STADE DE REIMS - VALENCIENNES : 1-1

Samedi 28 février 2004 - 20h - 26e journée du National - Arbitre : Gérald Grégoire

Cadiou 38e pour VALENCIENNES

Barbier 86e pour REIMS

JPC SO-LI-DA-RI-TÉ!

    version enrichie

 

 

Reims revient de loin

 

La bande à Leclercq

 

 

6Il s'en est fallu d'une poignée de minutes pour que la bande à Leclercq, bien aidée par l'arbitre de service, ne réussisse à rafler la mise à Delaune. Décimé en attaque, le onze rémois a dû puiser au tréfonds de ses ressources morales et physiques pour revenir du diable Vauvert. Un coup de tête inespéré du défenseur central Alexandre Barbier, promu avant-centre pour les besoins de la cause, a permis de sauver les meubles. Mais attention, ça se resserre derrière : Cannes est à deux points et Brest à 5... en attendant trois hypothétiques points supplémentaires que les Bretons espèrent glaner sur tapis vert, Ajaccio n'ayant pu se déplacer à Le Blé pour des raisons météorologiques. Forfait ou match à rejouer : réponse dans les tout prochains jours.

 

Quand à une quinzaine de minutes de la fin Momo Haddadou a quitté la pelouse au profit de Theddy Ongoly, d'aucuns (1) se sont dit que Ladislas Lozano cherchait peut-être à étoffer sa défense pour éviter un deuxième but. Mais, quand ils ont découvert que Mister Gadget venait de promouvoir Alexandre Barbier, défenseur central de profession, au poste d'avant-centre... là, ils ont carrément quitté le stade.

Mauvaise pioche : ils ignoraient que, du temps du Chesnay et du PSG, le rugueux défenseur stadiste avait parfois tâté à l'ivresse de l'attaque, son coup de tête ayant même une excellente réputation. Et c'est justement d'un coup de tête qu'il a remis les pendules à l'heure à la 86e, mettant à profit une superbe déviation d'Olivier Létang, maître artisan sur ce but.... après avoir complètement dévissé un coup-franc dans les secondes précédentes. Comme quoi, en football le pire et le meilleur s'enchaînent à une cadence quasi infernale.

 

Gégé de Montfermeil

& Leclercq aux sombres desseins

 

Et pour ce qui est du pire, nous avons été servis samedi soir. Côté arbitrage tout d'abord où "Gégé de Montfermeil" n'a visiblement pas résisté à la pression. Supervisé par ses pairs à l'occasion de cette rencontre, il a très clairement raté son examen de passage. Sauf grave extension de l'épidémie de grippe du poulet, il n'est pas près de quitter le niveau fédéral 3 et les joutes du National.

Inexplicablement laxiste avec la horde de guerriers valenciennois mobilisée par Daniel Leclercq pour faire oublier le conglomérat de chiffes molles aligné une semaine plus tôt face à Brest (voir avant-match), Gérald Grégoire a sans doute sa part de responsabilité dans la blessure d'Alann Petijean, intervenue peu après la demi-heure d'une partie pour le moins virile. Virile et incorrecte, mais cependant agréable à suivre entre deux formations bien en place et appliquées dans la circulation de balle.

Allan Petijean en moins, c'est tout le groupe rémois qui a perdu ses repères. L'entrée en jeu de David François, en lieu et... place du rapide ailier gauche, a sans doute permis à Daniel Leclercq de concrétiser ses sombres desseins plus rapidement que prévu car, à peine David avait-il mis un pied sur la pelouse qu'une mauvaise relance suivie d'un cafouillis de la défense permettait à Cadiou de s'offrir Balijon à bout portant. A 0-1, c'est toute la mécanique stadiste qui allait se gripper.

 

Comme ce n'est pas le genre de la maison de tirer sur les ambulances, notamment quand elles sont remplies de blessés, mieux vaut se contenter de ne faire remarquer qu'une chose : avec Laquait, Dossevi, Moukila et Petitjean blessés, Boutal suspendu et Ribas absent (écarté), comment pouvait-on espérer disposer de percussion en attaque, voire même d'une trame de jeu cohérente.

 

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La seule bonne question qui mériterait d'être posée à Ladislas lozano : "Pourquoi avoir écarté Ribas (2) du groupe et aligné trois défenseurs sur le banc, alors que Diané est en petite forme et l'attaque rémoise décimée par les blessures et les suspensions ?"

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A défaut d'avoir été brillants, à défaut d'avoir pratiqué du beau jeu, à défaut d'avoir été tout simplement au-dessus de la moyenne, dans leur médiocrité les Rémois ont mis tellement de coeur à l'ouvrage et se sont battus avec une telle énergie qu'on ne peut leur en vouloir.

Mais quand même, le titre de champion de division 3 qui manque au palmarès rémois, c'est pas gagné les gars ! Il ne faudrait pas trop jouer avec le feu. Imaginez un peu ! En cas de malheur à la fin de la saison prochaine (en Ligue 2), Ladislas serait capable d'affirmer qu'il s'est volontairement laissé glisser en position de relégable pour aller le récupérer. Même Goavec n'avait pas osé...

Il faut en effet se rendre à l'évidence, Valenciennes n'a pas usurpé le point pris sur la pelouse de Delaune. Le but inscrit dans le temps additionnel par Olivier Létang - et refusé pour un hors-jeu préalable - n'aurait d'ailleurs rien changé à cette impression partagée par le public.

Mais, comme l'arbitre de la rencontre mérite que l'on soit particulièrement de mauvaise foi avec lui, il convient d'ajouter qu'il a oublié de siffler deux penalties (l'un en première période, l'autre en seconde) pour des fautes commises dans la surface sur Alann Petitjean et Momo haddadou.

Eh bien, ça ne va pas lui faire une grosse note à l'examen, tout ça...

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(1) Les mêmes sans doute que ceux qui doutent de la dimension philosophique des éditos de JPC.

(2) Expulsé lors de son match avec la réserve, Ribas ne sera pas non plus du déplacement à Ajaccio.

 

 

 

REIMS - VAFC : 1-1 (0-1). Stade Auguste-Delaune : 4 616 spectateurs, température polaire, pelouse en bon état. Arbitrage de M. Grégoire. - Buts : Barbier (86e) ; Cadiou (38e).
- Avertissements : aux Rémois Diané (45e), Ongoly (85e) ; aux Valenciennois Savigny (27e), Mater (54e), Burle (88e).
- REIMS : Balijon ; Comminges (Louiron, 83e), Arnaud (cap), Barbier, Leroy ; Doukantie, Dambury, Létang ; Haddadou (Ongoly, 74e), Diané, Petitjean (François, 37e). Non entrés : Tingry (g), Oliveras. Entraîneur : Ladislas Lozano.
- VAFC : Klein ; Savigny, Burle (cap), Chelle ; Vigier (Rjillo, 46e), Cadiou, Toraman (Gastine, 59e), Silvestri ; Mater, Bucher, Dufrennes. Non entrés : Perraud (g), Monchau, Chagot. Entraîneur : Daniel Leclercq.

 

La phrase qui tue - "Saisi dans une Champagne frappée par la glace du grand Nord, le stade Delaune prit un nouveau coup de froid. Reims, le joli leader du National de Ladislas Lozano, célèbre biérologue calaisien parti pétiller chez Dom Pérignon, se trouva fort dépourvu devant la science de Daniel Leclercq et ses troupes." Richard Gotte - La Voix du Nord.

 

 

 

 

Pas de fleurs pour le leader

 

En mal d'inspiration et d'attaquants, Reims a su éviter le pire face à Valenciennes. Il lui faudra pourtant retrouver ses esprits à l'entame d'un mois de mars décisif.

Faut-il en faire un drame ? Un leader chahuté à domicile, est-ce si scandaleux ? Le statut de premier de la classe impose un comportement exemplaire et une concentration extrême jusqu'au bout de l'aventure. Le moindre relâchement physique ou mental décuple la motivation de l'adversaire, trop heureux de faire la nique au maillot jaune, qui plus est devant ses fans.
Ladislas Lozano qui en a vu d'autres, reconnaissait, avec fair-play, les qualités de l'invité valenciennois qui, fort d'une prestation de haute tenue, ne méritait certainement pas de repartir sans point.
Beau joueur, le coach stadiste n'a jamais mis en exergue la partialité supposée de l'arbitre, M. Grégoire, voué à la vindicte populaire. Car si le Stade de Reims a lâché samedi son sixième point à domicile, il ne doit s'en prendre qu'à lui-même.
Retour sur un affrontement qui donna bien des sueurs froides à des Stadistes engourdis par la température glaciale.


UN ADVERSAIRE DE QUALITÉ

Samedi, le Valenciennes FC possédait quelque chose de plus que le Stade de Reims. Plus percutants, plus lucides, plus enthousiastes, plus entreprenants, les joueurs de Daniel Leclercq ont, par moments, donné une leçon d'initiative à leurs hôtes. Avec Romorantin, c'est l'équipe qui a laissé la meilleure image à Delaune.
« Il faut savoir reconnaître les qualités de l'adversaire. On savait que Valenciennes réussissait de belles prestations à l'extérieur (succès à Sète, Libourne et Ajaccio notamment). Ce fut le cas ce soir et nous n'avons que plus de mérite d'avoir arraché un point », affirmait Lozano.


UNE TACTIQUE BLOQUÉE
Manifestement, les Nordistes avaient bien étudié le jeu rémois. « A partir du moment où nous n'arrivions pas à faire la différence en passant par les extérieurs, notre jeu était bloqué », concède l'entraîneur rouge et blanc. Petitjean rapidement blessé, Haddadou hors du coup, Diané malade, Reims se trouva démuni en attaque et les rares débordements des latéraux n'ont guère inquiété une défense visiteuse bien regroupée autour de l'excellent Savigny.


UN DÉFICIT OFFENSIF
Privé de Dossevi, Moukila, Ribas, le Stade a souffert de la prestation médiocre d'Haddadou Ð « il a rendu une copie blanche », selon « LL » Ð, de la sortie prématurée de Petitjean et du manque d'entrain du soliste Diané. « Je ne cherche d'excuses, mais il faut en tenir compte ». Reims manquera de munitions pour se rendre à Ajaccio samedi.


BARBIER, L'EXEMPLE
Il y a eu cette réaction collective, bien que brouillonne, en deuxième mi-temps. « C'est l'une des satisfactions de la soirée. L'équipe a prouvé qu'elle avait du caractère et une mentalité de vainqueur qui s'affirme match après match. Lorsqu'on ne peut pas gagner, il faut savoir se contenter du minimum ».
Au rayon individuel, Lozano a retenu le courage, l'envie et la fraîcheur mentale d'Alexandre Barbier, mais aussi la très bonne rentrée de David François qui a su se mettre au diapason.


CANNES AU GALOP
Ce troisième nul à domicile n'a pas de grosses incidences sur le plan comptable. Brest et Ajaccio au repos forcé, Dijon défait à domicile, seuls Libourne, Pau et surtout Cannes, nouveau dauphin, ont repris des points au leader.
« Ce point nous permet de rester dans une bonne dynamique. On sait que ça va être de plus en plus difficile, mais notre force de caractère sera notre meilleur atout. On constate que ce championnat est dur pour tout le monde. Avec 6 poins d'avance sur le 4e, nous pouvons voir venir. Nous sommes toujours leaders à objectif moins 12 ». Gérard KANCEL

 

 

Une banderole J'AIME LE STADE (JLS comme Jean-Louis Schneiter)

à laquelle répondent en écho des panneaux MENSONGE !

Chez les opposants au maire de Reims, l'imagination est au pouvoir.

 

 

 

Les supporters radicalisent leur action

C'était inévitable ! Dany le Rouge récupère

l'affaire Delaune à son profit

 

 

 

1 - VA-Reims du 29/10/83 : Lechantre contre Leclercq

2 - VA-Reims du 09/11/84 : Papin & Merry contre Bianchi

3 - VA-Reims du 13/04/85 : Papin contre Gérard Dubois

clic sur les photos pour agrandir

 


Vu des Tribunes : l'actualité du Stade de Reims - Rédaction-conception : Michel HAMEL

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