LE MANS - STADE DE REIMS : 1-1

Mercredi 15 janvier 2003 - Stade Léon-Bollée - 21e journée de Ligue 2 - Arbitre : M. Brizou

COUSIN, 13e pour Le Mans - HADDADOU, 89e pour Reims

 

Haddadou vous salue bien !

 

Vu du Mans : clic!

Reims ne décolle pas de la 18ème place, mais son état d'esprit a changé. Jamais auparavant l'équipe n'aurait été capable de revenir au score. Tout en ayant été dominée par le leader, elle a réussi à arracher l'égalisation dans les ultimes secondes par le "traitre Manceau" Mohamed Haddadou, allant même jusqu'à faire trembler les Sarthois dans les arrêts de jeu. Fini le renoncement. Désormais, les Rémois jouent à la... sedanaise. Les coups de boutoir psychologiques de Denis Goavec n'y sont pas étrangers.

Mohamed Haddadou - "Nous avons fait une première mi-temps moyenne, en prenant un but sur coup-franc. Notre défaut cette année. Mais, on a su se ressaisir à la mi-temps en se disant que nous avions une carte à jouer. Ce point du match nul nous fait du bien. Aujourd'hui, chacun a eu sa mi-temps. En première période, Le Mans a eu deux occasions nettes et nous, en deuxième mi-temps, on a eu la maîtrise du ballon. On a su créer et concrétiser en fin de match avec moi. Le Mans a 20 points d'avance sur nous. Ils ont le temps de voir venir. Mais ce soir il y a deux situations, car ils jouent la montée et nous le maintien. C'est un peu un coup du sort que je marque contre mon ancienne équipe". source : allezlemans.com


Le Fair-play des Manceaux - "Malgré notre déception après un but refusé pour Le Mans, Reims a fait une bonne seconde mi-temps. Autant en première votre équipe subissait la pression. Autant en seconde Le Mans a reculé et Momo Haddadou a su en profiter pour marquer. Je vous souhaite de vous maintenir en L2, car vous mériteriez de rester en L 2. Bonne chance pour la suite de la saison. Amitiés sportives." Le Webmaster du Support'R Club Allez Le Mans 72.

 

 

Haddadou confisque deux points au Mans

 

Ironie du sort. Alors que le leader sarthois se dirigeait tout droit vers un 12e succès grâce à un coup franc génial de Daniel Cousin (13e), l'ancien Manceau Mohamed Haddadou arrachait le point du match nul à la 89e minute suite à un bel exploit personnel.

 

Bertrand et Liron pour museler Cousin.

 

Arrosées les retrouvailles des Manceaux avec cette bonne vieille Ligue 2 ! Pour leur première sortie à Léon-Bollée en 2003, le onze sarthois devait composer avec une pelouse partiellement dégelée et surtout une pluis fine mais abondante. Toutefois, les plus « douchés » allaient être les Rémois. Le quart d'heure initial n'est même pas complètement écoulé que Daniel Cousin joue déjà les déménageurs de surface adverse. Cyril Lafond va à la faute. Petite cause, grands effets. Le solide Gabonais s'exécute. En finesse s'il vous plaît. Et dans la lucarne gauche d'Olivier Tingry (1-0, 13e). La modeste chambrée de Bollée se lève d'un seul homme.

Peyrelade blessé à la tête

Un vrai coup dur pour des Rémois pourtant entreprenants. A l'image d'Abdelhakim Elouaari, la surprise de dernière minute de Goavec, à deux doigts de remettre tout le monde d'accord sur un bon rush personnel (20e). Dans la minute suivante, Cousin joue les passeurs. Mais Jérôme Drouin n'a pas la même réussite que devant Grenoble dans sa tentative lointaine. Malgré une météo toujours aussi hostile, les débats gagnent en intensité. Les duels aussi. Peyrelade et Lafond s'entrechoquent. Le Rémois reprendra avec un large bandage. Le Sarthois devra laisser sa place à Pancrate. Pas désorganisés pour un sou, les Sang et Or accentuent leur pressing. A la demi-heure de jeu, Poulard pense même avoir inscrit le but du break d'une tête bien sentie. Mais après une courte hésitation, Yves Brizou refuse ce deuxième but pour une position de hors-jeu.

A une minute d'un 12e succès

Toujours aussi précis dans ses coups de pied arrêtés, Philippe Celdran trouve peu après le cuir chevelu de Cousin. Mais le portier visiteur est sur la trajectoire. Dans les arrêts de jeu du premier acte, « Jeff » Bedenik, son homologue manceau, aura lui aussi son occasion de briller. En captant bien une frappe cadrée de Lafond (46e). Toujours avant les citrons, un petit modèle de mouvement collectif manceau. Un triple relais Fanchone-Pancrate-Cousin pour Celdran. Mais Tingry a les gants fermes.

Privés sur blessure de Liabeuf, leur meilleur buteur (7 buts), les Rémois s'en remettent à Matthias Verschave pour forcer le destin et le... verrou sarthois. Mais les gants de Bedenik domptent le cuir sans difficulté (48e). La réponse mancelle ne se fait guère attendre. Celdran au service. Poulard à la reprise. Mais la volée manque de fluidité (58e). Reims a sensiblement repris le jeu à son compte. Même si les occasions franches restent... sarthoises. Cousin, toujours et encore, récupère un bon ballon en pivot. S'en suit une frappe lourde. De peu à côté.

Et alors que les Manceaux se dirigeaient tout droit vers un 12e succès, « Momo » Haddadou se rappelait au bon souvenir de ses anciens partenaires mucistes. L'ex Manceau virevolte côté droit, efface deux adversaires du droit et trouve le filet adverse du gauche. 2003 débute en queue de poisson sur les bords de Sarthe... Philippe PANIGHINI

 

 

LE DIRECT

 

- Dégelée en surface, la pelouse mancelle est parfaitement jouable. Temps doux (7 à 8°C) et légèrement pluvieux.

- 10e : surprise à Léon-Bollée. Les Rémois se sont installés dans la surface mancelle et jouent crânement leur chance.

- 13e : 1-0 (Cousin) Comme souvent, Reims fait le jeu mais son adversaire marque... A la suite d'une faute de Cyril Lafond, Daniel Cousin (le meilleur buteur de L2) transforme magistralement un coup-franc aux 16,50 mètres, expédiant la balle pleine lucarne. Olivier Tingry ne pouvait rien.

Le 17 août dernier, Daniel Cousin avait déjà marqué le but de l'égalisation à Reims.

clic Les carences du match-aller

 

- 17e : l'histoire se répète. Elouaari, le buteur de la CFA2 qui est titulaire ce soir, manque la balle de l'égalisation. Seul devant le gardien du Mans, il est taclé par Bonnart, le capitaine manceau, au moment d'armer son tir et dévisse sa frappe.

- 30e : Coup-franc de Celdran. Le défenseur Poulard, monté aux avant-postes, marque de la tête... mais M. Brizou refuse le but après l'intervention de son juge de touche, estimant qu'il est entaché d'un hors-jeu.

- 35e : Cette fois, les Manceaux ont pris les choses en main et cherchent à faire le break avant la mi-temps. Les Rémois sont bousculés et frisent la correctionelle sur un nouveau coup-franc de Celdran, relayé de la tête par Cousin.

- 42e : Coup-franc de Mohamed Haddadou aux 20 mètres. Lafond reprend de la tête et frôle le cadre.

- 45e : Celdran, idéalement décalé par Cousin, ajuste Tingry qui réalise une parade magistrale.

 

MI-TEMPS

 

- 46e : Reims renforce son milieu de terrain. Elouaari cède sa place à Olivier Létang. Matthias Verschave reste seul en pointe.

- 50e : frappe en pivot de Matthias Verschave, mais le tir du Rémois manque de puissance.

- 60e : Reims présente un visage offensif, mais les contres manceaux sont tranchants. Olivier Pickeu fait son entrée sur la pelouse de Léon-Bollée.

- 62e : Franchone prend la défense de vitesse, repique au centre et frappe. Claquette de Tingry

- 65e : Denis Goavec joue son dernier joker en lançant Laurent dans la partie.

- 72e : Frappe en pivot de Daniel Cousin au point de penalty. La balle frôle de poteau alors que Tingry était battu.

- 80e : les Rémois ne renoncent pas, mais offrent des espaces aux Manceaux qui s'engouffrent dans les brèches. Daniel Cousin, blessé, est remplacé par Rangnet.

- 89e : 1-1 Haddadou Mohamed Haddadou râtisse un ballon dans la surface de réparation. Petit dribble, frappe de l'intérieur du pied gauche et le ballon tremine sa course au pied du poteau.

- 90e : Dans les arrêts de jeu, ce sont les Rémois qui font le forcing et destabilisent les leaders manceaux.


clic Feuille de match

 

 

"Momo" pour les intimes

 

 

Mohamed Haddadou, l'ancien chouchou des Manceaux, revivra bien des souvenirs ce soir dans un stade Léon-Bollée qu'il a souvent embrasé. Lorsqu'il s'est agi, après un début de saison balbutiant, de retrouver au plus vite un vrai remplaçant à Jérémy Denquin parti à Clermont-Ferrand, le choix de Mohamed Haddadou s'est imposé aux yeux de tous les Rémois comme le meilleur. "Quatre mois plus tard, fort de ses douze matches en Ligue 2 (1 but) sous les couleurs stadistes, " Momo ", le spécialiste du couloir droit, a conquis son monde. Ce soir, en dépit de l'enjeu, Mohamed Haddadou ne se crispera pas. Il évoluera à domicile, dans un stade Léon-Bollée qui l'a souvent encensé..

 

.Mohamed, quels souvenirs gardez-vous de votre passage au Mans ?

Du plaisir, de l'émotion, des ondes positives. J'y ai passé quatre saisons. Les trois premières ont été riches, nous formions une bande de copains unis et travailleurs. L'apothéose a été la demi-finale de la coupe de France perdue contre Sedan en 98-99.

Comment expliquez-vous l'excellent parcours réalisé par les Sarthois cette saison ?

Je pense que c'est le fruit d'un travail effectué depuis plusieurs années. Une récompense pour des dirigeants compétents qui ont su faire appel à des joueurs expérimentés pour encadrer de bons jeunes. D'autre part, Le Mans a bénéficié d'une totale réussite en début de championnat, ce qui a renforcé le capital-confiance des joueurs. Je les vois bien aller au bout de l'aventure. Ils termineront dans les trois premiers.

Y avez-vous gardé des contacts particuliers ?

Avec le public, il y a eu une fusion totale. La dernière saison, j'ai eu quelques problèmes avec l'entraîneur et je ne jouais pas trop. Les supporters ne comprenaient pas trop. Parfois, alors que j'étais sur le banc, ils réclamaient ma rentrée. Aujourd'hui encore, ils me suivent. Beaucoup sont venus me voir lorsque Reims a joué à Laval. J'ai reçu encore beaucoup de cartes me souhaitant la bonne année. Je reviens avec beaucoup d'émotion.

Un match important pour les deux équipes...

Ils jouent la montée et nous le maintien, mais nous n'y allons pas pour faire un nul, mais bien pour prendre les trois points. Nantes, je pense, sera notre match-référence. Si on met autant d'envie, de combativité, d'agressivité, on peut espérer quelque chose de bien. D'ailleurs, nous n'avons pas le choix : nous devons jouer tous nos matches comme s'il s'agissait de matches de coupe, avec une élimination au bout. Nous sommes en position de relégable et rien de pire ne peut nous arriver. Il faut y croire.

Le Mans, c'est pourtant du solide...

C'est d'abord une très bonne organisation, une parfaite osmose entre jeunes et anciens. Dans cette équipe, chacun sait ce qu'il a à faire dans un 4-4-2 classique et efficace. Le Mans, c'est aussi un bon collectif et une attaque qui sait provoquer la réussite.

Recueilli par Gérard KANCEL pour Ouest-France

 

 

 

David François : " Denis Goavec a mis fin aux dérives "


Dans une interview donnée à Ouest-France, David François analyse le début de saison difficile du Stade et la politique de reprise en main de Denis Goavec.


Reims a connu un début de saison délicat. Comment l'expliquez-vous ?
Nous pensions tous rester sur la dynamique qui nous avait permis de monter. Mais elle ne s'est pas prolongée. Nous avons enregistré beaucoup d'arrivée et l'amalgame ne s'est pas fait comme nous l'espérions. A cela ce sont ajoutés des petits problèmes relationnels. Et quand tout commence à mal s'enchaîner, le temps passe vite et l'on se retrouve en situation difficile à mi-championnat. Mais il nous reste six mois pour nous reprendre.
Avec un nouvel entraîneur, Marc Collat ayant été récemment démis de ses fonctions...
Effectivement, le président a pris cette décision. Le discours ne passait plus avec certains joueurs et c'est semble-t-il ce qui l'a motivée.
De quelle manière les choses ont-elles évoluée avec Denis Goavec ?
Il s'est attaché à resserrer le groupe. Et je pense surtout qu'il a apporté de la rigueur dans le jeu et en dehors du terrain. En exigeant de chacun un comportement digne de professionnels, car il y avait eu quelques dérives de ce côté là.
S'est-il aussi particulièrement attaché à vous recentrer sur la qualité de jeu ?
Non car cela a toujours été une préoccupation majeure à Reims. Un peu comme à Nantes, le jeu, c'est notre marque de fabrique depuis des décennies. On ne sait pas trop gagner sans bien jouer.
Les 15 buts inscrits en 19 matches désignent bien entendu l'attaque rémoise comme fortement responsable des difficultés actuelles. Qu'en pense l'attaquant que vous êtes ?
C'est classique. On ne marque pas, donc ce sont les attaquants qui jouent mal. Si on prenait beaucoup de buts, on tiendrait le même raisonnement avec les défenseurs. Or tout cela tient au collectif. Si devant, nous ne concrétisons pas, c'est aussi peut-être que les ballons sont mal amenés. Mais je crois que depuis l'arrivée de Denis Goavec, nous sommes en train de retrouver une certaine cohésion.


"Vu des Tribunes" : l'actu du Stade - Rédaction-conception : Michel HAMEL