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Gagné, le pari de l'audace
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Allan
Petitjean a confirmé que sa titularisation n'était pas
usurpée. Hervé OUDIN |
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LE JEU Au dispositif presque classique
de l'Estac qui lui a valu de décrocher trois succès hors de ses
bases, le Stade présentait un curieux 4-1-2-3, avec le seul Boutal à
la récupération et un duo Didot (à gauche) - Hebbar (à droite)
chargé de dynamiser le milieu de terrain. Un schéma original qui
permettait aux Stadistes de rythmer une partie qu'ils dominaient et
de se créer bon nombres d'occasions, principalement sur des actions
individuelles. Reims avait choisi de sortir très vite de son
camp, misant sur la vitesse d'exécution de ses cinq éléments à
vocation offensive. Le jeu, tout en rupture, obligeait Troyes à
demeurer sur ses gardes, même si l'excellent Bangoura posait de
sérieux problèmes à Delmotte. Réduite à dix à la 68e minute,
l'Estac ne pouvait que subir l'allant rémois. Sur coup franc,
Stéphanopoli pliait la partie d'un tir à ras de terre. Lozano
pouvait enfin penser à assurer ses arrières en ajoutant un défenseur
Ð Leroy Ð et le Stade pouvait tranquillement gérer. Au bout du
compte, le Stade a parfaitement négocié ce deuxième derby. Il est
vrai que Troyes n'est pas Sedan. LES JOUEURS Theddy Ongoly,
l'homme du derby champardennais, étant absent, la palme du mérite
est revenu à son capitaine Denis Arnaud. Solide, déterminé,
agressif, l'ex-Manceau se dépensa sans compter, de la voix et du
geste, pour faire fonctionner un schéma de jeu si particulier et si
risqué. Avec des coéquipiers portés vers l'offensive, il sut
trouver l'équilibre nécessaire à la bonne tenue du jeu rémois. A
ses côtés, Alexandre Barbier sut contenir sans grandes frayeurs les
velléïtés de Grax, un attaquant limité par un manque de vivacité.
Pris en grippe par l'arbitre, il ne put jamais exprimer son talent.
Au milieu, on apprécia la clairvoyance de Benjamin Nivet et la
technique sûre de Malik Hebbar. Comme d'habitude, Sylvain Didot
déploya un gros volume de jeu, comme son homologue Carl Tourenne,
précieux dans son replacement. Enfin, en attaque, Ibrahima
Bangoura, vif comme l'éclair, aurait mérité un meilleur soutien. En
face, Allann Petitjean confirma son retour en forme, Jérémy Blayac
sa grosse volonté de gagner ses duels et Amara Diané sa vitesse de
course et ses coups de boutoirs individuels. En faisant preuve d'une
plus grande lucidité en fin de match, l'Ivoirien aurait pu être le
héros de la fête. G.K.
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