DELAUNE II : LE COUP DE GUEULE DE BIBAULT

 

"La Ligue ne se contentera plus d'une bande vidéo présentant Delaune II"

Tout reprendre au stade zéro

 

28-10-03 - Ceux qui en doutaient encore peuvent être rassurés : Reims est une ville moderne. Elle est même à la pointe de la technologie puisqu'elle s'est spécialisée dans les magnifiques présentations en images de synthèse de ses grands projets : places, tramway, stade…

Malheureusement, entre images et réalisations concrètes, un certain décalage existe. Et la Ligue de Football Professionnel (LFP) ne veut plus se contenter d'une bande vidéo montrant un petit Stade de France pour autoriser Reims à retrouver la L2. Or, d'urgente, la situation risque de devenir grave pour plusieurs raisons qui paraissent inextricables.

 

D'une part, la LFP a rappelé aux dirigeants que la capacité requise pour une ville de la taille de Reims était de 12.000 places pour la Ligue 2. Une nouvelle dérogation serait-elle accordée en cas de montée ? Si la ligue est aussi clémente qu'avec d'autres clubs comme Niort, c'est possible. Mais le risque de désillusion est grand. Sans parler de la catastrophe pour la réputation de la ville. À quoi bon louer l'image d'Eunice Barber pour vanter le dynamisme de Reims auprès des investisseurs, si c'est pour enterrer dans le même temps son club phare ?

Ensuite, des problèmes techniques et un manque de volonté politique ont considérablement retardé les travaux. Posaient déjà problème les appels d'offres mal ficelés et la construction anarchique sur le site Bocquaine - Léo-Lagrange - René-Tys, négligeant totalement l'aspect du stationnement. S'y ajoute maintenant une incroyable bourde : la ville a oublié qu'une patinoire avait besoin de glace… et que cette glace était entreposée à l'endroit même d'une future sortie de secours de Delaune. Se profile alors un surcoût potentiel d'au moins 10 millions d'euros, correspondant à la construction d'une nouvelle patinoire. Affligeant !

Enfin, la perspective de reconstruire plus rapidement en réduisant le nombre de tranches, solution choisie par la ville, ne semble pas être compatible avec une remontée en L2. Cela signifierait une réduction du nombre de places à environ 7.000 pendant les travaux. Chiffre insuffisant pour évoluer dans l'antichambre de l'élite.

 

La conclusion de l'analyse de tous ces problèmes est simple : sauf miracle, il est impossible de reconstruire Delaune sur place, à moins de brider la progression de l'équipe, qui resterait automatiquement en National. Or, sans montée, les travaux seraient-ils jugés prioritaires par la ville ? C'est un cercle vicieux. Il faut donc reprendre le dossier à zéro, comme le propose l'opposition, qui, jusque là, n'a pas brillé, il faut le dire, par son soutien au projet du Stade de Reims.

 

Delaune et ses tribunes à l'abandon.

Le bon sens exigerait donc les décisions suivantes, qui permettraient peut-être de sauver la patinoire, d'où une substantielle économie :

- mettre aux normes Delaune I pour l'accession, espérée par tous (?), en Ligue 2. Ce serait le dernier effort de construction provisoire demandé à la ville.

- lancer les études pour transposer le projet Delaune II sur un autre site. Ces études pourraient être longues (sans doute un ou deux ans avant d'entamer la construction) mais, en attendant, l'équipe pourrait jouer sereinement en Ligue 2. De plus, la date prévisionnelle de fin du projet actuel est fixée à 2008, et on peut penser que cette reconstruction sur un autre site pourrait avancer cette échéance puisque de nombreux stades ont été construits en moins de deux ans. Enfin, une fois le stade achevé, la vente des terrains de Delaune I permettrait de rembourser une partie du coût du projet.

 

Christophe Chenut avait eu raison lorsqu'il avait déclaré, il y a bien longtemps, qu'il n'avait aucune préférence pour le choix du site de Delaune II, si ce n'est la solution la plus rapide. S'ils avaient su qu'on allait les " mener en bateau " à ce point, les Rémois auraient sans doute admis d'abandonner le site historique de Bocquaine.

Aujourd'hui, les nombreux amoureux du club, mais aussi de la ville se sentent trompés et humiliés. La "ville du sport" est devenue "la ville du ridicule". Il aura fallu 6 ans pour abattre une tribune de ce stade dit dangereux (Reims-Montpellier, c'était en 1998), et au moins 10 ans pour le reconstruire.

Le maire de Reims, Jean-Louis Schneiter, qui a hérité d'une gestion des infrastructures calamiteuse, avait fait naître beaucoup d'espoirs à l'époque de Reims-Bastia en 2001. Ce match s'était tenu grâce à son action et il lança de discrets appels aux électeurs pour l'en remercier. Sa victoire électorale, d'une courte tête, fut certainement confortée par l'euphorie née de cette rencontre. Si le maire ne tient pas ses promesses, l'appel de 2007, lui, risque fort de s'avérer… infructueux.

Emmanuel BIBAULT

 

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L'auteur de cet article n'est pas membre du Stade de Reims. Cet article n'est pas censé refléter l'opinion des dirigeants du Stade de Reims, qui d'ailleurs ne peuvent critiquer la ville, en vertu du contrat signé avec elle…

 

 

Le grand projet de JLS, c'est le Tramway

Comme à Nancy ?

 

 

Ecouter

29-10-03 - "Il va falloir batailler pour obtenir des places au stade Auguste Delaune de Reims. Dès le printemps prochain, la capacité de l'enceinte rémoise va passer de 10.000 à 7.000 places et ce pendant les 2 années à venir. Le Maire de Reims Jean-Louis Schneiter a confirmé que la tribune présidentielle et le virage nord seraient détruits au printemps. Il faudra alors patienter jusqu'en mai 2006 pour la livraison des 2 nouvelles travées. Jean-Louis Schneiter doit rencontrer dans les prochains jours le président de la LNF pour obtenir une dérogation dans l'éventualité d'une remontée du stade de Reims en Ligue 2 dès la saison prochaine." Emmanuel Poli

 

Réagir

 

Habitant la région d'Agen, je fais pratiquement 2.000 kms pour supporter le stade de Reims, pour chacune de ses prestations à domicile. Je trouve scandaleux pour une ville comme Reims, ville ou je suis né, de ne pas prendre le problème du stade de football, à bras le corps. A l'époque où Monsieur Taittinger était le maire, ce problème aurait déja était réglé. Faudrait il manifester dans les rues de Reims, ou informer les médias nationaux de ce problème ? En tant que Rémois j'ai honte. M.F

 

La situation est la suivante : en droit de l'urbanisme, et dans ce cas précis, il semble qu'au final le recours du prefet contestant le permis de construire de Delaune 2 n'ait pas d'effet suspensif. En conséquence de quoi, si le maire s'entête, il peut continuer de construire le nouveau Delaune, celui-ci pouvant tout à fait être déclaré illégal au final. Un stade construit mais illégal : que se passera t-il ? Belle situation ubuesque ! J.B.

 

Ras le bol de cette incompétence de nos élus, de cette lenteur décisionnaire, de ces retournements de situation, de ces promesses jamais tenues, construisez nous un stade au plus vite et un superbe palais des sports en même temps et pourquoi pas une nouvelle patinoire . Apres toutes ces années de passivité et d'inactivité l'argent ne doit pas faire défaut dans les caisses de la municipalité et encore plus avec les impôts locaux que nous laissons qui ne doivent pas passer que dans le culturel intellectuel mais aussi dans le culturel populaire. Vive le Stade de Reims et vivement la L1 dans un stade de 25 000 places. O.D.

 

Pourquoi tant de retard ? Pour accéder au stade, il peut avoir des navettes partant de la périphérie de la ville au stade. Ou bien alors un parking souterrain sous le stade comme à Monaco, par exemple. Et pourtant le stade et le parking se trouve en dessous du niveau de la mer . Il est évident cela occasionnerait des frais supplémentaires.C'est à voir. Il serait dommage pour une mauvaise gestion de la mairie sur ce sujet que le Stade de Reims en subisse les conséquences ; nous supporters nous sommes inquiets . Qu' en pense réellement les dirigeants du club , ont-ils des solutions de repli au cas ou et en attendant ? D.T.

 

Excellent coup de gueule, clair et précis. Maintenant j'attends la position officielle de la direction du Stade de Reims avec impatience. Même si elle s'est engagée dans un pacte de non-agression, cette question est trop importante pour la suite du club pour laisser traîner les choses. Soyons clairs, si le Stade de Reims ne peut monter à cause d'un probléme de tribunes, nous allons retourner rapidement dans le néant des dix dernières années, c'est à dire, l'amateurisme et le championnat de France Amateurs Et cela en sera bien fini du professionnalisme à Reims... Allez le Stade ! J-C.M

 

 


DELAUNE II : LA MISE EN GARDE DU PRÉFET

 

 

Delaune II jugé illégal ?

 

C'est un véritable pavé dans la mare qu'a lancé ce vendredi l'hebdomadaire "Marne Hebdo". Si l'on en croit Laurent Rouault, Rédacteur en Chef du titre, la Préfecture serait sur le point de saisir le Tribunal administratif pour obtenir l'annulation du permis de construire de Delaune II... qui pourrait être prié d'aller se faire voir ailleurs.

 

 

Extraits de Marne Hebdo du 31-10-03

 

René-Tys et Delaune :

les permis de construire contestés

 

La mairie va t-elle devoir renoncer à l'extension du complexe sportif René-Tys et, dans la foulée, aux travaux du stade Delaune ? On peut vraiment se poser la question puisque le préfet de la Marne a déposé un référé visant à annuler le permis de construire du stade René-Tys et Alain Boyer a annoncé que s

ur le dossier du stade Delaune on en était à la phase du précontentieux… Dans l'un et l'autre cas, le sous-préfet de Reims souligne l'insuffisance du nombre de places de parking. En contradiction avec le plan d'occupation des sols "qui vaut plan d'urbanisme". Avec à la clé, de sérieux problèmes de sécurité.

Or, pour la mairie, il est impossible d'offrir plus de places de parking que ce qui est proposé actuellement. Conclusion, les projets de rénovation-extension des deux complexes sportifs pourraient être jugés illégaux et purement et simplement annulés.

 

La mairie minimise le problème.

C'est d'autant plus embêtant que, s'agissant du complexe René-Tys, les travaux viennent de commencer. Evidemment, à la mairie de Reims, on entend bien défendre devant le tribunal administratif son bon droit. La mairie a prévu 455 places. Or, le préfet, arguant du fait qu'il y a violation des règles du plan d'occupation des sols, demande que le complexe soit entouré de 908 places de parking.

Pour Xavier Albertini, adjoint au maire et rapporteur du dossier, " il s'agit d'une différence d'appréciation entre les services de l'Etat et ceux de la ville ". Mais, remarque Xavier Albertini, soucieux de minimiser le problème, il n'y a pas de référé suspensif. Les travaux pourront se poursuivre ".

Du côté de la Préfecture, en tous cas, on n'entend pas laisser le droit d'être dépassé par la politique du fait accompli. Le greffe du tribunal administratif vient de sommer la ville de lui communiquer rapidement ses conclusions. Les travaux du complexe René-Tys doivent être achevés en 2005, et visiblement les magistrats du tribunal administratif souhaitent arbitrer vite ce contentieux afin de ne pas trancher une illégalité alors même que les travaux seraient achevés.

Le stade René-Tys accueille normalement les rencontres des basketteurs du RCB. Ce qui attire affectivement de très nombreux spectateurs les jours de matches. Une demande gracieuse avait déjà été formulée auprès de la Ville de Reims pour lui demander de modifier le permis de construire. Or, le problème pour la ville est très simple : en proposant 455 places de parking, l'architecte responsable du projet a fait la maximum. Il est rigoureusement impossible de trouver dans cette zone la place pour les 908 places de parking demandées par la préfecture. Faute de superficie au sol suffisante, on pourrait peut-être faire du souterrain, se sont interrogés quelques élus. Mais René-Tys est situé à proximité du canal de la marne et il paraît très compliqué de creuser dans cette zone, sauf à rencontrer de sérieux problèmes d'infiltration…

La date d'audience devant le tribunal administratif n'a pas encore été fixée.

 

Delaune remis en cause ?

Encore plus grave pour la mairie, même si aujourd'hui la préfecture n'a pas encore déposé de recours devant le tribunal administratif : le stade Delaune. Là, Alain Boyer est très clair : " avec 5000 places de spectateurs, le stade Delaune posait déjà de sérieux problèmes de stationnement. Les sapeurs pompiers pointaient des défauts dans la sécurité, la SANEF dénonçait des stationnements anarchiques sur les bretelles d'accès à l'autoroute, alors avec 22 000 spectateurs… "

Le problème majeur pour la mairie de Reims semble insoluble : il est rigoureusement impossible de trouver davantage de places de stationnement dans cette zone. Jamais le risque d'une remise en cause totale des deux projets d'extension n'a semblé aussi grand. Et l'opposition favorable à de nouvelles études pour implanter ailleurs un grand stade, risque fort d'exploiter politiquement ce qui ressemble déjà fort à un loupé. D'autant que pour l'heure, Jean-Louis Schneiter s'obstine.L.R

 

 


Inaltérable

 

Suite du feuilleton Delaune dans Marne Hebdo de cette semaine. Jean-Louis Schneiter y affirme qu'il n'entend pas laisser la préfecture dicter sa loi. A la mairie, la résistance aux autorités, aux supporters, à l'opposition... s'organise. Davantage d'infos dans Marne Hebdo, disponible chez tous les bons marchands de journaux.

 

 

Extraits de Marne Hebdo du 06-11-03

 

René-Tys, Delaune :

Le maire assume, l'opposition attaque

 

" De toute façon, on aura fini les travaux avant que le tribunal administratif ne rende sa décision.. ". Jean-Louis Schneiter est égal à lui même. Ferme, déterminé à assumer jusqu'au bout ses choix politiques. Le préfet attaque le permis de construire du complexe René-Tys et envisage d'en faire de même pour celui concernant la reconstruction du stade Auguste Delaune ? Le maire de Reims ne changera pas pour autant sa stratégie d'un iota. Et ne se livrera à aucun autre commentaire, même si l'on suppose que le " pointillisme " de la préfecture, comme il le qualifiait lors d'une récente interview (Marne hebdo n°50), l'agace.
Comme il en a l'habitude, Jean-Louis Schneiter va de l'avant et ne s'encombre pas des conséquences que pourrait avoir une éventuelle annulation du permis de construire délivré par la mairie dans le cadre des travaux de réfection du complexe sportif René-Tys. Pour mémoire, le préfet de la Marne vient de demander au tribunal administratif d'annuler ce permis au motif que le nombre de places de parking est jugé insuffisant. La ville en propose 455 le préfet en réclame 908 et estime qu'il y a violation des règles du plan d'occupation des sols.
" La préfecture ouvre le parapluie ", commente simplement Jean-Louis Schneiter. En clair, les services de l'Etat préfèrent se couvrir au cas où un problème de sécurité se poserait par la suite. Il n'empêche, l'éventuelle annulation du permis de construire de René-Tys aurait de fâcheuses conséquences pour la municipalité en place. D'un point de vue juridique, une telle décision aurait pour conséquence de bloquer le chantier, indépendamment d'un recours devant la cour administrative d'appel de Nancy. Le maire de Reims préfère ne pas y penser, et se réfugier derrière les délais de procédure, soit environ trois ans au tribunal administratif de Châlons. En 2005, la rénovation du complexe sportif René-Tys devrait être achevée.
Même chose pour l'éventuel recours de la préfecture contre le permis de construire du stade Delaune, actuellement étudié par les services de l'Etat, et qui s'appuie sur le même constat du manque de places de stationnement. A n'en point douter, compte tenu de la similitude entre les deux dossiers, la décision du tribunal administratif dans le premier devrait faire jurisprudence dans le second.

 

Une bombe politique
Sur un plan plus politique, l'inquiétude de la préfecture et l'obstination de Jean-Louis Schneiter suscitent l'indignation de l'opposition municipale. " La municipalité en place lance des grands travaux sans réflexion globale, délpore la socialiste Adeline Hazan, chef de file de l'opposition rémoise. Sur un même périmètre il y a la Comédie, la patinoire, le complexe René-Tys et le stade Delaune.Il est évident qu'il manque des places de stationnement dans cette zone de la ville. C'est pour cela qu'il aurait fallu opter pour la reconstruction du stade à un autre endroit. "
Les socialistes, et les communistes rémois, auxquels viennent de se joindre les Verts sur ce dossier, sont farouchement opposés à la reconstruction du stade sur site. En substance, ils estiment qu'un stade plus grand, installé à la périphérie de la ville, résoudrait bien des problèmes, notamment de stationnement. " Il faut savoir ce que l'on veut, souligne Adeline Hazan. Si on veut une équipe du Stade de Reims forte, il faut y mettre les moyens. Le projet du maire n'est pas assez ambitieux. Sans compter qu'avec les retards qui s'accumulent, il coûte de plus en plus cher. "
Jean-Louis Schneiter et son équipe pensent au contraire qu'un stade reconstruit au même endroit est la seule solution satisfaisante, essentiellement pour cause de manque de terrains disponibles à Reims. "Il vaut mieux inciter les spectateurs à se garer dans les parkings de la ville et mettre en place des navettes plutôt que de mobiliser des hectares pour un stade et un parking qui ne serviront qu'une fois tous les quinze jours", commente un élu de la majorité.
L'équipe municipale considère que son projet est le meilleur et ira jusqu'au bout. A moins que le tribunal administratif ne l'en empêche. Xavier Albertini, adjoint chargé du contentieux, n'écarte pas l'hypothèse : " Si le tribunal répond rapidement et nous impose d'augmenter le nombre de places de parking, il faudra revoir tout le projet. Puis éventuellement celui du stade Delaune… " Ce qui serait une véritable bombe politique.

Arnault COHEN

Marne Hebdo du 06 novembre 2003

 


 

DELAUNE II : LE COUP DE LA RETRO SUBVENTION

 La mobilisation

 

 

JLS invente la subvention interactive

... et fait des adeptes

 

Contrairement à ce que beaucoup imaginent, à Reims le football professionnel ne coûte pas un centime, car la Ville donne d'une main ce qu'elle reprend de l'autre.
Une " taxe sur les spectacles " de 12% sur les recettes HT (la plus élevée de France selon la FFF) est en effet appliquée sur l'ensemble des billets et abonnements. Si l'on y a ajoute la location du stade Auguste-Delaune et celle des terrains d'entraînement, le Stade de Reims rembourse à la Ville l'intégralité de la subvention annuelle. Et peut-être même verse-t-il un peu plus…

Il convient de préciser que, dans de nombreuses villes soucieuses de soutenir leurs clubs, ce type de taxe n'est pas appliqué. C'est le cas à Saint-Etienne, Monaco et ailleurs... A Reims, en revanche, le Stade est quasiment le seul à payer cette " taxe sur les spectacles ", car elle n'est pas perçue en-deçà d'un certain nombre de spectateurs et d'un certain niveau de recette. Seuls les grandes tournées musicales, le RCB (parfois) et le Stade de Reims (toujours) doivent l'acquitter. M.H.

7 novembre 2003

 

Rétro plaisir

 

 

"On paye ton tram, paye notre stade. JLS, passe à la caisse !"

 

08-11-03 - Mobilisation en faveur de la construction d'un nouveau stade et, par voie de conséquence, contre le maire de Reims, Jean-Louis Schneiter (dit JLS), considéré comme le principal responsable du fiasco annoncé.

"On paye ton tram, paye notre stade. JLS, passe à la caisse !" pour le KRB.

"Stade de Reims, un club d'avenir. Un stade à Reims, un projet sans avenir" ou encore "Mairie qu'est-ce qu'il se tram pour Delaune 2 " pour les Ultrem.

Distribution de tracts lire, banderoles géantes... Ces deux actions ne sont qu'un début préviennent les supporters. Le combat va continuer et s'amplifier.

 

 

 

Les SDF du football

 

D'une situation paraissant inextriquable , une idée "farfelue" pourrait elle engager un debat ? Pour accélérer les travaux, un seul choix, jouer en L2 avec ( peut-être une derogation ?) 19 matches avec seulement 6.500 spectateurs. N'y aurait-il pas un autre choix, à savoir libérer totalement le site Delaune et ainsi surbooster les travaux pendant un an et faire jouer le STADE de REIMS pour la saison 2004-2005 dans un stade qui est libre la plupart de l'année, un stade où la presence du Stade aurait de la "gueule" , un stade qui ne serait pas ridicule d'accueillir pendant une saison un club qui manque au foot français, un stade où la présence en "hébergement temporaire d'une saison des rouges et blancs" aurait beaucoup de sympathie aupres des nombreux supporters que le stade compte dans ses environs (dont je suis) ce stade c'est..." Le Stade de France". Idée totalement farfelue ? Pourquoi ne pas ouvrir un débat ?
Un supporter parisien du Stade, amoureux depuis tout petit du Stade et dont le père allait applaudir déjà le Stade à Paris au Parc des Princes (l'ancien Parc du temps des Racing-Reims).
Allez le Stade !

 

Personnellement je trouve cette idée séduisante d'autant qu'elle constituerait un savoureux pied de nez, mais elle se heurte d'emblée à deux obstacles majeurs :

- Temps de trajet : le SDF est à 2h de Reims, qui fera ce trajet et surtout le retour en plein hiver ? Une solution possible serait de mettre en place un "pont routier" par autocars mais il viendrait alourdir le coût de cette solution.

- Coût de location du SDF : même si ce stade n'a jamais trouvé d'équipe, je vois mal les responsables de l'exploitation du site faire un tarif adapté pour une équipe comme Reims, d'autant que pour le garnir un minimum il faudrait des affluences entre 10 et 20000 en L2, est ce réaliste ?

Hélas, à moins de jouer la Champion's League le Stade perdrait surtout son âme dans une telle solution...

François

 

D'après toutes les informations fournies ces derniers temps, si la remontée rapide en Ligue 2 se confirme, il n'y a aucune solution pour que Delaune réponde aux critères de la LFP dans les 2 saisons à venir. Mais si la LFP n'accorde pas de dérogation, il serait désastreux de bloquer le parcours sportif du club au moment où le Stade peut se réinstaller parmi les clubs pro, et commencer à lorgner vers la Ligue 1, sa véritable place.
Si ce scénario se confirme, la seule alternative déjà évoquée par d'autres internautes serait de trouver un accueil provisoire dans un autre stade. Mais est-ce accepté par la LFP et le cas échéant, est-ce négociable avec le club local ?

Si oui, je ne vois que 3 solutions dans un rayon de 150 kms autour de Reims : Stade de France, Dugauguez, Stade de l'Aube.

J'espère que la direction du club envisage d'ores et déjà toutes les solutions, dont celles-ci, pour permettre la montée. Allez le Stade !
Un supporter champenois des Yvelines

 

 

DELAUNE II : L'OBSTINATION FINALE

 

 

JLS : "Le Stade Delaune sera reconstruit sur place"


Le maire Jean-Louis Schneiter n'a pas cédé. Hier, malgré un plaidoyer de Serge Pugeault (PS) pour que le futur stade de Reims soit construit en périphérie, la majorité a autorisé le maire à lancer un nouvel appel d'offres pour une reconstruction du stade Delaune sur place.

A peine troublée par la sonnerie du portable de Thibault de la Morinerie, la réunion de conseil municipal qui s'est déroulée hier soir durant deux heures et demi a donné à l'opposition l'occasion de marquer sa différence. La gauche (sans les communistes) s'est opposée au lancement d'un nouvel appel d'offres pour la reconstruction du stade Auguste-Delaune sur place.
Avec un petit sourire, il en a pris bonne note. Le maire a enfin suivi ses conseils en matière de procédures de marchés publics. (1) Puis avec détermination, le socialiste Serge Pugeault a demandé solennellement au maire de revenir sur sa décision de reconstruire le stade à Delaune, non sans jeter quelques piques.
« Vous n'avez pas besoin de l'autorisation du conseil pour lancer un appel d'offres, vous l'avez en tant que chef de l'exécutif local. En procédant comme vous le faites, c'est vous qui alourdissez et ralentissez la procédure. »
Considérant que depuis 1997 « on en est pratiquement au point de départ alors que beaucoup de crédits ont déjà été votés », Serge Pugeault a estimé que « la délibération proposée n'avait pas de sens. [.] On sait que la reconstruction à Delaune entraîne la reconstruction de la patinoire, donc à payer plus d'impôt. Pourquoi faire croire aux Rémois et aux supporters que l'on va pouvoir édifier rapidement le stade ? La reconstruction in situ est impossible car il n'y a pas assez de places de parking et le risque est grand de devoir abandonner le projet dans quelques semaines parce que le permis de construire aura été annulé. Il peut même y avoir un référé suspension. »


Pour un stade secteur Est
L'élu socialiste a alors plaidé pour « la construction d'un stade à l'extérieur de la ville (le secteur Est), facilement accessible, proche d'un réseau ferroviaire, qui offre de l'espace de stationnement et dont le parking pourrait servir en dehors des matches de parking relais à l'entrée de la ville. Un stade moderne, aux normes du XXIe siècle, signe de confiance dans l'avenir et dans l'équipe. » Une réalisation qui ne sonnerait pas le glas de Delaune, « lieu de mémoire » conservé, utilisé comme terrain d'entraînement et aux spectacles de plein air, dans lequel on pourrait faire un musée du Stade.


« On est court en terrain »
« Dans votre calcul vous ne tenez pas compte du prix du foncier » a répondu le maire. « Une reconstruction ailleurs coûtera aussi cher et il faudra y ajouter le coût du terrain plus ceux pour le stationnement. On est un peu court en terrain et il faut en garder pour les entreprises et des logements qui génèrent de la fiscalité. » Le maire s'est aussi demandé « pourquoi la ville de Reims devrait avoir autant de parking alors que l'État a permis que le Stade de France, et d'autres villes n'en aient pas.
- « Les obligations de la Ligue de football changent régulièrement, voire d'une ville à l'autre » a appuyé Monique Nassau, adjointe aux sports. « Le problème de la patinoire avec l'obligation de sortir la surfaceuse est né à la suite de nouvelles normes de sécurité. Ce n'est pas la patinoire qui gêne, mais les nouvelles normes qui peuvent encore changer demain. On l'a vu avec les piscines. »
La majorité (plus les élus communistes) a finalement voté pour le lancement d'un appel d'offres pour une reconstruction sur place, les onze autres élus de l'opposition ont voté contre.
Reste à savoir, à ce rythme quand le Stade sera inauguré ?

(1) Le maire ne demandera plus dans la même délibération que le conseil l'autorise à lancer un appel d'offres et à signer les marchés qui en découlent.

 

Alain MOYAT

25-11-2003

 

La blague à JLS

 


"Vu des Tribunes" : l'actu du Stade - Rédaction-conception : Michel HAMEL