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Lozano,
bouc émissaire ? Cible d'un groupe de pseudo
supporters et affaibli par les mauvais résultats de son équipe, le coach stadiste
garde encore la foi. Jusqu'à quand ?
| « Il
est hors de question de continuer à subir ce que je subis aujourd'hui. »
Angel GARCIA | |
| | | Rien
ne vaut un petit break dans un cadre inhabituel, pour apaiser passions et tensions.
A pied d'œuvre depuis mercredi et jusqu'à ce midi dans la station thermale d'Amnéville
(Lorraine), le Stade de Reims tente de se refaire une santé morale. Ladislas
Lozano l'a compris : la suite du programme exigera une telle débauche d'énergie
que seuls un court programme d'immersion collective et une cure de solidarité
peuvent redonner à ses Stadistes l'allant, la fraîcheur physique et la disponibilité
psychologique nécessaires à leurs ambitions. « Nous sommes bien installés »,
expliquait « Ladis » hier après-midi, « dans un lieu qui répond
aux critères cherchés. Il s'agissait de se ressourcer mentalement, de disposer
de soins appropriés et de pouvoir s'entraîner dans de bonnes conditions ». Il
avouera également que vivre trois jours ensemble, en vase clos, sans intervention
extérieure, devenait même un impératif. Hier matin, la troupe s'est livrée
à une longue séance d'entraînement. Le coach a apprécié la qualité du travail
fourni : « Nous avons bien travaillé. Le groupe est à l'écoute. Je n'ai
pas vu de joueurs démobilisés. Demain (aujourd'hui), nous n'allons pas nous focaliser
sur le résultat du match contre Metz. Je profiterais de cette opposition pour
voir à l'œuvre ceux qui jouent peu. Je pense que tout le monde disputera un bout
de match ». A l'exception peut-être de Christophe Delmotte, « qui
a beaucoup donné ces derniers temps et qui souffre du talon ».
« Que
chacun prenne ses responsabilités » Ladislas Lozano profite
aussi du calme de son lieu de retraite pour analyser, avec le recul nécessaire,
le contexte trouble dans lequel se débat aujourd'hui l'équipe dont il a en charge
la direction technique. A l'entendre, l'ex-boss de Calais ne comprend toujours
pas les raisons qui poussent un quarteron d'irréductibles à s'en prendre directement
à sa personne, et, par ricochet, à affaiblir l'équipe à ce moment crucial de la
saison. L'homme se dit peiné, dégoûté. Et, sans baisser les bras, avoue même
son impuissance face à cette « chasse à l'homme ». « Lorsque j'ai
signé mon contrat au Stade de Reims, l'objectif était d'accéder en L2. Je pense
que sportivement, mon bilan est acceptable. Reims a été couronné champion de National
et, à mon avis, gardera sa place en L2 dans quelques semaines. Ceci dit, cette
dizaine de personnes qui se déplace dans une enceinte sportive pour insulter,
menacer, siffler un entraîneur, c'est du jamais vu. A Troyes, les insultes ont
commencé avant le coup d'envoi, ce qui prouve que les résultats, le rendement
de l'équipe, n'y sont pour rien. Sont-ils manipulés ? Et par qui ?
« Attention,
danger ! » Je l'ai dit, et je le répète, il est inadmissible
que je me laisse traiter de la sorte. J'ai toujours respecté l'institution Stade
de Reims et je souhaite que tout le monde en fasse autant. Pour moi, il est
hors de question de vivre lors des quatre prochains matches à Delaune ce que j'ai
vécu à Troyes. Je me fous du contrat qui me lie au club. Je ne suis pas entraîneur
professionnel pour subir des insultes et des menaces. J'attends ce match d'Angers
et je dis, attention danger ! Je souhaite que tout le monde prenne ses responsabilités.
Je peux vous l'affirmer, ce ne sera pas Ladislas Lozano face au reste du monde. » Un
message à peine voilé pour les dirigeants stadistes. Manifestement, l'union sacrée
réclamée pour les ultimes rendez-vous de la saison ne se fera pas sur le dos de
leur responsable technique. G.K.
PROGRAMME.
De retour au bercail dès la fin du match contre Metz, les Stadistes s'entraîneront
demain matin afin de bénéficier de deux jours de repos. Ils se retrouveront mardi
pour deux séances.
reimsvdt.com
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