STADE DE REIMS - DIJON : 2-0

Vendredi 16 avril 2004 - 33e journée du National - Arbitre : Yves Brizou

Amara DIANÉ 25e, 75e

 

 

L'union sacrée

 

photo JB-P

Reims - Place d'Erlon - 00h30. Jean-Pierre Caillot, qui vient de débarquer au "Grand Café" à la tête de ses troupes, est aux anges. Et pour cause ! Dans quelques années l'histoire retiendra peut-être qu'en ce 16 avril 2004 le Stade a posé la pierre angulaire de son renouveau, deux ans après en avoir jeté les bases à l'occasion d'un autre Reims-Dijon. lire

 

Jean-Louis Schneiter - Monique Nassau

Au-delà de la rencontre elle-même, soldée par un sursaut de l'équipe qui fait plaisir à voir, ce Reims-Dijon a aussi été l'occasion pour le maire de Reims de matérialiser son engagement en faveur du football, en se rendant à Delaune... pour la première fois depuis le Reims-Bastia du 10 mars 2001 (huitième de finale de la Coupe de France). Accompagné de Monique Nassau (et marqué à la culotte par Renaud Dutreil), Jean-Louis Schneiter n'avait rien négligé pour que l'événement ait valeur de symbole. Pas même de se doter d'une écharpe du club ! Monique Nassau, quant à elle, avait opté pour celle du KRB...

Dans une brochure distribuée à l'entrée du stade, le maire de Reims expliquait en préambule : "Le football est cher au coeur des Rémois. Voilà pourquoi la reconstruction du stade Auguste-Delaune est pour Jean-Louis Schneiter une priorité municipale". Une profession de foi à laquelle Jean-Pierre Caillot répondait un peu plus loin sous la forme d'un petit clin d'oeil aux supporters... dont la mobilisation a sans doute été déterminante.

Désormais, le président (délégué) va à nouveau pouvoir se laisser aller à son péché mignon : l'annonce "officielle" de l'accession du Stade en L2. JPC piaffe d'impatience et a d'ores et déjà promis d'organiser un barbecue géant pour les supporters ("Les forumistes" ) dès que la montée serait acquise. Curieux tout de même comme ce Reims-Dijon jugé "quasiment sans importance" est subitement devenu "capital" après la victoire. Entre nous (et histoire de griller JPC) on peut vous le dire : Reims est en L2... au moins pour quelques jours car, comme le remarque Jean-Pierre Caillot avec son bon sens coutumier : "A quoi servirait de battre Dijon si on s'incline après à Bourg-Péronnas ?".

Désolé pour la chute... mais il faut bien que quelqu'un vous aide à remettre les pieds sur terre, sinon c'est encore Arnaud Balijon qui va devoir se coller tout le boulot.

 

 



Monique Nassau, adjointe aux sports de la ville de Reims.

 

"Réalisme"
par Emmanuel Bibault

17/04/04 – Les quelques 7000 personnes présentes lors de Reims-Dijon ont assisté à une partie assez intrigante. En fait, on peut se demander si les Rémois l’ont emporté en mystifiant tactiquement l’équipe de Rudi Garcia, ou si les Dijonnais se sont enferrés eux-mêmes dans le piège.

Le match fourni par les Bourguignons ressemble finalement à ces rencontres que le Stade croyait maîtriser à l’extérieur, avant de se faire piéger en contre-attaque. Dijon a fourni un jeu collectif supérieur, basé sur des passes courtes en milieu de terrain. Mais dès que cette équipe approchait de la zone de vérité, son jeu se faisait moins académique.

 

Diané : deux buts...

mais toujours le frein à main.

 

Ainsi, les arrières latéraux rémois, tels des sangsues, avaient pour consigne de rester assez haut lors des phases offensives adverses, le danger venant notamment du numéro 11 Laurent, virevoltant lors des deux précédentes confrontations. Résultat : les Dijonnais ne parvinrent que rarement à déborder et ne purent s’en remettre qu’à de longs centres depuis la ligne de touche, sur lesquels Dambury et Balijon s’imposèrent sans difficulté.

L’équipe de Reims a donc piégé Dijon comme elle s’est faite piéger si souvent à l’extérieur. Néanmoins, la tactique rémoise n’était pas sans risque. Ainsi, l’absence totale de pressing des attaquants et milieux offensifs (excepté l’excellent Dossevi puis Ribas en fin de match) aurait pu coûter cher car elle permettait aux Dijonnais d’armer tranquillement de longs ballons vers la surface. Heureusement, là encore, les Rémois ont répondu présent dans le domaine aérien. Et finalement, ce manque de pressing a permis d’ « aspirer » une équipe bourguignonne stérile, et de mettre en place des contre-attaques.

 

Houche-Lozano :

ils s'aiment comme des fous.

 

Il n’est pas déplaisant d’avoir vu, pour une fois, un Reims version « bleu de chauffe » gagner tactiquement un match face à une équipe plus vive mais inefficace (malgré la deuxième attaque du National). C’est à la victoire d’un groupe solidaire que nous avons assisté vendredi. Il n’est donc pas forcément mérité de faire ressortir tel ou tel joueur de ce groupe, même l’auteur des 2 buts, Diané. L’ex-joueur de Roye a su mettre à profit le travail des Dossevi et autres Laquait, mais a encore montré un trop grand individualisme et une grosse carence dans les duels.

Il faudrait également mettre en œuvre en-dehors du terrain le réalisme aperçu vendredi sur la pelouse. Alors que la presse locale s’enflamme à nouveau en voyant déjà le stade en Ligue 2, la prudence semble de mise si l’on ne veut pas renouveler les erreurs du passé récent. Le quatrième au classement ne pouvant plus atteindre la fameuse barre des 70 points, on peut penser que Reims est à 3 petites victoires de l’accession. Mais comme le dit Arsène Wenger dans une phrase adressée parfois à ses joueurs : « nous avons fait le plus dur ; reste maintenant le plus difficile »… E.B.

 


Fil de match

Quelques temps fort d'un match où il ne faut pas se fier aux apparences. Amara Diané a inscrit deux buts mais, contrairement à Dossevi, ne s'est pas montré très combatif, notamment dans les duels aériens et la récupération de balle. Pour deux gestes d'humeur, l'attaquant rémois a hérité de deux cartons jaunes matérialisés par un rouge. Il ne sera pas du déplacement à Bourg-Peronnas.

1e - Thomas Dossevi profite d'une mésentente entre les défenseurs bourguignons, mais il heurte le gardien venu à sa rencontre.
4e - C'est peut-être le tournant du match : lob astucieux d'Heitzmann qui frôle la barre transvrsale d'Arnaud Balijon.
25e - Récupération de Laquait en milieu de terrain, relais avec Diané et passe en profondeur pour Dossevi qui s'onfitre dans la surface et arme sa frappe. Le ballon est repoussé mais finit sa course dans les pieds de Diané qui n'a plus qu'à le pousser dans le but vide.

44e - Diané se la joue perso et oublie Petitjean, seul aux 6 mètres. Résultat : le Stade rate la balle de KO.

75e - Diané hérite d'un caviat délivré par l'excellent Laquait et signe le deuxième but de la rencontre.

Sont a créditer d'un très bon match : Dossevi, Laquait, Dambury, Louiron et... l'impérial Balijon.

 

 

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L'analyse du match

 

 

Le document distribué par la Ville à l'entrée du stade

 

La manif du 13 mars 2004

Prochaine étapes des travaux au stade Auguste-Delaune :

la reconstruction

 

Le football est cher au coeur des Rémois. Voilà pourquoi la reconstruction du stade Auguste-Delaune est pour jean-Louis Schneiter une priorité municipale. Le Maire de Reims rappelle son engagement et confirme le déroulement de la procédure.

 

Que représente pour vous cette reconstruction ?

JLS - C'est d'abord le souhait des Rémois. C'est aussi l'une de mes priorités et un engagement fort : oui, sur l'emplacement où a brillé une équipe légendaire, un stade de 22.000 places assises et couvertes va être réalisé.

Concrètement, à quelle échéance ?

JLS - A partir de cette année avec livraison pour fin 2007.

Beaucoup ont exprimé leur impatience...

JLS - Je les comprends mais nous avons fait avancer les choses. La reconstruction a été précédée par de premiers travaux de mise en sécurité puis des travaux d'accessibilité en L2 permettant la poursuite de matches à Reims. Tout comme au football, il nous a fallu respecter des règles, celles des marchés publics.

Un premier appel d'offres infructueux...

JLS - Nous avons subi des aléas. J'ai voulu que les procédures soient accélérées et la Ville e Reims a aussitôt relancé une consultation des entreprises. Concrètement, un nouveau phasage va nous permettre une meilleure maîtrise des coûts et des délais de réalisation.

Les entreprises ont-elles été choisies ?

JLS - Oui. Elles ont été désigniées par la Commission d'Appels d'Offres du 5 avril. Ce choix, dès le lendemain, a été ratifié par le Conseil Municipal.

Parlons dates. A quand le début de la reconstruction proprement dite ?

JLS - La reconstruction entrera dans les faits dès la fin du mois de mai 2004, à l'issue de la saison du club.

Le club peut-il se sentir rassuré ?

JLS - A Reims, le foot on y tient. Ma volonté de soutenir le club s'exprime aussi par un soutien technique et financier à la S.A.S.P. (Société Anonyme Sportive Professionnelle) qui s'occupe de la gestion de l'équipe 1 et à l'associatoion qui gère et encadre les autres équipes, dont l'école de football.

Le Conseil Municipal vient également de décider de la construction d'une plaine d'entraînement au stade des Thiolettes. Cette opération représente un coût de 500.000 euros.

 

 

Le CSR "satisfait mais vigilant"

Le Collectif des Supporters Rémois (CSR) ne peut que se réjouir de la décision prise lors du conseil municipal du 6 avril 2004. Les membres du collectif remercient toutes les personnes qui les ont aidés dans leur démarche. L’action du CSR a sans doute pesé pour faire prendre conscience à nos élus de l’urgence de la situation.
Le CSR tient à rappeler que, contrairement à ce qu’a suggéré M. Schneiter lors du conseil municipal, le collectif n’a pas pour but de promouvoir la reconstruction à l’extérieur plutôt que sur le site actuel. Il s’agissait seulement d’ouvrir le débat pour que toutes les solutions soient envisagées.
Néanmoins, l’action du CSR ne devrait pas s’arrêter là, puisque plusieurs points demeurent à ce jour non réglés :
- la LFP n’a toujours pas confirmé par écrit l’octroi d’une dérogation en cas d’accession en Ligue 2.
- le tribunal administratif ne devrait pas se prononcer avant fin 2005 sur le dossier Delaune. Que compte faire la mairie pour convaincre la préfecture que le nombre de places de stationnement sera suffisant ? Que faire si le tribunal donne raison à la préfecture ?
- enfin, le CSR portera une attention toute particulière à la date de fin des travaux. Nous espérons que le calendrier sera respecté.
Le CSR constate donc avec satisfaction l’avancement de ce dossier, mais reste vigilant et continuera de mettre en évidence les éventuels problèmes qui pourraient survenir. Le collectif restera fidèle à sa ligne de conduite, qui exclut toute considération politique.
Reste également à espérer que les efforts de tous (municipalité, club, personnalités, pétitionnaires…) soient confortés par une accession sportive en Ligue 2 dès cette saison.
Le CSR

 

Jean-Louis Schneiter, Monique Nassau, Renaud Dutreil.

 

JLS

 

 

 

Ils se sont "régalés"

Extrait de L'Union du 17 avril 2004

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Ladislas LOZANO : « C'était un match qu'il fallait gagner et nous avons su donner les bonnes réponses aux questions que nous a posé Dijon. On avait décidé d'accepter la domination adverse et de saisir toutes les occasions pour piéger notre adversaire. Mission remplie grâce à une grande efficacité offensive et défensive. Il nous reste 5 matches à jouer et il va falloir répéter les efforts comme ce soir. Nous étions dans de bonnes dispositions mentales pour gagner ce match ».


Jean-Pierre CAILLOT : « Ca va mieux. Les garçons ont su répondre présent. Nous nous étions dit des choses et cela s'est traduit sur la pelouse. Nous voulions des combattants, des guerriers. Les garçons ont été sérieux contre une bonne équipe de Dijon.
Maintenant, à chaque match suffit sa peine. Les joueurs ont toujours été concentrés et ils devront faire preuve de la même motivation à Bourg-Péronnas. »


Rudi GARCIA : « C'était un match important, le premier de six épisodes. Nous l'avons mal négocié mais les cinq autres seront aussi décisifs. Il nous a manqués du réalisme, devant le but comme sur l'ouverture du score où Reims bénéficie des contres favorables.
Je suis fier de mes garçons qui ont tout donné. J'ai vu des choses fortes au niveau du jeu. Personne n'a triché et, dans les vestiaires, ils avaient déjà tous hâte à samedi et à la réception de Cherbourg pour rebondir. »


Claude DAMBURY : « J'ai fait un bon match ? Merci. Libéro, vous savez, c'est mon poste. J'ai fait toute ma carrière à ce poste. Ce soir, je me suis régalé, notamment sur les ballons en profondeur et les ballons aériens, tout en m'appliquant à bien soigner ma relance.
Pour la montée, c'est bien parti. Je pense qu'il faut attendre le résultat de Brest-Ajaccio pour y voir plus clair ».


Thomas DOSSEVI : « On avait décidé de tout miser sur la vitesse. Je pense avoir apporté quelque chose sur le flanc droit. J'avais vraiment envie de jouer ce match après 15 jours d'arrêt. D'ailleurs, le staff médical ne souhaitait pas prendre de risque me concernant. Avec 4 points d'avance à 5 journées de la fin, nous avons notre destin entre nos mains. Maintenant, il s'agit d'être aussi performant à l'extérieur ».


Amara DIANÉ : « Si on prend les points nécessaires lors des prochains matches, ce sera bon. Concernant mon carton rouge, je pense que l'arbitre a été trop sévère. Il a gâché la fête. Mais le principal reste la victoire et je pense que nous avons pris une bonne option pour la suite ».


Allann PETITJEAN : « Cette victoire constitue un gros soulagement. Nous avions à cœur de renouer avec elle. Il fallait stopper la spirale négative dans laquelle nous étions. Nous avons mis de l'agressivité dans les duels, ce qui nous manquait depuis quelque temps. Cela peut faire du bien de prendre des claques. Nous avons su repartir et prouver que ce n'était qu'un passage à vide comme d'autres équipes en ont connu. Dès samedi, il conviendra de démontrer que ce n'est pas qu'un feu de paille. Le succès sur Dijon doit être bonifié à Bourg-Péronnas. Avec le même état d'esprit, nous devons être en mesure de ramener quelque chose. »


Moke KAJIMA : « Nous avons peut-être été trop joueurs. Nous monopolisons le ballon mais c'est Reims qui prend les trois points. Je pense qu'il y avait la place pour un résultat. Le lob de Sébastien Heitzmann est le tournant de la partie. S'il est au fond c'est un autre match. C'est comme cela. J'ai, de toute façon, été heureux de revenir à Reims. Il y avait même une banderole pour moi. »
Recueillis par G.K. et Ph.L.

 

 

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Aérodromes à mouches
Fan de Kopa
Franck & les Red Girls
clap clap - Ambiance Méano
Fan des années 80
Scène de folie ordinaire
El Gringo
Baba, dit "La moquette"
Gaypride

 

BREST -
BOURG-PERONNAS
1-0
CANNES -
LIBOURNE
1-0
LOUHANS -
PAU
3-0
ROMORANTIN -
WASQUEHAL
0-0

 

 

 

 

L'AVANT-MATCH

 

Heitzmann : "On vient pour gagner"

 

"Certains se sont vus trop beaux"

 

 

Le jeune gardien du Stade de Reims, très en vue lors des deux précédents matches contre Dijon cette saison, fait le point sur son équipe, en perte de vitesse actuellement, mais qui n'a pas abdiqué.

 

- Arnaud, qu'arrive-t-il à Reims ?

« Ca fait quatre matches que nous subissons des revers assez importants. Ce n'est pas à cause d'un manque de réussite, mais parce que nos prestations ont été mauvaises. Nous n'avons plus aucune efficacité offensive. Nous sommes retombés dans nos travers de début de saison à l'extérieur. Nous n'arrivons pas à développer notre jeu et nous sommes pressés même par les petites équipes. C'est nous qui nous faisons bouger ! Nous avons gravi quasiment toutes les marches et nous sommes en train de nous écrouler alors qu'il n'en reste que quelques-unes. »


- Comment expliquer cette métamorphose dans le mauvais sens ?
« Je crois que le match contre Brest, qui était de très haut niveau et que nous avons gagné sur le fil du rasoir, nous a fait plus de mal que de bien. Nous avions alors huit points d'avance sur le quatrième et certains se sont vus trop beaux. Nous nous sentions costauds, à l'aise, et nous n'avons sans doute pas abordé les matches suivants de la même manière que celui de Brest. Actuellement, certains joueurs se voient déjà en Ligue 2 et s'intéressent plus à ce qu'ils feront la saison prochaine qu'au présent

 

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Jean-Pierre Caillot, on a évoqué des dissensions au sein du groupe - «C'est complètement faux. L'état d'esprit est excellent. Jeudi dernier, avant le déplacement de Tours, j'ai parlé aux joueurs. Je les ai trouvés très concernés, toujours concentrés sur l'objectif. Ils savent qu'ils jouent aussi leur carrière cette saison et leurs intérêts rejoignent les nôtres». L'Union du 15 avril 2004

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- Etes-vous également victime de la pression à l'approche de l'échéance finale ?
«En août, au moment de la reprise du championnat, le président nous a dit que toute autre chose que la montée était inenvisageable pour le club. Il est clair qu'il y a de la pression. Nous avions bien su la gérer jusqu'ici, mais nous n'arrivons pas à donner le dernier coup de reins. Faire partie de ce club mythique, c'est magnifique. Nous tournons à 5 000 spectateurs de moyenne et c'est bien de sentir derrière soi un fort soutien populaire, mais cela engendre forcément une pression supplémentaire.»


- Comment comptez-vous redresser la barre ?
« Nous avons beaucoup discuté, entre joueurs et avec le staff. Maintenant, il faut essayer de répercuter tout ça sur le terrain. Il faut une prise de conscience collective. Personnellement, je pense que la venue de Dijon tombe bien car nous avons souvent bien géré les confrontations avec nos rivaux directs. Ce sera une affiche entre le premier et le deuxième, le stade sera plein et le match sera quasiment couperet pour nous. J'espère que ça remobilisera certains. »


- Mais Dijon n'est-il pas votre bête noire ?
« En championnat, ils nous battent 1-0 sur une frappe déviée sans s'être montrés très supérieurs à nous. En coupe, l'élimination était particulière puisque nous ratons un penalty et que nous nous inclinons lors des tirs au but. Je sais que certains vont dire jamais deux sans trois, mais nous allons tout faire pour que ce ne soit pas le cas. Nous aurons un gros esprit de revanche, mais plus par rapport à nos dernières prestations que par rapport à Dijon. Ce qui compte, c'est de retrouver notre niveau et de prendre les points pour aller en L2. Tout est là pour monter. Si nous n'y arrivons pas, c'est que nous ne l'aurons pas mérité. »


- Personnellement, vous restez sur un épisode assez particulier contre Dijon en coupe avec cette sortie à une minute de la séance des tirs au but. Comment l'avez-vous vécu ?
« Ca m'a fait mal parce que j'étais vraiment dans mon match. Je sentais que j'avais pris le pas sur les attaquants dijonnais. C'était donc frustrant de ne pas vivre un moment aussi fort qu'une séance de tirs au but. C'était le choix de l'entraîneur, je le respecte et j'ai bien digéré tout ça depuis. »

 

La goavexation lozanesque de Dijon :

auteur d'un match admirable, Arnaud Balijon

avait été remplacé pour la séance des tirs au but.

 

- Au point de faire échec vendredi à votre ex-coéquipier Sébastien Heitzmann, meilleur buteur du National ?
« Seb fait une super saison. Je me renseigne après chaque journée pour savoir s'il a marqué et je suis très content pour lui. C'est un avant-centre solide, qui joue aussi bien dos au but que face à la cage et qui n'a peur de personne dans les duels. Quand un gars a marqué vingt buts, ce serait mentir que de dire qu'on ne va pas faire attention à lui, mais c'est surtout le collectif de Dijon qui est très fort. Lors des deux matches que nous avons déjà disputés, j'ai ressenti une équipe très costaude. » Philippe CROLY-LABOURDETTE

 

 

Le match aller     La Coupe de France

 

 

Le groupe rémois - Balijon, Tingry ; Comminges, Doukantie, Barbier, Leroy, Dambury, Létang, Laquait, Boutal, Ribas, Dossevi, Petitjean, Moukila, Diané, Louiron, Oliveras. Absences : Haddadou, Arnaud, François (suspendus), Ongoly (cuisse). Rentrées : Létang (retour de maladie), Dossevi (retour de blessure mollet), Comminges (retour suspension).

 

 

 

N'oublions pas Moké !

 

En Coupe, l'ancien rémois était venu saluer les supporters, une écharpe rouge et blanche autour du cou et le visage en larmes.

 

« Je remercie mon Dieu parce que je sais que, si nous en sommes là, c'est grâce à lui. » Chrétien fervent, Moké Kajima, le latéral dijonnais, va tous les jours à l'église. Mais les manifestations de sa foi ne s'arrêtent pas là. Avant chaque match, il déverse ainsi une petite fiole d'eau bénite au centre du terrain. Souvent, dans l'infirmerie où les joueurs se font masser, il récite des prières à voie haute. Sur le terrain, il lui arrive aussi d'implorer Dieu tout fort, puis de le remercier aussi publiquement, comme lors du penalty détourné en championnat contre Reims par Barel Mouko, autre pratiquant.

En larmes sur la piste au moment du tour d'honneur, Moké voyait dans l'exploit des siens la preuve d'une intervention divine : «Dieu est toujours avec nous, il aime les petits et il nous a donné la gloire. Ca prouve qu'il n'y a pas que du matérialisme dans le foot. Cette foi va nous amener en Ligue 2. La grâce est avec nous.» Et l'ancien Rémois espère bien entraîner ses nouveaux coéquipiers sur cette voie : "Avec tout ce qu'ils ont vu dans les matches, je suis persuadé qu'ils ont une forme de foi." (Extrait du Bien Public du 11 février 2004)