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Lundi 1er avril 2002

 

Reims : Pâques au balcon

 

En dominant Clermont, le Stade de Reims n'a pas seulement tombé le leader, il a surtout bouclé honorablement un mois de mars périlleux.


Le Stade de Reims s'est finalement évité de passer Pâques au tison. Non sans un réel coup de pouce d'un adversaire qui a vu rouge samedi dans la Marne. Mais tous les observateurs s'accordaient à dire que si le scénario avait fait dans l'imprévisible, il avait seulement reflété l'imprudence des Auvergnats Ð Enjolras et Poinçon notamment Ð, par leur exclusion.
« Nous avons réalisé une entame intéressante, avant que la rencontre ne bascule sur deux expulsions logiques », témoignait ainsi Olivier Létang, qui délivra Delaune en ouvrant la marque d'un coup franc plein de sang froid.


L'écho des tribunes
« Je devais également frapper le premier, consécutif à la faute d'Enjolras, expliquait-il. Mais au dernier moment, j'ai vu un trou dans le mur, parfait pour un droitier. C'est pourquoi David (Ducourtioux) s'est exécuté. En revanche, le deuxième était un coup franc typique de gaucher. Et j'ai eu le bonheur de concrétiser. Pour moi, c'est le second cette année. Cependant, avec les opportunités que nous avons, nous devrions nous montrer encore plus prolifiques dans cet exercice ».
Paradoxalement, à 11 contre 9, il a fallu qu'un autre coup de pied arrêté, converti cette fois par Heitzmann, mette définitivement les Rémois à l'abri. Et seulement dans les ultimes minutes, après avoir joué plus d'une heure en supériorité numérique et face à des gardiens de but de fortune.
« C'est vrai que nous étions crispés, concédait Marc Collat. Parce que nous nous souvenions notamment que dans la même situation que Clermont, nous avions tenu à Colombes face au Racing. Nous craignions aussi l'aptitude de notre adversaire à développer des contres, comme la peur que l'arbitre joue la compensation si nous ne parvenions pas à maîtriser nos nerfs ».
Le calme des Rémois, c'est aussi sans doute ce que leurs supporters leur ont reproché tout au long d'une seconde période où les sifflets sont descendus des gradins devant la gestion stérile proposée par leurs protégés. « On comprend que les gens s'attendaient à mieux à 11 contre 9, répétait Létang. Mais Clermont est resté bien organisé et il y avait beaucoup de tension sur le terrain ».
Contrarié, le président Chenut n'acceptait pas l'attitude d'une partie des spectateurs. « Ces gens souhaitent soi-disant notre montée en D2, mais ils ne font que tétaniser les joueurs en les sifflant au lieu de les encourager », regrettait-il.
Au-delà de la forme, le fond demeure quant à lui extrêment positif. « Nous avons atteint l'objectif que nous nous étions fixés en remportant une victoire qui nous permet de revenir à cinq points des leaders et surtout de rester dans le bon wagon. Sept matches sont encore au programme et il faudra désormais prendre chacun d'eux comme un match de coupe », ajoutait le milieu stadiste.


« Mieux que prévu »
En parfaite harmonie avec son buteur d'un soir, Collat revenait sur un mois de mars réussi : « Nous avions conquis huit points en six matches sur la même période à l'aller et nous souhaitions en obtenir au moins autant au retour. Avec 11 points au compteur, c'est mieux que prévu.
Certes, d'autres ont fait mieux, mais si on m'avait dit au début du mois que nous arriverions à un tel total, j'aurais signé des deux mains.
Il reste néanmoins 21 points à distribuer, donc le chemin est encore long. Mais si nous empochons encore trois points la semaine prochaine contre Boulogne, nous prendons un ascendant psychologique ».
Et Boulogne demeure un drôle de souvenir.

Cédric Goure

 
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