Jeudi 21 août 2003
Méchant coup de Cannes
Un
petit point après trois journées (quand bien même il y en
a eu deux à l'extérieur) et aucun but marqué, cela fait un
peu désordre pour une équipe qui affiche ses ambitions de remonter.
Cannes
se devait donc de réagir, et l'occasion était belle face à
un autre prétendant à la L2, invaincu et, accessoirement, meilleure
attaque et meilleure défense.
Mais Reims voulait prolonger sa belle
efficacité malgré de persistants soucis d'effectifs dans le secteur
défensif. Lourion, Barbier, Oliveras et maintenant Comminges absents, Ladislas
Lozano avait choisi de faire redescendre Dambury dans l'axe à côté
d'Arnaud, Ongoly prenant le côté droit. Et, pour remplacer Haddadou
sur le flanc droit, le coach rémois avait placé Ribas.
«
La pression n'est pas sur nos épaules », avait lâché
avant le match Julien Faubert. Mais le Cannois ne trompait personne en l'occurrence.
En revanche, quand il ajoutait que les siens devraient « presser d'entrer
pour faire douter les Rémois », on pouvait lui faire confiance.
La
pression était déjà physique. Après une première
semelle, François prenait un second coup qui le contraignait à céder
sa place à Letang (9e). Dans le jeu, c'était moins évident.
Seul Niflore, à la limite du hors-jeu, se heurtait à une bonne sortie
de Balijon (11e).
Mais le Stade douchait l'enthousiasme local. Héritant
de la balle sur la gauche, Petitjean réalisait un joli numéro en
repiquant dans l'axe et en expédiant une somptueuse frappe en lucarne (0-1,
14e).
Hélas, les Marnais ne pouvaient tenir leur avantage très
longtemps. Ils allaient encaisser leur premier but de l'exercice. Servi par Gafour,
Zoko, laissé trop libre de ses mouvements dans l'axe dans la surface, avait
le temps de se retourner et d'ajuster Balijon (1-1, 16e).
Peu après,
Lozano décidait de replacer Ongoly dans l'axe, faisant glisser Dambury
à droite. Après un essai de Moukila capté par Padovani (21e),
les Stadistes, parant parfois au plus pressé, reprenaient un peu la pression
alors que le jeu restait approximatif.
Balijon devait s'envoler pour sortir
de sa lucarne un coup franc de Gafour (24e). Puis le portier devait intervenir
dans les pieds de Zoko (37e).Mais si Reims avait su laisser passer l'orage en
fin de première mi-temps, il allait prendre la foudre par deux fois en
début de seconde période.
Le
Stade s'expose
Deux buts similaires consécutifs à
des coups francs venus de la gauche. Et Faubert, opportuniste, frappait deux fois,
sur service de Gafour (49e) puis de Tamazout (3-1, 55e).
Le jeu se durcissait
et Lozano procédait à quelques substitutions pour éviter
toute mauvaise surprise. Malgré ce « coup de Cannes », les
Rémois voulaient sortir la tête de l'eau.
La récompense
venait après un centre de Laquait de la gauche pour Diane, seul au deuxième
poteau. Il poussait trop sa balle mais cela profitait à Moukila qui concluait
(3-2, 70e).
Petitjean manquait de peu l'égalisation (74e). En tentant
le tout pour le tout, les Stadistes s'exposaient. M'bodji échappait une
première fois à Arnaud, mais Balijon et Leroy repoussaient. Mais
la deuxième était la bonne. Le même M'bodji venait déjouer
Balijon (4-2, 77e).
Les Champenois ne se décourageaient pas, et le remuant
Diane emmenait le troisième but, son centre étant dévié
dans ses filets par Guyot (4-3, 84e).
Les derniers efforts visiteurs restaient
vains. Reims concédait sa première défaite.
Christophe
HÉBERT