Dimanche 14 septembre 2003
Reims corse l'addition
Après
Sète (2-1) il y a une semaine, le Stade se retrouvait, hier face à
Ajaccio, devant une nouvelle forteresse à prendre d'assaut. La tâche
s'annonçait même encore un peu plus ardue face à des Corses
à la cage inviolée en trois déplacements : Cannes (0-0),
Louhans (0-2) et Valenciennes (0-1) s'étaient tour à tour cassés
les dents sur la solide défense insulaire.
Mais à la différence
des Sétois, les Ajacciens étaient loin d'être recroquevillés
dans leurs 40 mètres. Ils jouaient, le plus souvent assez long à
destination de l'imposant Libbra, en pointe.
Après sa bonne sortie valenciennoise,
Ribas avait été titularisé en tête de pont, avec Boutal
au soutien et Diané et Petitjean animant les couloirs. Comminges prenait
le flanc droit de la défense.
Particularité du soir, Ladislas
Lozano mariant son fils, c'est Jean-Claude Cloet qui « drivait» une
équipe stadiste qui prenait la direction du jeu. Les premières alertes
résultaient de coups de pied arrêtés. D'abord deux coups francs
de Laquait, de peu à côté (2e) puis capté par Stojanovic
(12e). Puis un de Dambury plus lointain mais... près de surprendre le portier
(23e).
L'alerte la plus chaude était consécutive à un
beau mouvement amorcé par Leroy, relayé par Ribas dont le centre
était repris dans la course par Diané. Mais Stojanovic réalisait
une superbe parade (24e).
Il y avait ensuite un numéro de Diané
sur la droite. Il fallait cette fois une intervention in extremis de Lemasson
devant Boutal (32e).
Ribas
en justicier
Le
bon travail collectif des Rouge et Blanc donnait du fil à retordre à
des Bleus bien organisés. De la tête, Boutal sollicitait Stojanovic
suite à un coup franc de Ribas (38e). Les Bleus rappelaient qu'il fallait
tout de même compter sur eux. Sur un ballon de récupération,
Libbra oubliait Zaaboub et sa frappe était trop écrasée (30e).
Balijon sortait ensuite proprement au pied devant le même Libbra (42e).
Mais
les Rémois allaient être récompensés de leurs généreux
efforts. Suite au cinquième corner, Diané voyait sa reprise contrée
par la main de Wolski. Le penalty qui s'ensuivait était transformé
en force au centre par Ribas (1-0, 43e).
Amara voit double
Ce premier but encaissé hors de leur base par les Corses changeait naturellement
la donne, les obligeant à s'impliquer davantage dans le jeu. Ce qui ne
pouvait que servir les desseins des Stadistes soucieux de faire le break. Ce
qu'ils allaient faire rapidement et brillammdent. Laquait, omniprésent,
récupérait la balle et lançait dans la foulée Diané
sur le côté droit. L'ancien buteur de Roye amusait son défenseur
et plaçait une mine sous la barre malgré l'angle réduit
(2-0, 54e).
Après que Balijon eut fait le nécessaire (envolée) sur
un essai de Zaaboub lancé par Libbra (61e), le virevoltant Amara Diané
enfonçait le clou. Il était au départ de l'action en décalant
Comminges sur la droite. Ce dernier alertait Ribas plein axe. Stojanovic s'interposait
mais Diané avait bien suivi et concluait facilement pour devenir le meilleur
buteur maison avec cette quatrième réalisation (3-0, 63e).
Ravi, le public déclenchait une ola pendant que ses favoris géraient
bien la suite des événements, les Ajacciens ne trouvant pas les
arguments pour contester ce cavalier seul.
Arnaud touché au nez était remplacé par Ongoly (75e). Pour
le reste ce fut une soirée idéale. Reims abordera même en
leader le choc au sommet à Brest la semaine prochaine.
Christophe
HÉBERT
Lundi 15 septembre 2003
Le Stade a franchi un cap
Les
joueurs du Stade ont été gentils avec Jean-Claude Cloet. Ils ne
pouvaient lui offrir match plus facile Ð et agréable Ð à
coacher, en l'absence de Ladislas Lozano, que celui qu'ils ont livré
face à Ajaccio samedi à Delaune (3-0).
Cette neuvième sortie fut sans nul doute la plus aboutie. « Il
faut souligner l'excellente prestation de l'équipe, dans la continuité
des matches précédents. Elle fut très agressive, déterminée,
organisée », juge Jean-Claude Cloet.
Et le précieux adjoint, pour une fois dans la lumière, d'ajouter
: « On s'attendait à un match difficile. Il l'a été
jusqu'à ce qu'on ouvre le score. Il fallait être patient. Avec
Ladislas, nous avions bien préparé cette partie et les joueurs
ont parfaitement su appliquer le plan de jeu ».
Après plusieurs banderilles, sur coups de pied arrêtés et
un joli mouvement collectif conclu par Amara Diané mais stoppé
par le gardien, les Rémois trouvèrent l'ouverture en fin de première
mi-temps. Un penalty amené par Diané et transformé par
Arnaud Ribas (43e).
Le GFCO encaissait là son premier but en quatre déplacements et
se retrouvait dans l'obligation de se découvrir davantage. Ce dont allaient
admirablement profiter des Rémois qui continuèrent de jouer haut
en seconde période. Par deux fois, Diané se retrouva à
la finition. D'abord sur un service de Laquait (54e) puis après un essai
repoussé de Ribas alors qu'il était déjà au départ
de l'action (63e).
« En début de match, cela n'allait pas trop mais mes partenaires
m'ont bien soutenu. J'ai donné le maximum et cela a payé. Mes
deux buts me font plaisir mais je suis surtout heureux pour l'équipe
», explique celui qui devient le meilleur buteur maison (quatre réalisations).
Référence
Au-delà de cette réussite offensive, le gros point positif de
la soirée est que les Rouge et Blanc n'ont pas connu ce coup de moins
bien qu'ils avaient vécu à Delaune notamment face à Pau,
Sannois ou Libourne et ne concédèrent qu'à peine deux ou
trois situations de but à leurs hôtes.
« Cela restera un match référence après celui de
Sète où nous avions déjà le sentiment d'avoir fait
une grosse partie même si cela avait été un peu moins fluide
dans le jeu., estime Stéphane Laquait. Là, il y a tout eu. Nous
avons eu la mainmise sur le jeu pendant 90 minutes. Nous avons progressé
au niveau de la constance. Par moments, la qualité de jeu a même
été très bonne. Le collectif commence à se trouver,
chacun travaille pour l'équipe. Nous sommes encore perfectibles. C'est
nécessaire pour atteindre les objectifs élevés que nous
nous sommes fixés ».
Auteur d'un match plein, l'ancien Castelroussin avoue : « Je suis bien
car j'enchaîne les matches. J'ai envie de jouer et je prends du plaisir
».
Leader au nombre de buts inscrits puisque la différence (+9) est la même
que Brest, le Stade se rendra précisément en Bretagne ce samedi.
Une confrontation intéressante dans ce contexte. S'il n'y aura que trois
points en jeu, s'ajoutera peut-être une petite question de suprématie.
Christophe
HÉBERT