STADE DE REIMS - LOUHANS-CUISEAUX : 5-1
Samedi 7 février 2004 - 24e journée du National - Arbitre : Pierre Tavelet
Barbier 20e - Diané 31e, 55e, 71e - Haddadou (sp) 85e pour REIMS
Marchandé (sp) 9e pour LOUHANS
DELAUNE
Lozano
allegro et
moderato
l'u
De feu !
LE
BUT PAR BUT
l'u
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On s'attendait à une soirée brûlante. C'est une nuit de feu que nous ont offert les pyromanes rémois. 5 buts dont un hat-trick du désormais très convoité Amara Diané et un football de toute beauté, le plus souvent à une touche de balle.
Pourtant, l'entame de match avait été délicate avec un but encaissé quasiment d'entrée de jeu à la suite d'un corner dit "à la rémoise" qui - comme souvent - s'était retourné contre ses auteurs, piégés en contre. Une manière peut-être de ménager une part de suspense face à des Louhannais que l'on savait précuits, et qui ont fini la soirée complètement "carbo" à force d'être chauffés à blanc par un Diané "chaud-bouillant", dont on se demande parfois s'il n'est pas tout droit sorti d'une Playstation.
Il serait cependant bien réducteur de ne pas associer tous les joueurs rémois (Haddadou le talentueux, Barbier l'irréprochable, François l'ancien...) à ce qui fut véritablement du grand spectacle. Pourtant peu sollicité, Arnaud Balijon lui-même a tenu à faire le show en nous gratifiant d'un superbe plongeon à côté de la cible. Du meilleur effet ! Messieurs les joueurs, refaites nous la même chose mercredi à Dijon (où Tingry devrait être titulaire) et l'on vous érige une statue devant le nouveau stade. Parole d'élu rémois !
Une "déculottée"
Cinq
buts à un, allons donc, c'est ce que l'on est en droit d'appeler une sévère
"déculottée !"... Bref, Louhans-Cuiseaux a su faire illusion
durant les vingt premières minutes après avoir fourni comme nous
l'a confié dimanche matin Sylvain Matrisciano une très bonne entame
de match avec ce penalty réussi dès la 11e minute par Sébastien
Marchandé.
Malencontreusement, sur la faute commise par le défenseur
rémois Comminges, Sébastien Vaugeois victime d'une luxation achromio-claviculaire
fut contraint de quitter ses camarades, ce qui, bien évidemment déstablisa
un ensemble, lequel pourtant d'emblée avait su inquiéter le leader
Rémois. Or, les choses se précipitèrent, car, après
une faute sur Casagrande non sanctionnée par le referre Havrais: Pierre
Tavelet (lequel n'est pas spécialement l'arbitre porte-bonheur du CSLC),
le défenseur Barbier parvint à égaliser au travers d'un énorme
cafouillage.
Ensuite,
ce fut véritablement l'hallali !"Nous avons une fois de plus énormément
souffert des carences défensives expliqua Sylvain Matrisciano. Une défense
qui fut constamment prise de vitesse, une attaque qui ne marque pas face à
une séduisante formation Champenoise où tour à tour, Diané,
David François, Haddadou, Samuel Boutal donnèrent le tournis à
des garçons , lesquels manquèrent d'agressivité "
Et c'est bien précisément ce que déplore l'entraîneur
bressan, qui nous a avoué sans ambages : "Oui, je me sens trahi, je
fais avec les moyens que l'on m'a donné. Mais quelque part, voilà
qui devient tout simplement décourageant " Le mot est lâché.
Sylvain Matrisciano dont on connaît, dont on apprécie la rigueur
professionnelle, l'envie naturelle de bien faire ne peut en vérité
plus faire grand'chose avec un club qui manque visiblement de moyens pour aller
de l'avant, pour aller plus loin dans une démarche que tout le monde se
voudrait rassurante.
"Désormais, l'opération survie est
lancée. Il va falloir sauver les meubles, enfiler le bleu de chauffe ,
mais, actuellement, l'ensemble est trop nettement insuffisant" Avec Vaugeois
en moins qui était cependant le joueur le plus régulier depuis les
trois coups, avec Casagrande expulsé de manière bien sévère
à 7 minutes de la fin, on se demande véritablement de quoi demain
sera fait.
Mais une chose est sûre, avec la réception consécutive
de Brest et de Cherbourg, il faut prendre les 6 points mis en jeu, sinon ! Michel
Sylvain
A
chacun son tour... de couler
Pour
avoir vécu un véritable naufrage au match aller à Bram (0-3),
les Rémois accueillaient les Bressans avec l'évidente envie d'effacer
l'affront. Ladislas Lozano, l'entraîneur champenois avait annoncé
la couleur : "C'est à ce jour notre plus lourde défaite, nous
avons une revanche sportive à prendre".
Avec des maillots bleu
nuit prêtés par les Rémois (le corps arbitral officiait hier
soir en jaune), les hommes de Sylvain Mastriciano débutaient sans complexe.
A la suite d'un service de Fabien, Vaugeois était crocheté dans
la surface par Comminges. M. Tavlet accordait la sanction suprême que Marchandé
s'empressait de transformer (11e).
Déboussolés et gênés
aux entournures par le pressing des visiteurs, les Marnais éprouvaient
des difficultés. Cependant, à la faveur de trois corners consécutifs,
le défenseur Barbier remettait les pendules à l'heure, son tir perforant
une forêt de jambes (23e).
Les débords étaient tendus
et la sévérité de l'arbitre n'arrangeait pas les choses.
Lancé à la place d'un défenseur, François se signalait
par une tête puis par une frappe contrée qui profitait à Diané.
Le buteur rouge et blanc inscrivait son neuvième but en reprenant le ballon
au pied du poteau gauche (33).
Dominés, bousculés, les Louhannais
répliquaient néanmoins. Servi par Fabien, Mobati dévissait
son tir puis Rémy tentait un joli lob pas récompensé.
Petitjean obtenait un corner sans conséquence pour Louhans puis, toujours
sur coup de pied de coin, Rémy mettait à l'ouvrage Balijon, très
à l'aise. Mobati était ensuite bousculé aux abords de la
surface, le ballon botté par Rémy était facilement capté
par le gardien rémois. La réplique locale venait avec Diané
qui emflammait le vieux stade Delaune avec de multiples incursions très
spectaculaires. L'Ivoirien de Reims confirmait son statut de goléador en
venant crucifier Casagrande (56).
Louhans répliquait par Mobati avec
deux défenseurs puis le gardien à ses basques, le n° 15, ne
pouvait relancer son équipe. Deux minutes après, Mobati n'était
pas plus heureux, Balijon venant le tacler à l'entrée de la surface.
Reims avait désormais la mainmise sur la rencontre, les corners se succédaient.
Sur l'un d'eux, Haddadou trouvait la tête d'Ongoly. Casagrande était
à la parade mais tel un diable, Diané surgissait dans le 5 m 50
pour réussir son troisième but de la soirée (71e).
Le
calvaire des Bressans n'était pas terminé : à quelques minutes
du terme, Boutal lancé par Francois était fauché par Casagrande.
Carton rouge pour le gardien et pénalty transformé par Haddadou
face à Marchandé ayant enfilé le paletot n° 1. Reims
prenait évidemment une éclatante revanche sur le match aller, le
leader champenois signait son 11e succès en 13 matchs à Delaune.
Quant à Erceau et ses partenaires, ils subissaient leur septième
revers de la saison hors de leurs bases. Richard Gaud (dit
"Doudoune")
Samedi soir, avant le match, plus de 1.000 signatures avaient déjà été recueillies
côté Delaune Nord et 600 au Sud.
Emissaire ? Etonnant. L'homme qui figure à gauche sur cette photo, aux côtés du Président de "L'Ailette", n'est autre que Daniel Gard, Député-Maire UMP de Chavignon (Aisne)... et suppléant de Renaud Dutreil, Secrétaire d'Etat aux PME mais aussi candidat quasi déclaré à la mairie de reims. Il est bien rare de le voir à Delaune... et qui plus est "incognito". Difficile d'imaginer que sa présence tienne du hasard, au moment où la reconstruction du stade commence à faire figure d'enjeu politique.
Surréaliste Il est 22h15 à Delaune. Pendant que les joueurs de Cuiseaux-Louhans effectuent un décrassage, Olivier Tingry commence un entraînement d'une heure... dans la perspective du match de Coupe de mercredi prochain à Dijon.
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Généreux Les Ultrem ont du coeur et l'ont fait savoir en vendant des ballons au profit des "Restos du Coeur", assurant du même coup une superbe animation dans la tribune sud au coup d'envoi. Il faut d'ailleurs noter que Delaune a vécu sa meilleure ambiance en tribunes depuis le début de la saison, la Méano donnant le change au virage sud.
AVANT-MATCH
Ca sent le cramé
Du
boeuf bourguignon au menu l'u
D'un
côté, une équipe de Reims sûre de sa force et qui retrouve
peu à peu son potentiel joueurs (voir
l'union). De
l'autre, une formation louhannaise décapitée qui truste les pépins.
Ce samedi soir, on devrait assister à de l'attaque-défense sur la
pelouse de Delaune. Jean-Pierre Caillot n'aura sans doute pas à renouer
avec la tradition du barbecue (initiée en août dernier après
le naufrage enregistré à Louhans) car les Bressans sont déjà
cuits.
La
statégie du barbecue ça
marche !
Matrisciano
doit faire face à une légion d'absents - Avec Bébé
Kambou parti au Burkina Faso pour les funérailles de son père, avec
toujours une hécatombe de blessés Dorian Darbon ( heville), Mickaël
Rodrigues qui poursuit sa longue période de convalescence, Samba Diawara
(astragale), Romain Casagrande victime ce jeudi matin d'une entorse à la
cheville, bref, une fois de plus, Sylvain Matrisciano devra composer avec un effectif
particulièrement réduit.
Comble d'infortune, jeudi soir encore,
le club était dans l'attente de la qualification de son nouveau gardien
Julien Villain, c'est dire, si véritablement, les pépins sont devenue
monnaie courante depuis les trois coups.
«
C'est vrai avoue Sylvain Matrisciano, jamais nous n'avons été en
proie à de pareils avatars avec les blessures, les supensions, les qualifications
de joueurs retardées par la DNCG. A Reims, samedi soir, face à un
ensemble champenois euphorique depuis longtemps, il va sans dire que nous avons
tout à redouter. D'une part, la valeur du collectif champenois, d'autre
part, la pression du public rémois qui gravite régulièrement
lors de chaque rerncontre à domicile autour de 4.000 personnes. Et puis,
il y a autre chose souligne le coach bressan, à savoir qu'au match aller,
les Rémois avaient dû s'incliner sur le score sans appel de 3 à
0 »
Sur ce registre, il ne peut subsister une once d'équivoque,
Louhans-Cuiseaux à tout à craindre de la part d'une équipe
champenoise qui n'a bien sûr nullement oublié l'affront du match
aller, le seul match du reste cette saison où Louhans-Cuiseaux a brillé
de mille feux avec, il est vrai à cette époque une charnière
centrale particulièrement efficace: Rodriguez- Erceau et un gardien Berthelot
en état de grâce.
Effectivement, le CSLC peut craindre le pire,
d'autant qu'hier soir, on ne savait pas quel serait encore le portier qui garderait
les buts bressans, à savoir Julien Villain, Arnaud Brocard où Clément
Oubrier, de quoi, bien sûr rester perplexe.
Et puis, il y a aussi le fait que les Rémois dans leur antre du stade Auguste-Delaune sont intraitables : 10 victoires, 2 nuls, 22 buts marqués, 5 encaissés avec un collectif de tout premier ordre. Face au solide leader du championnat National, encore en lice en Coupe de France et capable bien évidemment de franchir un nouveau palier sur le terrain du parc des Sports dijonnais, on voit mal Louhans-Cuiseaux pouvoir tenir qui plus est, contenir la furia champenoise des garçons de Ladislas Lozano. Michel Sylvain
THEDDY
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Le
match aller Reims avait pris l'eau
Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL |