STADE DE REIMS - SETE : 2 - 1

Vendredi 5 septembre 2003 - 7e journée de National - Arbitre : Christian Guillard

Fidani (32e) pour SETE

Diané (45e), Dambury (87e) pour REIMS

 

Reims au finish

Lire Deux têtes, trois points (l'u)

 

Jean-Pierre Caillot n'aura pas besoin d'organiser une choucroute party pour resserrer les rangs. L'objectif impérativement fixé par Ladislas Lozano a été atteint. Dans la douleur certes, mais atteint.

Pour autant, les doutes qui prévalaient avant la rencontre n'ont pas été levés, car les Rémois ont éprouvé les pires difficultés à forcer le verrou d'une équipe héraultaise qui était pourtant fortement affaiblie en l'absence de six titulaires.

 

Un match référence ?

Visiblement, l'angle de vue et les axes de réflexion sont sensiblement différents au ras du sol, puisque David François affirmait après la rencontre que les Rémois "avaient réalisé leur match le plus complet depuis le début du championnat", Denis Arnaud ajoutant même qu'il s'agissait là d'un "match référence".

Même si la combatitivité a été indéniablement présente tout au long de la rencontre, osons tout de même souhaiter que le groupe soit en mesure de "mieux faire" en matière de référence, car il y avait encore du déchet dans le jeu vendredi... et, par voie de conséquence, une pointe de frayeur ou de déception dans les tribunes.

Côté défense, un placement hésitant est à l'origine du but sétois, trois défenseurs masquant Balijon (plutôt rassurant) alors que Fidani était laissé libre de ses mouvements.

Côté attaque, en seconde mi-temps le Stade a outragement dominé mais s'est montré incapable de jouer en profondeur pour perforer le mur défensif de Sète. C'est sur corner que les Rémois sont parvenus à débloquer la situation en toute fin de rencontre.

Mais, le Stade pointe désormais à la deuxième place et reste dans la course. C'est l'essentiel de ce qu'il faut retenir. Comme le lançait à la cantonade David François après le match, "c'est bon pour le moral avant d'aller défier Valenciennes sur sa pelouse".

Rendez-vous est donc pris pour mardi à Nungesser avec un moral tout... neuf (voir bas de page).

 

Poing presse - Plusieurs Sètois ont agressé verbalement Ladislas Lozano à la sortie de la salle de presse, à la suite d'un contentieux pendant le match. Le délégué de la FFF a pris note des menaces proférées pour le match retour. Un joueur et un dirigeant ont également lancé à des supporters rémois (fermes mais polis) que "dans le Sud, on aimait bien se battre", et que s'ils voulaient "ils pourraient les rejoindre à leur hôtel" pour cela...

L'échange d'amabilités avait d'ailleurs commencé peu avant puisque, devant les journalistes, Ladislas Lozano avait clairement dénoncé "l'anti-jeu des Sétois qui n'ont fait que défendre", allant même jusqu'à ajouter "Celui qui a inventé le football doit se retourner dans sa tombe en voyant jouer Sète". Ce n'est pas le plus bel hommage que l'on puisse rendre à un adversaire, il faut en convenir.

 

 

 

Les perfs des joueurs

extrait du Forum du Stade de reims

Très bonne rentrée

pour Louiron

- BALIJON : Vraiment très peu de choses à faire mais, malgré tout, deux grosses frayeurs (dues à des incompréhensions avec ses défenseurs aparemment). Bon dans les sorties aériennes.
- LOUIRON : Très bon match ! Beaucoup de fougue (notamment dans ses tacles) et de détermination. Il va apporter un plus indéniable à cette défense, d'autant plus qu'il ne doit pas être encore à 100%
- BARBIER : Utile dans le jeu aérien (il gagne presque tous ses duels) mais il a eu tendance à paniquer dans les moments un peu "chauds" (incompréhensions / gênes avec Balijon)
- ARNAUD : Toujours égal à lui-même. Il est le patron de la défense et, de plus en plus, celui de l'équipe en général. Attention quand même à ne pas tomber dans la facilité, ça pourrait coûter cher.

- LEROY : Il n'a rien eu à faire en défense, les Sétois n'ayant pratiquement jamais attaqué côté droit.

- DAMBURY : Gros match encore, très bon dans la récupération et dans les "1 contre 1" où il a souvent le dernier mot. Il n'a pas hésité à tenter sa chance de loin et il a été finalement récompensé par le but libérateur
- LAQUAIT : Sans doute le meilleur match de sa part cette saison. Très combatif, pressant beaucoup, quelques gestes techniques de grande qualité, de bonnes combinaisons avec Petitjean côté gauche. Très actif quoi, il faut continuer sur cette voie !

- DIANÉ : Moins en vue que d'habitude en première mi-temps (le Stade privilégiant le côté gauche) il a quand même effectué quelques jolis rushs et a inscrit le but qui a remis le Stade dans le bon sens de la marche, d'une jolie tête lobée (quelle détente !) avant de sortir (trop ?) tôt, comme souvent.
- BOUTAL : Son plus mauvais match sous le maillot Stadiste, un match vraiment...médiocre il n'y a pas d'autre mot. Beaucoup d'erreurs techniques et de longs ballons en profondeur systématiques et finalement inutiles... En sa faveur, on peut quand même noter qu'il a joué tous les matchs depuis le début de saison et qu'un peu de repos ne lui ferait surement pas de mal.
- PETITJEAN : Sans doute également son meilleur match depuis son arrivée en Champagne. Grosse première mi-temps ou il toucha beaucoup de ballon, avant d'effectuer un superbe centre qui amène l'égalisation de Diané.
- MOUKILA : Il a été un peu à la peine, car marqué à la culotte par un gros gabarit, il n'a pas pu être utilisé dans la profondeur et a donc servi plutôt de "pivot"

Du côté des remplaçants j'ai trouvé bonnes les rentrées de Ribas et François, qui ont perdu très peu de ballons et au contraire, ont bien aidé dans sa conservation.

- Ndlr : excellente rentrée également d'Olivier Létang qui a effectué un joli sprint pour rejoindre sa place sur le terrain, où il a passé une trentaine de secondes, le temps d'encaisser la prime de match. A l'issue de la rencontre, salut au public très réussi dans le virage sud.

 

Gardien : le poste sans filet

 

Vos réactions

 

"Tingry est de nouveau blessé, cela fait 3 saisons qu'il se blesse longuement. Balijon est un bon gardien mais il manque un peu d'expérience et surtout de charisme pour diriger et replacer sa défense, surtout quand elle flotte comme actuellement. Mais pourquoi ne pas l'avoir anticipé ? (Quel regret de ne pas avoir pris il y a un an Sachy...)". JCM

 

"La saison dernière, la blessure d'Olivier Tingry a sans doute définitivement précipité le Stade en National. Jusque-là, "Tintin" avait montré qu'en pleine possession de ses moyens, il est toujours le n°1 : un gardien de niveau L2. Mais son absence obligea le staff à jeter dans le grand bain un Hubert Charpentier qui n'y était pas préparé. Il lui restait en effet encore du travail avant d'être prêt à ce niveau, face à des adversaires souvent plus athlétiques.

Dans le même temps, Balijon, mal encadré par le staff et un peu fébrile à La Courneuve et contre Metz, était écarté. Le Stade de Reims s'est donc retrouvé en L2 avec le gardien numéro 3, ce qui jeta un doute au sein du public, mais aussi de l'équipe, sur la capacité de la défense à s'organiser avec un novice dans les buts. Or, ce dont a besoin avant tout un gardien, c'est de confiance (rappelons-nous l'épisode Tingry-Bruneau…). Et celle-ci vient avec l'accumulation des matches et les automatismes avec les défenseurs.

L'erreur a été de jeter aux orties un n°2, Balijon, qui avait été parfait en fin de saison en National. Après ces bonnes prestations, il aurait sans doute fallu lui donner du temps de jeu en le prêtant à un bon club de National. Cela aurait nécessité de recruter, pour la L2, un autre gardien plus chevronné comme n°2. Au vu de la quantité de joueurs recrutés sans raison à d'autres postes, les capacités financières existaient. Aujourd'hui, nous nous retrouverions peut-être en L2, et en tout cas avec Tingry, Balijon de retour, et ce n°2 bis chevronné, plus Charpentier en n°4

Aujourd'hui, le staff a changé. Il s'est sans doute humanisé. Cependant, le problème se pose à nouveau, car, depuis 2 ans et ce fameux match contre Cannes, Olivier Tingry accumule les blessures. On peut considérer que, d'après les premiers matches, Balijon a retrouvé son niveau de 2002 et constitue donc un remplaçant crédible. Mais que se passerait-il en cas de blessures ou de suspensions simultanées de Tingry et Balijon ? Charpentier ne serait-il pas encore traumatisé par les matches-galères subis en L2 ?

Il semble que la sagesse commanderait de regarder du côté des chômeurs s'il n'existe pas un bon gardien pour devenir n°2 bis avec Balijon. Il s'agit donc, non pas de remplacer Tingry, mais de prévoir 2 suppléants rompus à ce niveau

Cela ne servira peut-être à rien si aucune blessure ne se produit, mais permettra de rassurer les supporters, car après avoir coûté au Stade sa place en L2, ce problème de gardiens pourrait aussi lui coûter la montée." EB

 

 

 

AVANT-MATCH

A chacun son style

 Caillot : la stratégie du barbecue

 Lozano : la méthode Coué

 

ILS ONT DIT :

- Évoquer précipitamment le mot « montée » est un manque de respect pour nos adversaires, pour la compétition. D'ailleurs, j'ai interdit aux joueurs et conseillé au président de ne pas en faire état publiquement. Ladislas Lozano (L'union - 01-08-03)

- Le beau jeu, on s'en fout. L'objectif c'est la montée ! Jean-Pierre Caillot (L'Union - 05-09-03)

 

 

Deux buts encaissés en six matches. Sept buts encaissés en deux matches (***). Voilà bien ce qui sépare Sétois et Rémois avant ce choc entre deux équipes qui visent le haut de tableau.

L'autre différence de taille entre elles, c'est "l'esprit club". A l'intersaison, le staff languedocien a souhaité renouer avec des valeurs qui n'ont plus cours dans le football en ne recrutant que des joueurs originaires de la région, et en leur offrant d'ores et déjà certaines garanties sur l'avenir en cas d'accession à la Ligue 2. Le résultat : un groupe soudé, clamant haut et fort qu'il est fier de se battre pour "son" club et mouillant à l'envi le célèbre maillot vert et blanc.
Ainsi que l'explique Sébastien Fidani dans une longue interview accordée à Philippe Brocherieux ( Lire) "jusqu'à présent la méthode porte ses fruits". La cinquième place des Héraultais au classement en témoigne. Mais, de là à "viser une victoire à Reims", comme le susurre le capitaine sétois, il y a tout de même un pas qu'il semble un peu audacieux de franchir… même si le Stade version 2000 brille rarement face à cette formation.           

 11 août 2001 - Reims-Sète : 0-0

 12 janvier 2002 - Sète-Reims : 0-0

 

(***) Mais aussi (pour faire bonne mesure) 5 buts inscrits contre 12.

 

 

Vous n'avez pas confiance dans la défense

 

Le Stade voyage mal et se fait difficilement respecter à domicile. Mais, à qui la faute ?

 

Blessé depuis la reprise, Louiron échappe aux critiques

"Le Stade s'en tire bien..."

"Je pense que les performance de notre attaque ont occulté la faiblesse de notre défense. Pour avoir assisté au match de Cannes, je peux vous assurer que la défaite en Provence aurait pu être bien plus criante : un penalty non sifflé pour Cannes dans les premières minutes, un face à face qui tourne en faveur d'Arnaud Balijon, et un but contre leur camp des Cannois.
Contre Sannois, en deuxième période toute l'équipe a pris l'eau (ndlr : comme contre Libourne et Pau) et notament notre défense. C'est plutôt la maladresse de Sannois qui nous apporte la victoire.

Contre Louhans, nous jouons avec un seul attaquant (qui joue plus en remiseur). Bilan, on ne voit que notre défense et on en prend trois contre une équipe qui n'en avait planté que quatre en cinq journées !
La passivité de notre défense était déjà criante lors des matchs de preparation. C'est ce qui nous pénalise, car on subit. Tout ceci étant conjugué avec les absences de Louiron et Comminges."



Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL

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