• Ligue 2 - Reims-Bastia
: 1-1
Les
héros étaient fatigués Le Stade a lâché deux points
face à Bastia et campe à la 7e place.
| Comme promis
par Ghisolfi (à gauche), les Bastiais ont gâché la fête de Ielsch et des Rémois.
Christian LANTENOIS | |
| | | 24-12-06
- Reims n'a plus le même rendement à la maison. Bastia l'a mis en difficulté pour
boucler la 20e journée. Le score de parité n'est pas une bonne affaire mais il
faut s'en contenter avant le prochain rendez-vous à Delaune, face à Bordeaux en
demi-finale de la Coupe de la Ligue. La première période avait déjà été délicate
à gérer et pas seulement parce que l'aire de jeu était partiellement gelée. Match
d'hommes A la fraîcheur psychologique née d'une qualification rémoise arrachée
de haute lutte en Bretagne, les Bastiais voulaient opposer leur avantage physique.
« Le public va venir fêter ses héros. On va tout faire pour gâcher la fête »,
avait promis Ghisolfi, qui était d'ailleurs le premier à chercher des poux dans
la tête de Ielsch. Le ton était donné. Les débats étaient musclés. Les accrochages
si nombreux que M. Biton dut convoquer les deux capitaines et multiplier
les rappels à l'ordre à l'endroit d'un Laville qui ne devait qu'à son nom et son
passé d'être encore sur la pelouse à la demi-heure. Peu en rythme, le Stade
se heurtait donc à la volonté méditerranéenne et s'empêtrait dans le 4-1-4-1 mis
sur pied par Casoni. André et les siens étaient meilleurs dans l'attaque du ballon
et sa gestion. Côté champenois, les pertes de balle gâchaient les travaux d'approche.
Pourtant, sur une action limpide, Bonnal, en verve, servait, pour l'ouverture
du score, un Féret habile balle au pied malgré un pré peu favorable à sa technique. Bien
payé mais personne ne s'en plaignait dans le camp des Rouge et Blanc.
A
la reprise, Froger change un homme (Tourenne) pour Baldé peu en vue mais ne modifie
pas son schéma. Il aurait pu être conforté si l'arbitre avait, comme il se doit,
désigner le point de penalty pour une faute de main de Bridonneau dès la reprise.
Cela aurait bien dégrossi le problème. Au lieu de cela, les Stadistes étaient
bousculés par les Insulaires, qui pressaient haut et jouaient plus juste. Comme
plus à l'aise sur ce terrain d'hiver. L'axe gauche des Corses fonctionnait
bien. Si bien qu'il amenait l'égalisation par Cahuzac après une combinaison entre
Bridonneau et Mendy (le virevoltant ailier qui avait déjà fait mal en marquant
l'unique but à l'aller). Tout était à refaire pour des Marnais qui ne parvenaient
plus qu'épisodiquement à titiller la charnière corse marquée du sceau de l'expérience
(plus de 400 matches en L1 accumulés par Laville et Méniri). La poignée de
supporters visiteurs pouvait crier « Forza ». Les siens avaient plus
de jus que des locaux à qui on ne pouvait retirer les qualités de courage et de
vaillance. Du cœur qui aurait pu payer si Féret en avait eu un peu plus « dans
les chaussettes » au moment d'armer (78e). Le réveil était sonné. La fin
était plus échevelée. Stéphane Guilleman, trop véhément, ne la voyait pas puisqu'exclu
(83e). Trois jours après leur exploit, les Stadistes avaient toutefois les
jambes trop lourdes pour aller chercher plus que ce partage des points. Philippe
Launay
reimsvdt.com |
|
Dernière heure
|