Dimanche 8 janvier 2004

 

Chapeau Amara, bravo les gars

 

Dans les gradins, on en parlait encore de ce 3-0 qui fait encore tâche dans le palmarès stadiste. Plus de cinq mois plus tard, la revanche sportive annoncée par Ladislas Lozano était donc programmée en cette froide et venteuse soirée.
Revêtus d'un inédit maillot bleu nuit emprunté aux Rémois, les Bressans installaient sereinement leur défense à cinq éléments, au milieu de laquelle le capitaine Erceau régnait avec autorité.


Comminges, aïe !
Face à ce bloc défensif positionné très bas, les Rouge et Blanc semblaient fébriles. La transmission de la balle manquait de fluidité et les contres, nombreux en ce début de partie, étaient nettement favorables aux visiteurs plus déterminés.
Louhans, partant de loin, en profitait. Une percée de Vaugeois sur le flanc gauche mettait Comminges sous pression. Le défenseur guadeloupéen accrochait l'attaquant lancé dans la surface. Le penalty était transformé en force par Marchandé (11e).
Ce handicap si tôt concédé avait au moins le mérite de réveiller les ardeurs locales. Bien plus présents physiquement, les Champenois se lançaient enfin à l'assaut de la citadelle jaune et bleu. Sur un troisième corner consécutif tiré par Haddadou, la défense bressanne repoussait vaille que vaille le danger.
Le ballon atterrissait dans les pieds de Barbier dont la reprise du droit, décochée dans les seize mètres, transperçait la ligne adverse (23e). L'arbitre validait cette égalisation en dépit des protestations louhannaises, estimant que la balle n'avait pas franchi la ligne.


Le Grand Prix de Diane
Revenus rapidement au score, les Rémois retrouvaient leur enthousiasme. Sur un centre de Petitjean, la reprise de Dambury méritait mieux que les applaudissements du public (25e). Le Stade tenait sa proie et n'avait pas l'intention de la lâcher.
Cette domination allait se concrétiser lorsque l'incontournable Diané, posté en embuscade au deuxième poteau, poussait dans le but vide un ballon contré de François prolongeant un centre d'Haddadou (32e).
Le neuvième but de l'international ivoirien était le bienvenu, replaçant ainsi son équipe dans le bon sens.
Si, globalement, l'emprise restait stadiste en cette fin de mi-temps, Louhans profitait d'un léger relâchement pour s'offrir deux occasions de revenir au score. Par Mobati, reprenant au-dessus une ouverture de Fabien (43e) et par Rémy dont le tir lobé échouait très près de la transversale du but de Balijon (44e).
Louhans ne souhaitant pas lâcher le morceau, la reprise était tout aussi enlevée. Balijon, sollicité sur deux sorties aériennes, restait sous la menace des rushes de la paire Fabien-Mobati.
De l'autre côté, le danger était symbolisé par un Diané virevoltant comme à son habitude dès que les espaces s'ouvraient devant lui.
Démarqué par une superbe ouverture de Barbier, le « TGV de Roye » s'en allait battre Casagrande après un slalom dans la défense (56e).
Toujours dans les bons coups, Amara-le-terrible se retrouvait encore à point nommé pour pousser dans les filets un ballon mollement renvoyé par Casagrande suite à une reprise de la tête d'Ongoly sur un corner d'Haddadou (70e).
Dans un stade ivre de bonheur, le président Chenut, séduit par la performance d'Amara, lança, euphorique : « C'est le Grand Prix de Diane ».
Le coup du chapeau réussi par l'Ivoirien concrétisait la large domination stadiste. D'autant qu'Haddadou, sur penalty, ajoutait un cinquième but. Boutal, lancé par François, était crocheté dans la surface par Casagrande (87e). Ce dernier, parachevait sa douloureuse soirée par une expulsion. Son compère Marchandé terminant la partie dans la cage.

Gérard Kancel

 


"Vu des Tribunes" : l'actu du Stade - Rédaction-conception : Michel HAMEL