REIMS - BREST : 1-0

Barbier 39e



Le coup du Barbier



Brest frôle la zone rouge - L'espoir de l'équipe brestoise de remettre la tête hors de l'eau, après sa déconvenue face à Valenciennes, n'a pas résisté à une reprise aérienne du défenseur rémois, Barbier.

 

Ce petit score qui récompensa l'équipe la plus ardente dans les duels, la plus combative et celle possédant aussi le jeu mieux construit a eu de grands et néfastes effets pour Brest, dépassé au classement par Guingamp et par Istres. Jamais le rouge n'a été autant mis pour Brest, posté désormais à la frontière de la zone de relégation.


Tagro Baléguhé contre
l'ancien sedanais Charpenet


Leur compteur avait beau l'afficher. Les Rémois et les Brestois n'étaient guère sur leur 31 hier soir, plus préoccupés qu'ils étaient à donner un peu de relief à ce total de points assez inquiétant à onze étapes de la fin du championnat. Et au chapitre des prises de risques offensifs, les Champenois avaient été logiquement les plus constants en première période.


Barbier au nez de la défense
Mais les Rémois durent patienter jusqu'à la 39 e minute pour débloquer le tableau de marque. Pour tirer parti d'un corner de Ielsch sur un petit coup de tête de Barbier, libre, il est vrai, de tout marquage aux parages du second poteau.
Quand bien même ce fut sur coup de pied arrêté, Brest venait de payer son positionnement trop bas depuis un bon quart d'heure, après qu'Elana eût évité tout dommage sur un tir violent de Delmotte sur coup-franc (23 e ) et sur une frappe de Maspimby qui avait fusé entre les jambes d'Elzéard (31 e ). C'était d'autant plus regrettable que les stadistes (ndlr : brstois) avaient démarré la rencontre sur de bonnes bases, leur bon placement obligeant Ielsch et Didot à tenter leur chance de loin et de manière imprécise.
La pression physique des Champenois, sortant de plus en plus souvent vainqueurs des duels au milieu de terrain, s'était accentuée sensiblement jusqu'à la pause. Elle avait permis aussi à un Barbier pas spécialement doux de tenir en respect N'Gal, dont chaque accélération déclenchait un dispositif d'alerte dans la défense rémoise, même quand l'équipe brestoise était coupée en deux.

Proches de l'égalisation et du KO

En faisant entrer Bernardet à la place de Liabeuf, qui devait se ressentir d'un tacle appuyé en début de rencontre de Didot sur une de ses chevilles, et Malm au détriment de Forest, Rust voulait provoquer une indispensable révolte, qui aurait très bien pu être concrétisée aux 49 e et 52 e minutes.
Sur deux coups de tête de Tomou : l'un au ras du poteau sur un coup-franc de Bernardet et l'autre adressé trop haut quasiment sur la ligne du but de Weber.

Passé tout près de l'égalisation, Brest frôla ensuite le KO sur deux rapides contres adverses. Féret, qui avait évité sur l'aile gauche la sortie d'Elana, fut ainsi stoppé in extremis par Bourgis (73 e ) et Elana vit sa frappe à bout portant repoussée du pied par le goal brestois (74 e ).
Mais, dans ce match rendu débridé par l'ouverture de grands espaces de chaque bord, plus rien ne devait évoluer. En dépit de la grande fébrilité qui gagna l'équipe champenoise, souvent rejointe ou dépassée au score dans les ultimes minutes cette saison, et dont les Brestois furent incapables de tirer avantage.



A chaud


Neige, pluie, froid... Rien n'y a fait. Grâce à la "fameuse" bâche et à l'intervention de dizaines de bénévoles, la pelouse de Delaune est finalement en excellent état.
Les Brestois sont venus pour faire un résultat dans un stade que leur capitaine, Olivier Guégan, et leur milieu gauche, Cédric Liabeuf, connaissent bien pour avoir évolué sous les couleurs rouges et blanches.
Côté rémois, Baléguhé et N'Zigou évoluent en pointe, tandis que Weber s'apprête à briller dans les cages. Des Rémois qui sont à leur avantage en ce début de rencontre et se sont montrés dangereux d'entrée par l'ex-Brestois Maspimby qui, un peu plus que les autres sans doute, aimerait briller dans cette rencontre. La réponse brestoise est venue à la 12e minute par une belle frappe de N'Gal à l'entrée de la surface de réparation, sans danger pour Weber cependant.

17e - Occasion chaude devant les cages d'Elana, sur un coup-franc de Didot, légèrement excentré côté droit. La ballon est passé devant le but brestois sans que personne ne parvienne à le pousser au fond des filets. Delmotte a manqué son coup de tête, tout comme Baléguhé.

24e - Coup-franc aux 25 mètres ponctué par un missile de Delmotte, détourné du bout des gants par Elana. Corner gâché dans la foulée.
31e - Petite action gentillette de l'attaque rémoise. N'Zigou lance Baléguhé qui remet sur Maspimby. Le n°14 rémois frappe, mais trop mollement. Le ballon termine dans les gants de Steve Elana.
Reims fait le jeu, comme à son habitude, mais se montre toujours aussi timide à l'approche de la zone de réparation adverse. Il n'y a vraiment pas de quoi trouver matière à se réchauffer...
39e - 1-0 Barbier - Rémois désormais historique (en terme de longévité), le "Gominé" réconcilie les supporters avec leur équipe grâce à un coup de tête peu conventionnel (mais victorieux) aux 6 mètres, à la suite d'un coup-franc tiré côté droit. Le ballon rebondit et termine sa course sous la transversale d'Elana.
Barbier est tranchant en cette fin de première mi-temps. Le voilà maintenant à la pointe du combat en défense où il tacle sèchement Liabeuf. Carton jaune !

 

45e - Les Rémois sont revenus sur le terrain avec des intentions offensives certaines. Ce sont pourtant les Brestois qui se montrent les plus "dangereux" sur corner par Tomou (48e), mais son coup de tête déterminé ne trouve pas le cadre.

55e - Reims mène le match à sa main. Rust tente de modifier la donne en remplaçant un défenseur (Forest) par un attaquant, Robert Malm, souvent buteur à Delaune avec Grenoble. Il vient épauler Liabeuf et N'Gal.

61e - Grosse Occasion sur un corner brestois ponctué par une reprise à bout portant de Tomou que Weber parvient à repousser. N'Gal est à l'affût mais expédie le cuir au-dessus de la barre. Attention ! Brest, surclassé jusqu'à présent, tente de se rebeller.

65e - Iesch, très en vue ce soir, donne le tempo côté rémois avec une frappe sèche, détournée par Elana.
74e - Les Brestois, pourtant clairement dominés, prennent des risques pour tenter de recoller au score, offrant parfois des boulevards aux attaquants stadistes. Après des tentatives de N'Zigou et Baléguhé, Feret hérite d'une occasion en or sur un contre. Il s'offre même le luxe de dribler le gardien brestois, mais Bourgis parvient à dégager le ballon en catastrophe.
80e - Froget brouille les pistes : Didot, Maspimby et N'Zigou sortent. Lundblad, Baldé et Bonnal font leur entrée sur la pelouse de Delaune où le Stade livre une prestation de haute tenue ce soir. Mais, gare aux fins de rencontre...
85e - Brest pousse mais l'arrière-garde rémoise résiste. Reims aurait d'ailleurs dû faire la différence depuis longtemps.
90e - C'est fini. Le Stade réalise une bonne opération repoussant l'un ses rivaux, dans la perspective du maintien.

 

REIMS : Weber - Truchet, Barbier, Delmotte, Giraudon - Maspimby (Baldé 76 e ), Ielsch, Didot (Lundblad 76 e ), Féret - N'Zigou (Bonnal 78 e ), Baléguhé. Non entrés en jeu : Balijon (g.), Léonard.
BREST : Elana - Bourgis, Tokéné, Charpenet, Forest (Malm 56 e ), Elzéard (De Carvalho 77 e ) - Sarr, Guégan, Liabeuf (Bernardet 49 e ) - Tomou, N'Gal. Non entrés en jeu : Lachuer (g.), Oliveira.

 

 

 



Maspimby heureux comme un coq en pâte - Transféré de Brest à la fin de la saison dernière, Jean-Cédric Maspimby vit pleinement son aventure rémoise après un début de saison perturbé par deux déchirures.

Jean-Cédric, racontez-nous votre saison rémoise...
J'étais très bien parti, je m'étais bien préparé cet été. Mais, dès le deuxième match à Grenoble (défaite, 1-0), je me suis fait une déchirure à la cuisse qui n'a pas été décelée tout de suite. Ça a lâché à l'entraînement la semaine suivante et ça a coupé mon élan. Je suis revenu lors du match aller à Brest justement (1-1,10 e j.) avant de connaître une autre déchirure, derrière la cuisse cette fois, puis je me suis fait arracher des dents de sagesse. Mais, depuis décembre, ça va très bien.

Vous avez participé à douze matchs avec Reims, soit déjà deux de plus qu'avec Brest la saison dernière. Vous revivez ?

Complètement. Je joue dans mon couloir droit, c'est là que je me sens le mieux. Je me sens beaucoup plus concerné que l'an passé où j'avais l'impression qu'il fallait une hécatombe pour que je joue. Cette année, je sens qu'on a confiance en moi.

Comment s'est passé votre départ de Brest ?
C'est moi qui ai demandé à partir. J'en ai donc parlé avec Philippe Goursat. Il a été un peu surpris mais il s'est vite rendu compte que nous étions dans une impasse. Albert Rust ne me faisait pas confiance, il était hors de question pour moi de refaire une saison comme ça. Il me restait un an de contrat mais je suis parti. Ce n'est pas un regret, c'est une expérience qui ne s'est pas très bien passée. C'est tout.

Gardez-vous des contacts avec des joueurs brestois ?
Bien sûr. J'ai souvent au téléphone les deux Olivier (Guégan et Auriac), Tophe (Forest) et aussi Marco (Fortuné) qui joue à Utrecht. Ça se passe moyen en ce moment, il est souvent remplaçant mais il m'a dit que les beaux jours revenaient et qu'il se sentait de mieux en mieux.

Pourquoi avoir choisi Reims ? Pour son passé ? Pour le projet qui est en train de se mettre en place ?

Le club avait pris des renseignements sur moi dès le mois de janvier 2005. Mais, fin mai, quand j'ai su que Thierry Froger prenait la tête du club, je n'ai pas hésité. Avec lui, je savais où j'allais. Je l'ai eu à Gueugnon pendant quatre mois avant d'arriver à Brest et ça s'était très bien passé. Il est à l'écoute et parle beaucoup avec ses joueurs. Après, bien sûr, il y a le passé du club qui crée, un peu comme à Brest d'ailleurs, une certaine impatience. Les gens veulent tout de suite retrouver le haut niveau mais ça ne se fait pas comme ça, du jour au lendemain.

Même si Reims a un match de retard, Brest et Reims ont tous deux 31 points. Peut-on faire un parallèle entre les deux équipes ?

Je ne pense pas. Le problème chez nous, c'est que nous avons pris beaucoup de buts en fin de match. Mais, à mon avis, Brest joue plus sur les erreurs de leurs adversaires en leur mettant une grosse pression. Nous construisons plus nos actions. Reims joue plus que Brest.

 

Un petit pronostic ?
Non, non. Mais ce serait bien que les deux équipes se sauvent.
Eric Daniellou

 



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Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL

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