LAVAL - STADE DE REIMS : 1 - 0

Samedi 14 septembre 2002 - Stade Francis-Le-Basser - 8e journée de L 2 - Arbitre : M. Djouzi

CUSTOVIK (82e)

 

La loi du milieu

Samedi soir, le milieu de terrain rémois, placé sous l'éteignoir, a subi la loi sans partage des Lavallois. Sous-alimentés, les attaquants n'ont donc pu se créer aucune occasion franche. C'est le plus logiquement du monde que les Mayennais, percutants mais trop brouillons dans la finition, ont débloqué le score en fin de match. Il n'y a rien de plus à dire, sinon que Reims est maintenant la seule équipe de Ligue 2 à ne compter aucune victoire.

clic "En-dessous de la Mayenne" L'Union (fil de match)

clic "Un Stade inoffensif" L'Union (analyse du match)

 

 

ET POURTANT...

 

Il y a(vait) des raisons d'y croire

photo O.F.

Le décrassage de Beauvais à peine terminé, les Rémois remettent ça ce soir à Laval. Mais, cette fois, la pression sera sur les Mayennais.

 

 

Contre Châteauroux, Zvunka

a innové.

En positionnant Mussard

plus en pointe,

il a assuré davantage de présence physique dans la défense adverse.

 

 

Victor Zvunka le sait... Son équipe un peu fantasque alterne le meilleur et le pire en ce début de saison.

Elle est certes volontaire, mais répond rarement présent durant quatre-vingt dix minutes au plan physique. Elle peut aussi pratiquer du beau jeu, avant de sombrer inexplicablement dans l'à-peu-près. Si l'on y ajoute quelques errements défensifs qu'elle a payé cash contre Valence et Nancy, vous aurez compris que les Mayennais ne constituent pas un bloc aussi inaltérable que les visiteurs picards de mercredi. Il y a donc quelques raisons d'espérer.

"Nous sommes joueurs lorsque nous avons le ballon, alors que nous sommes apparus en difficulté quand nous l'avons perdu. Et cela s'est retourné contre nous. Nos erreurs ont été lourdes de conséquence. Deux buts « casquette » contre Valence et deux manques évidents de vigilance à Nancy ont ainsi ruiné nos efforts" se lamente Victor Zvunka.

Ca, c'était l'analyse du coach mayennais avant de recevoir Châteauroux contre qui les Lavallois se devaient de faire un résultat. Ils l'ont certes emporté, mais ils le doivent davantage à leur engagement et à leur gardien qu'à leur qualité de jeu.

Il leur sera sans doute difficile de rééditer la même prestation ce samedi, d'autant qu'une deuxième rencontre consécutive à domicile s'apparente souvent à un piège. Dans ses commentaires d'après-match - après Valence, Nancy, et Châteauroux -, Victor Zvunka livre d'ailleurs quelques clés dont les Rémois peuvent tirer profit pourvu qu'ils sachent lire entre les lignes. Qui sait s'ils ne seraient pas bien inspirés de faire le jeu en terre mayennaise...

"La prestation contre Châteauroux n'a pas été de très grande qualité, explique-t-il. On a beaucoup subi, mais les treize joueurs entrés en jeu se sont bien battus. On a vu de la qualité dans la récupération de la balle, ce qui nous manquait auparavant. Châteauroux a été dangereux en contre, mais on le savait et il ne nous a donc pas mis en difficulté sur ces phases de jeu. Heureusement aussi que nos adversaires ont abusé du jeu long. Le match de ce soir est quand même frustrant. On ne se met pas à l'abri, on est toujours à la limite de l'égalisation. Le mot d'ordre maintenant c'est de ne pas décompresser. Je voulais bien débuter la semaine : c'est fait. Ce n'était pas une grande rencontre mais le plus important était de gagner."

Ce soir, Laval sera toujours privé de son buteur patenté, Guilhermo Mauricio, remplacé par le jeune Yoann Bourillon, 20 ans, buteur mercredi contre Châteauroux. En revanche, Dramane Coulibaly et Medhi Lacène feront leur retour dans l'équipe. Côté rémois, David François réintègre le groupe.

 

 


E L E C T R O C H O C

 

E N F I N !

 

Le Président est enfin monté au créneau pour tenir le seul discours qui s'imposait pour faire réagir l'équipe. Autant d'éléments déjà mis en exergue ici-même il y a trois semaines, après le calamiteux Reims-Niort.

clic Reims - Niort

 

Président, pourquoi ce coup de gueule ?

Ce n'était pas un coup de gueule, mais un coup de semonce. J'estime qu'à un moment donné, il faut changer de discours. Une fois de plus, nous avons laissé filer bêtement un point. Après Le Mans, Wasquehal et maintenant Laval, ça fait beaucoup.
Quel message souhaitiez-vous faire passer ?
Je tente de créer un électrochoc. Je veux faire comprendre aux joueurs que porter le maillot du Stade de Reims c'est aussi respecter les six ans d'efforts accomplis pour remonter le club. Je souhaite provoquer une réaction individuelle et collective afin de stopper rapidement cette spirale négative.
On vous connaissait moins véhément.
C'est peut-être un comportement inhabituel chez moi, mais je veux qu'on en finisse avec ces discours apaisants, ce climat lénifiant. C'est valable pour le staff et les joueurs. Je souhaite un retour aux valeurs qui nous ont permis de réussir ces derniers temps.
Le Stade de Reims est-il en danger ?
Même sans Lafond (blessé) et Bertrand (suspendu), nous devons battre Créteil samedi. L'entraîneur dispose d'un groupe de 25 joueurs pour faire son choix. Dans un sens, je pense que cette défaite à Laval peut nous faire du bien. Un nul n'aurait pas eu le même effet. Nous voilà face à un défi d'importance, à nous de le relever.
Les joueurs en sont-ils capables ?
Je le crois. C'est mon rôle de déclencher une réaction, à eux de répondre sur le terrain. Que l'on arrête de parler de poisse, la solution viendra de l'intérieur du groupe. Comme le prétend le dicton : « Plus on travaille, plus on aura de la chance.
Recueilli par Gérard KANCEL

 

Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL