STADE DE REIMS - SANNOIS : 2-1

Samedi 23 août 2003 - 5.032 spectateurs - 5ème journée de National - Arbitre : Joël Jaffredo

BOUTAL (7e) - MOUKILA (27e sp) pour REIMS

TROHEL (8e) pour SANNOIS

 

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Le jour...

Un positionnement inédit en 3-5-2, quelques phases de jeu superbes dues, pour l'essentiel, au talent d'Amara Diané, dont les dribbles chaloupés sur l'aile droite font chavirer Delaune et frémir le tableau d'affichage, le jeune attaquant étant à l'origine des deux buts stadistes.

Et puis, rapidement, une prise de risque inutile en défense, un manque de concentration après l'ouverture du score qui coûte un but sur l'engagement... comme à Cannes quatre jours plus tôt.

Et, au fil des minutes, une équipe qui tombe en déliquescence, que les jambes abandonnent et n'a d'autre recours que de s'agglutiner en milieu de terrain, optant pour un disgracieux 3-6-1 et pliant sous les coups de boutoirs des banlieusards parisiens.

Le Stade a encore gagné, mais la manière inquiète un peu car Sannois n'a rien d'un foudre de guerre. C'est, tout au plus, une formation de bonne tenue dans un championnat de National au niveau plutôt modeste.

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"Ladislas, c’est une victoire difficile

que le Stade décroche ce soir ?"

 

Behary, un poison pour le Stade

 

Oui, même si on a vu des choses superbes notamment en première mi-temps. Au niveau tactique également, on a su donner la réponse adéquate avec une organisation particulière. On a donc bien entamé la partie et mérité d’ouvrir le score.

"Encore un but somptueux offert à l'adversaire"

Il a toutefois encore fallu que le Père Noël passe avant l’heure une nouvelle fois. Il était déjà passé à Cannes, il est repassé ce soir à Delaune par l’intermédiaire d’un messager de chez nous. Donc on offre un but somptueux à l’équipe adverse, c’est le genre de cadeau qu’il ne faudra pas répéter parce que si aujourd’hui c’est passé ce ne sera pas toujours le cas.

"Toujours les mêmes symptômes"

En seconde mi-temps on a retrouvé les symptômes d’une période difficile déjà entrevue lors de nos quatre premiers matchs. L’équipe chute en conquête et peine à jouer vers l’avant, alors on subi, on recule et on évolue en réaction et non plus en action.

Dans ces moments là on se trouve en danger et fort heureusement l’équipe est capable de faire le dos rond et de subir.

On s’est aussi trouvé en grosse difficulté dans le remontée du ballon et ça c’est un point qu’il faut que l’on travaille encore et encore. Quand on parviendra à partir de bas, prés de nos buts, pour arriver haut, près du but adverse, on aura une équipe conquérante.

"Toujours les mêmes passages à vide"

L’équipe à manqué de fraîcheur, le match de Cannes était certainement encore dans les jambes des joueurs ainsi que les derniers entraînements car j’ai largement modifié la structure des dernières séances pour corriger certaines choses aperçues à Cannes. Mais je ne le regrette pas car je pense que cela va nous servir dans les semaines à venir au niveau du fond.

"Le groupe est excellent. Il va progresser"

Le Stade de Reims a également été timide en ne tirant qu’à de rares occasions vers le but adverse. C’est un point que nous travaillons à l’entraînement et qu’il nous faut encore travailler, je ne désespère pas marquer des buts sur des frappes lointaines ou sur coup franc.

Pour le reste, même si on l’a déjà dit, ce qui me plaît, c’est que l’on ne s’est pas trompé sur la valeur des hommes qu’il y a derrière les joueurs du stade de Reims et on évolue dans un tel climat de confiance que l’on ne peut que progresser.

Je souhaite aussi tirer un grand coup de chapeau aux spectateurs présents ce soir qui nous on soutenu tout au long du match et dans les moments difficiles, dans l’adversité c’est un formidable coup de pouce.

 

Vous avez aussi innové en proposant une défense à trois ?

Oui, c’est une nouveauté, cela a bien fonctionné, dommage que Ludovic Leroy qui par ailleurs a fait son match, n’ait pas pu assurer quelques relances en sautant la ligne du milieu. Il y avait de beaux ballons à donner en cloche et c’est quelque chose que nous travaillerons ensemble. Mais bon, cette défense à trois a été bien maîtrisée et c’est une réponse qu’il fallait donner face à cette équipe de Sannois pour pouvoir la contrer et sortir vainqueur. On a été en difficulté mais on prend trois points, j’en suis très heureux car on a battu une grande équipe. »

 

 

 

Les perfs des joueurs

 

Arnaud RIBAS : contesté par les supporters.

 

TINGRY : très peu de travail à faire, n'est pas coupable sur le but, quelques arrêts déterminants
BARBIER : bon match, assez présent dans le jeu aérien, bonne qualité de tacle, combatif
ARNAUD : égal à lui-même, toujours très précieux dans la relance et pour calmer le jeu, il n'a pas eu énormément de duel car il évoluait plutôt en libéro
LEROY : j'avoue que je l'ai pas très bien observé car j'étais plutôt mal placé lors des deux mi-temps...si ce n'est que le centre amenant au but vient de son côté
DAMBURY : touche toujours énormément de ballons, qu'il utilise plus ou moins bien, quelques belles montées pour amener le surnombre, il a du se rassurer par rapport à son match face à Cannes je pense
LAQUAIT : y'a rien à faire, je le trouve vraiment pas très bon...il est très mou et peu combatif, il n'attaque pas ses ballons et il ne fait pas le poids physiquement, match relativement transparent car le Stade a beaucoup attaqué par les ailes
FRANCOIS : peut-être se ressentait-il encore de sa blessure, en tout cas il n'a pas fait un grand match, pas mal de déchets techniques avant de céder sa place
DIANÉ : une première mi-temps E-NOR-ME, ou il a prouvé qu'il avait sa place comme titulaire et pas seulement comme attaquant de rupture en fin de match, il a constamment harcelé le latéral gauche parisien par ses dribbles et ses accélérations, il offre (encore !) une passe décisive à Boutal sur le premier but avant d'être impliqué sur le pénalty. En tout cas je lui fais confiance, même s'il évolue dans un registre un peu différent, il peu remplacé Momo
BOUTAL : un joli but (quelle détente !) tôt dans le match, et après, comme d'habitude, il a été utile de par sa qualité technique et sa qualité de conservation du ballon et fidèle à lui-même dans l'agressivité de ses tacles
PETITJEAN : quelques belles percées sur son coté gauche, même s'il a plus défendu que d'habitude, pour combler les absences de Leroy et les montées du latéral droit parisien, c'est lui qui a provoqué le pénalty. Je trouve qu'il a malheureusement trop tendance à rentrer systématiquement dans l'axe et qu'il n'exploite pas assez l'aile gauche comme savait le faire notre Cédric national
MOUKILA : encore un but, c'est bon pour la confiance , il a posé pas mal de problèmes grâce à sa vitesse et a fait un gros boulot au pressing en deuxième mi-temps, il devait être cramé à la fin je pense

Sinon, mauvaise entrée de RIBAS, qui même s'il a récupéré quelques ballons, cherche systématiquement l'exploit sur une frappe de loin...

 

 

 

 

Communiqué des groupes Ultras de National contre la répression

"Depuis déjà plusieurs matchs, les supporters de tous les groupes ultras de National sont victimes d'une trop forte répression de la part de la Fédération Française de Football qui incite à proscrire toute ambiance en tribune avec tout d'abord la quasi abolition des engins pyrotechniques, même si certains clubs (notamment le Stade de Reims pour ce qui nous concerne) ne sont pas contre l'utilisation de ces articles, mais sous peine de retrait de points aux clubs concernés, nous ne préférons aucunement pénaliser les nôtres, mais même ce qui est à la base du supporter bienveillant (tambours, mégaphones et autres articles destinés à l'animation d'un stade) sont de plus en plus refusés sur les stades de National, cela est inacceptable.

Aussi, le nombre d'interpellation suite à l'utilisation de fumigènes sans mauvaises intentions par des jeunes qui, pour la plupart, vivent leur passion à fond et risquent des interdictions de stades et de très fortes amendes pour des faits mineurs, ce qui est tout bonnement de l'abus.

Tous ensemble, les groupes de supporters ultras de National avons décidé de mettre en place deux journées d'actions communes contre la répression et le climat malsain qui se dégage autour des stades français en général, mais surtout ceux du National. Celles-ci se dérouleront lors de la 4ème journée du mardi 19 août 2003 et lors de la 5ème journée du smaedi 23 août 2003, avec une phrase commune : "FFF = répression abusive, ultras révoltés".

 

 

 

 

L'AVANT MATCH

 

Opération rachat

 

Benoît Chagnaud : un lion tatoué sur le cou

Opération rachat pour le Stade qui voudra faire oublier le faux pas de Cannes. Opération rachat également pour Sannois, revanchard après le revers subi sur son terrain face à Brest. Mais, au petit jeu de la réhabilitation, les Parisiens partent avec un sérieux handicap. Non seulement manquent-ils d'expérience, mais ils présenteront une équipe fortement diminuée. Encore trois points qui s'imposent.

 

 

ATTENTION ! CHAGNAUD A LES CROCS - Il aura fallu attendre le cinquième épisode du feuilleton pour voir apparaître le premier rôle attendu de la saga de l'été : Benoît Chagnaud, contrarié par une entorse de la cheville, retrouvera le National (qu'il avait quitté à Grenoble en mai 2001) ce soir, dans un cratère qui fleure bon la Ligue 2.

« Dans ce stade mythique, note Didier Caignard, on ne peut pas se contenter d'être spectateur. Il faut provoquer les événements plutôt que devoir réagir. » Deux fois, le promu a joué la séquence du spectateur. Le premier quart d'heure face à Valenciennes et le même face à Brest. Cela lui fut fatal la deuxième fois.

Une des différences notables en National est la répétition des matchs : elle évite la gamberge, mais laisse peu de temps pour se régler. Or l'Entente doit apprendre à varier ses options tactiques. « Ce n'est pas déshonorant de sauter une ligne lorsque le jeu est bien cadenassé, explique Germain Bersac, le maître tacticien. Il faut savoir adapter son système à l'opposition. »

Dans cette perspective, l'Entente s'étalonnera ce soir face à un véritable caméléon du jeu qui dispose, en la personne de Samuel Boutal (ex-Troyes et Kilmarnock, Ecosse, 34 ans), d'un chef d'orchestre sans équivalent à ce niveau. « Physiquement, il n'est pas au top, précise un journaliste local, mais il conserve un coup de patte imparable et sait décrocher lorsqu'il le faut. »

Dans l'élaboration du jeu, Didier Caignard pourrait lui opposer un atout qu'il a jusqu'alors conservé dans sa manche : le Vannetais Stéphane Potier. Pour prévenir toute usure mentale et faire adhérer ses vingt-cinq joueurs, le technicien semble vouloir fonctionner selon des cycles de quelques matchs dans lesquels il change les rôles. Mais le jeu des suspensions (celle de Rosélia a été différée à la venue de Cherbourg) et blessures peut aussi lui imposer ses choix tactiques.

 

 

Trop naïfs

Patrick Rosélia : l'âme de Sannois

La sévère défaite (0-2) enregistrée contre Brest mérite d'être nuancée, car elle ne reflète pas tout à fait la physionomie d'une rencontre que les Banlieusards parisiens ont terminé à neuf. « Il ne faut pas tout remettre en cause, tempère Didier Caignard, on a simplement vu ce qui nous manquait : de l'expérience et de l'efficacité. Il n'en demeure pas moins que l'Entente se présentera fortement diminuée à Reims.

 

Le Stade Brestois a dompté mercredi (0-2) le promu, auteur jusqu'ici d'un parcours sans faute (un match nul 0-0 à Sète ainsi que deux victoires 3-1 face à Valenciennes et Ajaccio). Mais ce revers n'a rien d'inquiétant pour le chef de file départemental, qui a montré face à un candidat au titre qu'il avait des arguments à faire valoir.

 

Des interrogations

Les Val-d'Oisiens se sont parfois montrés trop volontaires face aux Bretons. « On a trop essayé de jouer en deuxième mi-temps, explique le milieu de terrain Germain Bersac. Nous n'avons pas su adapter notre jeu par rapport à l'opposition. Nous étions très attendus par un bloc très compact. Il aurait fallu jouer plus directement. »

L'Entente a également péché par manque d'expérience. « Brest a su casser le jeu et faire les fautes quand il fallait », explique l'entraîneur Didier Caignard.

 

Des raisons d'espérer

Mais les coéquipiers de Patrick Rosélia n'ont pas à rougir de cette défaite. Et le portier brestois Ghislain Chauray, aidé par sa barre transversale sur une tête de Papy Mavua, a dû s'employer à plusieurs reprises pour garder son but inviolé.

« Tout n'a pas été négatif, précise l'entraîneur Didier Caignard. On a vu qu'on était capables de se hisser au niveau d'une équipe qui jouera les premiers rôles. Il nous a manqué ce petit brin de réussite qui fait la différence. Sur l'ensemble du match, un nul n'aurait pas été immérité. »

Tous les regards sont désormais tournés vers le prochain déplacement, à Reims. « Il faut se reconcentrer pour aller prendre au moins un point à Reims, sans complexes, martèle Caignard. Nous savions qu'une semaine difficile nous attendait. Mais on s'aperçoit que le championnat est très ouvert, puisque de nombreux mal-classés ont gagné mercredi. Pour nous l'objectif reste le même. Il ne faut pas tout remettre en cause. »

Mais le technicien val-d'oisien devra composer en Champagne avec une équipe fortement diminuée, puisqu'aux deux suspensions automatiques des deux expulsés (M'Bvoumin et Cerdan) s'ajoutera celle de Rosélia (trois avertissements). « Le plus gênant, ce sont ces deux expulsions, soupire le coach. C'est maintenant qu'on va voir l'état de notre groupe. » Christophe LEFEVRE



Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL

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