STADE DE REIMS -ANGOULËME : 3-2

Vendredi 14 mai 2004 - 37e journée du National - Arbitre : Cédric Cotrel

Diané 22e, Laquait 31e, Ribas 40e pour REIMS

Elouaari 26e, Savidan 58e pour ANGOULÊME

 

 

Sportivement correct


L'armada pyrotechnique des Ultrem : le seul moment un peu trash de la soirée.

 

 

Une rencontre au petit trot, des néo supporters par l'odeur de L2 alléchés, un ministre qui brigue la mairie et un maire qui brigue un nouveau mandat dans les tribunes, des joueurs et un staff qui s'attardent gentiment sur le terrain après le match pour saluer le public, une réception polie à l'hôtel de ville agrémentée d'un salut à la poignée d'irréductibles massée sous le balcon, une fin de nuit sur invitation chez un sponsor, "Le Multicolore"... Autrement dit, à peu près la même chose qu'il y a deux saisons mais sans ce pincement au coeur et cette ferveur qui faisaient la différence. Somme toute, du sportivement et du politiquement correct sur un air de déjà vu.

 

Une nouvelle vie

pour David François

 

David François et Olivier Létang quittent le groupe. Olivier Tingry s'oriente vers le métier de kiné... Une page se tourne au Stade. Même l'annonce du départ de Christophe Chenut n'est pas une révélation en soi... mais elle n'a pas non plus le don de réjouir les supporters, conscients que le Stade vient de perdre sa "haute autorité". A l'inverse, j'en connais un qui va être diablement content de jeter au barbecue le qualificatif en forme de suffixe qu'il commençait à traîner comme un boulet, car celui qui "marne" depuis des mois c'est tout de même lui. Il était temps que ça se concrétise au tableau d'affichage. Fini le boulet ! Au charbon de bois maintenant !

 

 

 


La montée, ça fait mal !

 

 

Elouaari, Diamé : le retour
"Le" fan de Létang



23h30 : Amara Diané au balcon de l'hôtel de ville.


   clic sur le bandeau pour revivre la nuit du 8 mai 2004     

 

 

 

Prochain et dernier adversaire du Stade en National

Pau a déjà la tête ailleurs

"Redonnez une dignité à ce maillot", clamaient les Ultrem le 2 août dernier lors de la réception de Pau en ouverture de championnat. Lozano n'a pas apprécié qu'on lui mette la pression mais s'est exécuté. Dix mois plus tard, le maillot du Stade a retrouvé des couleurs. Il va maintenant falloir veiller à ce qu'elles ne se délavent pas.


La semaine dernière, le directeur général du Pau FC, Joël Lopez, annonçait de nouvelles ambitions pour le Pau FC et notamment l' association avec un club de Ligue 1. «Les contours de ce projet novateur seront présentés publiquement, dans une quinzaine de jours», précisait Joël Lopez.
La venue de Reims le 22 mai, au Stade du Hameau, serait mise ainsi à profit pour une fin de saison en apothéose au niveau sportif et elle constituerait un vecteur de communication idéal pour l'annonce d'un nouvel essor du Pau FC, après six saisons en National. Il s'agirait d'un projet de club, cher à l'entraîneur Jean-Marc qui est partie prenante dans cette construction : «eureusement que j'ai gardé quelques amis, en Ligue 1», précisait-il samedi soir, sans dévoiler lui non plus, le nom du futur prestigieux partenaire.
Tous les regards, du coup, se tournent vers Lille, entraîné par l'autre ancien Monégasque, Claude Puel. Plans de pré-formation et de post-formation (prêt de futurs pros par exemple) seraient les piliers d'une telle association. Mais au-delà des accords qui pourraient être signés avec un club de Ligue 1, c'est localement qu'il faut aussi porter les efforts : «On a besoin de faire des progrès dans les structures du club et dans la qualité des installations, pour permettre aux jeunes de s'épanouir, martèle Ferratge. Nantes et Auxerre n'ont pas commencé autrement, pour devenir les premiers clubs formateurs de France. «Ce projet sportif ambitieux devrait s'accompagner, selon Joël Lopez, du concours déterminant de la municipalité de Pau, avec la construction du nouveau stade pour le football.

Un projet et des hommes. Mais tout n'avancera pas à la même vitesse. Par qui sera conduite la première étape, avec un club de Ligue 1? Le président Jacques Le Couadou ne cache plus, depuis quelques temps déjà, son intention de passer la main. Le club prépare-t-il aussi, cette succession, avec l' arrivée d'un nouvel actionnaire ? Ca bouge aussi de ce côté-là : « Il y a deux ou trois dossiers sérieux, avec étude et discussion. On en saura davantage dans dix jours », précise-t-on, au plus haut niveau.
Enfin Jean-Marc Ferratge sera-t-il le prochain entraîneur ? «Il n'y a rien de fait, répond l'intéressé, mais sa forte implication dans le dossier permet de penser qu'il pourrait y trouver sa place. Sauf si un nouvel homme fort arrive avec son staff, ce qui explique aussi ces temps d'incertitude.
Restent les joueurs. Ils attendent eux aussi d'en savoir davantage, dans les prochains jours. Le seul à être rassuré, c'est le gardien Jacky Leglib qui avait signé un contrat de deux ans à son arrivée, en novembre 2003. D'autres vont être sollicités pour constituer le noyau dur du groupe. Mais dans ce contexte de reprise du club, il est aussi important qu'il y ait le moins de contraintes possibles, pour réussir, des deux côtés, une bonne transaction. Du coup, les contrats attendront encore un peu...

Le match aller

 

 

 

L'AVANT-MATCH

La fête sera Rouge & Blanche !

Le Brestois Laurent David qui se joue de l'ancien Rémois Nabil Bouaka.

Ce vendredi soir, dans un stade Delaune archi comble les Stadistes fêteront leur accession face à une équipe charentaise à la dérive. Ironie du sort : comme à Beauvais samedi dernier, une victoire rémoise condamnera l'adversaire du soir à la relégation.

Et ce n'est pas n'importe quelle équipe puisqu'elle a compté jusqu'à quatre anciens Rémois dans ses rangs cette saison : Patrice Lair (entraîneur décrié), Gaston Diamé (buteur pris en grippe par le public), Hakim Elouaari (qui a débuté la saison en Champagne) et Nabil Bouaka. Seuls les deux derniers fouleront la pelouse de Delaune.

 

 

 

 

 

L'ASAC doit fuir la défaite au milieu de la fête rémoise

 

Cette fois, l'ASAC n'a plus d'alternative: elle doit s'imposer ce soir à Reims, qui fête sa montée en Ligue 2, pour ne pas sceller sa descente en CFA.

 

C'est le soir où les Athéniens s'atteignirent. Le soir où l'ASAC conserve un -maigre- espoir de se maintenir en National en s'imposant sur la pelouse de Reims, le leader; ou celui de la descente en CFA en cas de nul, et fortiori de défaite. Pendant quatre-vingt-dix minutes, les Angoumoisins vont devoir évacuer tous leurs soucis accumulés depuis le début de saison pour tout donner. Une bataille ultime à la vie à la mort. « Mathématiquement, ce n'est pas encore fini. On se battra jusqu'au bout!» , promet une dernière fois Eric Guérit, relayant l'état d'esprit qui anime son groupe depuis des semaines, et encore plus vrai après la terrible gifle encaissée samedi dernier après la victoire de Brest (2-1) à Lebon.

Pour ce dernier défi de la saison, l'ASAC retrouve son gardien Stéphane Lucas, écarté des terrains pendant six semaines suite à sa fracture de la main. Un retour qui ne sera pas de trop dans un stade Auguste-Delaune qui fera le plein avec 8.000 spectateurs -pas plus car l'enceinte est en travaux- venus fêter l'accession des Rémois en Ligue 2, acquise le week-end dernier au bénéfice d'un succès 2-1 à Beauvais.

 

Sous les yeux de Patrice Lair

Depuis lundi, les 2.000 tee-shirts «Le Retour en Ligue 2» floqués pour l'occasion se sont arrachés comme des petits pains. Avec une obsession dans toutes les têtes : finir la saison champion de National devant Brest et entrer dans l'histoire en devenant l'unique équipe invaincue à domicile en 2003-2004, Ligue 1, Ligue 2 et National confondus.

Les hommes de Ladislas Lozano, l'homme du parcours du Petit Poucet calaisien lors de la Coupe de France 2000, n'ont donc pas l'intention de laisser filer leurs deux dernières rencontres. Et d'offrir une dernière bouffée d'espoir à l'ASAC. «Le titre de National est le seul qui manque au club» , rappelait cette semaine dans France Football Jean-Pierre Caillot, le président délégué du Stade de Reims.

Autant dire qu'Arnaud Ribas ne fera pas de sentiment face à ses anciens coéquipiers. Surtout que sur le coup de 23 heures, joueurs, dirigeants et supporters sont attendus à l'hôtel de ville pour le coup d'envoi d'une nuit de folie. Pour tenter de gâcher un peu la fête, Eric Guérit a reconduit dans sa presque intégralité le groupe tombé avec les honneurs devant Brest.

Seule modification, les sorties de Journot et Bottelin au profit de Lucas et Durosier, de retour de suspension. Messac, malheureux samedi dernier contre les Bretons, est également du voyage. Côté champenois, Lozano devra faire sans son stoppeur Barbier (adducteurs), Doukantié (début de pubalgie), Dambury (genou) ni Petitjean (cheville).

Quatre cadres de l'équipe dont les absences ne devraient pas forcément nuire au rendement d'une formation évoluant sur un petit nuage, à l'image de son buteur Amara Diané -deuxième meilleur réalisateur du National avec 16 buts-, auteur du doublé synonyme d'accession samedi dernier à Beauvais.

Arrivés hier après-midi à Reims, les coéquipiers d'Hervé Milazzo se sont entraînés dans la foulée, avant de recevoir à leur hôtel la visite de leur ancien entraîneur rémois Patrice Lair. «Cela me fait plaisir d'aller les saluer, même si je sais que quelques-uns ne seront pas forcément très contents de me revoir» , indiquait-il en début de semaine. Ce soir, Patrice Lair sera bien évidemment à Auguste-Delaune. À défaut d'être assis sur le banc, il sera en tribune de presse en qualité de consultant de France Bleu Champagne. En parfait connaisseur des deux clubs, aux destins diamétralement opposés en ce mois de mai.
François GOUBAULT

 

Le match aller

 


Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL

www.reimsvdt.com