Dossevi
42e pour Reims Gourvennec 91e pour Angers |
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Tous
derrière !

Lorsqu'on
a pour seule ambition de bétonner sa surface pour préserver un maigre
avantage, on s'expose à toutes les déconvenues, y compris un penalty
dans les arrêts de jeu. Comment pouvait-on l'ignorer ?
90e
minute. C'est la toute dernière incursion angevine dans la surface rémoise.
Une de plus, car le SCO a joué toute la seconde période devant les
buts d'Arnaud Balijon, ou plutôt face à 10 rémois - dont six
défenseurs de métier - volontairement repliés dans leurs
16 mètres pour préserver un but acquis juste avant la mi-temps.
Mais
voilà ! Hormis le manque de panache lorsqu'on évolue à domicile,
la stratégie de la ligne Maginot a ses limites. A force d'évoluer
très bas pour tout miser sur le contre, on donne non seulement confiance
à un adversaire complètement transparent jusque là, mais
on s'expose évidemment au pire.
A la 75e déjà, Reims avait
frisé la correctionnelle sur un corner dévié de la tête
par Grimaldi au milieu d'une forêt de joueurs, et dégagé sur
la ligne par Didot.
Cette fois, l'action est plus limpide : percée de
Rami dans la surface, interrompue par un tacle vigoureux d'Arnaud. Il y a faute.
Légère mais incontestable. De là à siffler un penalty
(transformé illico par Gourvennec), c'est sans doute un peu sévère,
mais il y a une bonne explication à la rigueur affichée par Franck
Guillon en toute fin de match.
A
deux reprises auparavant, l'arbitre avait, en quelque sorte, fait preuve de mansuétude
à l'égard des Rémois. On peut même dire qu'il avait
été abusé sur un mauvais coup de Diané.
-
A la 31e, il aurait pu siffler un penalty à la suite d'une main
flagrante de Christophe Delmotte dans la surface, mais s'est abstenu. Un Christophe
Delmotte qui, soit dit en passant, dut être remplacé à la
mi-temps, victime d'une blessure à la cuisse.
-
A la 44e, il aurait pu sortir un carton rouge contre Amara Diané.
Confronté
à Miguel Portillo, un défenseur argentin en provenance du Servette
de Genève qui disputait son premier match officiel en France, l'attaquant
rémois a passé un première mi-temps à la limite du
survoltage. Déjà rappelé à l'ordre par l'arbitre en
tout début de rencontre, à la suite d'une petite friction avec son
défenseur, Amara a carrément disjoncté à la 44e après
s'être fait frictionner les tibias. Alors que l'action s'était poursuivie
de l'autre côté du terrain, il s'est relevé et a bousculé
violemment son adversaire qui s'est effondré, groggy, face contre terre.
Amara
a eu de la chance, beaucoup de chance, car aucun membre du corps arbitral n'a
vu l'action. Ni l'arbitre de touche concerné, ni le quatrième arbitre
n'ont été capables de répondre aux interrogations de Franck
Guillon qui, dans le doute, n'a pris aucune sanction.
Miguel Portillo, qui se faisait une joie de disputer son premier match sous les
couleurs angevines après un galop d'essai en amical contre Nantes
a
eu moins de chance puisqu'il a dû être hospitalisé.(1)

Compte
tenu de ces incidents survenus juste avant la mi-temps, les Rémois auraient
dû se méfier et jouer haut
plus loin de leur surface. Or, ils
ont choisi très exactement l'option inverse, alors que rien ne justifiait
de privilégier le jeu en contre face à un adversaire aussi timoré.
Angers
est en effet l'une des équipes les plus faibles qu'il nous ait été
donné de voir cette saison sur la pelouse de Delaune et, sans la mise en
oeuvre d'une stratégie digne des cours de récré (attaque-défense),
la bande à Tosi aurait été bien incapable de ramener le moindre
point de son voyage en Champagne.
Pourtant, après Dijon, ce nouvel appel
à l'union sacré avait été entendu et ce sont donc
près de 6.000 spectateurs désabusés qui ont quitté
Delaune sur le coup de 22 heures.
A entendre les commentaires de la foule, les Ultrem ne sont plus aussi seuls que
ça
"Bille", est-ce une insulte ou pas ? Parce que
j'ai entendu certains supporters lancer en conclusion de leur analyse du match
: "C'est une bille ce type là !". Compte tenu de l'expression,
vous imaginez bien qu'ils n'étaient pas tout jeunes
Il n'y a cependant
pas lieu de s'inquiéter outre-mesure. Il y a pire que nous ! Si le nivellement
par le bas continue, le maintien sera assuré. Mais, il n'y aura tout de
même pas de quoi s'enorgueillir...
Rendez-vous le 15 avril pour Reims-Nancy
après un petit détour par Lorient la semaine prochaine.
Tous
derrière... l'équipe !
(1)
Miguel Portillo, qui avait perdu connaissance pendant quelques
minutes, a cependant pu rentrer à Angers avec le groupe scoiste.

Tifo
ou tout faux ?
Une
information donnée vendredi soir (1er avril comme chacun sait), mais confirmée
samedi, a amené VDT à présenter ce tifo en soulignant qu'il
n'avait pas été initié par le club mais par le seul Jacques
Fillol. Il était précisé que le responsable de la sécurité
du Stade avait "décidé de mettre la main à la poche
pour créer cette animation d'un coût de 200 euros." Des
éléments complémentaires faisaient même état
de l'organisation d'une collecte auprès des membres de la sécurité,
ce dont VDT ne s'était pas fait l'écho.
Lundi,
Jacques Fillols a tenu très clairement à préciser que, s'il
est effectivement à l'origine de ce tifo et de sa mise en place, son coût
a bien été pris en charge par le club. Dont acte ! On ne peut être
plus royaliste que le Roi. Impossible ! Toutefois, il me semble bien avoir croisé
Didier Julia à Reims...
Au passage, cette mise au point est l'occasion
de souligner le remarquable travail accompli par Jacques Fillol, qui compte parmi
les vrais passionnés du Stade, ce qu'il prouve depuis de nombreuses années
déjà. Ca, il n'osera pas le contester. Et même s'il osait,
pas question de le démentir ! M.H.

42e
Dossevi sévit - A la 42e, un instant d'inattention de la défense
angevine avait suffi, pensait-on, à faire basculer le match. Amara Diané,
lâché par l'un de ses gardes du corps occupé à contester
une décision arbitrale, s'enfonçait sur l'aile droite et expédiait
le ballon sur la tête de Dossevi, ravi de l'aubaine : 1-0.
Lozano
raconte - "Nous
avons changé de schéma défensif en seconde période
en espérant jouer les contres. Nous en avons eu de magnifiques. Ne pas
marquer dans de telles situations est pratiquement criminel. C'est une très
grosse déception parce que prendre un but dans les dernières minutes
dans la situation qui est la nôtre aujourd'hui où chaque point vaut
de l'or, c'est très dommageable."
Têtu
- JPC est parfois un peu têtu. Certes, après deux ans
de réflexion, il vient de comprendre qu'il était préférable
d'opter pour un speaker audible à Delaune. Même s'il évolue
actuellement encore en duo, c'est une avancée significative. En revanche,
bravant les mises en garde, les stats et le mauvais sort, il a pris le risque
insensé de nous resservir une prestation des Red Girls à l'occasion
d'un match important. Voilà le résultat !
Tosi-Lozano
: qui se ressemble s'assemble - "C'est
un point mérité au vu de notre seconde période, au regard
de l'envie et de l'enthousiasme. En première, nous étions tristounets,
passif. Nous ne percutions pas devant, ni dans les duels. Je félicite Reims
pour son match et son entraîneur pour son travail. Ladislas Lozano fait
du bon travail et mérite de sauver le club. J'espère qu'Angers et
Reims seront en L2 l'an prochain." (Noël Tosi)
Poison
d'avril
Les
Angevins ont tout d'abord été en grande difficulté devant
une formation rémoise entreprenante. Il y a eu ensuite du mieux collectivement
après la pause et le Sco, au final, trouva l'égalisation. Ce qui
lui permet de prolonger sa série de matches sans défaite qui monte
donc à six.
Un
penalty non sifflé et qui aurait pu l'être en première période
sur une faute de main de Delmotte, un second peut-être moins évident
à l'ultime minute du match pour une faute d'Arnaud sur l'Argentin Rami.
Voilà les deux faits marquants pour les Angevins dans cette rencontre en
Champagne où ils manquèrent leur entrée en matière
avant de se rattraper un peu par la suite. " C'est un résultat qui
est tout de même mérité. Logique tout de même. Car si
nous avons été apathiques, lourds, passifs, tristounets même,
avant la pause, sans justesse de jeu non plus, nous avons montré un meilleur
esprit d'entreprise ensuite avec un recadrage technique qui a marché. Il
nous manquait des éléments, des battants et ce ne fut pas simple
devant cette formation rémoise qui a pris la rencontre à bras le
corps. " notait Noël Tosi.
Angers effectivement a balbutié
dans un premier temps. " Nous n'étions pas très à l'aise
dans le système en 4-4-2 alors que nous avions évolué dans
un autre, les matches précédants. " analysait Jocelyn Gourvennec.
" Là, prendre un point, dans ces conditions-là, relève
presque du miracle, car nous n'avons pas aussi bien maîtrisé le match
qu'à Niort ou à Clermont, par exemple. Nous avons fait preuve de
coeur, au moins. "
Il est vrai que les Angevins ont su se reprendre après
un début défecteux où ils se sont souvent mis en danger tous
seuls. " Nous ne nous en sortons pas mal. " avouait Sébastien
Grimaldi. " Nous ne nous sommes pas créés beaucoup d'occasions
devant une formation qui était pourtant à notre portée. Nous
avons été trop timides d'abord. Mais l'arbitre a peut-être
compensé un peu le penalty non sifflé. En tous les cas, nous continuons
notre série. "
Et Reims continue aussi la sienne, mais dans le
mauvais sens avec cette huitième journée sans victoire. Au grand
dam de Ladislas Lozano. " C'est une grosse déception. Quel que soit
le résultat, prendre un but comme ça en toute fin de rencontre sur
penalty, c'est dommageable. Ce match a été crispant. Et nous sommes
sortis de ce que nous voulions faire, c'est-à-dire jouer court et rapide
en laissant plus la balle aux Angevins après la pause et en opérant
en contres. Nous ne l'avons pas fait. Et on s'est exposé au retour du Sco,
faute de n'avoir pas su transformer nos occasions, ce qui est quasiment criminel
pour des pros. Il faut continuer à s'accrocher. "
Le partage, en
effet, laisse toujours Angers deux points derrière les Champenois. Et pour
Reims, le Sco aura été le premier poison d'avril. J-F C