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Le bof bourguignon
De
notre envoyé spécial Philippe Launay
Le
Stade savait la difficulté de venir défier Gueugnon sur sa pelouse. Il s'en est
bien sorti en affichant un excellent état d'esprit alors qu'il était mal engagé.
Ensuite, il a fait preuve d'engagement et n'a dû qu'à ses manques dans la finition
de ne pas repartir avec la feuille de match. Ladislas Lozano avait d'ailleurs
réclamé « détermination et sérénité ». Il le fallait pour contrer
des joueurs du Charollais qui « se sentent costauds. C'est une équipe agressive.
Elle a une grosse présence athlétique et sait s'en servir dans le jeu »,
avait prévenu l'entraîneur qui craignait l'aisance aérienne des Forgerons. Un
travail spécifique avait été organisé en semaine. En vain d'abord car c'est en
passant par les airs que les Jaune et Bleu prenaient les devants dès la 18e. De
la droite, N'Zigou centrait pour Ramdani qui s'élevait plus haut que Stéphanopoli
pour décroiser sa tête (18e). Organisé pour contrer, le Stade était pris de
cours alors qu'il s'était créé la première occasion sur un centre de Dossevi pour
la tête de Didot contrée par Boucansaud (7e). Les Rouge et Blanc avaient volontairement
laissé l'initiative au FCG qui avait su en profiter.
Penalty
raté Le 5-2-3 des Rouge et Blanc devait donc évoluer, surtout pour
reprendre pied dans l'entre-jeu où Bougherra faisait la loi. Ce fut fait avec
Didot venant aider à la récupération. Le Stade amena alors plus de ballons devant
Liébus. Mais, alors qu'ils s'assuraient le contrôle du cuir en gagnant les
duels, Arnaud et les siens frisaient la correctionnelle. Baléguhé était fauché
par Legrand (44e). Le gardien, parti du côté gauche, le bon, voyait le penalty
de Carmona filer hors du cadre. Peut-être le tournant du match. Le Stade n'avait
pas le temps d'attendre que l'histoire ne le dise. Il voulait précipiter les choses
en se donnant plus de volume offensif à la reprise. Dossevi cédait sa place à
Hebbar et Comminges était sacrifié pour Blayac. De belles options puisque ce
dernier était tout près d'égaliser à la 50e, ne parvenant pas à redresser la course
du ballon après avoir crocheté Liébus. Quatre minutes plus tard, c'est le premier
nommé qui était dans le bon coup. Sa frappe, déviée par Boucansaud, lobait le
portier pour une égalisation méritée. Elle aurait pu être bonifiée par Diané
seul devant la cage sur la remise en jeu (55e) ou sur des combinaisons avec Hebbar
(68e et 69e) avant d'être déséquilibré par Corréia dans la surface sans que l'arbitre
ne bronche (77e). Très en jambes, l'ancien Forgeron alertait à son tour Liébus
(74e) avant qu'un coup franc de Stéphanopoli ne frôle la tête de Boutal (86e)
puis qu'une frappe de Viale ne trouve les gants de Liébus (88e). Pendant ce
temps, les Saône-et-Loiriens n'alertaient Legrand qu'une fois par N'Zigou touchant
la base extérieure du poteau après une déviation de Baléguhé (57e). C'est dire
la domination de Marnais réinstallés en 5-3-2 avec. Didot en arrière gauche. Les
remontées de balle ne posaient aucun souci. Le bloc équipe cher à Lozano fonctionnait
à merveille. Son homologue lançait Hissein et Frétard, l'ancien Rémois disputant
ses premières minutes en L2 cette saison, mais rien n'y faisait. Le Stade tenait
son point mais, au vu de la physionomie de la rencontre, ce n'est pas cher payé. REIMS :
Legrand ; Stéphanopoli, Barbier, Arnaud (cap), Delmotte, Comminges (Blayac,
46e) ; Cazarelly, Boutal, Didot ; Dossevi (Hebbar, 46e), Diané (Viale,
84e).
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