LORIENT - STADE DE REIMS : 3-0

Vendredi 23 mai 2003 - Stade du Moustoir - 38e journée de L2 - Arbitre : M. Valeo

Kroupi (16e), Guel (79e), Eveno (83e)

 

 

 

 

Voyage sans retour

 

Faute d'avoir rempli son contrat, Denis Goavec a été démis de ses fonctions.

Placé une dernière fois sous les feux de la rampe, le Stade a disputé à Lorient son ultime match en L2 avant de longs mois. Une rencontre pour l'honneur mais aussi, pour certains, une ultime chance de séduire, d'attirer les regards avant le marché de l'intersaison.

 

Denis Goavec savait déjà à quoi s'en tenir avant ce match. Recruté en décembre dernier avec mission de maintenir le Stade en L2, le coach stadiste n'a pas rempli son contrat.

Sa dernière sortie à la tête du groupe Rouge & Blanc sur ses terres bretonnes s'apparentait à un voyage sans retour.

 

Faute d'avoir su redresser la barre, faute d'avoir su s'imposer dans le coeur du public, l'entraineur aux méthodes et aux choix tactiques surprenants ne se faisait plus guère d'illusions avant ce dernier match, affirmant "attendre la décision des dirigeants". Elle lui a été confirmée à l'issue de la rencontre. Denis Goavec quitte donc définitivement la Champagne, où il ne laissera pas un grand souvenir.

 

 

 

Wasquehal-Laval : 0-1 - Beauvais-Châteauroux : 0-1

Metz-Gueugnon : 4-0 - Créteil-Nancy : 2-0

 

LE CLASSEMENT FINAL : 17 - Créteil : 42 pts (-5) - 18 - Beauvais : 37 pts (-11) - 19 - Wasquehal 36 pts (-12) - 20 - Reims : 35 pts (-11)

 

 

 

16e : 1-0 - Nouveau scénario catastrophe à Lorient où, comme à l'aller, Kroupi ouvre le score d'un pointu, à la suite d'un cafouillage dans la surface. La défense rapiécée du Stade n'aura donc fait illusion qu'un quart d'heure. Et pourtant, les Rémois faisaient plutôt bonne figure en ce début de match, dominant même sensiblement les Bretons. Mais, cette saison, le réalisme aura été l'apanage des adversaires du Stade.

40e - Depuis le but de Kroupi, il n'y a plus qu'une équipe sur le terrain au Moustoir. Sans certaines maladresses, Loko - qui s'est offert plusieurs face à face avec Tingry - aurait déjà doublé la mise. Reims ne cherche plus à marquer. Seulement à limiter les dégâts.

45e - Triste match à Lorient où les deux buts messins inscrits d'entrée de match ont brisé l'ambiance. Désormais, les Lorientais n'ont plus qu'à boucler leur saison. Si les Rémois ne se décident toujours pas à prendre de risques offensifs, les 45 prochaines minutes pourraient bien être particulièrement soporifiques. Le Stade quittera-t-il la Ligue 2 en donnant cette triste image où tentera-t-il de jouer crânement sa chance. Réponse dans quelques minutes.

75e - Le Moustoir ronronne gentiment. Pourtant, à la 63e, le "vieux" David François aurait pu le faire sortir de sa torpeur à la suite d'un coup-franc aux 22 mètres, magsitralement frappé. Le capitaine rémois, du gauche, a expédié un véritable missile sous la transversale. Il a fallu une détente tout aussi magistrale du gardien lorientais Fabien Audard (ex-Bastiais) pour sauver les siens. Détourné sur le poteau, le ballon a terminé sa course en corner. Ce fut cependant la seule occasion rémoise de la rencontre...

79e - 2-0 - Bien servi par le jeune Eveno (jeune attaquant amateur évoluant habituellement en CFA2), Guel récupère, pivote et place une frappe enchaînée plein cadre. Tingry est impuissant.

83e - 3-0 - Eveno, encore lui, se présente seul à l'entrée de la surface et prend sa chance. 3-0 pour Lorient. Reims quitte la L2 la tête basse. Un match à l'image d'une saison à oublier très vite.

A l'image de Lorient, Reims peut aussi compter sur ses jeunes. Illustration : en cette fin de match, Elouaari - entré en lieu et place de Pickeu - a été sur le point de réduire le score, à la suite d'un raid solitaire dans la surface. Il a fallu tout le talent de Fabien Audard (très sollicité par les clubs de L1) pour le mettre en échec.

 

 

La der des ders

 

Cela ressemble au match de trop. Un peu forcé. Qui plus est, lorsque l'on se tape près de vingt heures de bus pour s'y rendre, ça sent fort la corvée.
Il y a des week-ends au bord de la mer beaucoup moins contraignants.
Punis, les Merlus n'ont pas le droit de se plaindre. Ils doivent impérativement remporter ce dernier match à domicile.
Après seulement, ils sauront si les Gueugnonnais Ð terreur de cette fin de saison Ð leur ont donné un coup de main en faisant des misères aux Messins.
Les Rémois se disent prêts à jouer la 18e place (celle de premier repêché en cas de rétrogradation administrative). Pour cela, un simple succès ce soir ne suffirait même pas. Il faudrait aussi que Châteauroux et Laval l'emportent à Beauvais et à Wasquehal.
Lorient y croit sans trop y croire. Reims lui, fait encore semblant. Alors, plane comme un parfum de déception au-dessus de cette ultime face à face de la saison.

Les promesses du vendredi 2 août 2002, date du match aller télévisé entre un promu ambitieux et un Européen serein, se sont vite égarées dans la jungle L2.
Quatrième meilleure défense du lot à domicile, Lorient et son classique 5-2-3, n'a jamais trouvé la parade à l'extérieur (32 points perdus). Son jeu, trop dépendant du rendement de son duo Kroupi-Loko (21 des 40 buts de l'équipe), a perdu de son efficacité au fil des mois. Le Brésilien Robson, réalisateur auto-proclamé, n'a inscrit que 4 buts entre blessures et séances de rééducation.
Ces trois-là seront alignés d'entrée ce soir avec pour mission de faire sauter le bouchon champenois. Yvon Pouliquen souhaite que ses joueurs se livrent sans retenue afin d'éviter les inutiles regrets.
Le coach finistérien devrait conserver son poste et la majorité de son groupe en cas de non accession.


C'est l'hécatombe !
Côté rémois, c'est déjà le sauve-qui-peut général. La dure et vaine bataille pour le maintien a sérieusement secoué les organismes.
Encore heureux que le championnat baisse son rideau, sinon Denis Goavec et Carlos Pinho auraient dû se résoudre à rechausser les crampons.
Billong, Boniface, Tchami, Létang, Lafond, Liabeuf, Ongoly, Verschave et Gondouin sont soit blessés, soit insuffisamment rétablis.
Pour la première (et dernière) fois de la saison, l'entraîneur stadiste n'a pas eu à trop réfléchir pour former une équipe. Il a simplement décidé d'aligner celle qui a terminé le match contre Toulouse (sauf Verschave).
Pour compléter son groupe, il a même dû faire appel à un attaquant de 18 ans, Rogé, buteur récemment contre Chantilly en CFA2.
Mais comme il dit, « le football est un sport merveilleux et il serait indécent de se plaindre lorsqu'on le pratique ». Et même si ce Stade light l'emporte ce soir au Moustoir, il sera le premier à relativiser la portée d'un exploit peut-être gratuit.
G.K.

 

DUDOIT

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Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL

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