Stade de Reims - Le Webzine

"Bien sûr que oui" répond Thierry, conducteur employé depuis deux saisons dans une entreprise champenoise après avoir végété du côté de Gueugnon durant quelques années.

Et il a raison, car au niveau du zinc du relais routier (lieu très convivial mais en voie de disparition malheureusement) ressortir les classiques permet d'asseoir sa réputation d'homme d'expérience et de compétence : "il est nécessaire, pour être apprécié dans le métier, de savoir sortir la piste aux trois dés au début du repas et savoir finir toujours par la piste aux trois étoiles" comme le disait si bien le natif de la Charente, Courvoisier...

Encore faut-il assurer, car la remontée au volant du camion si terne peut se relever difficile.
Le kérosène (pardon l'essence ciel) est de ne pas décevoir, et là je suis obligé de reprendre la main.

Loin de moi l'idée de vouloir usurper le titre le plus célèbre de Léon Tolstoï, mais personne ne peut nier que le bilan comptable des "Rouge et Blanc" n'est guère épais. Quant à la résurrection, j'en doute.

Quatre malheureux points sur 21 possibles sur les sept derniers matches, voilà un bilan
encore plus catastrophique que celui que présente un Paris Saint-Germain pourtant annoncé en crise.
Il faut dire que les compositions d'équipe du coach champenois relèvent de la roulette russe ou du jeu d'échecs et, en grattant un peu, il semble normal qu'il y ait un peu de tirage au sein de l'effectif du club de la Cité des sacres.
Depuis la décision d'écarter provisoirement des joueurs cadres de l'équipe, les relations entre l'entraîneur Thierry Froger et une partie de son groupe professionnel se sont particulièrement rafraîchies. Et cela n'est pas dû seulement à la météo, même si certains supporters aimeraient volontiers voir un nouveau staff technique et mettre ainsi un " terme au maître " des lieux.

Devant les caméras d'Eurosport, le Président Jean-Pierre Caillot va faire "pédale douce" et encore raconter que la route de la Ligue1 est un chemin semé d'embûches, un remake en quelque sorte de l'histoire des malheurs de Cosette. "Gros seau, maux d'eau", blessures, arbitrage etc. seront les termes employés pour justifier la dégringolade au classement du club.

Mais la Présidence aura du mal à ne pas faire une sale tête sur la photo : "faute aux matons" diront les spécialistes de l'identité carcérale qui s'intéressent à des supporters un peu trop passionnés du côté de Tours. Pourtant, Président ne prenez surtout pas Monsieur le ministre de la Justice pour un pompiste. Ne dites surtout pas que c'est la faute au garde d' Esso, car franchement là ce serait la "total".

Loin de moi de vouloir jouer à Jack l'éventreur, je ne suis certainement pas à vos yeux "le bon interlo… cutter", mais vous ne serez jamais aux miens "le Jacques potes", formule très usitée par les minoritaires de l'UMP (simple retour de balancier, certains lecteurs n'ayant pas apprécié ma boutade sur les éléphants roses).

Bonne semaine, et je tiens à féliciter les protégés de Stéphane Laquait pour leur performance à Créteil. Après la CFA2, espérons que l'équipe professionnelle saura ramener elle aussi la victoire dans moins de deux semaines.

LES CHRONIQUES DE PAOLO 92
Contre-indication : Nous mettons en garde les "Oui-Oui" contre le danger que peut représenter la lecture de cette chronique pour leur équilibre physiologique.