• Sedan-Reims : 1-1
Di
To, 23e homme du derby 17-12-05
- Le derby, hier, n'était
pas qu'une affaire de familles champardennaise entre prétendus « paysans »
ou « cornichons » de la grand ville. Bien au-dessus de cette rivalité
illustrée en tribunes par cet unique jeu de mots (On les Reims, on les sort),
il y avait une ombre immense... 108 supporters du FC Utrecht avaient effectué
les 320 km en bus pour rallier Sedan et saluer la mémoire de Di Tommaso décédé
dans son sommeil le mardi 28 novembre : « Les présidents des associations
de supporters ont pris contact et nous avons été invités », expliquaient
Erik Friedhoff et sa fille Chaya. « Di Tommaso était très très aimé comme
joueur et comme homme. Le mardi de sa mort, un champs de fleurs a comme « poussé »
devant le stade et le jeudi, 14.000 personnes sont venues lui rendre hommage.
Le site internet en l'honneur de Di Tommaso a reçu 51.000 visites », poursuivaient
ses fans « rouge et blanc » de couleurs mais vert et rouge de cœur pour
un soir.
De Di To à Didot Un grand
portrait en toile déposé au milieu du terrain, une banderole « David Di Tommaso
pour toujours dans nos mémoires », un n° 29 remis à son frère Johan,
attaquant à Nîmes : Di To était, hier, le 23e homme de ce choc entamé par
un cercle de l'amitié autour du rond central. De quoi ramener Dugauguez a des
considérations moins guerrières dans un derby, le premier de l'histoire à s'offrir
deux coups d'envoi. La faute à Didot parti trop promptement envahir le camp sedanais !
Pas banal pour un Stade venu Ð en théorie Ð défendre, pas banal mais annonciateur
d'une entame culottée, avec toujours dans le rôle du marcassin « agité »,
ledit Didot. Pied de nez aux idées reçues, le CSSA était battu sur son propre
terrain de la présence physique, comme si le double. engagement avait donné des
idées aux Stadistes.
Clic clac Au
point que Barbier récoltait un jaune pour avoir cisaillé Gagnier, façon Bochard,
cet arrière vétérinaire des vertes années ardennaises. Le monde à l'envers entre
Sedan leader bousculé et Reims challenger remonté avant d'être. renvoyé dans son
coin par un coup de patte de Boutabout (41e). Mais comme hier, le fighting
spirit était rémois, Barbier égalisait juste avant la pause. Le jeu, à la mi-temps,
pour les supporters rémois les plus sages en tribunes centrales ? Prendre
en photo, au portable, Pierre Menès. Commentaire du directeur du développement :
« On mériterait de mener. Je ne sais pas ce qu'il y a sur le but des Sedanais
mais pour que les nôtres râlent. ». Râler, Dugauguez ne s'en privait quand
au retour sur la pelouse, Marin et Noro se retrouvaient au tapis en même temps.
Idem lorsque Marin, toujours lui, était repris, accroché (?) dans la surface.
Le Stade n'avait pas laissé sa grinta aux vestiaires. Et Sedan l'avait retrouvé,
clin d'œil le plus direct à Di To, à défaut de la victoire... Jean-Pierre
Prault
Didot,
Ielsch, quelle santé ! Face
à Sedan, la menace est clairement identifiée par les adversaires
: il faut bloquer les couloirs. Thierry Froger avait donc aligné un milieu
à cinq éléments où Maspimby, à droite, ne devait
pas oublier Belhadj et Didot à gauche, garder un il sur Ducourtioux. En
l'absence du gros travailleur qu'est Bah, l'axe était tenu par Barbier,
épaulé par Bonnal (à sa droite) et Ieslch (à gauche). En
première mi-temps, c'est le partie gauche du milieu stadiste qui s'illustrait
par son activité. Avec le dynamisme et la générosité
qu'on lui connaît, Ielsch montrait l'exemple... presqu'un peu trop. Après
avoir été rappelé à l'ordre par l'arbitre pour une
première intervention musclée sur Noro dont la qualité de
frappe est crainte (12e), il écopait du premier avertissement de la partie
suite à une charge sur Boutabout avec lequel il ne pouvait rivaliser dans
les airs (26e). La combativité et la solidarité du bloc rémois
empêchaient les Sedanais de s'organiser. Ces derniers finissaient d'ailleurs
par sauter le milieu. La paire Didot-Ielsch n'oubliait pas d'apporter offensivement
quand l'occasion se présentait. Le premier alertait Bonnal pour la première
situation chaude de la partie (13e). Le second obtenait un coup franc à
l'angle de la surface avant de plonger devant un tir de Hénin (38e). Il
fallait un coup de pied arrêté pour que le compteur soit débloqué.
C'est Ielsch qui ramassait le ballon pour le ramener dans le rond central en rameutant
les troupes qui discutaient avec l'arbitre (41e). L'égalisation de Barbier
dans le temps additionnel permettait de repartir sur les mêmes bases dans
le second acte. Les Blancs reprenaient avec la même détermination
défensive. Ielsch passait simplement sur le flanc droit à la sortie
de Maspimby (71e). Il se faisait sécher par Belhadj (carton, 78e). Didot,
lui, gardait son activité côté gauche avant de céder
sa place, devoir accompli, à Hebbar (80e). Avec cette généreuse
prestation, le groupe rémois a en tout cas réussi à (se)
rassurer avant la trêve. Christophe
Hébert
>
Thierry FROGER : « Quand on prend un point, qui plus est chez le leader,
on ne peut qu'être satisfait. Le scénario était pourtant favorable
aux Sedanais avec l'ouverture du score. Ce match est à l'image de notre
saison, parfois on montre des choses intéressantes mais on ne va pas au
bout. L'un de nos problèmes est qu'il nous faut beaucoup d'occasions pour
marquer. Ce soir, le terrain était très fatigant mais le paramètre
récupération nous était favorable. » > Sébastien
HEITZMANN : « Un bon point mais avec plus de réalisme ou d'adresse,
on pouvait prendre 3 points. Si nous n'avions pas été motivés
dans un derby, face au leader, je ne sais pas comment on pourrait l'être.
On avait à eur de se faire pardonner et on s'est rassuré au
niveau du jeu. Physiquement, on était bien, même si on a profiter
de leur manque de fraîcheur. Nous allons pouvoir passer de bonnes fêtes
et attaquer un nouveau championnat. Mon départ au mercato ? Je suis
au Stade de Reims à 150 %.» >Ludovic JEANNEL : «
C'est avec plaisir que j'ai retrouvé Dugauguez et d'anciens équipiers.
J'avais à cur que ça se passe bien. Le score est logique.
Nous avons eu quelques situations que nous avons mal négociées.
Après le but, nous avons bien réagi. On ne voulait pas partir en
vacances sur une défaite. C'est encourageant au niveau du contenu face
à un des ténors de la Ligue. Il faut s'appuyer là-dessus
en 2006 ». >Alexandre BARBIER : « Ca aurait pu basculer
d'un côté comme de l'autre. Nous avions à coeur de prouver
que nous étions capables d'autre chose après une série de
matches où nous nous sommes relâchés. Nous pouvons partir
l'esprit libéré en vacances en nous disant qu'un nouveau championnat
commencera l'année prochaine. Je marque, l'équipe prend un point.
C'est tout bonus ! »
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