire. "On va essayer de récupérer les points la semaine prochaine à Dijon." A l'extérieur. Où Nîmes prétend être plus à l'aise qu'aux Costières.
F.D.

Le film du match
Nîmes 2 - Reims 2 - Stade des Costières.-Mi-temps : 0-1. Arbitre : M. Chat. Spectateurs : 8 049.
Buts pour Nîmes : Kébé (68e, 90e+1) ; pour Reims : Mandanne (15e, 70e). Avertissements à Nîmes : Martin (31e), Malm (79e), Kébé (87e) ; à Reims : Baldé (20e) Truchet (36e), Mandanne (78e), Ielsch (90e+1). Expulsion à Reims : Liron (43 e).

NÎMES :
Puydebois - Cissé (Bayod, 57e), Poulain, Sankharé, Zarabi (Besnard, 83e) - Martin, Mostefa, Maissonneuve - Kébé - Malm (cap.), Kroupi (Sabin, 76e). Jean-Luc Vannuchi.
REIMS : Agassa - Truchet, Liron, Deaux, Ielsch - Baldé - Mandanne, Gamiette, Didot (cap., Tacalfred, 69e), Moimbe (Martinez, 46e) - Kermogant (N'Diaye, 77e). Didier Tholot.

4e : Kroupi échappe à Ielsch et centre. La reprise de Martin sort du cadre.
15e : BUT ! Moimbe déborde sur la gauche, centre au cordeau, Mandanne surgit et ouvre le score. NÎMES, 0 - REIMS, 1.
21e : coup franc hors surface de Martin, à côté.
33e : premiers sifflets des Costières...
35e : la tribune Sud prend en grippe Cissé au cri de « Roumégous ! Roumégous ! » Ambiance...
43e : Malm s'embroche sur Liron. Considéré dernier défenseur, le Rémois reçoit un carton rouge.
45e : tir lointain de Martin, Agassa arrête. 45+1 : Malm centre mais la reprise de la tête de Kébé n'est pas cadrée.
48e : Malm entre dans la surface, Agassa lui plonge dans les pieds.
50e : Malm sert Kroupi qui pivote et tire. Du bout du pied droit, Agassa détourne en corner.
65e : Malm sert Martin qui lance Bayod dont le tir frappe le poteau droit.
68e : BUT ! coup franc de Bayod. Kébé égalise. NÎMES, 1 - REIMS, 1.
70e : BUT ! Lancé sur la droite face à Sankharé, Mandanne croise son tir et trompe Puydebois. NÎMES, 1 - REIMS, 2.
90e +1 : BUT ! Maissonneuve remet dans le paquet. Kébé égalise. NÎMES, 2 - REIMS, 2.



L'essentiel en direct


15e : 0-1 Mandanne
- La domination territoriale était rémoise depuis le début de la rencontre. Et, paradoxalement, c'est sur un contre consécutif à une mauvaise relance d'Aliou Cissé que les Rémois ont ouvert le score par Mandanne.
Beaucoup plus qu'un simple avantage au score ponctuel, ce but représente un véritable coup d'assomoir, susceptible de plomber définitivement la saison des Crocodiles.

30e -
Voilà 30 minutes que Philippe Chat a sifflé le coup d'envoi, et les Nîmois ne sont toujours pas entrés dans le match. Ils multiplient les erreurs individuelles et, pour le moment, se montrent incapables de mettre en danger l'arrière-garde rémoise. Le Stade est dominateur en milieu de terrain.
C'est un scénario idéal qui prend corps au stade des Costières. Et si Nîmes ne relève pas la tête avant la mi-temps, il y a fort à parier que l'exigeant public gardois s'en mêle... Déjà, Aliou Cissé essuie de première bordées de sifflets.
Autre point positif pour l'équipe qui mène au score, la pelouse détrempée risque de devenir de plus en plus difficile à jouer au fil des minutes.

36e - Johann Truchet, titulaire ce soir, fait la loi sur son côté droit... par tous les moyens. Ce qui lui vaut un carton jaune légèrement orangé.

43e - Gros problème !
Robert Malm se présente devant Agassa. Ludovic Liron, en position de dernier défenseur, se jette et commet une faute sur Roby Goal. Philippe Chat sort le carton rouge. L'expulsion est logique mais, pour le moins, ennuyeuse.
Reims mène au score, mais devra jouer le reste de la rencontre en infériorité numérique. Voilà un incident qui change tout et risque de relancer des Nîmois qui avaient le moral en berne et s'apprêtaient à nous offrir le gain du match.

>>> Liron peut être "désolé"

Mi-temps et minuscule bronca du public. Depuis l'expulsion de Ludovic Liron, les Nîmois se sont en effet offerts quelques situations intéressantes. Côté rémois, il est maintenant impératif de tirer le verrou.


DEUXIEME PERIODE
En seconde période, les Rémois vont évoluer dans la partie la plus marécageuse du terrain détrempé des Costières. Un inconvénient ? Peut-être pas, car il est généralement plus facile de défendre que d'attaquer sur ce type de surface.

46e - C'est logique ! Didier Tholot sécurise sa défense centrale. Wilfried Moimbe est resté au vestiaire et Martinez, notre "international reconnu" (dixit JPC), s'installe les pieds dans la boue aux côtés de Lucas Deaux. L'Urugayen, qui n'est déjà pas rapide, risque d'être encore plus lent à se mouvoir qu'à l'habitude.

50e - Les Nîmois ont entamé la seconde période avec beaucoup plus de punch. A deux reprises déjà, sur des raids de Robert Malm puis Eli Kroupi, ils ont chauffé à blanc les gants de Kossi Agassa.

57e - Aliou Cissé, le "Salim Arrache gardois", sort sous les habituels sifflets du public qui salue ainsi l'ensemble de son oeuvre. Il est remplacé par Nicolas Bayod, un latéral dont on connaît la propension à remonter le terrain pour soutenir ses attaquants.
63e - Petit ballon de Nicolas Bayod au-dessus de la défense rémoise pour Robert Malm qui remet en retrait. Nicolas Bayod prend sa chance et frappe sur le poteau.

67e : 1-1 Kébé. Aux abords de la surface rémoise, coup-franc de Nicolas Bayod qui expédie dans le paquet. Dans la confusion, Kébé - embusqué au deuxième poteau - pousse le ballon dans les filets d'Agassa. Zarabi et Martin sont également impliqués sur l'action.
69e : 1-2 Mandanne. Relâchement coupable des Nîmois. Mandanne prend les défenseurs gardois de vitesse et trompe Nicolas Puydebois d'une frappe croisée qui va mourir dans le petit filet.


Kebe - But de la 90e


75e - Mouvements de banc aux Costières. Eric Sabin remplace Eli Kroupi côté nîmois. Sylvain N'Diaye remplace Yann Kermorgant côté rémois. Quelques minutes auparavant, Sylvain Didot avait cédé sa place à Mickaël Tacalfred.

90e : 2-2 Kebe - Coup-franc renvoyé par la défense rémoise. Kebe, en embuscade, crucifie les Agassa.

La rencontre s'achève sur une dernière parade de Kossi Agassa qui s'oppose à un pointu vicieux de Robert Malm. Même si le constat sera forcément mi figue-mi raisin, Reims réalise tout de même une assez bonne opération en recollant au groupetto des relégables.

>>> Voir la feuille de match

 

 
 

 
NÎMES - REIMS

Liron rentre au pays avec... plaisir
Interview langue de bois


Ludovic Liron
, resté en tribune vendredi dernier, devrait cette fois faire partie du onze rémois. Tout du moins l'espère-t-il...

« Je pense que oui » , ose-t-il croire, ne cachant pas : « Ça fera bizarre de jouer contre Nîmes. »

Chez les Crocos, Ludovic Liron, né à Béziers il y a trente ans, n'y a pourtant jamais joué, contrairement à son frère Yannick. Lui a été formé à Montpellier puis lancé à Beaucaire, sous la direction de Michel Estevan.

De là, il est parti à Reims où il est donc revenu la saison dernière, puis a participé aux accessions de Troyes et de Valenciennes en L1, comptant 13 apparitions parmi l'élite avec le club nordiste. « Ce que j'ai vécu à VA, à tous les niveaux, c'est énorme » , se remémore-t-il avec nostalgie, lui qui se définit comme « un joueur de L2 confirmé ».
Revenu en Champagne, Ludovic Liron, « entier, compétiteur », coince aujourd'hui un peu la bulle à l'image de son équipe. Une péritonite et un mauvais feeling avec le coach Thierry Froger ont gâché sa saison passée. Celle en cours est mal engagée, pour lui qui n'est pas un titulaire indiscutable comme pour son équipe, le biscuit rose de Reims, l'une des spécialités culinaires de la région, manquant singulièrement de croquant.
En début de saison, le président Jean-Pierre Caillot avait pourtant affiché des objectifs plus qu'ambitieux. La réalité du terrain est tout autre. Reims, qui a perdu Fauré et Feret, notamment, occupe la 19e place, juste à trois longueurs devant les Nîmois, c'est dire si la formule éculée de match à six points prend là toute son importance.
L'explication de ce flop champenois ? « Comme les Nîmois, beaucoup de faits de jeu ne nous ont pas été favorables, relève Ludovic Liron. A Vannes par exemple, on a huit occasions franches et on perd 1-0. A domicile aussi, on s'est mis une pression inutile. » Une victoire, un nul et quatre revers dans la nouvelle enceinte de Delaune, seuls les Crocos ont fait pire devant leur public.
« Ce n'est pas la faute d'untel ou d'untel , avance encore Ludovic Liron. Individuellement, tout le monde n'est pas à son niveau. Malgré la qualité du groupe, si on ne marche pas ensemble, si on n'est pas tous au service du collectif, ça ne peut pas fonctionner. »
Le défenseur central rémois estime malgré tout : « Il ne nous manque pas grand-chose. » Et d'évoquer le dernier succès devant Châteauroux. « Ça a enfin tourné en notre faveur. Etre mené 1-3 et gagner 4-3, cela prouve qu'on a des ressources et du caractère. »
A confirmer bien évidemment demain soir face aux Nîmois dans ce duel des mal classés. « C'est sûr, c'est un match à enjeu , appuie Ludovic Liron. Celui qui perdra s'enfoncera. On est prêt au combat, au match engagé qui nous attend. Sur la lancée de Châteauroux, on ne va pas se relâcher.»

D'autant moins qu'à l'extérieur, Reims, vainqueur à Guingamp et auteur de nuls à Metz, Bastia et Sedan, est plus performant. « C'est difficile à expliquer , assure Liron. La tactique est identique, le coach (Didier Tholot) ayant un jeu porté vers l'avant. Quand tu n'as pas de résultat, tu es plus craintif, c'est surtout ça. »
T.A.


AU NOM DU PERE

Les Crocos en lisent des vertes et des pas mûres...


05-11-2008 -
L’affaire des violences qui ont précédé la rencontre de football Montpellier-Nîmes de vendredi dernier, a connu mardi son épilogue judiciaire devant le tribunal correctionnel de Nîmes avec la condamnation des six supporters montpelliérains et nîmois. Et s’il reste encore 18 supporters devant être jugés en décembre, les débats devant le tribunal ont mis en relief l’envoi d’étonnants SMS.
L’un des prévenus, vice-président de l’association des supporters de Montpellier, la Butte Paillade, condamné pour "violences aggravées, dégradation grave du bien d’autrui et vol", a reçu, la veille des échauffourées, un SMS de Laurent Nicollin, le président délégué de l’équipe montpelliéraine. En voici le contenu : « On va les enculer, ces PD de Nîmois !".
Laurent Nicollin a reconnu être l’auteur du texte.


06-11-2008 -
Ce jeudi, à la suite de cette révélation du Midi Libre, Laurent Nicollin a transmis au quotidien le communiqué suivant :

« Le SMS dont vous avez entretenu vos lecteurs n'a pas été envoyé en qualité de Président délégué mais à titre privé à une personne dénommée, prise à titre privé. J'ai reçu un message mettant en doute la détermination des joueurs de l'équipe. J'ai commis l'erreur d'utiliser un langage supporter pour convaincre mon interlocuteur.
Bien sûr, je condamne sans équivoque l'invraisemblable agression et ce d'autant qu'avec le Président Gazeau nous avons tout fait, conformément à nos excellentes relations, pour éviter une confrontation. Je tiens à exprimer mes regrets pour le vocabulaire utilisé qui, évidemment, n'est pas le reflet de ma personnalité. J'étais stressé et pressé, mon souci était d'assurer le destinataire d'une volonté de victoire. »
Par ailleurs, Laurent Nicollin a téléphoné à Jean-Louis Gazeau, président de Nîmes Olympique, pour présenter ses excuses, à lui et à toute l'équipe nîmoise.

Pour ce qui nous concerne, à défaut de briller dans le championat on peut au moins espérer que JPC, lui aussi adepte du SMS, s'exprime dans un langage plus châtié, afin de rester, tant que faire se peut, en adéquation avec l'image historique du club, déjà bien entachée.



Un parfum de National


1er mai 2004 - Dernier match à Delaune
avant la remontée en Ligue 2.

D
1er mai 2004
E
14 nov. 2003

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Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL

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