ANGOULÊME - STADE DE REIMS : 0 - 0
Samedi 8 décembre 2003 - 19e journée du National - Arbitre : Christian Guillard
Diamé a fait sa rentrée en fin de match
après six mois d'absence
Reims Champion d'Automne
mais regroupement général en tête
Usé par les défaites répétées en déplacement, conscient des limites affichées par son équipe hors de ses bases, Ladislas Lozano avait décidé de jouer la prudence en Poitou-Charentes. Et il est revenu d'Angoulême avait ce qu'il était allé chercher : un point. Un petit point, certes pas très glorieux contre l'un des mauvais élèves du championnat, mais qui a le mérite de satisfaire Jean-Pierre Caillot, lassé des douches froides du samedi soir.
Les Rémois virent donc en tête à mi parcours et l'on saura s'en contenter. C'est bien le moins que l'on puisse faire, même si le Stade n'a plus inscrit un seul but à l'extérieur depuis le mois de septembre et sa victoire à Brest. Les Bretons qui, justement, sont éjectés de l'ascenseur pour la Ligue 2 pour la première fois de la saison.
A mi championnat le suspense est entier puisque six équipes se tiennent en 5 points : Reims, Ajaccio, Cannes, Brest, Romorantin et Pau. La dernière ligne droite promet d'être impitoyable.
Réflexions angoumoisines
-
Ce fut un très bon match où il ne manquait que les buts. Et c'est
bien dommage car, avec un peu plus de réussite, on aurait peut-être
pu gagner. Mais, sur l'ensemble du match, le nul est équitable.
- Pour
un leader, Reims ne m'a pas impressionné. Loin de là...
- A
noter une expulsion côté rémois et le très bel arrêt
de Lucas. Il était en face à face et sort une extraordinaire parade.
Une très bonne équipe d'Angoulême avec un jeu aérien
superbe.
AVANT-MATCH
Entre Téléthon et Restos du Coeur
A l'ASAC les joueurs trinquent à l'eau
Elouaari en mai dernier lors du Challenge Duquesne
L'ASAC
est si pauvre que, ce samedi, la collation d'avant-match sera offerte par les
supporters. Voilà qui doit changer la vie des Rémois, Patrice
Lair en tête, qui ont choisi de rejoindre le Poitou-Charentes à
l'intersaison ou un peu après. Même si l'effectif angoumoisin est
très champagnisé, les ex-Stadistes ne devraient cependant pas être
nombreux sur la pelouse : Elouaari est jugé à court de forme, Bouaka
trop juste, tandis que Diamé n'est pas encore autorisé à
jouer.
Gaston
Diamé,
qui
a signé en début de semaine, a finalement été qualifié
in-extremis par la FFF. Fatigué par son déménagement, il
ne sera pas titulaire et s'installera sur le banc de touche, prêt à
enfiler la panoplie de joker au besoin.
Il
n'aurait voulu manquer ce match pour rien au monde. Akim Elouaari, encore rémois
en septembre dernier, effectue son grand retour à Lebon après trois
matches de suspension. Expulsé le 31 octobre à Châtellerault
lors du 6e tour de la coupe de France, l'attaquant avait dans un premier temps
écopé de cinq matches de suspension. C'est donc en appel grâce
à la mansuétude de la Ligue, qu'il peut retrouver plus tôt
que prévu ses coéquipiers et... ses anciens partenaires.
Privé
de rencontres officielles depuis cinq semaines, Akim Elouaari n'a disputé
qu'un match amical face à Trélissac pendant ce laps de temps. Patrice
Lair se demandait donc vendredi s'il devait titulariser son protégé
même si l'entraîneur aura bien du mal à se passer d'un élément
hyper motivé par le contexte spécial de ce match.
Patrice Lair
alignera à coup sur son capitaine Raphaël Camacho dont le retour avait
été différé la semaine dernière. Il devrait
assumer le travail de récupération au milieu de terrain en compagnie
de Gaborit et Maurice. " Du coup je suis contraint de faire des choix. Nabil
Bouaka, même s'il a fait une bonne rentrée à Brest, pourrait
ne pas faire partie du groupe ".
Une déception à coup sur
pour l'autre ancien rémois du groupe. Autre absence, celle-ci certaine,
de Frédérik Clément. Comme à Brest, le milieu de terrain
charentais paierait ces difficultés physiques : " On va jouer face
à de grands gabarits sur un terrain gras. Ce n'est pas fait pour plaire
à Fred ", explique Patrice Lair.
Les
supporters paient la collation
Enfin l'entraîneur hésite
entre Nicolas Durosier, Demon et donc Bouaka pour la seizième place sur
la feuille de match. A ce titre, Patrice Lair s'attendait à devoir négocier
ferme ce luxe avec ses dirigeants, puisque si l'ASAC a semble-t-il brillamment
passé son examen devant la DNCG, le club n'a toujours pas les moyens d'aligner
plus de quatorze joueurs en raison des primes de matches à verser.
En outre, Patrice Lair, devant le refus des dirigeants de proposer une collation
d'avant match, était prêt à mettre la main à la poche.
Heureusement, les supporters ont bon coeur et offriront donc gracieusement la
petite collation aux joueurs. " On continue les économies de bouts
de chandelle ", peste Patrice Lair.
La Charente Libre
Long is the road - Début novembre, un nouveau pas a été franchi dans les relations tendues qu'entretiennent dirigeants et joueurs angoumoisins avec l'annonce par le président Diacono que, dorénavant, les déplacements s'effectueraient le jour même du match. Le divorce est même pas loin d'être consommé. La logique économique avancée par les dirigeants s'oppose au bon sens sportif.
Selon Alban Gaborit, le club ne pourra espérer s'en sortir s'il fonctionne de la sorte : " C'est digne d'un club de niveau amateur. Il n'y a pas d'autre mot. C'est inacceptable. Certains clubs se déplacent en avion on n'en demande pas tant car on est conscient des difficultés financières du club mais ce n'est pas du luxe de partir la veille. Sinon on a qu'à faire du foot loisirs!".
Stéphane Lucas rejoint l'opinion de son coéquipier : " On est tous d'accord pour dire que ce n'est pas possible de continuer comme cela. On ne peut pas se permettre de préparer des matches de ce niveau de cette façon. Au lendemain des déplacements, je suis claqué. Je n'arrive pas à récupérer. Nous avons passé 20 heures dans le car pour aller jouer à Valenciennes. Mais à quelle heure on va nous faire partir pour jouer encore plus loin ? A 4 heures du matin. Le plus simple c'est de ne pas se déplacer, cela fera encore moins de frais et on se concentrera sur les matches à domicile ", ironise le gardien de l'ASAC.
Rémois en charentaises
Elouaari, Bouaka, Lair et le petit dernier... Diamé !
Après
Akim Elouaari et Nabil Bouaka, Gaston Diamé débarque à Angoulême
à la demande de Patrice Lair. Samedi, on sera entre vieilles connaissances
à Lebon mais, cette fois, le G-Di a choisi le côté obscur.
Rien de bien grave pour les Rémois puisqu'il ne sera pas encore autorisé
à jouer.
.
Celui qui est désormais "l'attaquant sénégalais de l'ASAC" a effectué un aller-retour express mardi entre Châteauroux, où il réside encore avec sa famille, et Angoulême afin de parapher son contrat avec le club charentais. Gaston Diamé est ravi à l'idée de retrouver les terrains de National. Ce sera sans doute le 20 décembre prochain lors du déplacement à Wasquehal.
Ca y est, vous avez enfin signé votre contrat avec l'ASAC...
Oui. Et c'est un soulagement. Après révision du contrat on a enfin pu trouver un accord entre nous. Je n'en faisais d'ailleurs pas une histoire d'argent car mon seul souhait était de retrouver un club. J'ai craint un moment que l'affaire ne tombe à l'eau. Le seul problème c'est que je ne serai pas qualifié pour jouer contre Reims samedi. Cela aurait été sympa de débuter à l'ASAC face à mon ancien club. Mais ce n'est pas grave je me rattraperai au match retour.
Vous étiez au chômage depuis le début de la saison. Comment avez-vous vécu cette période difficile ?
Quand on mène une carrière professionnelle, on passe parfois par des moments difficiles. Surtout à l'heure actuelle, les joueurs ne trouvent pas forcément un club. Et c'est d'autant plus dur lorsqu'on revient de blessure comme c'est le cas pour moi. Avec le temps qui s'écoule, on finit par se demander si le téléphone va se remettre à sonner. C'est pour cela que je voulais saisir l'opportunité de jouer ici. Heureusement que j'ai pu bénéficier du soutien de l'UNFP. J'ai mis à profit ce temps libre pour passer des diplômes. J'ai également suivi des stages qui m'ont permis de conserver une bonne forme physique car je n'ai joué que deux matches officiels.
N'avez-vous
pas hésité à rejoindre l'ASAC compte tenu de sa situation
au classement ?
Le principal était de retrouver un club.
Je ne voulais pas rester une saison sans jouer et me retrouver hors circuit en
juin prochain. La situation sportive, je la connais. Je sais également
que le club a quelques soucis financiers et qu'il doit faire attention. Mais je
suis heureux d'avoir signé à Angoulême d'autant que je rejoins
Patrice Lair, Akim Elouaari et Nabil Bouaka que j'ai côtoyés à
Reims. Vous savez que Patrice Lair compte beaucoup sur vous en attaque.
Est ce une pression supplémentaire ?
Non pas du tout. Je suis attaquant. Il est donc normal que l'on me demande de
marquer. C'est peut-être encore plus vrai à l'ASAC puisque le classement
l'exige. Seulement un joueur ne change pas un effectif, ni le jeu ni l'ambiance
dans le vestiaire. Il n'y aura pas de miracles. J'espère juste acquérir
le plus rapidement possible une complémentarité avec mes coéquipiers
pour deviner leurs intentions. C'est ce qui amènera les buts. Mais j'ai
faim de jeu.
La Charente Libre
Arbitraire
- "Bravo pour votre article sur un
arbitre qui tire sur l'ambulance ! Accorder le penalty qu'il a accordé
hier soir pour Amiens contre Rouen est scandaleux, honteux. Se rend-il compte
du mal qu'il fait en favorisant des gros contre des petits ? La frustration est
énorme. Rouen n'avait pas besoin de cela !" Michel
Quentin (Rouen).
Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL |