Un
9.3 en 9.5
Abdelmalik
Hebbar
19-06--04
- Rappelés à l'ordre par la DNCG en raison
de leurs dérives budgétaires (la masse salariale y représente
aujourd'hui
80% du budget du club), les Forgerons de Gueugnon ont été
contraints de se séparer d'Adelmalik Hebbar, 30 ans, qui a signé
pour deux ans à Reims.
Jean-Pierre Caillot en encore réussi un "joli coup" car
ce banlieusard bon teint, réputé pour sa rugosité et
la qualité de ses dribbles, était très sollicité.
Arrivé en cours de saison dernière en Saône-et-Loire, ce fut
en effet l'une des satisfactions du club gueugnonnais.
Jean-Pierre
Caillot veut faire de ce joueur son "meneur de jeu". Il jouera en soutien
d'Amara Diané : "en 9.5", selon l'expression de JPC. "Ou
en 9.3"
précisent déjà certains, en remarquant
que Hebbar est originaire de la banlieue nord.
Petit rappel : lorsqu'il évoluait
à Istres, Adelmalik Hebbar avait scellé le sort de Marc Collat,
en inscrivant deux buts en cinq minutes sur la pelouse de Delaune.
Souvenirs...
"Nous
avons dû discuter longtemps pour convaincre Hebbar, affirme Jean-Pierre
Caillot, car il était considéré par Gueugnon et Thierry
Froger comme recrutement prioritaire. Malik souhaitait s'engager avec Reims, mais
n'était pas insensible à l'attention que lui portaient ses anciens
dirigeants".
Et
de préciser : "Je vous promets que nous n'axons pas notre recrutement
sur les joueurs qui ont arrêté nos penaltys et sur ceux qui nous
ont mis des buts. Ce n'est qu'un hasard." En vérité, nul
ne songerait à faire de telles insinuations... sauf peut-être à
propos de Grégory Legrand.
-
Né le le 6 octobre 1973 à Bondy (93). 1m78 pour 72 kg. Droitier.
Carrière : Stade de l'Est, Noisy-le-Sec, Istres, Gueugnon.
SON
ACTUALITÉ
"Reims
est fait pour moi"
20
août 2004

En
seulement trois apparitions, il a déjà fait mieux que Bertrand Tchami
et Olivier Pickeu réunis, ses prédécesseurs à la pointe
de l'attaque stadiste il y a deux saisons. Fort de ses 87 matches en Ligue 2,
Malik Hebbar représente l'archétype de la recrue rémoise
version 2004-2005 : expérience, bon bagage technique et excellent état
d'esprit. Le natif de Bondy, ancien buteur d'Istres et de Gueugnon, qui fêtera
ses 31 ans dans deux mois, recherchait un club ambitieux. Le Stade de Reims semble
taillé à sa mesure.
Malik, après deux succès à domicile,
le premier virage à l'extérieur a été bien négocié.
« On a fait ce qu'il fallait, à savoir ne pas encaisser de but. Mais
je pense que le résultat obtenu aurait pu être meilleur. En faisant
preuve d'un peu plus d'opportunisme, il y avait la place pour marquer un but.
Cela nous servira de leçon pour les prochaines sorties. En continuant à
bien jouer, nous devrons être un peu plus ambitieux ».
Honnêtement, ne vous attendiez-vous pas à
une meilleure résistance des Manceaux, prétendants à l'accession
?
« C'est vrai, Le Mans n'était pas dans son assiette.
Notre adversaire avait une obligation de résultat, mais nous avons répondu
présents. Contrairement à nos deux premiers matches contre Créteil
et Laval où on avait subi en fin de partie, nous avons mieux terminé.
L'équipe s'améliore journée après journée ».
On a encore du mal à vous situer sur le terrain.
Attaquant ou meneur de jeu, buteur ou passeur ?
« J'évolue
là où on me demande de le faire. Au Mans, j'ai débuté
un peu décroché derrière Thomas (Dossevi) et Amara (Diané)
qui jouaient plus en pointe. En deuxième mi-temps, dans une configuration
en 4-4-2, je me suis retrouvé devant. En fait, toutes les formules me conviennent.
Le coach m'accorde une certaine liberté dans mes déplacements et
j'en profite ».
Après deux mois de présence au sein de
ce groupe, regrettez-vous votre choix ?
« Pas du tout. Le
Stade de Reims, c'est exactement ce que je recherchais : une équipe solide
et ambitieuse, un coach qui sait ce qu'il veut et un public qui pousse son équipe.
C'est clair, je me sens de mieux en mieux ».
On sent naître une réelle complicité
entre Amara Diané et vous.
« Déjà, lors
des matches de préparation, on réalisait quelque beaux enchaînements.
Nous sommes, je crois, complémentaires. Il préfère prendre
les espaces et le jeu en profondeur afin d'exploiter sa vitesse. Moi je joue plus
dans les pieds. Amara a marqué deux fois lors des deux premiers matches
et il sera attendu. Ce sera à nous de savoir bien le servir. Pour bien
faire, il faudrait que l'on soit tous dangereux. S'il est marqué, nous
devrons trouver d'autres solutions ».
Recueilli
par Gérard Kancel