Johan Liébus à l'ouvrage sur une tentative de la tête de Strasser.

24-04-07 - Après quatre rencontres sans défaite, Reims n'a pu empêcher Strasbourg, désormais deuxième, de poursuivre sa marche vers la Ligue 1. La faute à une réaction trop tardive, après avoir pourtant évolué en supériorité numérique pendant la majorité de la rencontre. Au cœur d'un stade de la Meinau aussi chaud qu'à la grande époque, on a en tout cas pu mesurer l'écart entre un Racing motivé par une accession à laquelle le classement l'autorise à croire depuis six mois et un Stade sans autre ambition qu'une place d'honneur qui ne le sortira pas de l'anonymat de la Ligue 2. Débarrassés de toute pression, les Champenois décidaient massivement de voter à gauche pour commencer, là où Akouzar perturbait la défense alsacienne par sa vitesse de course. Mais pas plus l'ouverture de Féret (4e) que son dribble entre Deroff et Bellaïd (14e) ne surprenaient Cassard.

Bellaïd exclu
Il fallut un geste malheureux pour décanter le début de rencontre. Auteur d'un tacle appuyé sur Ielsch, Bellaïd était directement expulsé (17e), obligeant Jean-Pierre Papin à un réajustement tactique impromptu avec le remplacement de l'attaquant Gameiro par le jeune défenseur Weber, qui fêtait ainsi sa première apparition en pro.
Révoltés par un sentiment d'injustice, les Strasbourgeois se livraient en infériorité numérique, au point de pousser Jeannel à la faute devant Mouloungui, dont la frappe était néanmoins stoppée par Liébus (21e).

Justement protégé par Philippe Chat sur une bousculade consécutive à une tête de Mouloungui sur un corner (29e), le gardien rémois était en revanche impuissant sur le tir croisé de l'international gabonais, parfaitement lancé en profondeur par Cohade (1-0, 30e).
La réaction stadiste fut malheureusement trop sommaire pour espérer une égalisation rapide. Si un centre d'Akouzar, difficilement repoussé par Strasser devant Fauré, fit passer le frisson dans l'antre bas-rhinois, l'occasion la plus sérieuse intervenait lorsque Jeannel reprenait de la tête un coup franc de Tourenne sur le sommet de la transversale (44e). Avec son but d'avance, Strasbourg avait beau jeu d'attendre son adversaire pour placer des contres. La tactique ne se révélait pas sans danger pour des Alsaciens sauvés par Vergerolle devant Nzigou (52e) ou Cassard face à Fauré (75e).
A dix, le Racing commençait sérieusement à souffrir devant la poussée rouge, à l'image d'un Fauré soudainement beaucoup plus sollicité. Reims montrait enfin un visage séduisant et il fallait toute la générosité de Deroff pour sauver la tentative de Baléguhé sur sa ligne (86e), ainsi que tout le talent de Cassard pour écarter une frappe puissante de Fauré (87e).
La fin de match était si animée que Liébus voyait à son tour un tir de Johansen, légèrement dévié, mourir sur la base de son poteau gauche (88e)...
Mais un unique but faisait finalement le bonheur des supporters strasbourgeois. Et la frustration des Stadistes.
Cédric Goure

REIMS : Liébus ; Baldé, Jeannel (Henrique, 46e), Barbier (cap), Ielsch (Giraudon, 72e) ; Tourenne, Nzigou, Tiéné (Baléguhé, 53e), Akouzar, Féret ; Fauré.

HOMMAGE - International avec 35 sélections, l'ancien Strasbourgeois et Rémois Raymond Kaelbel s'est éteinst mardi. Une minute de silence a été respectée à sa mémoire.



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