Dimanche 30 novembre 2003

 

National Trois points c'est tout

 

Trois semaines après le carton réalisé face à Bourg-Péronnas, Reims retrouvait Delaune. Avec l'envie de renouer avec la victoire en championnat après la défaite nîmoise. Il accueillait une équipe de Beauvais en crise. Exit Bati Gentili, c'est Jean-Robert Foucher qui assurait l'intérim.
Déjà pas réputé pour ouvrir le jeu, le groupe picard, mal en point(s), n'allait certainement pas changer ses habitudes chez le leader. Les Rouge et Blanc étaient tout près de refaire le coup de Bourg quand Laquait avait ouvert le score dès la première minute. Hier, on jouait depuis moins de trois minutes lorsque l'ex-Castelroussin écrasait sa frappe suite à de bons centre et débordement de Diané.
L'objectif de débloquer rapidement le score allait pourtant être atteint quelques instants plus tard. Bien pressé par Diané, Ekobo repiquait dans l'axe mais le défenseur poussait trop sa balle. Boutal, opportuniste, profitait de l'aubaine pour catapulter le ballon dans les filets depuis l'entrée de la surface (1-0, 8e)

 

Transparents
Ce but obligeait les Picards à se montrer plus entreprenants. Ce qu'ils faisaient avec un mérite certaine. Dans les dix minutes qui suivaient, ils se procuraient pas moins de quatre occasions relativement nettes. L'essai de Farro était dévié en corner (9e). Seul pour effectuer sa tête, Kokougan manquait de précision (11e).
Pompière, à son tour, plaçait la sienne, captée par Balijon (13e). Enfin, le portier stadiste stoppait en deux temps un tir de Farro (17e).
Dominés dans la conquête de la balle, et ne parvenant pas à la tenir, les hommes de Ladislas Lozano, devenaient peu à peu transparents. Plus rien à porter à leur crédit dans la période initiale après une frappe contrée de Diané (21e).
Toutefois, les joueurs de l'Oise ne se montraient plus menaçants. Barbier devait simplement tacler de justesse devant Thil (44e).
Apparaissant toujours aussi gênés aux entournures, les Rémois subissaient à nouveau au retour des vestiaires dans une partie devenue quelque peu brouillonne. Les coéquipiers d'Arnaud ne se trouvaient pas. La frappe, venue de la gauche, de Petitjean résonnait surtout comme un aveu d'impuissance (57e).
Le public le sentait, tentait de pousser les siens. Mais le ballon circulait mieux côté ASBO, sans trop de frayeur pour l'arrière-garde locale.


Barbier expulsé
Et comme ce n'était pas la soirée pour le Stade qui avait déjà perdu Ongoly et Leroy sur blessure, Barbier se rendait coupable d'un tacle bien trop appuyé, à 70 m de son but, sur Lahaye. Il était logiquement expulsé (71e).
Les Rouge et Blanc n'avaient vraiment pas besoin de ça. Au moins conservaient-ils la solidité défensive nécessaire pour préserver leur court avantage. Coquerel manquait le cadre (78e). Et Thil remettait à Farro au lieu de prendre sa chance (87e).
Comme on dit dans ces cas-là, on ne retiendra que les trois points de la victoire.
Christophe Hébert
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Dimanche 30 novembre 2003

 

Le bon côté des choses...

 

Dans un jour sans, Reims a pris trois points. Voilà résumée sa sortie de samedi face à Beauvais. Que doit-on penser ? Que le Stade a livré, sur sa pelouse samedi face à Beauvais, une partie indigne d'un leader ? Ou faut-il considérer les trois points de la victoire (1-0) et se consoler en se disant que c'est tout de même un signe intéressant que de réussir à s'imposer en produisant aussi peu de jeu ?
Ladislas Lozano synthétise : « S'il faut retenir quelque chose de ce match, ce sont les trois points. Dans un championnat qui dure dix mois, il est difficile de toujours allier résultat et qualité. Ce soir (samedi), il y a eu le résultat, pas la qualité. Parfois c'est l'inverse : comme à Dijon ou à Nîmes, ou l'on méritait autre chose que la défaite. C'est sur son ensemble qu'il faut considérer un championnat ».
« N'ayons pas les yeux plus gros que le ventre. Mon équipe n'avait ni les moyens physiques, ni mentaux pour faire mieux. Elle a au moins eu le mérite de s'accrocher, de conserver le résultat dans l'adversité », ajoute l'entraîneur rémois.
C'est d'ailleurs à peu près le seul mérite qu'elle aura eu avec celui d'ouvrir le score rapidement (8e), en profitant, il est vrai, d'une relance catastrophique du défenseur Eugène Ekobo.
Samuel Boutal a inscrit son quatrième but, grâce au bon pressing d'Amara Diané. Et comme Stéphane Laquait venait d'avoir une belle opportunité, on pouvait alors penser que le Stade allait s'offrir un match sans souci.
C'était sans compter sur des Beauvaisiens dans une situation particulière. « C'était un contexte spécial. Nous jouions une équipe pro qui vient de perdre son entraîneur. Nous n'étions pas très bien dans la tête et les jambes, il y avait tous les ingrédients du match difficile et nous l'avons eu », analyse l'ancien Castelroussin.
Jean-Robert Foucher, intérimaire à la tête de l'ASBO, reconnaît « une grosse déception ». « Nous étions bien organisés, nous n'avons pas laissé d'espaces aux Rémois en bloquant bien les couloirs. Nous avons développé davantage de jeu en seconde mi-temps ». Malheureusement pour eux, les Picards souffrirent d'un sérieux déficit dans la percussion et hormis quelques balles chaudes dans la surface locale dans les vingt premières minutes, ils ne se mirent que très rarement en position d'égaliser.
Et comme les Stadistes ne se procurèrent pas d'occasion, le public eut droit à une partie tristounette. Les faits de la rencontre furent finalement des « incidents » : les blessures de Theddy Ongoly (30e) et Ludovic Leroy (57e) et l'expulsion d'Alexandre Barbier (71e).
Mathématiquement intéressant
Si les deux premiers sont des victimes, l'ancien Cristolien ne peut s'en prendre qu'à lui. Déjà averti, il effectua un spectaculaire tacle qui ne s'imposait pas si loin de son but et fut légitimement expulsé. « Alexandre fait partie des quatre ou cinq joueurs qui n'étaient pas à leur niveau », estime son coach.
« On a su s'accrocher. Le but du jeu est de gagner et de prendre des points, c'est ce que l'on a fait », note encore Stéphane Laquait. De ce point de vue, la soirée fut bonne puisque Brest a été tenu en échec par un étonnant Angoulême, Cannes, Pau et Dijon ont perdu, si bien que Reims reprend six longueurs d'aise sur le 4e.
« On ne peut pas se permettre de jouer toute la saison comme cela. Il est impératif de réagir dès samedi à Angoulême », conclut le milieu stadiste.
Christophe Hébert

 


"Vu des Tribunes" : l'actu du Stade - Rédaction-conception : Michel HAMEL