STADE  DE  REIMS - LORIENT : 1-3

Vendredi 2 août 2002 - Stade Auguste-Delaune - 1ère journée de Ligue 2  

Tchami : 72e pour Reims

Kroupi (21e, 59e), Loko (55e) pour Lorient

Arbitre central : Damien LEDENTU

 

Il n'y a pas à "rougir" de cette défaite

 

2 août 2002 - 18h30 : un moment d'anthologie. Le Stade vient de retrouver une équipe pro

 

 

Les Rémois n'ont pas à rougir de cette défaite.

Ils ont joué avec panache mais ont payé cash des erreurs de jeunesse.

 

"Nous nous sommes mis en danger tout seul !". Le jugement porté par Paul-Roger N'Gomoé, le nouvel ailier droit du Stade, résume le sentiment des milliers de supporters stadistes qui ont suivi la rencontre à Delaune (déjà à guichets fermés) ou sur le petit écran. Trois tirs cadrés lorientais, trois buts. On a rarement fait mieux en terme de réalisme.

Olivier Tingry, qui n'a pas eu à s'employer de toute la rencontre, et Marc Collat, visiblement déçu, ont déjà tiré les leçons de cette "opération portes ouvertes" dans les lignes arrières. Le capitaine stadiste Cyril Lafond (qui n'était pas au mieux vendredi soir) va devoir resserrer les boulons et réviser ses automatismes samedi prochain en Lorraine... car la réussite de l'équipe passe par une solidité défensive dont il ne s'est pas fait l'apôtre lors de cette entrée en matière.

En revanche, l'équipe rémoise s'est montrée séduisante dans le compartiment de jeu où on l'attendait le moins au vu des matches de préparation : l'attaque. Une fois la période de doute passée, milieux de terrain et attaquants se sont trouvés les yeux fermés, sous la houlette d'un Jérôme Frétard étincellant. Avec Bertrand Tchami, le petit "marcassin sedanais" est, sans conteste, la plus grande satisfaction de cette rencontre. Le jeu des Sedanais ne lui convenait pas et il ne convenait pas aux entraîneurs sedanais. A l'inverse, il s'est déjà fondu dans le style rémois, fait de technique, d'engagement et de vivacité.

Oublions le résultat pour ne conserver en mémoire que les images du pressing constant effectué par les milieux offensifs et les attaquants stadistes. Même si tous les rouages sont loin d'être bien huilés. Même si des aménagements s'imposent à certains postes, les Rémois devraient nous réserver quelques bonnes surprises au cours de la saison. Leur qualité de jeu, en tout cas, n'est pas celle d'un relégable.

Sans rêver à un hypothétique exploit en Lorraine, on peut raisonnablement penser, en revanche, que les Rouges & Blancs sont capables de faire la différence dans quinze jours contre Le Mans. Ce nom était déjà sur les lèvres de tous les joueurs, hier soir, à la sortie des vestiaires. Voilà qui promet de l'engagement le 17 août à Delaune. M.H.

 

18 heures - Affluence record et bousculade de circonstance pour une rencontre à guichets fermés qui se jouait devant 8.000 personnes. Photos Thibault Hasch.

 

Hier soir, le KRB n'était pas sous l'oeil des caméras. C'est l'inconvénient du virage nord.

 

 

LA PREMIERE FORMATION PRO DU STADE DEPUIS 11 ANS

 

1- Olivier TINGRY

 

17- Silas BILLONG 14- Eric BONIFACE 6- Cyril LAFOND (Cap) 3- Wilfried BERTRAND

 

18- N'GOMOÉ (puis 20- DIAMÉ ) - 22- FRÉTARD - 4- Olivier LÉTANG 11- Cédric LIABEUF

                                    portrait                                                          portrait                          portrait

9- Bertrand TCHAMI 7- David FRANCOIS

                                                              portrait

 

* En rouge : les joueurs qui évoluaient déjà au Stade en 2001-2002

 

 

 

VU DE BRETAGNE

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Les Merlus à l'heure au rendez-vous. Au terme d'un match appliqué et sérieux, le FC Lorient s'est imposé à Reims (1-3). Sans être extrêmement brillants, les Merlus ont su imposer leur rythme et leur jeu à des Rémois courageux mais peu percutant.

« Il faudra être très Jaja dans nos têtes ». Cette remarque de Marc Collat, l'entraîneur du Stade de Reims figure en toutes lettres sur le programme du club rémois. Pour prolonger la métaphore cycliste, le Stade de Reims considère ces trois premiers matchs comme « des sommets difficiles à gravir ». Le premier s'appelle le FC Lorient. Metz et Saint-Etienne suivront. Alors pour suivre les consignes de leur coach, le onze rémois attaque son match à fond sur la pédale. Mais, côté lorientais, Yvon Pouliquen a renouvelé son système à cinq défenseurs, trois millieux et deux attaquants. Seule petite surprise, la titularisation de Guel, remplaçant Ripoll resté à la maison après un choc à la tête reçu lors de la dernière séance d'entraînement, jeudi. Du coup, le dispositif est légèrement modifié. Abou se situe dans l'axe, alors que Bedrossian et Guel occupent les couloirs.

Courageux mais pas très productif, le stade de Reims bute sur le rideau défensif lorientais. Ces derniers profitent du moindre espace pour contrer. Dès la 3e minute, Bouzin s'enfonce sur le côté gauche et centre pour Loko. Légèrement bousculé, l'attaquant lorientais ne peut reprendre.

Les Rémois continuent à pousser mais Lorient gère tranquillement. Sauf à la 10e, lorsque Ngomoé échappe à Bouzin. Son centre est superbement intercepté par Le Garrec. A partir de la 20e, le Stade de Reims baisse le pied. C'est le moment que choisi Diop pour lancer Loko en profondeur. Le très actif attaquant lorientais centre pour Kroupi qui bénéficie d'une toile de Boniface. Seul face à Tingry, Eli Kroupi ouvre le pied droit et trompe Tingry (21').

La réaction rémoise se fait attendre. Le FC Lorient semble alors gérer le match à sa main. Et même si François s'active (44'et 45'), la défense lorientaise ne rompt pas.

Disciplinés et concentrés

Dès la reprise, le Stade de Reims, poussé par le public, repart à l'assaut du but de Le Garrec. Mais la « Jaja attitude » a ses limites. La volonté ne suffit pas à déstabiliser un FC Lorient, prudent mais sûr de son jeu. Et ne tarde pas à le démontrer. A la 55e, Abou récupère un ballon au milieu de terrain et lance Bedrossian dans le dos de la défense. Le capitaine lorientais résiste au retour de Bertrand et sert Loko idéalement. Un petit crochet lui suffit à effacer Tingry et il ouvre lui aussi son compteur but (55'). Les rémois n'ont pas le temps de s'en remettre, que Kroupi profite des errements de la défense pour s'en aller tromper une nouvelle fois Tingry (59').

A 3-0, les Merlus peuvent dérouler. Et ce ne sont pas les « corners à la rémoise » qui perturbent un bloc défensif lorientais retrouvé.

Disciplinés et concentrés, les Lorientais s'attachent à récupérer le ballon très haut afin de placer de contrer rapidement. La machine n'est pas encore parfaitement huilée. Pour preuve à la 73e minute, Liabeuf échappe à la vigilance de Druon et se présente seul devant Le Garrec. Le gardien lorientais jaillit et contre le ballon. Mais à l'affût, François reprend et expédie le ballon au fond des filets (1-3, 76'). Dès lors, les Rémois poussent à nouveau. Mais tant sur le plan physique que technique, les Lorientais sont plus costaud. C'était écrit avant le match. Mais le mérite des joueurs d'Yvon Pouliquen est d'avoir su le prouver sur le terrain. Nicolas CARNEC

 

 

Deux anonymes parmi la foule : Theddy Ongoly et Jesse Bichet.

 

 

 

clic► Avant-match : l'oeil de Bibault sur les Stadistes

         clic► Marc Collat : ce qui va changer dans le jeu rémois

 

Le bon choix

Récemment acquis à la cause stadiste, ce supporter axonais n'a vu aucune rencontre de National. Et pourtant, parmi des milliers de spectateurs, c'est lui que les journalistes de France 3 ont choisi d'interroger sur la remontée du Stade en L2 et le difficile cheminement pour revenir au professionnalisme. C'est ce qui s'appelle avoir du nez... Heureusement, le "témoin" connaissait sa leçon par coeur. Même Christophe Chenut n'aurait pas fait mieux.

 

 

 


Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL

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