
Arnaud
Ribas : doublure gauche - 21-06-03 -
Attaquant de petit gabarit (1m71 pour le même poids) réputé
pour ses débordements sur l'aile gauche, Arnaud Ribas arrive d'Angoulême.
Ribas
déjà en haut
13
septembre 2003
En
70 minutes à Valenciennes, le Parisien a crevé l'écran.
Le Stade
s'est trouvé un attaquant de percussion qui n'a peur de rien.

De
lui, Ladislas Lozano dit que « c'est une bonne surprise ». Arnaud
Ribas, crâne dégarni et dégaine de cow-boy, auteur d'un match
époustouflant sur la pelouse de Nungesser, a gagné le respect de
son entourage.
« On me l'a présenté comme un milieu gauche,
avoue le coach stadiste, « mais ses qualités de percussion, sa vivacité,
sa prise d'initiatives, son attirance vers le but, me font penser qu'Arnaud est
un véritable attaquant. Dans l'axe, il s'en sort bien, on l'a vu à
Valenciennes. Il est attiré par le but ».
Tout
baigne pour Arnaud. Pas de quoi lui faire perdre la tête. « Tout va
si vite en football », avoue-t-il sereinement.
Arnaud, on vous considère comme un vrai Rémois
?
« Pourtant, avant mon retour en juillet dernier, je n'avais
passé qu'une seule saison ici. Et encore, chez les moins de 15 ans ».
Rappelez-nous votre parcours ?
«
Je suis né à Paris, mais j'ai tout de suite vécu à
Strasbourg. C'est au Racing que j'ai effectué toute ma formation. Lorsque
mon père a été muté professionnellement à Reims,
j'ai évolué au sein des moins de 15 ans, mais la liquidation du
club m'a offert la possibilité de partir. Metz et Nantes me voulaient.
J'ai choisi le club lorrain à cause de mes attaches familiales. J'étais
de la promotion des Proment, Morizot. J'ai fait partie de toutes les sélections
nationales de jeunes aux côtés de Luccin, Christanval. Malheureusement,
alors que je venais de signer mon premier contrat pro (un an), j'ai été
victime d'une rupture des ligaments croisés du genou. Sept mois sans jouer,
ma progression a été stoppée ».
Vous rebondissez alors en National.
«
Philippe Hinschberger que j'avais côtoyé à Metz, m'a convaincu
de le rejoindre à Louhans-Cuiseaux, j'y ai passé une saison. L'équipe
ça allait, mais je n'aimais pas trop la ville. Je suis parti à Angoulême
pour deux saisons. La première a été très bonne, on
termine cinquième après avoir longtemps été en tête.
La seconde fut plus difficile ».
L'occasion d'aller voir ailleurs ?
«
Le discours des dirigeants n'était pas trop clair et je savais que le club
connaissait quelques difficultés sur le plan économique. J'avais
des propositions, mais celle de Reims m'a tout de suite séduit. Les dirigeants
ont été convaincants : le club joue la montée ».
Vous avez eu du mal à vous imposer ?
« J'ai effectué une grosse préparation et mes matches amicaux
étaient satisfaisants. Ensuite, j'ai accusé le coup physiquement
et je me suis blessé à la cheville. Et comme l'équipe marchait
bien. Mais bon, le groupe est costaud, nous avons le potentiel pour viser haut.
C'est le plus important ».
Recueilli par Gérard
Kancel