STADE DE REIMS - LAVAL : 3-2

Vendredi 7 février 2003 - 26e journée de Ligue 2 - Arbitre : M. Brocas

François : 5e, 44e Liabeuf : 20e pour Reims - Le Frapper : 25e, Musard : 32e pour Laval



GAGNÉ !

 

Cinq buts en 45 minutes. De mémoire de supporters, on n'avait pas été à pareille fête depuis longtemps à Delaune. Il fallait également remonter au printemps dernier pour voir le Stade mener par deux buts d'écart sur sa pelouse. Un avantage toutefois anéanti en sept minutes par des Lavallois qui ont pleinement exploité deux erreurs individuelles rémoises : une mauvaise relance de Christophe Laurent tout d'abord, puis une balle repoussée en catastrophe par Arnaud Balijon. Les deux maillons faibles de l'équipe vendredi soir. A l'inverse, quelle remarquable prestation des Dudoit, Liabeuf, Haddadou, François (l'ancien Lavallois) et Pickeu, dont le jeu sans ballon a constamment perturbé la défense mayennaise. A domicile, l'attaque rémoise fait enfin plaisir à voir.

clic Goavec : "Mes attaquants ont été merveilleux"

un bon papier mais une conclusion rafistolée



 

Laval a sous-estimé les Rémois


Auteurs d'une première et probante victoire à l'extérieur à Châteauroux mardi soir, les Lavallois pouvaient rêver de la passe de deux en se déplaçant chez le promu rémois, avant-dernier et peu fringant à domicile. Qui peut le plus doit en effet pouvoir le moins. Et cela même si la constance n'est pas le fort du groupe mayennais.

Le début de rencontre allait d'ailleurs mettre l'accent sur les lacunes lavalloises. Cinq minutes à peine étaient écoulées que Reims menait déjà à la marque. Haddadou débordait côté droit et centrait, l'ancien Lavallois David François se jetant pour offrir l'ouverture du score aux Champenois (1-0, 5'). Malgré une timide réaction de Mussard (6'), l'envie était franchement rémoise. Plus mobiles, plus disponibles autour du porteur, les hommes de Goavec se montraient les plus entreprenants même si Mauricio, après avoir effacé le gardien voyait sa frappe contrée in extremis (13').

 

Retransmission sur Eurosport oblige, Reims a enregistré sa plus faible afluence depuis le début de saison. Moins de 4 000 spectateurs. C'est avec une poignée de fidèles que les Stadistes ont fêté l'une de leurs victoires les plus probantes... au moment même où la mairie de Reims annonçait le report d'un an des travaux de reconstruction du stade Auguste-Delaune.

 

Le match était débridé et les Rémois n'allaient pas tarder à faire le break. Liabeuf profitait en effet de la passivité de l'arrière-garde mayennaise pour s'infiltrer et battre à ras de terre Guéguen (2-0, 23'). Les choses se présentaient franchement mal pour la bande à Zvunka. Et pourtant, curieusement, ce sont les Rémois qui avaient des difficultés à digérer ce soudain avantage. Le Frapper récupérait une mauvaise relance dans l'axe et d'une frappe subite redonnait des couleurs aux Tango (2-1, 27'). Le capitaine lavallois était imité peu après par Mussard, à l'affût d'un dégagement approximatif, qui égalisait (2-2, 34').

Les joueurs de Zvunka posaient alors davantage le jeu et offraient aux Rémois de quoi nourrir leurs doutes et leur fébrilité défensive. Et pourtant, sur une superbe inspiration et une non moins jolie frappe de 25 m, c'est François qui redonnait l'avantage aux Champenois, nettoyant du même coup la lucarne de Guéguen (3-2, 45').

 

Guéguen expulsé

Le défi physique attendu et imposé par les Rémois se confirmait en seconde période. Face à l'engagement et l'enthousiasme des partenaires de François, les Tango ne s'affolaient pas et se créaient même une occasion en or. Mais sur le centre de Buzaré, Coulibaly ne parvenait pas à redresser suffisamment son ballon et touchait du bois (59'). La domination lavalloise s'accentuait, les Champenois laissant volontiers l'initiative du jeu à leurs hôtes en espérant pouvoir profiter d'un contre.

Mais les Mayennais allaient se mettre à la faute. Déjà averti une première fois, Guéguen manquait un dégagement au pied et sortait de sa surface boxer son ballon. M. Brocas sortait logiquement le carton rouge, ce qui obligeait Zvunka à remplacer Coulibaly par Hiaumet (80'). Réduits à dix et malgré leurs derniers efforts en fin de rencontre, les Lavallois n'allaient pas s'en remettre et devaient céder les trois points à des Champenois comblés. Un faux pas en championnat préjudiciable avant de recevoir le Paris SG pour un match de gala en Coupe de France. Frédéric HERVÉ

 

 

Rouge, impair et gagne

Dalmat conre Mussard : la preuve en image
que l'on peut prendre les Lavallois de vitesse

Au rythme d'un point par match auquel il vit actuellement, le Stade de Reims ne se maintiendra pas en Ligue 2. C'est certainement ce qu'avec plus de formes, Denis Goavec avait tenu à rappeler à ses joueurs dans son discours préliminaire, conscient que la différence devait surtout se faire à Delaune.
L'exemple de Saint-Etienne, avec un but d'entrée, qui les avait libérés, inspirait ainsi les Champenois. Car s'ils avaient redouté le pire sur un premier numéro de Mussard, qui grillait notamment Lafond en pleine surface, avant que Liabeuf n'écarte le danger (2e), leur réplique s'avérait cinglante. Sur une récupération à proximité de la ligne médiane de Dudoit, Haddadou profitait d'une ouverture de Pickeu pour adresser un centre fuyant que François transformait en but après s'être jeté devant Gueguen (5e).


David voit double

L'entame réaliste des Rémois, confirmée par un tir d'Haddadou sur lequel Gueguen se couchait (10e), laissait à croire que la réaction attendue des Lavallois tardait à se dessiner. C'était sans compter sur Mussard qui alertait Mauricio dans le dos de la défense. L'attaquant mayennais dribblait Balijon... avant de se heurter à Louiron, revenu en catastrophe (14e).
Menant à la marque, les Marnais n'imprimaient pas le rythme escompté, pratiquant plutôt le contre. A merveille du reste, puisque sur une passe en profondeur de Pickeu, Liabeuf mystifiait toute la défense adverse pour venir tromper Gueguen d'un tir au ras du poteau (23e). Peu gâté cette saison, les supporters stadistes respiraient enfin la joie. Pour une courte durée. Le Frapper, bénéficiant d'un mauvais renvoi, ajustait ainsi une volée de plus de 20 mètres que Balijon ne pouvait détourner, malgré une jolie envolée (27e).
Reims venait de souffler le chaud et le froid et, manquant d'allant, réveillait ses vieux démons.
Suffisant pour qu'échappé sur l'aile gauche, Mauricio expédie un centre que Balijon relâchait dans les pieds de Mussard, assez prompt pour égaliser (34e). Fébriles, les Stadistes paniquaient curieusement à chaque attaque lavalloise, jusqu'à ce que Liabeuf décale François dans un dernier rush avant la mi-temps. A une vingtaine de mètres, la frappe peut-être contrée du capitaine terminait dans la lucarne de Gueguen (45e). Fou, fou, fou!

Gueguen expulsé

Moins échevelée, la seconde période recommençait par une dangereuse tentative lobée de Bourillon (50e), à laquelle Liabeuf répondait d'un tir flottant (59e).
A trop déjouer, Reims s'exposait toujours aux Mayennais, comme lorsqu'un centre de Buzaré filait devant le but de Balijon, jusqu'à l'arrivée de Coulibaly qui ne trouvait mieux que l'angle extérieur du but (61e).
Puis, la rencontre plongeait progressivement dans l'insipide, malgré une tête trop croisée de Lafond sur corner (69e). Mais Gueguen l'animait de nouveau en se rendant coupable d'une main hors de sa surface au devant de Pickeu.
M. Brocas l'excluait logiquement, obligeant Zvunka à remplacer Coulibaly par Hiaumet.

 

clic Laval - Reims 2002 : sans commentaire...

 


Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL