TOURS - STADE DE REIMS : 1-0

Vendredi 9 avril 2004 - 32e journée du National - Arbitre : Ameziane Khendek

MINOUNGOU, 12e

 

 

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Ca cloche un peu !

 

1. Reims 55 - 2. Dijon 54 - 3. Brest 53 (1 match en moins) - 4. Romorantin 52 - 5. Cannes : 51 - 6. Libourne 50 - 7. Pau 49


DIJON -
BREST
2-1
RAON -
CANNES
2-1
PAU -
SANNOIS
0-3
LIBOURNE -
ROMORANTIN
0-1
Reims-Dijon vendredi

 

Cette fois, la situation des Rémois ne prête plus à sourire car, s'ils restent encore maîtres de leur destin, il faudrait qu'ils changent radicalement de visage pour que, dans quelque temps, leur avenir ne dépende pas des bonnes ou mauvaises performances de leurs adversaires. Cueillis à froid à Tours, les Stadistes ne se sont en effet jamais montrés véritablement dangereux tout au long de la rencontre.

Pour couronner le tout, vendredi prochain contre Dijon le Stade sera privé de son capitaine, Denis Arnaud (expulsé pour deux cartons jaunes). Ameziane Khendek, un arbitre qui s'était déjà tristement illustré à Sannois lire, n'est toutefois nullement responsable de la défaite rémoise puisqu'il s'est contenté d'aérer le jeu en expulsant simultanément un défenseur champenois et un attaquant tourangeau, Minoungou.

 

Après cette neuvième défaite en seize sorties, il n'y a d'autre alternative que de décréter l'union sacrée derrière l'équipe sous peine de courir à la catastrophe. Il sera toujours temps d'énoncer quelques vérités plus tard.

Mais, en attendant, il va aussi falloir se réhabituer à surveiller de près les autres rencontres. Tout cela n'est pas sans rappeler de vieux souvenirs... pas vraiment agréables d'ailleurs.

 


vendredi 9 avril 2004 19h30 : les hordes rémoises déferlent sur Tours
(côté tribunes parce que côté pelouse on n'a retrouvé que leurs chaussettes...)

 

Photo Salocin

La rumeur

Depuis quelques matches, le rendement d'Amara Diané est en chute libre et les résultats du Stade s'en ressentent. Fatigue, jeu trop stéréotypé que les défenses adverses sont parvenues à décrypter... Voilà comment nous l'avions ressenti au vu des dernières rencontres.

Mais, selon une rumeur persistante, ce ne serait rien de tout cela. Sollicité par Lens, Auxerre, Paris, Stuttgart, Santander... Diané serait soupçonné de mettre sciemment le turbo-frein afin d'être transféré dès cette saison, contrairement au souhait des dirigeants rémois désireux de négocier avec son "futur club" une année de présence supplémentaire sous le maillot stadiste.

Depuis quelques jours cette rumeur enfle, tant chez les supporters qu'au sein de l'encadrement lui-même. A tel point que Ladislas Lozano a accepté de s'en expliquer en privé. Aucune prise de position dans un sens ou dans l'autre en la matière. C'est juste une info (bien réelle celle-là) sur les coulisses du club... et les inévitables tensions générées par les dernières contre-performances du Stade.

 

 

 

Les tripes à la mode tourangelle

 

C'est avec ses tripes que le TFC s'est payé le leader rémois, technique, mais qui a souffert de la comparaison sur le plan mental. Une victoire logique.

 

Rien à dire ! Le TFC a fait logiquement chuter le leader rémois qui a confirmé toute sa fragilité à l'extérieur. Le TFC a été le plus déterminé, le plus combatif. Le TFC s'est créé le plus grand nombre d'occasions (on en a répertorié huit contre deux à son adversaire).

De surcroît, le TFC n'a pas eu les yeux plus gros que le ventre et l'a joué réaliste dans la dernière demi-heure, mettant les barbelés devant la cage de Raimbault, avec cette pancarte : " on ne passe pas, circulez ! "

Oh, bien sûr, les 3.500 spectateurs, du moins les puristes, vous diront que ce Tours - Reims n'a pas atteint les sommets techniques. C'est vrai… Parfois, le ballon prit de la hauteur au point qu'on se crut parachuté dans le championnat anglais entre West Bromwich Albion et Nottingham Forrest !

Mais comment pouvait-il en être autrement ? Le TFC sortait d'une défaite à Brest où il avait eu le sentiment d'être le dindon d'une mauvaise farce…

Là, il jouait le leader. Il sentait l'haleine du premier relégable sur son échine et il avait besoin coûte que coûte de ses trois points. Vous connaissez le refrain à la mode : qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse !

 

Reims comprit le message tourangeau
Aussi, le TFC entama le match vaillamment et férocement avec un coup-franc tordu de Gondouin (fort motivé) qui faillit scalper la tête du gardien rémois (3e). Et quand un lob de Minoungou, ponctué d'un tir imparable, secoua les filets (12e), le TFC avait déjà dans son esprit et ses gènes le scénario à venir : on serre les rangs et on ne se fait pas pigeonner comme à l'aller. Si Reims fit illusion par Boutal dont le tir obligea Raimbault à une jolie parade (18e), les Bleus surent utiliser adroitement un Minoungou voltigeur après avoir inscrit son neuvième but de la saison.

Le Burkinabe offrit d'ailleurs une balle de but juste avant la pause à De Neef mais Balijon exécuta une sortie plus que téméraire. Conclusion d'une mi-temps où Reims avait montré d'indéniables qualités techniques mais où Tours avait pesé moralement et psychologiquement sur son adversaire, pas bien sûr de lui…

 

Deux expulsions
A la reprise, le TFC enchanta un imposant public (3.500, c'est bien). L'inévitable Minoungou centra pour Fournel dont la tête prit en défaut Balijon mais Leroy suppléa son gardien (48e).

C'est alors que le match prit une teinte baroque : Lozano sortit un défenseur et un milieu défensif pour deux joueurs offensifs et Falette remplaça judicieusement Fleurival, fatigué, par Maufroy.

Dans la foulée, M. Khendek expulsa un Rémois pour une vilaine faute et une minute plus tard, donna un deuxième carton jaune à Minoungou, auteur d'une bêtise de débutant. Voilà comment on se retrouvait à dix contre dix, avec des options tactiques simples : tout pour l'attaque côté rémois et tout pour la défense côté tourangeau !

 

Occasions tourangelles
A ce jeu un peu pagaillou et ébouriffant, c'est Tours qui se créa les plus belles occasions. Certes, Diane (78e) et Moukila (90e) jouèrent à nous faire peur, mais c'est Maufroy qui eut l'opportunité de régler trois fois son compte à Reims (79e, 89e, 90e) mais à chaque fois Balijon sauva son camp. Comme il l'avait d'ailleurs sauvé sur un coup-franc somptueux de De Neef (81e).

Dans les arrêts de jeu, Reims prit tous les risques mais abdiqua, comprenant le message tourangeau : " Pas toutouche à mes trois points, sinon on mord… " Et voilà le travail ! Jean-Éric ZABRODSKY


Feuille de match

 

 

L'AVANT-MATCH

 

Super coach on tour

 

« Je n’ai, de loin, pas le meilleur groupe ni en quantité, ni en qualité, mais on a su mettre les tripes là où on n’avait pas la force ou la compétence. On est aussi là parce qu’on a gagné des matchs à la force du poignet et en cela, l’aller contre Tours est un bon exemple. »

 

Ce jeudi, dans la Nouvelle République, Ladislas Lozano en remet une couche, histoire de montrer qu'il est un bien meilleur coach qu'Albert Falette, celui qui sert d'entraîneur aux Tourangeaux. Et qu'il est sans doute aussi, de loin, le meilleur coach du National.

A quelques heures d'un match capital pour le Stade, notre célèbre biérologue se fait mousser, et c'est de bonne guerre. Ce soir, il lui restera juste à « trouver des solutions adaptées aux circonstances» (comme à son habitude) et Reims repartira avec trois points de plus dans l'escarcelle. Encore une ou deux soirées de cet acabit et nous pourrons sabler le champagne sur la pelouse de Delaune que Jean-Louis Schneiter s'est solennellement engagé à transformer en "écrin footbalistique". Oui, décidément c'est une belle semaine pour le Stade. Tout est tellement simple. Vivement la L2 !

 

 

Le TFC à l'épreuve de Reims

 

Même essoufflé, après deux défaites et un nul contre Romorantin (1-3), Cherbourg (0-1) et Wasquehal (2-2), le Stade de Reims reste un solide leader en tête du championnat.

 

Le TFC a mis la barre très haut. En écrasant Ajaccio il y a quinze jours sur son terrain (7-1), l'équipe tourangelle a largement démontré qu'elle savait elle aussi marquer des buts. On ne peut pas lui en vouloir mais il y a un revers à la médaille. Après avoir tant de fois fait trembler les filets en un seul match, les supporters ne lui pardonneront pas de finir la saison sans que Tony Andenas (9 buts) ou Dieudonné Minoungou (8 buts) gagnent une, voire deux places au classement des meilleurs buteurs du National.
Ainsi va le sport et ses exigences. Les hommes d'Albert Falette ne sont pas dupes. Ils se savent attendus au tournant. Et qui plus est face au leader de la poule, ce qui n'est pas fait pour les détendre…

Pour autant, on ne peut pas dire que les Bleus sont sous une énorme pression. " Il y a deux mois et demi, nous étions dans la charrette, commente l'entraîneur tourangeau. Aujourd'hui, nous sommes treizièmes avec un tout petit matelas qu'on espère garder jusqu'au bout. "
Cela passe bien évidemment par de bons résultats et le TFC n'a plus que trois matchs à domicile d'ici à la fin du championnat.
"On aborde cette rencontre dans l'optique de marquer un maximum de points pour assurer notre maintien, chose qu'on n'a pas su faire régulièrement chez nous", explique Armand Raimbault, ajoutant : "La venue de Reims est l'une de nos dernières occasions de nous rattraper, il ne faut pas la rater."
À vrai dire, le gardien de but espère faire un coup, ce soir. " Ils viennent ici pour nous battre, ils doivent nous battre même, compte tenu de leurs trois dernières sorties. " Une chance : " Ils vont très certainement se découvrir. "
Il faut dire que Brest, Dijon et Cannes reviennent fort derrière. Pour le premier, cela n'est pas le moment de lâcher.
"La fin de saison est difficile pour tout le monde, abonde Falette. Aussi bien pour ceux qui jouent la montée que pour ceux qui vont descendre. On l'a encore vu la semaine dernière avec les matchs Reims - Wasquehal (2-2) ou Brest - Tours (1-0), c'est fini les gros scores."
Et notre 7-1 contre Ajaccio ? " Ce match-là, il faut l'oublier et arrêter de rêver ", conclut le coach du TFC qui, plus que jamais, garde les deux pieds bien accrochés sur la pelouse du stade de la vallée du Cher.
Julien MALLET

 

 

Falette le falot

Reims arrive avec son statut de leader, c'est motivant ?
Albert Falette : "C'est d'abord un match qui vaut trois points. Le football champagne, il faut voir après. Reims est une équipe solide qui était menée 2-0 par Wasquehal mais qui a trouvé les ressources pour revenir à 2-2. De toute façon, c'est à l'entraînement qu'il faut travailler. Sur le plan mental, mes joueurs sont prêts. Ils entrent sur le terrain pour gagner, c'est une lapalissade. Pour moi, TFC - Reims est un match normal."

 

 

 

Tours a même un buteur


Tours a même un buteur, Thony Andenas. Bien sûr, il ne marque pas beaucoup. Neuf buts seulement, dont cinq lors des quatre derniers matches. mais ce n'était sûrement qu'une embellie avant de replonger dans le néant. Preuve qu'il n'est pas au top, on le surnomme "le gros". C'est tout dire...

 

Ex (et néo) Tourangeau, Thony Andenas est devenu le meilleur buteur du club avec 9 buts à son actif. Très contesté depuis le début de la saison il vient tout juste de se réconcilier avec les supporters. La Raison ? Il a retrouvé le chemin des filets. Extraits…


"Je connaissais le challenge en venant ici" dit Thony Andenas. "Je savais qu'on attendait beaucoup de moi et qu'on m'attendrait au virage."
Pour être attendu au virage, il l'a été. Après des débuts honnêtes avec quatre buts au compteur, l'avant-centre s'est perdu en automne. Il en convient et il cherche les raisons de ce départ incertain.
"Je suis arrivé dans une équipe en gestation. Il y a eu beaucoup de blessés, de suspensions. L'équipe s'est longtemps cherchée. Et si je suis revenu aujourd'hui, c'est peut-être aussi parce que l'équipe est beaucoup mieux depuis janvier…"
Une manière de dire que l'individu, quel qu'il soit, dépend du collectif. On l'a vu d'ailleurs en première mi-temps contre Sète où il a rarement reçu de ballons propres et a couru dans le vide.
"J'admets qu'il a fallu que je me remette en question sur un plan personnel. Il a fallu que je reparte sur de nouvelles bases. Je ne me suis pas totalement découragé parce que j'avais de bonnes sensations à l'entraînement. Mais…"
Il y a toujours un mais.
"Mais c'est vrai que cela n'a pas été facile à vivre. Quand on ne joue pas, quand on ne marque plus pour un buteur, quand de surcroît, on est blessé en décembre comme je l'ai été, ce n'est pas commode à digérer."
Et le public ne se gêna pour lui faire savoir que l'Andenas version 2003-2004 ne lui convenait pas du tout. " Le public de Tours est comme tous les publics de France. Il désire du spectacle, des buts… Le fait d'avoir vécu de mauvais moments à Nîmes m'a fait du bien et m'a aidé à relativiser ce qui se passait ici. À Nîmes, je ne jouais pas à cause de problèmes extra-sportifs, ce qui est encore plus dur à avaler. "
En tout cas, Thony Andenas est redevenu le meilleur buteur du club, un titre honorifique, certes, mais indispensable pour la confiance.
Encore que l'avant-centre des Bleus se montre très prudent sur son efficacité future.
"Vous savez, la réussite tient à un rien. Sannois était fatigué en fin de match, je suis entré et j'en ai profité. À Louhans, je bénéficie d'un penalty mais il aurait pu ne pas être sifflé. Et contre Sète, je profite d'une superbe passe de Maufroy. "
On dit les avant-centres égoïstes et nombrilistes. Ce n'est pas le cas de Thony qui apporte un autre éclairage sur le national.
"Je trouve le championnat plus difficile que la saison dernière. Il y a plus d'équipes qui luttent pour le maintien. Voir Sannois mettre 3-0 à Dijon était impossible la saison dernière ! Tout devient donc plus compliqué, plus acharné.
"Maintenant, je suis convaincu que Tours va se maintenir. L'équipe est plus relâchée, elle est plus offensive et il y a moins de déchet dans le jeu collectif… Contre Sète en deuxième mi-temps, on a vraiment été bien et le public était content. "
Le "gros", vilain surnom choisi par ses détracteurs, les salue bien. C'est marrant comme après voir marqué, il devient moins gros et plus aérien pour les supporters tourangeaux…

 

Le match aller

 

 

Brest-Ajaccio le 20 avril - La rencontre Brest (photo)-Ajaccio, initialement prévue le samedi 28 février dernier pour le compte de la 26ème journée du Championnat, a été fixée au mardi 20 avril prochain à 20h. Bloqués par la neige à l'aéroport de Paris, les Corses n'avaient pas pu se rendre au stade Francis Le Blé.

Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL

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