• Reims-Bastia : 0-1
La
monnaie de la pièce
| Malgré la bonne
prestation des Rémois et de Julien Féret en particulier ce sont les Bastiais qui
repartent avec les trois points grâce à Florent Ghisolfi (à gauche). Christian
LANTENOIS | |
| | | 08-03-2006
- Bastia leader, Reims toujours à portée de fusil des relégables :
ce sont les données brutes sorties de l'affrontement d'hier soir. Mais qui ne
reflètent que partiellement une partie dominée par des Rémois en manque flagrant
de réussite. Les Stadistes qui ont touché du bois à deux reprises ne tirent rien
sur le plan comptable de ce match bonus. Mais leur détermination et leur envie
de vaincre ont séduit le public de Delaune. Reste à en faire autant face à Amiens,
Laval et Sète, des rivaux directs qui ne possèdent pas l'expérience des Corses.
Folle
entame Une attaque de Ligue 1 (André, Meslin, Née) pour transpercer
la défense la plus hermétique de L2. Bastia a sorti la grosse artillerie pour
récupérer hier à Delaune les huit points perdus en route lors de ses trois dernières
sorties. D'entrée, les Stadistes subissaient la pression bleue. Tardant à se
libérer, ils éprouvaient de grosses difficultés à développer un jeu construit,
procédant le plus souvent par de longues balles vers Baléguhé et Lundblad, empêtrés
dans la nasse corse. L'impact physique supérieur des Bastiais leur permettait
de bénéficier de deuxièmes ballons mal exploités souvent par un excès de précipitation.
Progressivement, les Rémois refaisaient surface. S'appuyant sur un Féret actif
et inspiré, les hommes de Froger se frottaient alors à une défense solide et organisée,
derrière laquelle le bondissant Penneteau régnait en maître. Le portier insulaire
connaissait sa première frayeur lorsque Didot, au point de penalty, manquait sa
reprise du gauche après un centre en retrait de Baléguhé et une feinte de frappe
de Féret (32e). Le milieu breton qui évoluait sur le flanc droit, répondait
ainsi à Meslin, lancé par André, qui avait perdu son face à face avec Weber, auteur
d'un tacle décisif (7e). La persévérance stadiste aurait pu trouver une juste
récompense lorsque l'excellent Féret catapultait sur la transversale un tir puissant
né d'un centre parfait de Ielsch (45e). Forts de cet avantage psychologique,
les Rémois entamaient le second acte avec une réelle envie de concrétiser leur
légère domination. Mal leur en prit car ils se faisaient cueillir par une splendide
lucarne signée Ghisolfi après un excellent travail de fixation de Née (50e). Un
sentiment d'injustice montait alors des travées de Delaune. Piqués au vif, les
Rémois s'enhardissaient et il s'en fallait de peu que Ielsch, seul face à Penneteau
à l'entrée de la surface, ne rétablisse l'équilibre (58e).
Bonnal
touche du bois Comme un vrai match de coupe, les adversaires se
rendaient coup pour coup. Les Champenois pressaient haut, mais restaient sous
la menace d'un contre. Attaquer sans trop se découvrir, presser tout en assurant
ses arrières : pas évident face à un rival solide dans toutes ses lignes
et passé maître dans l'art de casser le rythme. Et si Shiva Star ? Froger
lançait l'ex-Nantais avec l'intention de redynamiser une attaque bien tenue en
laisse. Bonnal, sur coup franc, touchait encore du bois, alors que Penneteau
était aux pâquerettes (84e), symbolisant ce manque de réussite chronique. Les
minutes défilaient et l'énervement gagnait le pré. La poussée rémoise était vaine
et les derniers espoirs s'envolaient. Gérard
Kancel
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