Samedi 27 mars 2004

 

Socrier, dangereux serial buteur

 

Il aurait pu porter le maillot du Stade de Reims. L'essai effectué en juillet dernier lors d'un match amical contre Metz s'était révélé concluant. Le club rémois, en quête d'un successeur à Denis Goavec et en contact avec d'autres attaquants, n'avait pas donné suite. « Dommage », regrette aujourd'hui l'attaquant vedette de Cherbourg. Richard Socrier, le Parisien de Charenton, formé au PFC et passé par Laval (D2), croise ce soir la route des Stadistes. Un rendez-vous important pour le deuxième meilleur buteur du National (14 buts).

 

Richard, comme tous les buteurs, vous marchez à la confiance ?
« Tout à fait. Pour marquer, pour concrétiser le travail de mes partenaires, je dois être bien dans ma tête. En début de saison, je n'étais pas titulaire et je gambergeais. Progressivement, j'ai gagné la confiance de mes coéquipiers ».

 

L'expérience d'ancien buteur de votre entraîneur doit vous servir.
« Patrice Garande, c'est vrai, m'a donné quelques tuyaux. Comme la façon d'aborder les face à face avec les gardiens par exemple, ou bien quelques ficelles pour rendre les frappes difficiles pour le gardien. J'apprends beaucoup à son contact ».


On annonçait Cherbourg parmi les outsiders de ce championnat.
« Au début, l'objectif était de jouer les premiers rôles, mais notre mauvais début de saison a tout fichu en l'air. Aujourd'hui, il nous reste qu'à réaliser quelques coups pour bien terminer la saison ».


Comme battre le leader.
« L'équipe a retrouvé sa cohésion, notamment au niveau défensif. Lorsqu'on n'encaisse pas de but, on peut s'appliquer pour en marquer. A Brest par exemple, si nous avions pris les trois points, il n'y aurait pas eu de hold-up. Concernant Reims, la tâche s'annonce difficile. Mais nous allons jouer notre carte à fond ».


Vous avez failli signer à Reims à l'intersaison, c'est une équipe qui vous plaît ?
« Je pensais évoluer là-bas, ça n'a pas collé. Reims, c'est du solide. Mais c'est quand même Libourne qui m'a fait la meilleure impression, c'est l'équipe qui joue le mieux au ballon ».


La Ligue 2, ça vous fait rêver ?
« Jouer à ce niveau, c'est mon ambition. Si on me donne ma chance, je la jouerai à fond. Sinon, j'ai toujours la possibilité de repartir avec Cherbourg ».
Gérard KANCEL