LE HAVRE - REIMS : 1-1

Martot 7e
Lunblad 87e


L'Union
Le Forum



Un point qui vaut de l'öre

 

 

A quatre minutes près - La victoire, comme un dernier clin d'œil à l'adresse d'André Strappe, emporté hier par la maladie, comme un dernier hommage à cet homme dont le nom et les exploits sous le maillot ciel et marine ont traversé les générations. Voilà ce qu'auraient aimé offrir les Havrais à l'un des héros de 59. En vain.
Sa mémoire a pourtant balayé Deschaseaux avec la force du joueur qu'il était, avec le souffle de cette victoire qui a si souvent rythmé sa carrière. Mais le peuple ciel et marine s'en est retourné hier soir avec la frustration d'une mise en échec. Cinq jours après avoir fait tomber des Valenciennois invaincus à domicile depuis fin août, les hommes de Thierry Uvenard n'ont donc pu éteindre des Rémois que la défaite épargne depuis le 23 septembre. Parce que les hommes de Thierry Uvenard ont passé en revue tous leurs travers après une première période pourtant maîtrisée de bout en bout. Conséquence, un nul sanction, le onzième de la saison.


Martot donne le ton

Reims, et sa défense qui toise toutes les autres (14 buts encaissés avant le coup d'envoi), n'aura donc pas mordu une nouvelle fois la poussière face aux Normands. Certes, il s'en est fallu de quelques minutes seulement pour que Ducrocq et les siens ne conservent une suprématie qu'ils avaient tenu à asseoir avant même que les Champenois ne puissent prendre la température de l'antre gravillais. Une première percée, un premier coup franc, de Lesage, une première boulette, de Weber, et une première frappe cadrée, œuvre de Martot dans la mêlée pour l'ouverture du score (5e).
Un départ canon qui secoua sérieusement le portier rémois. Coup sur coup, il vit la frappe (10e) et le centre (13e) de Lesage lui filer entre les gants. Weber démontrait toutefois qu'il pouvait avoir la main ferme lorsque Giraudon le sollicita. en retrait. Une balle captée, mais un coup franc indirect, botté par Lesage à l'angle des six mètres et repoussé par le mur (28e).

Soudain, plus rien

Et le cauchemar de Weber aurait pu prendre une autre dimension si la réussite n'était pas venue à son secours. Témoins, cette tentative de Martot des 30 mètres repoussée par le montant droit (33e), ou encore ce lob de Lesage que l'ex-gardien de Beauvais et de Istres a regardé finir sa course au pied ce même poteau droit (42e).
Le HAC flirtait avec le break, Reims, et sa seule occasion digne de ce nom en quarante-cinq minutes (NZigu, 40e), était au bord de la rupture. Restait aux Havrais à maintenir la pression, mais surtout à contenir ce sursaut champenois qui se dessinait au fil des minutes. Un relâchement dans la précision, dans l'engagement, une attitude soudain devenue trop prudente, et c'est Reims qui rééquilibrait l'explication. A tel point que Baléguhé vit l'égalisation se défiler sous ses crampons pour une poignée de millimètres (67e).
Le décor n'était plus le même, l'inquiétude gagnait du terrain, Uvenard sécurisait sa défense en obligeant Davidas à passer le relais à Gauvin (74e), mais le mal semblait profond. Et la sanction inévitable. Quand à quatre minutes du coup de sifflet final le Suédois Lundblad ajusta Mandanda d'un coup de tête égalisateur.

Benoît Donckele



Thierry Uvenard (entraîneur du HAC) : « C'est l'adversaire qui nous a empêchés de jouer. On a été obligé de reculer. La deuxième mi-temps a été la copie conforme de la première, sauf que nous avons eu le bonheur d'ouvrir score très vite. Ensuite, c'est vrai, on a eu la possibilité de tuer le match. Nous sommes déçus parce qu'on pouvait ramasser les trois points et nous n'avons fait que match nul.

Mais ce soir, il faut avouer que nous n'avons pas été bons, même si nous avons eu la possibilité, notamment en première mi-temps de plier l'affaire. Mais on a perdu trop de ballons face à une équipe rémoise qui tactiquement a bien joué le coup en jouant haut et en nous mettant constamment sur la défensive. Sur ce match-là les Rémois ont été au point tactiquement et même techniquement et sans doute physiquement. J'ai senti mes joueurs fatigués. Et puis les autres ont été plus combatifs. Maintenant je trouve que mon homologue, Thierry Froger, à la mi-temps, puisqu'on entend presque tout ce qui se dit, n'avait pas à exhorter ses joueurs à, et je cite, casser Davidas. Ca ne se fait pas. Ceci étant on a encore perdu des points, comme cela nous est arrivé dans beaucoup d'autres matches. »

Thierry Froger (entraîneur de Reims) : « Au vu de notre première mi-temps, c'est un résultat inespéré. Je n'ai pas reconnu mon équipe. Le Havre était sur le bon tempo, alors que chez nous il n'y avait pas de bloc. C'était n'importe quoi en défense. Je n'ai pas souvenir d'avoir fait une mi-temps aussi catastrophique avec un tel manque de sérénité. A la mi-temps mes joueurs étaient abattus et avaient carrément les chocottes. On n'y était pas. Mais on n'a rien lâché. En deuxième mi-temps nous avons joué plus haut et d'ailleurs les Havrais ont évolué en 4-5-1. Peut-être ont-ils cru qu'ils avaient fait le pus dur en ouvrant le score en première mi-temps et qu'ils feraient la différence en contre. On égalise à la fin, mais ce n'est pas nous qui avons limité les dégâts, ce sont les Havrais qui n'ont pas su enfoncer le clou. »


 


A CHAUD


7e - 1-0 Martot - Coup-franc côté droit à proximité de la surface de réparation. Le ballon file jusqu'à Weber qui parvient à s'en emparer mais... le relâche dans les pieds de David Martot qui saute sur l'occasion pour ouvrir le score.

- 15e - A deux reprises déjà, Lesage, l'homme en forme côté normand, a fait passer des sueurs froides dans le dos de Weber. Tout d'abord sur une frappe expédiée de la gauche, au premier poteau, que le gardien rémois est parvenu à sortir d'une claquette. Puis sur un centre, toujours de la gauche, expédié au deuxième poteau pour Traoré, dont la reprise a frôlé le cadre.
Côté rémois, le danger est aussi venu de la gauche, via Feret qui, sur une balle "flottante", s'est créé une petite occasion à l'approche du premier quart d'heure.

- 29e - Etat d'alerte côté stadiste à la suite d'un coup-franc indirect dans la surface rémoise, à 10m des buts de Weber, côté droit. Le tir de Lesage est repoussé par le mur.

- 32e - Davrid Martot, côté droit, expédie un centre tir qui va s'écraser sur le poteau gauche de Weber.
- 38e - Nouvelle alerte dans la surface rémoise. Lesage talonne pour Traoré qui tire mais ne parvient pas à trouver le cadre.

- 42e - Nouvelle frappe extrêmement dangereuse de Lesage, mis sur orbite par Aït Ben Idir.


- 50e - Le duo d'attaque normand, Lesage-Traoré continue à donner le tournis aux défenseurs rémois. Une nouvelle fois, Lesage lance l'Ivoirien qui... manque le ballon.
- 58e - N'Zigou enflamme la cage havraise d'une frappe sèche à l'entrée de la surface, mais Mandanda sort le ballon.
- 65e - Grande première à Reims : l'entrée en lice du Suédois Jon Lunblad, la recrue du Mercato, en lieu et place de Shiva Star N'Zigou.
- 75e - Les Rémois ne renoncent pas et ont même pris la direction des opérations à Deschaseaux. Ielsch, Bonnal et surtout Baléguhé, d'un coup de tête tranchant sorti miraculeusement par le gardien havrais, auraient pu rétablir l'équilibre au tableau d'affichage.

87e - 1-1 Lunblad -
Coup d'essai et coup de maître pour Jon Lunblad, dont le coup de tête crucifie le gardien normand. En embuscade dans la surface, le Suédois parachève une action initiée par Maspimby (centre parfait venu de la droite).

- 90 (+2) -
Reims continue sa belle série : 15 matches sans défaite. Les fans suédois de Jon Lunblad, de plus en plus nombreux sur ce site chaque semaine, vont pouvoir faire la fête.

 

Les paroles de Normand de Paolo92


 

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Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL

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